LE FORUM DE CANDY ET GEORGIE SOUHAITE VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE!!!

Le fruit défendu

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icon12  view post Posted on 9/2/2013, 23:33
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Reine du drame à la plume diversifiée qui ne cesse de produire toujours autant, malgré les ans et ses idées qui autant en emporte le vent!

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Le fruit défendu



Chapitre 1
« Le passé oublié »



C’était après la fête de la maison Pony. Ils étaient tous en train de ranger, mettre de l’ordre et mettre les enfants au lit. Candy avait encore la tête qui tournait…Terry était heureux avec Susanna, il était retourné à Broadway et il allait tenir la promesse qu’il lui avait faite. Il allait rendre Susanna heureuse. Comme c’était dur de le voir si ivre et si misérable. Elle avait envie de le prendre dans ses bras, mais elle est partie… Elle n’avait pas eu la force de rester jusqu’au bout… Elle avait rencontré Eleonor Baker, qui lui avait assuré que Terry l’avait vu et qu’il s’était repris en main grâce à sa présence. Elle avait fait toute la différence par sa présence…Eleonor Baker avait raison. D’après les journaux, Terry était retourné à Broadway, il s’occupait donc de Susanna, elle devait être très heureuse avec lui… Maintenant c’était son tour d’être heureuse… C’était quoi son rêve d’enfance ? Le prince des collines ? C’était qui son prince des collines ? Albert ! Albert était son ami, Albert qui lui avait sauvé la vie, Albert qui avait pris soin d’elle quand elle était malade, Albert qui l’avait sauvé des fiançailles d’enfer avec Daniel Legrand, Albert qui était toujours là quand elle avait besoin de lui, Albert qui était son prince des collines…Serait-il possible que… ? Elle regarda Albert et tout à coup elle le vit avec des yeux différents. Elle imagina qu’il était un homme ordinaire : il était beau, il était riche à millions, il était un très beau parti, en plus elle l’aimait beaucoup… Mais qu’est-ce qu’elle était en train de penser ?

« Que j’ai le droit d’être aussi heureuse. Albert est beau, gentil… et riche, mais même sans ça je l’aimerai bien…, il est super sympa et il sait préparer ! Moi, je suis nulle à la cuisine ! Il m’a adoptée ! Oh mon Dieu, il est le grand oncle William ! »

Elle se sentit intimidée tout à coup. William Albert André était un homme très important, un des hommes le plus important des Etats-Unis… Et Albert se dirigea vers elle.

- Candy ça va ? Tu es prête à partir ?

- Quoi ? fit-elle distraite

- Tu es prête à partir avec moi pour Lakewood ?

- Oh… oui, bien sur.

- D’accord, allons-y. Archie ? Annie ?

- Nous sommes prêts, dit Archie

- Allons-y, dit Archie, nous sommes venus en voiture

- Et nous à cheval, dit Candy

- On se retrouve à la maison, dit Albert ?

- D’accord, dit Archie, allez viens Annie…

- Allons dire aurevoir à Melle Pony et Sœur Maria, dit Candy

Ils allèrent dire aurevoir aux deux dames.

- Revenez nous voir ! Dit Melle Pony

- Merci pour la visite, et n’oubliez pas de prier le Seigneur dit Sœur Maria

- D’accord, dirent Candy et Annie, aurevoir


- Au revoir, dirent Archie et Albert en souriant

Archie partit avec Annie en voiture et Albert prit la main de Candy et cette dernière eut une décharge électrique dans son corps et elle eut une bouffée de chaleur.

« C’était quoi ça ? » Se dit Candy en rougissant

Elle avait rougie.

« Heureusement qu’il fait sombre à présent ! Je dois être rouge comme une tomate. »

Elle leva les yeux vers Albert et elle sourit, il lui rendit son sourire. Ils arrivèrent où étaient les chevaux et il l’aida monter sur son cheval et il se mit derrière elle.

- Mais mon cheval…

- Je vais envoyer quelqu’un pour venir le chercher… allons-y

- D’accord, dit Candy qui pouvait à peine respirer avec les bras d’Albert autour de sa taille.

« Oh mon Dieu comme je me sens bizarre, mais pourquoi ? Ce n’est pas la première fois que je suis dans les bras d’Albert… Mais qu’est-ce qui se passe ? »

Elle ferma les yeux et elle se mit à savourer la chaleur du corps d’Albert et l’odeur de son eau de toilette… Elle mit sa tête sur le torse d’Albert…

Albert avait vu quelque chose de spéciale dans les yeux de Candy, une espèce d’invitation, qu’il n’aurait jamais cru voir un jour, elle ne parlait que de Terry et maintenant qu’elle avait rompu lui, elle était toujours triste… Il avait rencontré Terry dans ce théâtre sordide, perdu et désorienté et il avait fait en sorte que Candy vienne pour le voir et apparemment ça a fonctionné : Terry était retourné à Broadway, faire son devoir, c'est-à-dire, s’occuper de Susanna… Peut être que Candy veut aussi faire en sorte d’être heureuse ? Elle aurait pu rester avec Terry, mais elle était revenue vers lui ? Il se souvint encore lorsqu’elle est revenue malade et qu’elle s’est évanouie dans ses bras. Il avait eut tellement peut pour elle, elle avait l’air si fragile… Elle lui avait tellement manqué pendant son voyage a New York, il était sur qu’elle ne reviendrait pas, car elle n’avait qu’un billet aller-simple pour New York. Il avait été tellement surpris de la revoir et tellement heureux en même temps, mais lorsqu’elle s’est évanouie dans ses bras, il avait crut que son cœur allait lâcher… Il était tombé amoureux d’elle pendant son amnésie et lorsque la mémoire lui était revenue, il s’était rendu compte qu’elle était sa fille adoptive… Sa fille adoptive ! Il ne pouvait pas avoir de relation avec elle ! Elle était sa fille ! Mais sa petite fille le regardait avec d’autres yeux ce soir et elle venait de mettre sa tete sur son torse… Pourquoi avait-il voulu être avec elle sur le même cheval ? Parce qu’il voulait l’avoir près de lui… Mais Whoa ! Il allait trop vite ! Candy était sa fille…Mais l’odeur de ses cheveux sous son nez était en train de le griser… Il savoura la chaleur du corps de Candy contre le sien et lutter contre l’excitation qui montait en lui rien que par le fait qu’il faisait du cheval : les jambes écartées sur le cheval qui galopait, c’était grisant et excitant…Il voulait fermer les yeux, mais il devait les garder ouvert… Ils arrivèrent finalement au château et il descendit de sa monture et ensuite il aida Candy à descendre et elle se retrouva les bras autour du cou d’Albert et elle éclata de rire avec lui.

- Merci pour la balade à cheval Albert

- Tout le plaisir était pour moi ma chère Candy

Un contremaitre arriva pour prendre le cheval.

- Demain, il faudra aller chercher Cléopâtre à la maison Pony, Riley

- Bien Monsieur. Vous avez encore besoin de moi ?

- Non, vous pouvez prendre votre soirée Riley

- Merci Monsieur. Bonsoir Monsieur, Melle André

- Bonsoir, dit Candy en souriant

Ils se dirigèrent vers l’entrée du château. Candy eut un moment de nostalgie elle pensa à Anthony…

- Ça va Candy ? Demanda Albert

- Oui…

- Tu pensais à Anthony ?

- Oui…

Il mit son bras autour de ses épaules.

- Entrons, tout va bien Candy

Ils entrèrent et ils trouvèrent Archie et Annie en train de prendre le thé dans un des salons.

- Finalement ! Dit Annie, ou étiez-vous ? Vous faisiez une balade en amoureux ?

- Non, dit Candy en souriant, seulement une balade à cheval dans le bois…

- Ça m’a l’air très romantique, dit Archie ironiquement

Candy et Albert se regardèrent en souriant. Archie les regarda… Il sentait un drôle de courant entre eux et ça ne le dérangeait pas du tout… Il regarda Annie et il se sentit bien, Annie l’aimait tellement. La vie était compliquée ; de leur groupe, c’est leur couple à eux qui avait résisté, son frère n’était plus, alors Patty était partie, Candy et Terry avait rompus, pourtant c’était le couple qui semblait le plus solide, tandis que lui et Annie avait commencé par une faveur que Candy lui avait demandée et maintenant il voyait Candy avec Albert et ça avait l’air de cliquer dans sa tête…

Candy regarda Annie.

- Tu as fini Annie ?

- Oui…

- Tu m’accompagnes dans ma chambre ? C’est toujours la même Albert ?

- Oui, dit-il, à moins que tu veuilles une autre chambre…

- Non, elle était parfaite, merci, tu viens Annie ?

- Allons-y…

Annie accompagna Candy dans sa chambre. Candy se changea et elle mit une chemise de nuit…

- Tes habits sont toujours dans la penderie ?

- Oui…

- Tu veux que je te brosse les cheveux ?


- Change-toi d’abord, tu peux emprunter une de mes robes de nuit…

Annie se changea, pendant que Candy s’asseyait à sa coiffeuse et elle défit ses couettes… Annie arrive et elle prit une brosse pour lui brosser ses cheveux.

- J’envie tes cheveux, ils bouclent naturellement et ils sont tellement épais et brillants, j’adore…

- Seulement je n’ai pas le temps de m’en occuper comme il faut

- Je sais, d’où tes éternelles couettes…

- Ils sont si épais et ils me font transpirer…

- Je comprends… Mais tu peux changer un peu de coiffure

- D’accord, Annie… Merci… Je voulais te parler de quelque chose

- Quoi donc… ?

- D’Albert…

- Albert ?

- Oui, tu ne le trouves pas… ?

- Beau ?

- Oui…

- Bien sur qu’il est beau et il est aussi super sympa…et maintenant on sait qu’il est super riche aussi…Pourquoi ?

- Eh bien… il m’est arrivé de penser que lui et moi…

- Lui et toi quoi ?

- Eh bien j’avais envie de mettre mes mains dans ses cheveux et … l’embrasser, fit Candy en devenant rouge comme une pivoine…

- Candy… oh mon Dieu ! Tu es attirée par Albert ? Mais c’est merveilleux !

- Tu ne penses pas qu’il est trop vieux pour moi ?

- Il est jeune Candy…

- C’est mon père adoptif…ça fait pas un peu bizarre ?

- Non…

- Annie et si tu tombais amoureuse de ton père ?

- Si tu vois ça comme ça, oui c’est bizarre, mais Albert n’a pas l’âge de mon père…Albert est jeune…et très séduisant…

- A ma place que ferais-tu ?

- A ta place ? Moi, je suis une froussarde Candy, tu te rappelles avec Archie ? Tu as dû lui demander de s’occuper de moi… Merci à propos… Mais si c’était à refaire, je prendrais mon courage à deux mains et je déclarerai ma flamme à Archie…

- Vraiment ?

- Vraiment ! Alors va dire à Albert…

- Que je suis attirée par lui ? Mais s’il me rit au nez… ?

- Tu n’as jamais eu peur de rien ma chère Candy, c’est peut être l’homme de ta vie, ne laisse pas passer ta chance. Tu as le droit d’être heureuse…Tu as un homme merveilleux, gentil et riche par-dessus le marché ! Un bonus dont tu te fiches, j’en suis sure…

Candy éclate de rire et Annie aussi. Elles continuèrent à se brosser les cheveux tout en parlant d’Albert et d’Archie…

*
* *



Albert était avec Archie dans le salon…

- Il se passe quelque chose entre Candy et toi ?

- Non, pourquoi ? Demanda Albert

- Je ne sais pas, j’ai sentit quelque chose entre vous tout à l’heure lorsque vous êtes arrivés…

- Il ne se passe rien… nous sommes amis, c’est tout…

- C’est une très belle jeune fille aussi…

- C’est ma fille adoptive…

- Tu dis bien « adoptive »…

- Archie… c’est un peu bizarre, tu ne trouves pas ?

- Tu es jeune et tu n’es pas son père biologique…

- Mais je pensais que tu aimais Candy…

Archie rougit.

- C’est vrai que je l’aime… mais je suis avec Annie maintenant. Candy est libre…

- C’est ma fille adoptive

- Eh bien trouve un moyen pour qu’elle ne le soit plus… Candy se fiche de l’argent, tu le sais…

- Mais…

- Tu ferais bien de te dépêcher avant qu’un autre lui mette le grappin dessus… Terry a failli le faire et les circonstances ont fait qu’ils ne se sont pas mariés… Elle ne restera pas célibataire longtemps…

- Mais qu’est-ce que tu racontes Archie ? Je ne suis pas…

- Tu as le même regard que j’avais quand tu la regardes, le même regard qu’Anthony avait pour elle…

- C’est ma fille…

- Pas si tu annules l’adoption…c’est faisable, comme ça aux yeux de la loi, tu ne seras plus son père et tu ne commettras pas d’inceste…

Albert ne répondit pas, mais l’idée lui plaisait. Etre avec Candy, lui faisait chaud au cœur. Il serait parti en voyage si elle n’avait pas été là…

*
* *



Le lendemain matin, Albert s’était levé très tôt. Il avait passé une nuit presque blanche. Il n’arrêtait pas de penser à ce qu’Archie lui avait dit. Il n’était donc pas fou, Candy lui avait envoyé un signal ? En tout cas juste au cas où, il devait parler a Georges. Il entendit un coup à la porte.

- Entrez ! Dit-il

- Vous vouliez me voir M. William ?

- Oui, Georges, c’est à propos de Candy

- Oui ?

- Eh bien, je ne sais pas comment vous le dire, mais… Je voudrai commencer officiellement à la courtiser…

- Mais elle est votre fille, officiellement…

- C’est pour ça que j’ai besoin de vous. J’ai besoin que vous annuliez l’adoption…

- Très bien Monsieur, Je vais m’en charger immédiatement

- Merci Monsieur Georges, vous pouvez disposer.

- Bien Monsieur, aurevoir Monsieur, dit Georges en partant

Albert regardait par la fenêtre. Candy et lui ? Lorsqu’il habitait ensemble, il se sentait si bien avec elle. Elle l’a accueilli chez elle sans tenir compte du qu’en dira-t-on. Elle a même perdu son travail a cause de lui. C’était une jeune femme très généreuse. Et il l’aimait comme il n’aurait jamais cru que c’était possible. Il n’avait jamais aimé une femme comme ça… On frappa encore à la porte.

- Entrez ! Cria-t-il

Il entendit les pas lourd de la grand-tante Elroy.

- Bonjour ma tante, dit-il sans se retourner

- Comment sais-tu que c’est moi ? Dit-elle

- Je reconnais tes pas…

- C’est bon de t’avoir parmi nous William

- Merci ma tante

- Quels sont très projets ? Je voulais donner un bal pour que tu rencontres des jeunes femmes…

- Pourquoi faire ?

- Pour que tu te choisisses une épouse tiens !

- Comme dans Cendrillon ? Tu veux rire ?

- Je suis très sérieuse au contraire…, tu dois te marier et nous donner un héritier. Nous t’avons laissé faire ce que tu voulais, tu as parcourus le monde, maintenant il est temps de prendre tes responsabilités… que tu te maries et que tu fasses des enfants !

- Rien que ça ? Dit Albert ironiquement

- William…

Albert savait qu’il était inutile de discuter, la grand-tante n’allait pas le lâcher…

- Soit ! Dit Albert, va pour le bal …

- Je vais m’occuper de tout. Et je vais te donner la date…

- Allons prendre le petit déjeuner, ma tante

Il s’avance vers elle et il lui prit le bras et la conduisit jusque dans la grande salle à manger…

*
* *



Edited by Gentillefille - 17/5/2018, 14:39
 
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Le fruit défendu



Chapitre 2
“Vivre avec son choix”



Terrence Grandchester venait de se réveiller. Il ouvrit les yeux et il regardait le plafond. La vie ne se passait pas toujours comme on le voulait. Il était devenu un acteur, comme il le voulait, mais l’autre partie de son rêve ne s’était pas réalisé. Il avait perdu la femme qu’il aimait… Il s’était laissé allé, il avait abandonné son devoir, négligé son travail, il était monté sur scène ivre… jusqu'à ce qu’elle lui apparaisse, comme par enchantement… Rien que le fait de l’avoir vu lui avait remis les idées en place… Candy, c’était celle qu’il lui fallait… mais il avait un devoir envers Susanna… Susanna qui lui avait sauvé la vie au détriment de sa jambe…

Ça faisait plusieurs jours qu’il était de retour et il avait pu reprendre sa place au théâtre. Mais il n’avait pas encore parlé à Susanna. Elle était toujours gentille et souriante. Elle l’avait bien accueilli à son retour, elle était même débordante de joie. Sa mère par contre avait été une autre histoire. Elle n’avait rien dit devant sa fille, mais dès qu’elle s’était retrouvée seule avec lui, elle lui avait passé un de ces savons… Il n’avait rien dit car il savait qu’elle avait raison. Il était un ingrat, qui aurait dû être reconnaissant envers sa fille, au lieu de ça il passait son temps à se souler, à gaspiller son talent et à rendre sa fille malheureuse. L’assurance du théâtre payait pour les factures de Susanna, de ce coté là l’absence de Terry n’avait rien gâché.

Il se leva donc ce matin là, alla prendre sa douche et il s’apprêta. Il alla dans la salle à manger et il trouva le petit déjeuner prêt.

- Bonjour Terry, dit Susanna

- Bonjour Susanna

- Ton petit déjeuner est prêt…

- Merci Susanna

Terry la regarda, elle attendait quelque chose de sa part. Il ferma les yeux et respira un grand coup. Il devait vivre avec son choix…

- Tu as bien dormi Susanna ?

- Très bien, merci et toi ?

- Moi aussi… et je voulais te dire qu’on peut choisir notre date de mariage

Les yeux de Susanna s’éclairèrent de bonheur.

- Oh Terry ! Et si on se mariait dans une semaine ?

- Tu auras le temps de tout préparer ?

- J’ai tout préparé pendant ton absence, dit-elle en rougissant légèrement

- Susanna, je m’excuse d’être parti en t’abandonnant comme ça…

- J’ai compris Terry, dit-elle doucement, tu avais besoin de temps pour t’habituer à cette situation nouvelle pour toi…je savais que tu reviendrais quand tu seras prêt.

- Tu es trop bonne pour moi Susanna. Tu m’as sauvé la vie et moi qu’est-ce que je fais ? Je m’enfui pour aller me souler

- Tu n’es pas resté sans rien faire, tu as travaillé…

- Je me demande comment j’arrivais à retenir mes rôles…

- En tout ça tu as ramené de l’argent, à moins que tu ne l’aies volé, prouve que tu as reçu un salaire pour ton travail…Tu as tellement de talent Terry, que même saoul, tu réussi à faire un triomphe…

« Ma dernière performance était la meilleure, grâce à la vision que j’ai eu de Candy…mais tu n’as pas besoin d’entendre ça Susanna » Se dit Terry

Il sourit à Susanna.

- Au moins tu es sur que je ne vais pas te laisser mourir de faim…

Susanna lui sourit.

- Je sais que tu en aimes une autre…

- Susanna, c’est toi que j’ai choisi et je ne changerai pas d’avis… je te le promets, tu as ma parole de gentleman…

- Oh Terry, je t’aime tellement…

Terry se pencha et l’embrassa sur la bouche, elle répondit au baiser trop heureuse d’avoir l’homme qu’elle aime là où elle le voulait.

Les préparatifs du mariage étant prêts, Terry se maria avec Susanna, faisant son devoir, en épousant la femme qui lui avait sauvé la vie en perdant sa jambe dans le processus…

Susanna avait mis une prothèse. Elle n’était pas restée inactive pendant l’absence de Terry, elle avait suivit une thérapie, des massages et des exercices pour le port d’une prothèse. Terry était heureux de la voir marcher.

Il avait épousé Susanna et pas Candy… La vie ne sa passait pas du tout comme il le voulait… il avait fait son choix et il devait vivre avec son choix.

*
* *



Albert, Archie, Candy, la grand-tante et Annie quittèrent Lakewood pour retourner à Chicago. Candy avait décidé d’attendre d’arriver à Chicago pour parler à Albert. Seulement, une fois au manoir de Chicago, Georges arriva pour parler à Albert. Ils allèrent s’enfermer dans le bureau pendant plusieurs heures. Lorsqu’ils en sortirent, Albert vint au salon, où tout le monde, y compris les Legrand, était assis pour annoncer qu’il partait en voyage d’affaires.

- Mais enfin William, dit la tante Elroy, et ton bal ?

- Quel bal ? Demanda Sarah

- Un bal pour qu’Albert se trouve une fiancée…

Candy était atterrée ! Que diantre se passait-il ? Elle regarda Annie.

- Je ne pars que pour 3 jours, je reviendrai à temps pour le bal, ma tante.

- Est-ce que je pourrais inviter mes amies, grand-tante ? Demanda Eliza

- Bien sur, dit la grand-tante, elles sont en âge d’être des prétendantes éventuelles pour William

- Il n’y aura pas que des filles j’espère, dit Albert

- Bien sur que non, il y aura aussi des jeunes hommes, dit la grand-tante, je veux que toutes les femmes soient habillées en blanc…

- Comme pour un bal de débutantes…

- Avec des masques…

- Un bal masqué, dit Eliza

- De mieux en mieux, dit Albert, enfin, je dois aller m’apprêter pour mon voyage…

- William, ne disparaît pas pour toujours, dit la tante Elroy

- Je pars pour quelques jours ma tante…, dit Albert en sortant du salon

Ses bagages ayant été faits par les domestiques, il alla se doucher et s’habiller pour le voyage. Ensuite il descendit saluer tout le monde et il s’en alla avec Georges.

*
* *



La chambre de Candy au manoir de Chicago était grande avec un beau lit a baldaquin. Le couvre-lit était en satin rose, ainsi que les rideaux et les meubles de la chambre étaient blancs, style Louis XIV. Candy était dans sa chambre avec Annie en train de parler, assises toutes les deux sur le grand lit.

- Tu as entendu la grand-tante ? Dit Candy

- Un bal masqué pour Albert ? Tu as intérêts à faire vite si tu ne veux pas qu’il s’entiche d’une autre… Elles vont se précipiter pour venir l’épouser, il est jeune et très riche…

- Il est libre de se marier…

- Tu ne vas tout de même pas laisser Albert épouser une autre ?

- Pourquoi pas ? Si c’est ce qu’il veut…

- Moi je dis qu’il obéit à la grand-tante qui fait pression sur lui pour qu’il se marie et fonde une famille, après tout, il est le chef de famille non ?

- Justement, je ne pense pas que je puisse jouer ce rôle de la femme du chef de famille

- Candy, tu voulais épouser Terry non ? Il était l’héritier d’un duc. Tu aurais été duchesse un jour…

Les yeux de Candy se remplirent de tristesse à l’évocation de Terry. Elle aurait un jour été la duchesse de Grandchester si elle l’avait épousé. Mais à présent ce rôle revenait à Susanna Marlowe… Non, elle avait fait son choix, elle avait laissé Terry à Susanna, elle devait vivre avec son choix.

- Tu apprendras à être la femme du grand oncle William…

- La femme ?

- Oui, Candy tu dois voir grand… La petite orpheline adoptée pas le grand oncle William…

- Devient sa femme ?

- Eh bien tu l’as recueilli quand il était perdu, sans te soucier de ce que les gens disaient sur toi… Moi je dis que tu as une longueur d’avance sur toutes les autres femmes, tu connais Albert mieux que tout le monde, tu te réveillais dans le même appartement que lui…

Candy devint rouge comme une pivoine.

- Mais enfin Annie…

- Candy, toute la gente féminine de Chicago appartenant à la haute classe va venir pour séduire Albert, tu dois être armée. Tu veux être avec Albert ou pas ?

Candy regarda Annie. Elle ne s’était pas battue pour Terry, les circonstances avaient voulu qu’elle le laisse à Susanna à cause de son devoir, mais Albert n’avait aucunes obligations avec toutes ces femmes qui allaient venir pour essayer de le séduire…Vivre avec Albert n’avait pas été si mal que ça…Il était si gentil et si généreux et il faisait la cuisine et le ménage, alors qu’il était le grand-oncle William, un des hommes les plus riches de l’Amérique!

- D’accord Annie, je ne veux pas laisser une snob venir me prendre mon Albert. Tu as raison, le ciel est la limite ! Je vais conquérir Albert ! Dit Candy en souriant.

*
* *



Dans le salon, la grand-tante était en train d’organiser le bal. Sarah et Eliza étaient là aussi.

- Ma tante, dit Sarah, exiger que les dames portent une robe blanches en plus des masques ? Ça ne serait pas plus amusant si on faisait tout simplement un bal costumé ?

- Bon d’accord, dit la grand-tante, un bal masqué ça sera ! Corrigeons le texte des invitations, heureusement que nous ne les avons pas encore envoyés…

Les invitations furent envoyées pour être imprimées. Le lendemain, elles étaient prêtes. Eliza en pris quelques unes pour ses amies. Elle avait vu le journal à la page des affaires mondaines, que Terry avait épousé Susanna Marlowe. Quoi de mieux pour ennuyer Candy ? Lui montrer que Terry l’avait bel et bien oublié et qu’il était heureusement marié ? La tentation était irrésistible… Elle envoya donc une invitation à Terry à l’adresse du théâtre.

*
* *



Candy, Annie et Archie étaient dans le centre de Chicago en train de faire les boutiques à la recherche de costumes pour le bal.

- Tu ne veux pas être Juliette ? Dit Annie comme au festival de mai ?

- Non, ça c’était pour Terry et moi… Pas de Juliette, je vais mettre une robe blanche, une perruque et un masque… Tu vas cacher mes taches de son, comme ça il ne me reconnaitra pas à cause de ça…

- Je pensais que Terry te taquinais toujours pour ça…,dit Annie

- Eh bien pas Albert…,dit Candy

- Candy, Albert te plait vraiment, tu ne fais pas ça pour oublier Terry ? Demanda Archie

- Archie, Albert me plait, la vie continue et s’il veut bien de moi…, répondit Candy

- Je ne veux pas que tu te serves d’Albert comme d’un bouche-trou

- Albert est un grand garçon Archie…, dit Candy

- Qu’est-ce qui dit qu’Albert ne veut pas se servir de Candy ? dit Annie

- Mais non, dit Archie

- Non quoi ? C’est bien un homme non ?

- Mais…, fit Archie confus

- Annie, Archie, arrêtez de parler de ça, achetons nos costume pour le bal. J’espère qu’Albert sera bientôt là…

Ils entrèrent dans une boutique spécialisée pour les déguisements et les bals masqués. Ils s’amusèrent comme des fous à essayer différent costumes.

*
* *



A New York, c’était la routine pour Terry. Il se rendait au théâtre et il rentrait à la maison le soir et il trouvait le dîner prêt et il parlait de sa journée avec sa femme. Elle était une bonne amie pour lui, peut être que ce mariage pouvait marcher après tout. Un mariage basé sur l’amitié était mieux qu’un mariage basé sur la haine et l’indifférence non ?

Ce matin-là, il arriva au théâtre et il trouva une enveloppe. Il regarda les armoiries… ça ne lui disait rien du tout. Il ouvrit et il y trouva une carte d’invitation :

"La famille André a l’immense plaisir de vous inviter à un bal masqué qu’elle organise à l’occasion du retour du chef de famille, William Albert André…"

Une invitation à un bal masqué dans la famille adoptive de Candy ? Son cœur se déchira. Pourquoi est-ce que le destin s’acharnait ainsi sur lui ? Il décida de ne plus y penser et alla faire son travail.

A la fin de la journée, il retourna chez lui. Il trouva Susanna plutôt joyeuse.

- Bonjour Terry

- Bonjour Susanna, dit-il en lui donnant une bise sur la joue

- Tu as passé une bonne journée ?

- Oui, et toi ?

- Moi aussi… J’ai une nouvelle à t’annoncer

- Laquelle ?

- Eh bien après avoir fini le ménage et mit le repas sur le feu, je lisais les magasines et je cherchais quoi faire… alors je me suis mise à écrire…

- Ecrire ?

- Oui, je ne sais pas d’où ça venait, mais je n’ai pas arrêté d’écrire, je vais te montrer ce que j’ai écrit…

Elle donna des feuilles a Terry qui lu rapidement les premiers paragraphes. Elle avait beaucoup de talent.

- Félicitations, je connais beaucoup d’écrivains qui t’envieraient, dit Terry

- Merci Terry, ton opinion compte beaucoup pour moi. Et toi rien de spécial au théâtre ?

- Eh bien j’ai reçu une invitation pour un bal masqué à Chicago…

- Ah…

- Dans la famille adoptive de Candy…

Il y eut un petit silence. Susanna se dit qu’elle devait jouer le jeu. Être gentille. Terry avait peut être besoin de ça pour se remettre de Candy ? C’était un risque à prendre bien sur. Mais il était marié, il lui avait donné sa parole de gentleman. Elle avait confiance en lui. Alors…

- Tu veux y aller ? Demanda finalement Susanna

- Eh bien je ne sais pas, ça te plairait d’y aller ? Demanda Terry

- Un bal masqué, je ne pourrais pas danser…

- Allons, tu as une prothèse un danse lente, ça devrait aller non… ?

- Si tu veux qu’on y aille, je suis d’accord. Tu es sur que ça ne va pas trop te perturber ? Revoir Candy je veux dire…

- Ça te dérangerait toi, de la revoir ?

- Un peu…

- Je dois t’avouer que je ne sais pas ce que je vais ressentir, alors si tu ne veux pas qu’on y aille…

- Je te fais confiance Terry, dit Susanna en souriant, on peut y aller…

- Très bien, je vais demander un petit congé au théâtre…

- Je vais aller acheter une robe et un masque avec maman…

Terry sourit en quittant la salle. Faisait-il une erreur d’aller chez Candy et la revoir ? Eh bien il n’y avait qu’une seule façon de le savoir… Il devait tourner la page de sa vie et revoir Candy, était une bonne façon de le faire, ou était-ce une erreur fatale ?

*
* *



Albert était revenu de son voyage d’affaires après le dîner. Le manoir semblait si vide et si calme, tout le monde était monté se coucher. Il était dans son bureau et il regardait son courrier. Il avait envie de voir Candy, il avait reçu les papiers qui annulaient l’adoption de Candy. C’était seulement au cas où…

« Au cas où quoi ? Au cas où je veux faire d’elle… ma maitresse, ma femme ? Car si j’ai une relation avec elle, ça sera une relation mari-femme, elle mérite le meilleur…tout ce que je veux c’est la rendre heureuse… » Se dit Albert

Il regarda le grand bureau en bois d’ébène, dont le contour était sculpté à la main. L’invitation pour le bal était dessus avec le reste du courrier et il poussa un soupir d’exaspération. Il avait envie de dire à la grand-tante d’annuler le bal… Il n’avait aucune envie d’être courtisé par des femmes snobs de la haute société, il n’avait envie que de Candy… Mais c’était bien sur impossible, car les invitations étaient lancées… Il pensa au prince charmant dans l’histoire de Cendrillon et il se demandait s’il se sentait aussi ridicule que lui…

*
* *



Candy était dans sa chambre et elle eut soif. Elle décida de descendre dans la cuisine pour aller boire un peu d’eau froide. Elle était en robe de nuit et en peignoir. Après s’être désaltérée et retournait dans sa chambre en passant devant le bureau d’Albert. Elle frappa à la porte.

- Entrez ! Dit la voix d’Albert

Candy pénétra dans le bureau en souriant. Il y avait des étagères remplies de toutes sortes de livres. Candy se dit qu’elle viendrait un jour voir si elle peut trouver des livres intéressants à lire.

- Bonsoir Albert, soyez le bienvenu chez vous, dit-elle

Albert leva la tête et la regarda, elle ressemblait à une apparition divine. Elle était si belle. Ses cheveux brillants tombaient en cascade sur ses epaules.

- Bonsoir Candy…

Elle s’approcha du bureau.

- Tu es juste à temps pour le bal…

- Je ne sais pas si c’est une bonne idée…, dit Albert

- Allons Albert, ça va être amusant, vous verrez ! Même moi qui n’aime pas les soirées mondaines, j’ai hâte d’y être !

- Vraiment ?

- Oui vraiment ! Dit Candy en souriant

Elle s’approcha de lui en contournant le bureau d’ébène. Il était assis à son bureau.

- Allons détends-toi Albert…

Elle desserra la cravate et elle ouvrit le bouton du col de la chemise…

Albert était en train de retenir son souffle, un frisson de désir parcouru tout son corps et il sentit son membre bouger.

- Voila, dit Candy en souriant, ça devrait aller mieux…

Elle lui enleva une mèche qui était sur son front. Albert avala la salive…

- Je retourne dormir. Bonne nuit Albert, dit-elle avec une voix douce

- Bonne nuit Candy…

Et elle retourna dans sa chambre sous le regard plein de désir d’Albert.

Il aurait juré que Candy était venue le provoquer… et elle avait réussi à aguicher son désir pour elle…

*
* *



Edited by Gentillefille - 23/9/2016, 20:28
 
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Chapitre 3
« Le bal »



Candy était retournée dans sa chambre avec un sourire aux lèvres. Elle avait délibérément provoqué Albert, c’était irrésistible !!! Elle ferma les yeux et tomba dans un profond sommeil…

Albert dans son lit n’arrivait pas à dormir. Il imaginait Candy dans ses bras et à chaque fois qu’il fermait les yeux ensuite il se réveillait en sursaut juste avant que ses lèvres ne touchent celles de Candy. Il finit par s’endormir au petit matin, épuisé.

*
* *



Le lendemain était le jour du bal masqué. Toute la maison était en effervescence. La grand-tante voulait que tout soit parfait, elle supervisait les employés et ceux qui avaient été engagés pour l’occasion.

Les membres de la famille n’avaient qu’à se soucier de leurs apparences. Annie était dans la chambre de Candy. Elles attendaient Patricia qu’Archie était allée chercher à la gare.

- Tu ne veux pas te faire coiffer Candy ?

- Non, je vais mettre une perruque…

- Comme au festival de mai…

- Oui…

- Juliette ?

- Non, arrête Annie ! Je ne serai pas Juliette ! Et Terry ne sera pas là…

- D’accord je te taquine ! Alors comment va ton opération « Albert » ?

- Ça va bien. Il est revenu hier soir lorsque nous étions tous au lit.

- Ah oui ? Comment le sais-tu ?

- Je suis descendu pour aller boire de l’eau et je vu de la lumière sous la porte de son bureau en passant devant…

- Tu es allée le voir ?

- Oui…

- Et ?

- Et je lui ai souhaité la bienvenue…

- Tu l’as embrassé ?

- Ça ne va pas la tête ?

- Eh ben quoi ? Tu veux le séduire ou pas ?

- Je ne pense pas m’être remise du baiser de Terry au festival de mai…

- Candy, Terry essayait de te faire oublier Anthony… et puis toi aussi, quelle idée de parler d’Anthony quand tu es dans les bras de Terry !

- Eh bien, il m’a demandé à quoi je pensais…

Annie éclata de rire. On frappa à la porte et Patricia entra.

- Patty ! Dirent Candy et Annie en même temps !

Les amies s’étreignirent en riant.

- Vous parliez de quoi ? Demanda Patty

- Du fait que Candy ait parlé d’Anthony en dansant avec Terry…

- Ah… dit Patty, il t’a embrassé, tu l’as giflé, il t’a giflée, ensuite il t’a forcé à faire une ballade à cheval pour te faire oublier ton traumatisme…

- Mais malgré ça, tu l’aimais toujours, dit Annie

- Les filles je vous en prie, vous pouvez arrêter de parler de Terry ? Dit Candy, parlons du bal masqué…

- D’accord Candy. A propos, les filles, je voulais prolonger mes études…

- Que voudrais-tu faire Patty ? Demanda Candy

- Je voudrais être professeur, je vais aller à l’université Columbia à New York

- C’est merveilleux ! Dit Candy en lui donnant un câlin

- Félicitations Patricia, dit Annie, j’ai l’impression que je dois faire quelque chose aussi…

- Annie, tout le monde n’est pas fait pour un métier…, dit Candy

- Oui, dit Patty, de nous trois, tu es la seule à avoir profité de cette école qui devait nous transformer en jeune fille du monde !

- Oui, je vais être Mme Archibald Cornwell, dit Annie, et toi Candy si tu épouses Albert…

- Whoaa ! Une petite minute. Fais une pause ! Recule un peu ! Candy va épouser Albert ? Fit Patricia interdite

- Annie ! Tu devrais tenir ta langue ! Dit Candy

- Que se passe-t-il ? Demanda Patty intriguée

- Eh bien Candy s’est mis à trouver Albert séduisant…

- Oh… Elle n’a pas tort, il est très beau et charmant, dit Patty

Candy avait rougie.

- Mais Archie m’a dit que le bal c’est pour qu’Albert trouve une femme…, continua Patricia

- La grand-tante veut vraiment qu’il se marie et ait des enfants, dit Annie

- Candy ? Dit Patty, tu veux être avec Albert ?

- Eh bien je voudrai voir ce que ça serait d’être avec lui… on s’entendait bien quand on habitait ensemble, dit Candy

- La vie est courte Candy, je t’encourage ! Vas-y si ça marche tu seras l’épouse du grand oncle William…

- Oh mon Dieu ! Je suis sa fille adoptive ! Dit Candy, ça ne fait pas bizarre ?

- Ce qui fait bizarre c’est d’avoir un père adoptif si jeune ! Dit Annie en souriant

- Patty, tu peux nous montrer ta robe ? Dit Candy pour changer de sujet…

Les jeunes filles continuèrent à parler en se faisant les ongles des mains et des pieds aussi. Des bonnes vinrent pour les aider à s’habiller et à mettre leurs perruques et à les maquiller.

- J’ai amené ma grand-mère Martha, elle est restée en bas avec la grand-tante.

- Elles sont de la même génération, dit Candy, ça fera du bien à la grand-tante d’avoir une amie autre que Sarah qui ne fait que lui empoisonner l’esprit…

Tout le monde dans la chambre éclata de rire.

*
* *



Albert était avec Archie qui était venu le voir dans sa chambre, pendant qu’ils s’apprêtaient pour le bal masqué.

- Je n’arrive pas à croire que j’ai accepté ce bal ! Dit Albert

- Eh bien la grand-tante sait être convaincante, dit Archie

- Rappelle-moi encore pourquoi je ne voulais pas prendre mes responsabilités ?

- A ce propos, grand-oncle William, tu as échoué sur toute la ligne à l’examen…le père adoptif de Candy, tu n’étais jamais là pour la défendre contre tante Sarah et la grand-tante…

- Je sais… je vais me racheter…Elle est merveilleuse, elle m’a prit sous son aile quand j’étais perdu et que je ne savais pas qui j’étais…Elle a même eu des problèmes à son travail à cause de moi…

Archie regarda Albert quand il parlait de Candy, ses yeux étaient en train de briller de passion. Albert aimait Candy… Au lieu d’être jaloux, comme il l’était pour Terry, il était heureux pour son oncle. Il sourit…

- Bonne chance avec Candy mon cher…

- Et toi ? A quand le mariage avec ta belle ?

- Très bientôt, dit Archie en souriant

Ils avaient fini de s’habiller. Albert se regarda dans le miroir. Habillé en costume de l’époque, comme un prince charmant. Son costume faisait penser a celui de Romeo… Il mit son masque.

- J’ai l’air ridicule, dit-il

- Non, dit Archie, tu es beau comme un prince … va trouver ta princesse !

- Allons-y !

Ils descendirent ensemble jusque dans la salle du bal qui était déjà pleine de monde. Personne ne dansait car c’était à Albert d’ouvrir la piste. Il chercha le salon où était assise la grand-tante. Elle était avec la grand-mère de Patricia.

- Ah William ! Dit-elle en souriant, tu es là finalement !

- Bonsoir grand-tante, tu m’as reconnu avec mon masque ?

- Je sais que c’est toi William, dit-elle en souriant, tu vas ouvrir la piste ?

- Tout le monde est là ?

- Je suppose que le monde est en train d’arriver…

- Attendons encore quelques minutes alors…, dit-il

- Voici la grand-mère Martha de la petit O’Brien, dit la grand-tante

- Enchanté, de vous rencontrer, chère madame, dit Albert en lui baisant la main

- Moi de même, jeune homme, dit Grand-mère Martha en souriant

La grand-tante et grand-mère Martha portaient des robes de l’époque avec des couronnes et des masques. Elles étaient les douairières de la soirée, la majorité des dames étaient jeunes et célibataires…

*
* *



Candy, Patty et Annie arrivent dans la salle de bal où il y avait déjà plusieurs personnes. Il y avait un des majordomes qui dirigeait les invités…

- Célibataires ? Demanda-t-il

- Moi je suis fiancée, dit Annie

- Oh, alors vous allez de l’autre coté…, dit le majordome

- D’accord, dit Annie en allant à la recherche d’Archie

Eliza arriva avec son groupe d’amies en toisant Candy et Patricia insolemment.

- Venez les filles, mon grand-oncle devrait choisir l’une de vous sans problèmes, vous êtes de bonnes familles, pas comme certaines qui sont des orphelines…

- Je t’aime aussi Eliza, dit Candy en souriant

Patricia éclata de rire.

- Vraiment Candy tu ne devrais pas être ici, c’est pour les jeunes femmes célibataires, pas les filles adoptives ! Dit Eliza

- Mais Eliza, je suis sa fille adoptive, mais je suis aussi célibataire, alors je reste ici…

- Je vais aller t’accuser chez la grand-tante et chez maman ! Tu n’as pas le droit d’être dans ce groupe de célibataire !

- Et toi, tu es bien sa nièce non ? Ne devrais-tu pas accompagner tes amies et partir ? Dit Patty

- Moi, je suis de la famille, pas adoptée, fit Eliza avec dédain

Le silence se fit dans la salle de bal… et les jeunes filles se turent…Et Eliza dût rester sur place…

*
* *



Terrence Grandchester était avec son épouse à l’hôtel. Elle portait une robe rouge et elle marchait avec une canne.

- Tu es prête Susanna ?

- Je suis prête… et toi tu es sur que tu veux aller à ce bal ? Revoir Candy ne sera pas trop dur pour toi ?

- Ça va aller, dit Terry

- Tu pourras en profiter pour lui dire aurevoir encore une fois. Je sais que ça sera difficile…

Terry ne répondit pas. Revoir Candy au bal, va-t-il seulement la reconnaître ? Tout le monde sera masqué… Ils descendirent pour prendre la voiture qu’ils avaient louée avec un chauffeur, pour leur séjour à Chicago et ils se rendirent au manoir des André. Il y avait beaucoup de voitures et beaucoup d’invités. Ils durent faire la queue pour entrer, un majordome contrôlait les invitations…

Terry intérieurement fut content que Susanna ne fût plus en fauteuil roulant. Il devait avouer qu’elle était très belle et très élégante dans sa belle robe rouge.

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Il entra donc avec sa femme à son bras. Il regarda autour de lui, tout le monde était masqué, il ne reconnaissait personne…Il fut dirigé vers un coin où se trouvait les couples existants… Quelques instants plus tard, ce fut le silence…

*
* *



La musique s’arrêta et tous les invités se turent. La grand-tante Elroy s’avança, l’air majestueux avec sa robe de reine et son masque doré.

- Mesdames et Messieurs, chers amis et membres de la famille. Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation. William va maintenant ouvrir la piste…

Albert qui se tenait derrière elle regarda autour. Il s’est dit qu’il danserait avec la première femme qui allait l’attirer.

- Les jeunes femmes célibataires, sont en face, murmura-t-elle

- Merci ma tante, j’avais deviné…

Candy et Patricia étaient debout l’une à coté de l’autre. Annie avait rejoint Archibald pas très loin d’Albert et la grand-tante. Candy portait une perruque noire et une robe blanche et dorée et un masque doré. On ne voyait que ses beaux yeux émeraude.

Albert vit le masque doré de loin et sentit un picotement dans sa colonne vertébrale. Il se dirigea alors vers la fille au masque doré…

Terry qui était debout près de sa femme, avait sentit la présence de Candy, il la repéra tout de suite à coté de son amie un peu boulotte. Il regarda donc Albert se diriger vers Candy, comme dans un rêve…

Candy vit Albert marcher dans leur direction et son cœur battait la chamade. Elle avait aussi vu Terry et Susanna et elle se demandait ce qu’ils faisaient là. Elle ne savait pas que Terry faisait parti de la liste des invités de la famille André… Mais oui, il était un ami d’Albert non ? Elle avait vu que Susanna marchait et elle était contente pour elle. Elle regardait donc Albert arriver devant elle et lui tendre la main en se penchant légèrement vers elle.

- Voulez-vous m’accorder cette danse ?

- Je serai enchantée de danser avec vous…, dit Candy en faisant une petite révérence et lui donnant la main

Ils allèrent sur la piste. La musique commença et ils se mirent à valser sous les applaudissements des invités. D’autres couples ne tardèrent pas à les suivre sur la piste.

Terry regardait Candy danser avec Albert et il sentit une drôle de vibre entre eux…C’était dur à regarder, mais la vie continuait. Il était marié et il avait fait promettre à Candy d’être heureuse et il savait qu’elle allait être heureuse avec Albert. C’était un homme bon…Et sa chimie avec Candy était presqu’égale à la sienne…

Candy avait l’impression de flotter dans les airs. Elle souriait de toutes ses dents.

- Les cheveux noirs ? Dit-il, ça te change, mais tu es toujours aussi belle…

- Vous ne m’avez jamais dit que j’étais belle…

- Vraiment ? Alors toutes mes excuses. Tu es très belle Candy et tes yeux sont magnifiques

- Seriez-vous en train de me faire la cour, Monsieur André ?

- Ça dépend… quelles sont mes chances ?

- Je dis qu’elles sont très bonnes…, dit-elle en riant

Albert lui rendit son sourire.

- Alors ça fait quoi d’avoir toutes ces dames après vous ?

- Je pense savoir comment se sentait le prince dans Cendrillon…

- Oh… les « non-dit » des contes de fées… vous devriez peut être écrire une rédaction dessus, comme vous avez l’expérience vivante à présent…

- Peut être que je devrais…

- Mais c’est flatteur non ? Un tout petit peu quand même ?

- Un tout petit peu, j’avoue !

- C’est bien ce que je pensais ! Dit Candy en riant

Ils rirent ensemble.

- Eliza a invité toutes ses copines pour être de candidates éventuelles…

- Dieu m’en préserve ! Dit Albert en riant

- Allons, elles sont peut être charmantes…

- Les copines d’Eliza ? Charmantes comme des serpents à sonnettes, tu veux dire !

Candy éclata de rire… Le cœur d’Albert explosa d’amour. Il la regarda en souriant.

Annie et Archie dansaient et entendirent le rire joyeux de Candy…

Terry dansait avec Susanna et il entendit le rire de Candy et son cœur explosa de douleur.

La grand-tante entendit le rire de Candy et regarda Albert qui semblait si heureux en dansant avec sa fille adoptive.

- Ils forment un beau couple n’est-ce pas ? Dit grand-mère Martha

Sarah regardait aussi la scène. La chimie entre Candy et Albert était palpable.

- Cette petite orpheline ne serait pas appropriée pour William ma tante, dit Sarah

- Pourquoi pas ? Dit la grand-tante, tu la trouvais assez bien pour ton fils non ?

- Mais ma tante, dit Sarah

- Tu viens danser Sarah ? Dit son mari

Elle suivit son mari sur la piste pour danser. La grand-tante regardait toujours Albert et Candy, c’est vrai qu’ils formaient un beau couple…Avec Candy, l’argent allait rester dans la famille. Et Candy s’était très bien occupé de William pendant son amnésie…Ils avaient l’air de s’aimer bien. Est-ce possible qu’ils avaient la candidate idéale sous leur nez depuis tout ce temps ?

*
* *



La première danse était terminée et Candy voulait quelque chose à boire. Elle marcha parmi les invités, cherchant les serveurs avec leur plateau plein de boisson. Elle rencontra Dorothée avec un plateau.

- Melle Candy, vous voulez boire quelque chose ?

- Oui, Dorothée, merci ! Dit Candy en souriant

Elle prit un verre d’eau pour se désaltérer. Ensuite elle alla dans le jardin prendre l’air. La musique jouait au loin dans la salle de bal.

- Bonsoir Candy, dit une voix

Elle se retourna. C’était Terry et sa femme. Après la joie d’avoir dansé avec Albert… C’était trop beau. Elle devait sourire. Ils étaient mariés, tout allait bien…Avec un peu de chance, elle allait épouser Albert…

- Terry ? Susanna ? Bonsoir, dit Candy en souriant

- Bonsoir, dit Susanna

- Je suis heureuse de vous voir marcher Susanna, dit Candy en souriant

- Merci, dit-elle en souriant, nous sommes mariés…

- Toutes mes félicitations pour votre mariage…, dit Candy en souriant

- Merci, dit Susanna

Terry la regardait. Comme c’était dur de la voir. Elle était si belle.

- Tu vas bien Candy ? Demanda Terry, tu travailles toujours à l’hôpital ?

- Non, je travaille dans une petite clinique appelée « La joyeuse Clinique »…

- Pourquoi as-tu quitté l’hôpital ? Demanda Terry

- C’est une longue histoire, dit Candy, ça va au théâtre ?

- On ne peut mieux, dit Terry

- Si vous venez à New York, venez donc nous rendre visite, dit Susanna

- Je n’y manquerai pas, dit Candy

- Je t’ai vue sur la piste avec Albert, vous formez un beau couple

- Nous ne sommes que des amis…, dit Candy

- C’est un homme bien Candy, et les hommes bien ne courent pas les rues… en plus c’est un beau parti…

Candy regarda Terry. Etait-il en train de lui donner le feu vert d’être avec Albert ?

- Tu peux être heureuse avec Albert, Candy. Ne rate pas ta chance, dit Terry

- Surtout que ce bal c’est pour qu’il trouve une femme…, dit Candy

- Alors qu’il l’avait la femme parfaite sous son nez depuis toujours…

Candy ne se rendait pas compte combien c’était difficile pour Terry de lui dire ça. Ils avaient faits leurs choix et prit des chemins différents… Et Terry jouait le plus grand rôle de sa vie : vivre sans Candy…

Elle sourit à Terry. Il avait raison, Albert était un homme bien et un beau parti. Elle devait faire bonne figure. Terry avait fait son devoir et épousé Susanna. Si quelque chose la retenait encore, ou lui donnait encore l’espoir d’être avec Terry, son mariage lui avait ôté tout ça…Elle devait aller de l’avant et oublier Terry définitivement.

- Eh bien je suis heureuse de vous avoir rencontrés, dit Candy en souriant, je retourne au bal… excusez-moi…

Candy souleva la jupe de sa robe et retourna à l’intérieur, à la recherche d’Albert, qui se reposait dans une des salons. Elle entra dans le salon et s’approcha du fauteuil ou Albert était assis.

- Le prince se repose ? Vous avez dansé avec toutes les candidates ?

- Tu veux ma mort ou quoi ?

- N’oubliez pas que je suis infirmière, je peux m’occuper de vous, en cas de besoin…

Archie arriva au salon avec Annie.

- Tu m’accordes cette danse Candy ?

- Oui, Archibald avec plaisir, dit Candy en souriant

Ils allèrent danser ensemble.

- Je t’ai vu parler avec Grandchester, dit Archie

- Il est marié Archie, alors il est hors jeu pour de bon…

- Je suis ravi de l’entendre… je sais qu’Albert te rendra heureuse, si tu le veux

- Merci Archie, et je sais qu’Annie sera heureuse avec toi…

*
* *



Terry était avec sa femme dans le jardin.

- Tu vas bien ? Demanda-t-elle

- Je vais bien Susanna, tu veux partir ?

- Une dernière danse, ensuite on peut partir

- D’accord…

Ils allèrent donc sur la piste pour danser… Une dernière danse pour tourner la page Candy pour toujours. Ca faisait mal, mais il allait apprendre a vivre avec… Ensuite ils s’en allèrent, comme Susanna était fatiguée. Il aurait voulu danser avec Candy, mais ça aurait été au dessus de ses forces…S’il l’avait prise dans ses bras, il aurait été incapable de la lâcher.

Candy allait être heureuse, Terry était rassuré et la vie continuait…

*
* *



Albert passa la soirée à danser avec Candy malgré les protestations d’Eliza et Sarah. La grand-tante le laissait faire. Elle ne voulait pas le contrarier, elle avait peur qu’il disparaisse à nouveau… Alors elle se fit à l’idée d’avoir Candy dans la vie d’Albert en tant que sa femme… La femme d’Albert avait été sous leur nez depuis toujours et elle avait même reçue l’éducation pour devenir une jeune fille du monde en plus d’être une infirmière diplomée…

oOoOoOoOoOo



Edited by Gentillefille - 23/9/2016, 20:30
 
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icon12  view post Posted on 10/3/2013, 20:30
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Chapitre 4
«La décision d’Albert »



Dans le salon où se trouvait la grand-tante, grand-mère Martha, Eliza et Sarah, c’était la discussion.

- Ça ne te rappelle rien maman ? Dit Eliza

- Si le bal lorsqu’elle dansait avec Anthony, dit Sarah

- Nous étions embarrassés, dit Eliza

- Oui, dit la grand-tante, parce que vous avez dit qu’elle était une domestique…

- Mais c’était une domestique ! Dit Sarah

- Eh bien à présent elle est la fille adoptive de William, dit la grand-tante, et elle s’est occupé de lui quand il était malade au détriment de sa réputation…

- Ma tante vous n’allez tout de même pas tolérer…

- Il est le chef de la famille, il fait ce qu’il veut…

- Quoi ? Dit Eliza ! Mais grand-tante, fit Eliza, vous ne pouvez pas laisser Candy épouser Albert !

- Et pourquoi pas ? Elle a prouvé qu’elle pouvait s’occuper de lui…

- Daniel est amoureux d’elle ! Dit Eliza

- Eh bien tant pis pour lui ! Si William veut Candy, il aura Candy !

- C’est surement pour ça qu’il a empêché les fiançailles entre Daniel et Candy, dit Eliza

- Eliza ! Dit sa mère

- J’ai des amies de bonne famille maman…

- Eh bien William n’est pas intéressé on dirait, dit la grand-tante, dommage pour tes amies...

- Mais…, fit Eliza fâchée, cette chipie va me le payer !

- Si elle devient la femme du grand-oncle William, elle sera intouchable, dit Sarah

- Maudite Candy ! J’ai pourtant invité Terry pour l’ennuyer, mais il est venu avec Susanna…

- Eliza, dit la grand-tante, tu as intérêt à laisser Candy tranquille, si tu ne veux pas subir la colère de William…Tu n’as pas oublié qu’à cause de toi et de ton frère, je l’ai fait chassé de ses propres terres…

- Si elle épouse Albert, dit Eliza horrifiée, elle va se venger sur moi !

- Sarah, Eliza et toi allez laisser Candy tranquille… Et elle ne s’est jamais vengé de la façon dont vous l’avez traitée, c’est une bonne fille…

La grand-tante qui faisait des compliments à Candy ? Eh bien le monde tourne et les gens changent…

*
* *



Dans le salon où se trouvait Albert, Daniel arriva pour danser avec Candy.

- Tu dois être en train de plaisanter Daniel, dit Candy, je vais ne pas danser avec toi, après le coup que tu m’as fait !

- Allons Candy je m’excuse…

- Non, dit Candy, je refuse…

- Laisse- la tranquille Daniel, dit Archie

- Tu veux danser Candy ? Dit Albert

- Avec plaisir, dit Candy en souriant

Ils allèrent sur la piste… Daniel les regardait, blessé…

- Laisse tomber Daniel, dit Archie

- Mais je suis amoureux d’elle…

- Eh bien, tu t’es plutôt mal pris pour le lui faire comprendre non ?

- Tu n’as pas réussi à l’avoir non plus…

- Sa meilleure amie était amoureuse de moi…

- L’oncle William est le plus chanceux… Grandchester est marié.

- Vraiment ? Dit Archie feignant la surprise

- Oui…, j’ai entendu sa femme le dire à Candy…

- Qui a invité Grandchester ?

- Eliza, rien que pour ennuyer Candy…

- Incroyable ! Quand va-t-elle laisser Candy tranquille ?

Il alla chercher sa fiancée Annie, pour danser avec elle. Elle était en train de parler avec un groupe de jeunes femmes, dont Patricia.

- Encore une danse ma chérie ?

- Avec plaisir, chéri

Albert fit un effort pour danser avec d’autres jeunes filles pour la forme… Lorsque tout le monde fut parti, il alla dans la roseraie d’Anthony que la grand-tante avait fait mettre dans la propriété de Chicago. Il cherchait Candy et il savait qu’il allait la retrouver là… En effet, elle regardait les roses qui portaient son nom, « Tendre Candy ». Comme elle était belle.

- Candy ?

Candy était dans la roseraie en train de penser à la soirée. Revoir Terry avec sa femme lui avait plus mal quelle n’aurait cru. Heureusement qu’elle avait Albert. Elle pouvait aimer Albert si lui l’aimait bien… Terry elle l’aimait toujours et elle l’aimerait toujours, mais ils fallait tourner la page à présent. Il était marié et il avait rempli sa part du marché en s’occupant de Susanna. Mais, ca faisait toujours mal, ca aurait du être elle sa femme. Non, elle ne se tournait pas vers Albert pour oublier Terry, elle n’oubliera jamais Terry. Mais elle aimait Albert. Elle se mit à penser à comment ils vivaient ensemble, comme il avait supporté tout son bavardage incessant sur Terry… Et maintenant, ils avaient dansé ensemble elle avait senti quelque chose de différent entre eux, depuis leur balade a cheval, depuis leur dernière danse. Elle ferma les yeux.

« Bonne chance Terry avec Susanna… Ce n’était pas notre destin. » se dit-elle

- Candy ?

C’était la voix chaude d’Albert. Le cœur de Candy se mit à battre la chamade. L’odeur des roses qui portaient son nom était dans l’air.

« J’ai appelé cette rose comme toi… Tendre Candy » entendit-elle.

Anthony, elle avait réussi à aimer Terry après Anthony, elle réussi à aimer Albert, après Terry… Elle ouvrit les yeux et elle se retourna en souriant.

- Tout le monde est parti ? Demanda-t-elle

- Oui… je peux enfin faire « ouf »

- Quoi, tu as pu terminer la soirée sans que personne ne te mette la corde au cou ?

- Et ce n’est pas faute d’avoir essayé…, crois-moi

- Eh bien je suis ravie que tu sois toujours libre…

- Ah oui ? Pourquoi donc ?

Il s’approcha d’elle et il regarda dans les yeux. Elle le regardait avec amour…Il mourrait d’envie de l’embrasser…Mais il se souvint de ce que Candy lui avait raconté avec son premier baiser avec Terry… Il ne voulait pas commettre la même erreur que lui.

- Parce que j’aimerai bien essayé quelque chose avec toi…, dit Candy timidement

Est-ce qu’elle était en train de dire ce qu’il pensait. Il n’osait pas l’espérer. Ils avaient une complicité, et elle l’avait toujours considéré comme un grand-frère. Il pensa à son numéro d’aguichage, à toutes leurs danses ensemble. Ils avaient un lien, depuis qu’ils habitaient ensemble…

- Vraiment ? Dit Albert fou de joie

- Oui…

Il voulait l’embrasser, devait-il le faire ? Il la regarda droit dans les yeux et il dit :

- Candy, je meurs d’envie de t’embrasser…

- Alors qu’est-ce que tu attends ?

Albert posa délicatement ses lèvres sur celle de Candy, elle mit ses bras autour du coup d’Albert et répondit à son baiser fougueusement… Ils s’arrêtèrent et se regardèrent.

- Oh Albert, c’est de la folie…je suis ta fille adoptive…ca ne serait pas convenable…

Albert savait ca bien sur, alors il lui répondit :

- J’ai les papiers pour annuler l’adoption…

- Oh… Tu avais tout prévu, ou tu ne voulais plus vraiment que je sois ta fille… ?

Albert la regarda en souriant.

- Les deux…, mais je t’assure que je ne pensais pas que les papiers me serviraient, enfin, peut être un peu… je …

- Ne t’en fais pas Albert, je suis heureuse. Je n’arrive pas a m’habituer au fait que tu sois mon père adoptif, pour moi tu seras toujours M. Albert, l’homme qui m’a sauvé la vie, mon meilleur ami et l’homme qui supportait tout mon bavardage…quand je…

- Trêve de bavardage Candy

Il reprit ses lèvres…

La grand-tante les regardait de loin… Albert aimait Candy, Albert voulait Candy, alors Albert allait épouser Candy…Si Candy était assez bien pour Daniel, elle est encore mieux pour Albert…

*
* *



Le lendemain, tout le monde se réveilla tard et fit la grasse matinée. La veille Candy était montée et elle avait trouvé ses amies endormies dans leur chambre. Elle était allée dormir, mais elle eut du mal à fermer les yeux. Elle ne faisait que revivre les baisers qu’elle avait échangés avec Albert, c’était merveilleux… Elle dormit à peine et lorsqu’elle ferma les yeux, c’était pour rêver d’Albert. La soirée avait été merveilleuse, même revoir Terry qui l’avait encouragée à aller de l’avant… Albert ? C’était un homme merveilleux et elle l’aimait ! Oui, elle l’aimait, il était son prince de la colline après tout, celui dont elle était tombée amoureuse toute petite !

Elle se leva et s’apprêta et elle arriva en bas en même temps que les autres. Elle alla voir Albert dans son bureau. Elle frappa à la porte.

- Entrez ! Dit Albert

- Bonjour, dit Candy en souriant

- Bonjour, dit Albert

Candy s’approcha de lui et il la prit sans ses bras et l’embrassa.

- Nous devons parler, hier il était tard…et nous étions fatigués

- Pourtant j’ai à peine pu fermer l’œil de la nuit…

- Je n’ai pas beaucoup dormi non plus…Candy, je voulais te dire…

- Oui Albert ?

- Quand j’habitais avec toi, c’était un de moment les plus heureux de ma vie… malgré le fait que je n’avais pas de mémoire, tu ensoleillais ma vie

- C’était un plaisir pour moi aussi… Revenir du travail et te retrouver… tu avais toujours le repas prêt pour moi…

- Comme un bon petit mari, dit Albert en riant

- Oui ! Dit Candy en souriant

- Je n’aurai rien dit si tu étais toujours avec Terry…Candy, je t’aime…

- Oh Albert !!! Je t’aime aussi…

- Mais Terry…

- Albert, mon histoire avec Terry est terminée pour toujours. Il est marié à Susanna à présent, il a refait sa vie…Je l’ai revu à Rockstown quand je suis allée à ta recherche… Et je suis partie sans lui parler… Il était ivre sur scène, ensuite il s’est amélioré, tout à coup…

- Tu es partie ?

- C’était difficile de le faire, mais cette partie de ma vie est terminée…il est retourné à son devoir…

- Candy…

- Je ne le déteste pas…je l’aimerai toujours… mais je t’aime Albert, je t’aime tellement !

- Oh Candy ! Dit Albert en prenant ses lèvres encore une fois

Ils s’embrassèrent pendant un moment. Ensuite Albert se mit à genoux et dit :

- Candy, veux-tu m’épouser ?

Candy avait la tête qui tournait encore à cause des baisers d’Albert… Epouser Albert ? Pourquoi hésitait-elle ?

- Albert, tu penses que je peux être une épouse digne du grand oncle William ?

Albert la regarda avec amour. Encore une fois, elle pensait aux autres avant de penser à elle. Elle pensait à lui, le grand-oncle William. Il l’aimait encore plus, si c’était même possible.

- Tu es assez bien pour moi Candy, aucune autre femme ne m’intéresse, c’est toi que je veux Candy

- Mais Albert, et la grand-tante ? Elle ne m’a jamais aimée…

- La grand-tante depuis qu’elle a appris que c’était toi qui t’étais occupé de moi pendant mon amnésie, te vois avec un nouvel œil.

- Mais le bal d’hier, elle voulait que tu trouves une femme…

- Qui aurait cru que ma future femme, si tu acceptes, était devant moi depuis tout ce temps ? Tu as même reçu l’excellente éducation du collège royal de Saint Paul.

- Je me suis enfuie…

- On peut passer cette partie sous silence…tu as parfais ton éducation de jeune fille du monde au collège royal de Saint Paul. Moi je dis, qu’en plus d’être ma meilleure amie, devouée qui n’a pas hesité une seconde à me prendre chez elle et tu t’es même fait renvoyer de ton travail…
Il se souvint comment son cœur s’était gonflé d’amour quand il avait appris qu’elle avait perdu son travail à cause de lui. Cette jeune femme était absolument remarquable !

- Alors Candy, veux-tu m’épouser ?

Patricia lui avait bien dit de viser haut, elle n’aurait jamais osé, elle n’osait même pas imaginer… Mais la petite orpheline de la maison Pony, qui était tombée amoureuse du prince de la colline… En fait son prince de la colline la demandait en mariage !!!! Son rêve de petite fille était devenu réalité. Elle le regarda en souriant.

- Oh oui Albert ! Dit-elle en se jetant dans ses bras en riant

Il éclata de rire avec elle et répondit a son étreinte. Ils manquèrent même de tomber, Albert toujours sur son genou. Il lui donna une bague en émeraude, qu’il mit à son doigt.

- Elle est merveilleuse…, dit Candy

- C’est la couleur de tes yeux…

- J’aime ton attention au détail, dit Candy en souriant

- Rien n’est trop beau pour toi ma belle !

Il l’embrassa pour la première fois, en tant que fiancé.

- Allons annoncer la nouvelle aux autres…, dit Albert

- Tu penses que la grand-tante va bien le prendre ?

- Je sais que je n’ai pas toujours été là pour toi, mais je te promets que je serai là pour toi, à partir de maintenant. Et tu seras ma femme, personne en va oser te faire du tort…

- Merci Albert.

Il lui prit la main et l’amena dans la salle à manger où tout le monde se trouvait en train de déjeuner.

- Bonjour, tout le monde dit Albert

- Bonjour, dit Candy

- Bonjour, répondit tout le monde

La grand-tante les regardait.

- William ? Tu as quelque chose à nous dire ? Tu as choisie une femme ?

- Oui, ma tante, j’ai choisi Candy…

Annie et Patty poussèrent des cris de joies en même temps. Eliza avala de travers et se mit à tousser et Sarah aussi. Archie se leva en souriant

- Toutes mes félicitations mon oncle ! Candy !

Il serra la main d’Albert et il embrassa Candy sur les deux joues et la serra contre lui. Annie et Patty firent la même chose. Daniel boudait !

- C’est pour ça que tu as empêché nos fiançailles ? Pour que tu la prennes pour toi ?! Dit-il en colère

- Daniel ! Dit son père, tais-toi !

- Il a volé la femme que j’aime !! Dit Daniel en quittant la table en colère

La grand-tante secoua la tête. Elle avait demandé à Albert de se choisir une femme, et c’est ce qu’il avait fait. Elle ne pouvait pas se plaindre, elle ne pouvait que le féliciter.

- Toutes mes félicitations William, dit-elle

Elle les serra dans ses bras à tour de rôle.

- Félicitations Candy

- Merci ma tante, dit Candy

- Merci ma tante dit Albert

Sarah et Eliza s’approchèrent la tête baissée.

- Toutes nos félicitations, dit Sarah

- Oui, dit M. Legrand, toutes nos félicitations et je m’excuse pour l’attitude de Daniel…

- Sarah, dit la grand-tante, tu devrais rappeler a ton fils que William est le chef de la famille et Candy est désormais intouchable pour lui. C’est bien compris.

- Mais il l’aime ! Dit Eliza

- Eliza ! Dirent ses parents en même temps

Albert la regarda.

- Eliza, dit-il, il me semble que tu as beaucoup trop de temps pour toi, il te faut une occupation, ou un prétendant…

Eliza le regarda paniquée…

- Je vous demande pardon, grand oncle William, dit-elle tout coup en baissant la tête…

- Tu as intérêt à te tenir comme il faut, surtout avec ma future femme, sinon, je vous assure que je ne suis pas aussi gentil qu’elle…

Candy ne dit rien. Elle aimait qu’Albert soit là pour la défendre. Il l’avait sauvée de Daniel et des fiançailles d’enfer. Et maintenant, il faisait comprendre a Eliza qu’elle n’avait pas a s’en prendre a elle, sinon il allait se charger de la corriger comme il se doit. Ca faisait du bien, d’être fiancée a Albert. Elle se sentait finalement en sécurité dans la famille.

Eliza fulminait. Maudite Candy ! Albert ? Le grand oncle William !!! Elle avait vu grand ? Oui bien c’est sa chance de salope qui a encore frappé ? Ou Candy était une manipulatrice et calculatrice, ou elle était la pauvre petite orpheline qu’ils ont maltraitée et qui aujourd’hui se retrouve sur le point d’épouser leur grand oncle William ! On dit que tout se paie ici bas, Candy est sur le point de récolter ce qu’elle avait semé…

*
* *



Edited by Gentillefille - 23/9/2016, 20:33
 
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Chapitre 5
« Le mariage d'Albert et Candy »



Candy et Albert se mirent à sortir ensemble très souvent. Ils dinaient très souvent en ville et répondaient à diverses invitations ensemble. Ils allèrent aussi au théâtre et à l’opéra, mais pas très souvent. Le théâtre rappelait trop de souvenirs douloureux à Candy. Ils faisaient souvent des sorties à quatre avec Annie et Archie. Candy était heureuse de passer tant de temps avec sa sœur. Elles préparaient aussi leur mariage ensemble.

Deux mariages dans la famille, la grand-tante était aux anges. William allait finalement se marier et former une famille. Son frère avait disparu trop tôt, la laissant en charge des ses enfants. Ensuite elle avait du s’occuper de ses petits neveux aussi… Elle allait enfin pouvoir prendre une vraie retraite en laissant la maisonnée à la génération plus jeune. Organiser le mariage de d’Albert et Candy était pour elle comme un dernier travail avant de se retirer.

Toute la famille était à table un soir pendant le diner.

- Tu ne veux pas de réception de fiançailles William ?

- Tante Elroy, nous venons d’avoir un grand bal…

- Mais ce sont tes fiançailles…

- Et ensuite il y aura le mariage… ça fait trop de fêtes… on peut sacrifier le mariage…

- Que veux-tu dire ?

- On pourrait faire quelque chose d’intime…

- Quoi ? Il n’en est pas question !

- Tu choisis tante Elroy, ou les fiançailles ou le mariage

- Laisse-moi au moins faire un diner pour tes fiançailles avec quelques proches amis...

- Très bien, dit Albert en souriant

Il se tourna vers Candy.

- Tu es d’accord ma chérie ?

- Tout ce que tu veux mon chéri, dit Candy en souriant

Il y eut donc un diner pour les fiançailles. Eliza essaya d’inviter Terry encore une fois et cette fois-ci, il ignora l’invitation, il n’avait aucune envie de voir sa bien-aimée épouser son meilleur ami… Il n’était pas masochiste à ce point…

*
* *



Le jour du mariage du grand-oncle William et de Candice Neige, il faisait beau soleil. Les roses d’Anthony servaient de décoration. Il y avait beaucoup d’invités et la grand-tante voulait que la cérémonie se passe dans le jardin du manoir. Les invités étaient arrivés. Albert s’était arrangé pour surveiller Daniel et Eliza au cas où ils voudraient causer des ennuis. Il regrettait ne pas l’avoir fait depuis des années, car même si Candy avait l’air de toujours retomber sur ses pieds, elle n’en avait pas moins souffert des mains de ces deux garnements. Il songea à la fois où il avait frappé Daniel et ce dernier avait osé accuser Candy…Eh bien c’était fini, plus personne n’allait faire du mal à sa petite Candy, qu’il aimait tant.

Candy était dans la chambre en train de se faire coiffer et maquiller pour le mariage. Annie et Patricia étaient ses demoiselles d’honneur. Leur robe était de couleur pêche pale.
Candy portait une robe blanche. Elle n’arrivait pas à croire ce qui lui arrivait. Elle allait épouser Albert, son meilleur ami…l’homme qu’elle aimait. Elle allait se marier à un homme bon, qui lui avait sauvé la vie ! Elle portait une robe blanche bien sur.

- Candy, tu sais qu’avant on se mariait dans ce qu’on voulait, jusqu'à ce que la reine Victoria se marie en blanc et c’est devenu une tradition…, dit Patricia

- Merci pour la leçon d’histoire Patricia, dit Candy en souriant

- Tu es nerveuse ? demanda Annie

- Qu’est-ce que tu crois ? Dit Candy

- Tout ira bien Candy…

- Et si je gâche tout ?

- Comment ? Dit Patricia

- Je ne sais pas avec les vœux ?

- Je suis sure qu’Albert t’aimera que tu gâches les vœux ou pas, dit Patricia

- Mais tout ira bien, dit Annie en regardant Patricia, et je n’arrive pas à croire que tu te marries avant moi !

- Le grand-oncle William doit se marier, dit Patricia en souriant

- Je sais, dit Annie, je ne me plains pas…

- Annie, je ne te vole pas la vedette crois-moi, dit Candy

- Je sais ca, dit Annie, la grand-tante est tellement heureuse qu’elle n’a pas émit d’objections

- Alors que pour Archie et toi…, dit Patricia

- Mais vous allez bientôt vous marier non ? Dit Candy

- Dieu merci, dit Annie en souriant. Tu es très belle Candy.

Il y avait une petite fille de la maison Pony pour être les petites filles aux fleurs et un petit garçon pour porter les bagues. Melle Pony et Sœur Maria avaient fait un concours parmi les enfants, les plus sages et les plus obéissants avaient gagnés. La petite fille s’appelait « Daisy » et le petit garçon s’appelait « Sam ». Ils étaient vêtus avec de beaux habits de fêtes et ils avaient hâte que la fête commence.

- Heureusement que les enfants n’ont pas peur, dit Candy

- Ils sont excités, je dirai fit Annie en souriant

- Candy, tout ira bien, dit Patty

- Merci les filles, dit Candy en les serrant dans ses bras.

On lui avait fait un très beau chignon. Le visage dégagé rendait ses grands yeux verts très beaux et brillants.

- Il est temps pour la tradition, dit Annie, quelle chose d’emprunté, je te prête cette couronne pour ton voile

- Quelque chose de nouveau, dit Patricia, voici un cadeau de la part de ton futur mari

Elle ouvrit une boite de velours noire. Sur un lit de satin rouge, reposait un collier de diamant.

- Oh mon Dieu ! Dit Candy ému

- Quelque chose de bleu, voici un mouchoir en soie, dit Annie

- Merci Annie, merci à toutes les deux

- Allons, dit Patty, c’est le jour de ton mariage ! Pas de larmes, du moins pas encore ! Tu vas faire couler ton maquillage !

Candy se mit à rire. Comme elle n’avait pas de père, Archie s’était proposé de la conduire à l’autel. On frappa à la porte ; C’était lui…

- C’est l’heure Candy, dit-il, tu es prête ?

- Oui, dit Candy

- Oh mon Dieu, tu es très belle Candy, dit-il sincèrement

- Merci Archie, dit-il en souriant

Annie lui donna son bouquet de fleurs ; des « Tendres Candy ». Elle sortit de la chambre suivit d’Archie et de tous ceux qui étaient dans la chambre. Ils se dirigèrent vers l’arrière pour se rendre dans le jardin. Archie s’excusa pour quelques instants…

La petite fille avec son panier se mit à laisser tomber les pétales de roses sur son chemin. Le petit garçon aux fleurs la suivait de prés. Les invités se levèrent à l’arrivé de la mariée. Albert l’attendait à l’autel. Il portait un kilt écossais, comme lors de leur première rencontre. Candy sentit son cœur se remplir de joie. Son prince de la colline ! Elle épousait son prince de la colline ! Son premier amour ! Elle marcha au bras d’Archie qui était revenu en portant un kilt, vers son avenir, sous la marche nuptiale de Wagner. La cérémonie commença. Et c’était le moment des vœux.

- Vous avez préparé des vœux ? Demanda le prêtre

- Oui, dirent les fiancés en même temps

- William commencez…

Il se tourna vers Candy et il dit :

- Candice, je t’aime. Aujourd’hui est un jour très spéciale. Il y a longtemps tu n’entais qu’un rêvé et une prière pour moi. Aujourd’hui mon rêve est devenu réalité, le Seigneur a exaucé cette prière. Aujourd’hui, Candice, comme a joie devient ma couronne, je remercie Jésus pour l’honneur qu’il m’a donné de vivre avec toi. Merci d’être ce que tu es pour moi. Avec notre future aussi brillant que les promesses de Dieu, je vais t’aimer, t’honorer et te protéger. J’étale ma vie devant toi, Candice, mon amie, mon amour. Aujourd’hui, je me donne à toi.

Ensuite, ce fut le tour de Candy :

- William Albert, je t’aime et je sais que tu m’aimes. Je suis certain que Dieu t’a choisi pour être mon mari. C’est ma prière et mon désir que tu trouveras en moi, la compagne que Dieu a désignée spécialement pour toi et avec certitude, je vais me soumettre à toi comme à notre Seigneur. Alors, je te donne ma vie et je jure de t’obéir et de t’être fidele et une femme aimante. « Où tu iras j'irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ».

Candy pleurait en disant ses vœux. Albert était ému. La cérémonie continua et le prête les déclara mari et femme.

- Vous pouvez embrasser la mariée, dit-il en souriant

Albert se pencha vers sa petite femme et l’embrassa sur les lèvres. Elle mit ses bras autour de son cou et répondit à son baiser.

La réception se passa très bien. Daniel Legrand s’en alla tout juste après, ça lui était insupportable de voir le grand-oncle William épouser la femme qu’il aimait. Pour lui, le grand-oncle lui avait volé Candy. Eliza n’osait rien faire, on l’avait aussi a l’œil. Elle aurait voulu que Terry vienne, mais ce dernier avait choisi de ne pas venir cette fois-ci. Candy vivait son rêve, en épousant un des célibataires les plus en vue des États-Unis. Pendant tout ce temps, elle pensait que Candy fréquentait un vagabond, mais c’était en fait le grand-oncle William. Elle avait appris une bonne leçon, l’habit ne fait pas le moine. Candy et sa gentillesse avait eu sa récompense. Elle était en train de bouder à la table où elle était assise avec la grand-tante Elroy et ses parents.

- Où est Daniel ? demanda Mme Legrand

- Il est parti ! Dit Eliza, il ne supporte pas de voir Candy épouser l’oncle William ! Il l’aime toujours !


- Oh mon Dieu ! Fit Mme Legrand

- Grand-tante, dit Eliza, Candy a fait un beau mariage ! Ce n’est pas juste ! C’est une intrigante ! Une petite orpheline de malheur !

- Eliza, un peu de tenue, je t’en prie ! Dit sa mère

- Mais maman…elle l’a outrageusement séduite l’oncle William !

- Eliza ! Dit la grand-tante, assez ! Depuis le début, ton frère et toi m’avez menti au sujet de Candy depuis le début…

- Ce n’est qu’une orpheline, tante Elroy, dit Sarah

- C’est une jeune femme très chaleureuse, dit la grand-tante, qui n’a pas hésité une seconde à aider mon William… que tu traitais de vagabond Eliza… L’hospitalité, Eliza, tu sais ce que c’est ? La bible dit : « N'oubliez pas l'hospitalité ; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. » La bonté de Candy a eu sa récompense, malgré tout ce que vous avez essayé de lui faire.

Eliza et sa mère ne dirent rien. Candy était à présent intouchable. Elle avait su gagner le grand-oncle William sans le savoir, en le traitant comme son meilleur ami. C’était son ange, dont la bible parle.

Candy dansait avec Albert en souriant de toutes ses dents.

- Tu es heureuse ma chérie

- Oh Albert, te voir habillé comme mon prince…

- Euh…, je suis ton prince, Candy

- Oh tu vois ce que je veux dire ! Fit-elle en riant, tu as rendu vrai mon rêve de petite fille. Épouser mon prince de la colline ! Oh Albert ! Je t’aime !

- Je t’aime aussi Candy

Il l’embrassa sur les lèvres. Ensuite Candy dansa avec Archie.

- Tu es vraiment heureuse ? Tu ne regrette rien ? Demanda-t-il

- Je suis heureuse Archie, j’aime Albert.

- Je suis heureux pour vous Candy, dit-il en souriant

- Bientôt c’est aussi votre tour…

- J’ai hâte… je me demande parfois comment vous nous avez dépassé …

- Eh bien notre grand-tante voulait que son cher William soit marié le plus vite possible, dit Candy en souriant

- Oui, je dois aussi attendre que mes parents viennent, dit Archie

- Eh bien voila

- Je dois dire que la grand-tante n’a pas montré beaucoup de résistance pour votre mariage…

- Eh bien tant mieux. Elle nous laisse en paix

- Elle a vu comment tu t’en es occupé quand il était amnésique et qu’il était perdu…elle s’est finalement rendu compte ce que nous savons depuis le début, que tu es une personne formidable

- Merci Archie !

Les mamans de Candy étaient là aussi avec tous les enfants qui jouaient un peu plus loin. Tom, son père, M. Cartwright et Jimmy étaient aussi là.

Elle dansa avec Tom.

- Tu es vraiment pleine de surprise Candy !

- Pourquoi ?

- Tu épouses ton père adoptif ?

Il y avait une petite pointe de jalousie dans la voix de Tom.

- Il a fait annuler mon adoption…

- Oh…

- Albert était mon ami Tom, il m’a sauvé la vie, je l’ai aussi sauvé quand il était amnésique…

- Ta gentillesse, ton hospitalité. La bible dit quand on est hospitalier, on accueille des anges sans le savoir… Dieu récompense ta bonté Candy… Avec tous les problèmes que tu as eu avec ton travail, tu n’as pas baissé les bras…Tu es une personne bien Candy. Peut être que j’aurai dû écouter ton père et vraiment t’épouser…Albert a de la chance

- Tom…

- J’aurai dû prendre mon père au sérieux, pour toi je veux dire…

Candy n’aimait pas trop le chemin que prenait sa conversation avec Tom…Il aurait voulu l’épouser pour de vrai ??!!

- Je t’aime beaucoup Tom. J’aime Albert et je suis heureuse

- Et… je suis heureux pour toi, petite sœur, même si je suis un peu jaloux de ton bonheur…

La danse se termina et Candy préféra s’éloigner et se dirigea vers son mari.

- Ça va ma chérie ?

- Ça va…

- Ton frère te faisait des confidences ?

- Qu’est-ce que tu insinues ? dit Candy en rougissant

- Moi ? Mais rien du tout ! Mais on dirait que…

- A un moment donné son père voulait que lui et moi…

- Oh…

- Alors il me disait qu’il aurait aimé…

- Je vois…

- Je suis ai dit que je t’aimais…

Albert regarda Candy, tous les garçons qu’elle avait fréquentés, avaient un faible pour elle et c’était lui le gagnant. Il lui sourit avec amour.

- Je t’aime aussi ma petite Candy. Voulez-vous m’accorder cette danse Mme André ?

- Avec plaisir, M. André, dit Candy en souriant

Les mariés étaient aux anges et amoureux et tout le monde pouvait le sentir.

Candy était en train de parler avec Sœur Maria à leur table. Melle Pony aussi était là. Les deux enfants étaient en train de jouer un peu plus loin, avec d’autres enfants de la famille André.

- Candy mon enfant, je suis tellement fière de toi, dit Sœur Maria, ton parcours, tes études et maintenant ton mariage. M. André est un homme bien. Il t’a respecté lorsque vous habitiez ensemble. Et tu n’as pas hésité une minute pour t’occuper de lui. Dieu récompense les gens qui font du bien. Tu as écouté mes leçons. Tu es restée pure et tu t’es mariée. Félicitations ma chérie. Alors je te donne un seul conseil pour ton mariage. « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère… ». Fais-ça et tu auras un mariage durable.

- Merci Sœur Maria, dit Candy avec des larmes aux yeux.

- Félicitations, dit Melle Pony. J’ai confiance en toi et je sais que tu seras une bonne épouse pour Albert.

- Merci de m’avoir élevée, vous êtes mes deux mamans ! Fit Candy émue aux larmes.

Vers le début de soirée, elle alla se changer et s’apprêter pour son voyage de noces. Annie et Patricia étaient avec elle dans la chambre. Dorothée avait fait ses bagages.

- Merci Dorothée…

- Toutes mes félicitations encore, Mme Candy

- Merci Dorothée

Dorothée sortit de la chambre. La grand-tante était à la porte lorsque Dorothée sortait.

- Entrez ma tante, dit Candy

- Candice. Je voulais vous féliciter en personne

- Et je vous remercie pour cette fête que vous avez organisée pour notre mariage. J’espère que votre tension n’est pas trop montée.

- De rien, ça me faisait plaisir de le faire pour mon William. Je vais te dire la vérité. Tu n’aurais pas été mon choix comme épouse pour William. Mais… il semble t’aimer sincèrement et apprendre que c’est toi qui l’as soigné quand il ne savait pas qui il était… m’a fait changer d’opinion sur toi. Et ce métier que je ne voulais pas que tu fasses, est ce qui t’a permis de le retrouver et de prendre soin de lui. C’est peut être une coïncidence… Avoir un membre de la famille qui travaille a permis à ce que mon William bénéficie de tes soins et aille mieux, quand nous ne savions pas où il était. Merci Candice et sois la bienvenue dans la famille, une deuxième fois.

- Merci ma tante, dit Candy en souriant

La grand-tante l’étreignit brièvement et sortit de la chambre.

- Wow, dit Annie, la vieille bique aimable avec toi ? Pour son William ! Si elle avait su que c’était lui qui était avec toi dans la forêt…

- « Avec des si, on mettrait Rome en bouteille », dit Candy en souriant, bon je dois me dépêcher.

Elle finissait de s’apprêter. Elle portait un tailleur beige à la jupe jusqu’aux genoux. On dirait que les habits devenaient de plus en plus courts…

- Bon, je veux tous les détails quand tu reviens ! Dit Annie

- Tu ne veux pas le découvrir par toi-même ? Dit Candy

- Oh Candy, je t’en prie…

- Annie, je suis la femme du grand-oncle William, ça ne serait pas approprié que je parle de ma vie sexuelle avec toi… tu es ma petite-nièce à présent !

- C’est vrai que je n’avais pas vu ça comme ça, Mme André ! Dit Annie en souriant, mais ne deviens pas trop sérieuse quand même !

- D’accord ! Dit Candy en riant

Patricia les regardait. Elle pensait à Alistair et à tout ce qu’elle n’aurait jamais avec lui.

- Ça va Patty ? Demanda Candy inquiète

- Je vais bien, dit-elle

- Tu penses à Alistair ? Dit Candy

- Bien sûr… je n’aurai jamais un mariage avec lui, dit-elle, mais ce n’est pas le moment que je m’apitoie sur mon sort ! C’est ton jour de bonheur Candy ! Félicitations et amuse-toi bien pendant ton voyage de noces !

- Merci Patty, dit Candy

Les trois filles sortirent de la chambre. Elle avait toujours son bouquet de mariée. Les invités et Albert les attendaient en bas des escaliers pour leur dire aurevoir. Elle prit la main d’Albert et se dirigea vers la porte du manoir. Et elle se retourna et elle lança son bouquet qui atterrit dans les mains de Patricia. Qui eut les larmes aux yeux. Candy lui sourit et continua son chemin avec son mari, sous les cris et les applaudissements des leurs amis et invités. Albert regarda la jambe de Candy et se pencha pour prendre la jarretière de Candy. Il la glissa doucement et la prit dans ses mains. La grand-tante failli s’évanouir d’indignation. Albert prit la jarretière et la lança vers les hommes. Un jeune homme de la haute société l’attrapa sous les rires de tout le monde. Ils lancèrent des confettis sur les mariés qui sortirent pour entrer dans leur voiture. La grand-tante secouait la tête…

Patricia avait envie de pleurer, mais pour une raison quelconque, ce bouquet lui donna un peu de courage. La vie continuait et lui disait qu’elle ne finirait pas par se marier elle aussi ?

- Annie, tu aurais dû l’attraper, dit-elle

- Moi, je sais que je vais me marier Patty ! Chez toi ça montre que tu vas aussi te marier bientôt…

- Impossible ! Dit Patricia

- Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la tradition, dit Annie, tu seras la suivante à te marier…

Patricia ne dit rien. Si elle voulait épouser quelqu’un, elle voulait épouser Alistair, mais ce dernier avait préféré partir à la guerre pour se battre au lieu de rester avec elle. Elle trouva la tradition du bouquet stupide, mais elle garda le bouquet. Les « Tendre Candy » étaient absolument magnifiques.

*
* *



Candy et Albert prirent le train pour la Floride. Ils avaient un wagon en première classe, rien que pour eux, avec un wagon-lit.

- Le trajet est long jusqu’en Floride, dit Candy

- C’est vrai que tu es déjà allé en Floride, dit Albert

- Mais j’étais dans les wagons ordinaires et je somnolais sur mon siège…et en plus je devais surveiller Gil…

- Le petit garçon qui a prétendu avoir jeté les papiers que tu transportais ?

- Oui, j’ai même failli sauter du train et je l’aurai fait s’il ne m’en avait pas empêchée…

- Quelle histoire ! Eh bien cette fois-ci, tu pourras dormir dans un lit, dit Albert en souriant

- Je vois ça…

- Notre nuit de noces devra attendre un peu… à moins que

- Quoi ? Dit Candy en rougissant, oh, je peux attendre d’arriver en Floride

Elle baissait la tête, rouge comme une pivoine. Albert la regarda en souriant. Sa petite femme, elle était si prude et si mignonne. Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras pour l’embrasser. Le train démarra et ils prirent place en continuant à s’embrasser…

Ils passèrent la nuit sur le lit du train, Candy en haut et Albert en bas et elle lui racontait le voyage qu’elle avait fait en Floride en détails. Ils rirent ensemble et s’endormirent après plusieurs heures.

*
* *



A New York, Terrence Grandchester était en train de marcher après sa représentation quotidienne. Il entra dans un bar et il commanda une boisson, qu’il but d’un trait. Et une autre, et encore une autre… A la troisième, une main l’arrêta.

- Je pense que ca suffit, mon vieux

- Mais de quel droit… ? Commença Terry

- Je suis ton ami, dit la vois

Terry leva la tête et vit son vieux pot…

- Charlie ?

- C’est bien moi, au moins tu es encore lucide, Roméo !

- Bien sur que je suis lucide ! « Ceux qui n’ont jamais souffert du mal d’amour, rient au spectacle de la peine des autres… »

- Que se passe-t-il mon vieux ? Ca ne va pas ?

- Est-ce que j’ai l’air d’aller ?!

- Calme-toi…

- Elle s’est mariée !

- Qui ?

- Candy !!!

- Oh…, fit Charlie navré pour son amie.

Il pensa à la jeune fille blonde qui était arrivée d’Angleterre avec le père de Sandra. Il avait même pensé à faire d’elle sa petite amie. Ensuite à la jeune infirmière à Chicago, elle était la femme que Terry aimait.

- Ça n’a pas marché entre vous ? Demanda Charlie

- J’ai dû épouser une autre femme…

Terry lui raconta son histoire.

- Comment sais-tu qu’elle s’est mariée ?

- J’ai reçu une invitation

- Elle t’a envoyé une invitation ? C’est un peu cruel non ?

- Je lui ai donné ma bénédiction, dit Terry

- Et elle t’a pris au mot ?

- C’est un homme bien qu’elle a épousé… son père adoptif

- Son quoi ?! Demanda Charlie sidéré

- Il est jeune, pas un vieillard… et c’est mon ami…

- Alors tu sais qu’elle est entre de bonnes mains

- Oui, mais ca ne fait pas moins mal ! C’est ma Candy !!!

- Je te comprends mon vieux, c’est une femme remarquable

- Tu la connais ?

- Oui… je l’ai rencontrée quand elle est revenue de l’Angleterre

- Ah oui ? Tu l’as draguée ?

- Qu’est-ce que tu vas insinuer ?

- Tu me réponds par une question, ca veut dire que c’est « oui » ! Comment as-tu pu ! Dit Terry en le prenant par le col

- Doucement mon vieux…, dit Charlie en se dégageant, c’était pendant mes jours de mauvais garçons… je t’ai trouvé attirante et elle a beaucoup de caractère…

- C’était ma Candy !

- Ce n’était pas écrit sur son visage ! Ensuite à Chicago ...

- Oui, quand tu as usurpé mon identité…

- Tu es au courant ?

- Qui est-ce que tu crois a payé ta facture de l’hôpital ?

- C’était toi ???!!! Fit Charlie surpris, je sais que Candy avait des problèmes pour payer ma facture…

- Tu m’as protégé quand nous étions petits…

- Merci mon vieux… Je veux prendre un nouveau départ…

- Je peux t’aider, si tu veux…

- D’accord, mais pour le moment, tu vas retourner chez toi retrouver ta petite femme, qui doit être morte d’inquiétude…

- Quoi ? D’ac… d’accord

Charlie prit son ami et ils allèrent chez lui. Terry lui montra le chemin. Susanna vint ouvrir la porte.

- Terry ?

Elle fut surprise de voir son mari avec un jeune homme qu’elle ne connaissait pas.

- Bonsoir, je suis Charlie. Un vieil ami de Terry… Il a un peu trop bu…

- Oh, dit Susanna, entrez, je vous en prie

Charlie entra avec Terry et le conduit jusqu’au salon et ils prirent place sur le divan.

- Le diner est presque prêt, dit Susanna, ça devrait le dégriser… Que s’est-il passé ?

- Candy s’est mariée, dit Terry

- Oh, dit Susanna en regarda Terry

Elle se mit à dresser la table avec Charlie, qui resta diner avec eux. En mangeant Terry se dégrisa et ne dit plus rien. Charlie partit après le diner quand il vit que tout allait bien pour Terry et sa femme qui était d’une patience d’ange. Charlie l’aida à débarrasser et à faire la vaisselle, pendant que Terry était dans son bureau en train de boire sa tasse de thé.

- Merci beaucoup Charlie, dit Susanna en souriant

- De rien. Bonne nuit. Aurevoir mon vieux !

- Aurevoir et merci, cria Terry

Charlie s’en alla. Susanna ferma la porte. Terry était allé dans la chambre. Susanna arriva.

- Ça va ?

- Je survivrai, dit Terry

Elle s’approcha de lui, il la prit dans ses bras et se mit à l’embrasser passionnément. Il pensait à Candy, elle le savait, mais son mari était passionné et lui fit l’amour toute la nuit.

Edited by Gentillefille - 23/9/2016, 20:35
 
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Chapitre 6
« Les roses éternelles »




Ils arrivèrent en Floride après presque deux jours de voyage et ils se rendirent à l’hôtel. Candy se sentait bizarre, elle allait dans une suite à l’hôtel avec son mari, son mari !!! La suite était belle et spacieuse. Il y avait des fruits sur la table.

- Tu te souviens des oranges que j’avais rapportées ?

- Elles étaient juteuses et succulentes

- N’est-ce pas ? Euh qu’est-ce qu’on fait ? demanda-t-elle un peu nerveuse

- Candy mon amour, calme-toi, je ne vais pas te manger…

Candy éclate de rire.

- J’ai une entière confiance en toi, mon amour

- Très bien, et si on allait manger au restaurant et ensuite on pourrait se promener à la plage ?

- Bonne idée ! Dit Candy, je vais me changer…

Ils se changèrent tous les deux. Candy mit une robe fleurie et Albert un pantalon simple et une chemise bleue. Et ils allèrent au restaurant de l’hôtel. Ils furent très bien accueillis. Les nouveaux mariés. Ils rencontrèrent d’autres couples qui venaient de se marier qui voulaient qu’ils se joignent à eux.

- On aimerait être seuls, dit Albert, une autre fois peut être

- Oh vous venez d’arriver ! Dit un des hommes

- Il n’est pas encore rassasié d’elle, dit une femme

Candy avait rougit comme une pivoine, gênée.

- Oh regardez la petite femme ! Elle rougit, comme c’est mignon ! Dit une autre femme

Candy et Albert allèrent prendre place à leur table.

- Tu vas bien ma chérie

- Je vais bien, dit Candy

- Détends-toi un peu…je me souviens encore comment tu étais scandalisée le jour où on t’a appelé « madame » au marché…

- Je n’en revenais ! Je ressemble à une madame ?

- C’est une forme de respect. Tu sais en Afrique, on appelle les femmes et les filles « maman »…

- Ah oui ? Pourquoi ?

- Par respect… une petite fille ou un bébé, sera peut être maman un jour, alors autant commencer le respect tout de suite…

- Fascinant ! Parle-moi encore de l’Afrique…

Ils passèrent leur commande et ils parlèrent pendant le repas, en se regardant avec amour. Ils terminèrent de manger et ils allèrent d’abord à la boutique de l’hôtel acheter des chapeaux de paille et des lunettes de soleil. Ensuite ils se rendirent à la plage faire une longue ballade. Ils jouèrent même au ballon avec des enfants en passant. Ils retournèrent à l’hôtel.

- Nous sommes couverts de sable ! dit Candy en riant

- C’était amusant de jouer dans le sable, dit Albert

- Je vais me doucher pour me débarrasser de tout ce sable

- D’accord, dit Albert en allant s’asseoir au bureau qui se trouvait dans la suite…
Il allait aller diner et ensuite… Il était lui aussi un peu nerveux. Et si elle n’aimait pas ça ? Et si… ?

« Oh arrête de t’inquiéter mon vieux ! Tu n’as rien à craindre, c’est Candy, elle te dira toujours la vérité et tu sauras si elle ment. Je dois arrêter de me tracasser ! » Se dit-il

Candy sortit de la salle de bain en peignoir.

- Albert ?

- Oui ?

Il leva la tête pour la regarder. Elle était si fraiche et si belle. Il sembla médusé pendant un moment.

- On va diner en bas, ou on commande le service de chambre ?

- Quoi ? Fit-il comme s’il était dans la lune

- On mange ici ou au restaurant, dit Candy en souriant

- Comme tu veux…

- Comme je suis un peu nerveuse, allons au restaurant… voir du monde va peut être me détendre un peu…

- D’accord dit Albert qui était d’accord avec elle mais qui ne l’avouerai pas à sa femme, je vais me doucher aussi

Il se dirigea vers la salle de bain et embrassa Candy sur les lèvres en passant et entra dans la salle de bain. Candy alla s’habiller et elle se demandait si Albert était aussi nerveux qu’elle.

- Mais non, c’est un homme…

Quoi que, elle avait senti quelque chose. Elle connaissait Albert très bien… Elle s’habilla et attendit qu’il sorte de la salle de bain.

- Chéri ? Tu peux m’aider à fermer ma robe s’il te plait ?

Il s’approcha et l’aida à boutonner sa robe. Elle était longue et rouge, la couleur préférée de Candy. Albert s’habilla aussi. Candy le regarda avec ses cheveux légèrement mouillés… Il était en train de s’habiller. Il avait déjà mis le pantalon et la chemise blanche. Comme il était séduisant ! Comment ne l’avait-elle pas remarqué avant, lorsqu’ils habitaient ensemble ? Parce qu’elle n’avait que Terry en tête, voila pourquoi ! Ce n’était pas le moment de penser à Terry. Il était marié et elle aussi, avec Albert ! Avec l’oncle William ! Elle sourit. Celui qu’elle imaginait comme un vieil homme, était son meilleur ami et à présent l’homme qu’elle aimait.

Albert était prêt et il prit son bras et ils descendirent au restaurant pour diner. Il y avait un orchestre qui jouait de la musique douce. On leur apporta leur entrée… Ils parlaient en riant, ils parlaient de tout et de rien. Ensuite, ils dansèrent entre les différents plats qu’on leur apportait. Ils n’avaient pas l’air pressés d’aller dans leur suite… Ils étaient sur la même longueur d’ondes. Le dessert, de la crème glacée a la vanille et au chocolat. Candy qui adorait la glace, savoura chaque cuillerée…

- Je crois que je vais exploser, dit Candy en souriant

- Tu as toujours bon appétit…

- On aurait cru que la nervosité me couperait un peu l’appétit…

Albert la regarda en souriant.

- J’ai confiance en toi Albert… tout ira bien. Je sais que tu es aussi nerveux…

Il la regarda avec amour. Elle le connaissait très bien. Il sourit. Le thé ou le café a la fin du repas ? Pas ce soir, c’était sa nuit de noces.

- On y va ? Demanda-t-il

- D’accord, dit Candy en souriant

Il lui prit la main et ils marchèrent ensemble et ils retournèrent dans leur suite. La porte se ferma derrière eux. Ils marchèrent doucement vers le lit de leur chambre. Albert se pencha vers Candy et il prit ses levers et l’embrassa passionnément. Candy répondit à son baiser… Ils se déshabillèrent mutuellement. Albert l’amena sur le lit et ensuite il lui montra l’art de faire l’amour… Albert était content d’avoir trouvé sa belle intacte.

Leur séjour se passa très bien. Ils passèrent la journée à se promener et la nuit à faire l’amour.

*
* *



Ils rentrèrent à Chicago juste à temps pour le mariage d’Archie et Annie. Ils trouvèrent la maison en effervescence encore une fois. La grand-tante était heureuse de les voir. Ils étaient tous dans le grand salon.

- William ! Je pensais que vous ne reviendriez jamais ! Vous avez failli rater le mariage d’Archie.

- Nous avions tout calculé ma tante. Il ne fallait pas t’inquiéter pour si peu. Les parents d’Archie sont là ?

- Oui, dit la grand-tante, ca fait plaisir d’avoir tous ces membres de la famille. Il ne manque qu’Alistair…

Une ombre de tristesse traversa les yeux de la grand-tante.

- Allons ma tante, dit Candy, ce n’est pas le moment de penser aux choses tristes. Archibald va se marier. Je vais aller voir Annie.

Elle s’approcha d’Albert qui l’embrassa légèrement sur les lèvres. Ensuite elle quitta le salon pour se rendre à l’étage.

La grand-tante regarda Albert.

- Tout s’est bien passé ?

- Si par là tu veux savoir si elle était intacte, la réponse est oui.

- Dieu merci. Eliza m’a raconté tellement de chose…

- Ma tante, tu ne devrais pas écouter Eliza. Elle te ment depuis le début sur Candy…

- En effet…

- Bon, je vais aller dans mon bureau. Et toi, ne te fatigue pas trop, va te reposer et délègue tes ordres…

- Tu as raison William, je vais aller me reposer un peu. Mon assistante va prendre ma place…

La grand-tante se retira dans ses appartements pour se reposer.

Candy était dans la chambre avec Annie et Patricia.

- Alors, dit Annie, je veux des détails !

- Il n’est pas question que je te donne des détails de ma nuit de noces !

- Dis-moi au moins que c’est bon, dit Annie

- Tu le sauras bien assez tôt

- Oh Candy ! Dit Annie

Patricia éclata de rire. Voir ses amies heureuses, en train de discuter de la nuit de noces de Candy… Elle avait attrapé le bouquet de Candy. Aura-t-elle aussi une nuit de noces un jour ?

- Comment ça s’est passé avec ta future belle-mère ? demanda Candy

- Elle est gentille, dit Annie en souriant, et beau-papa est gentil aussi

- On se demande pourquoi ils habitent si loin de leur famille, dit Candy

- Ils ont surement une bonne raison

- Je suis orpheline et j’aurai tellement voulu avoir une famille.

- Tu en as une à présent avec Albert, dit Patricia.

- Oui, et je vais la chérir de tout mon cœur… j’ai hâte d’avoir mes propres enfants…

- Moi aussi, dit Annie

Patricia ne dit rien. Elle les regarda en souriant.

- Patricia, dit Annie, il y a un jeune associé qui travaille avec Archie au bureau

- Annie je t’en prie, ne joue pas les entremetteuses, dit Patty

- Oh mais tu verras, il est tres gentil…

- Ce n’est pas Alistair…

- Patty, dit Candy, tu devrais au moins avoir un cavalier pour le mariage, au lieu d’être toute seule…

- D’accord, dit Patty à contre cœur.

Le mariage devait avoir lieu le lendemain. Candy était la demoiselle d’honneur au mariage de son amie…

Au moment de dormir, dans la chambre avec Albert. Ils étaient en train de parler de Patricia. Candy se brossait les cheveux, assise devant le miroir de sa coiffeuse.

- Elle est toujours triste

- Elle doit penser à Alistair, surtout maintenant qu’Annie et toi savez quoi faire de votre avenir…j’avais vraiment cru l’avoir convaincu…

- Moi aussi.

- Si seulement…

- Ce n’est pas de ta faute Albert, il était décidé à aller se battre, persuadé que c’était son devoir. Il est venu me dire aurevoir à la gare et il ne m’a rien dit. C’était la dernière fois que je le voyais…

- La guerre a fait de nombreuse victime, j’ai failli en être une…heureusement que tu étais là... tu es mon ange.

- J’étais au bon moment, au bon endroit, comme quand tu m’as sauvé la vie…Tu es mon ange

Albert était couché sur le lit et elle alla se coucher a coté de lui. Il la prit dans ses bras et ils s’embrassèrent passionnément. Ils ne tardèrent pas à faire l’amour…

*
* *



Archibald se réveilla le matin de son mariage en pensant à son frère, Alistair et à Anthony. Les deux autres mousquetaires de leur trio, qui avaient maintenant disparus. C’était le jour de son mariage et il décida qu’il n’allait pas être triste.

- Alistair, j’espère que tu ne vas pas gâcher ma journée avec des inventions qui explosent ! Dit-il à haute voix

Les inventions de son frère lui manquaient, tout comme son frère et son cousin Anthony.

- Anthony, tes roses sont magnifiques, Annie les trouve merveilleuses aussi, elles ont l’air éternelles, tu es eternel en quelque sorte à cause de tes roses… J’aurai voulu que vous soyez ici avec moi, pour mon grand jour. Vous me manquez les gars…

Il alla prendre sa douche toujours en pensant à son frère et à son cousin…

Annie se réveilla et alla prendre un bain. Patricia paressait sur le lit en train d’attendre que la salle de bain soit libre. Elle pensa à Alistair… Il aurait été heureux pour le mariage de son frère. Il aurait peut être voulu se marier le même jour, les deux frères aimaient faire les choses ensemble. Des larmes lui vinrent aux yeux. C’était le jour d’Annie et Archie, ce n’était pas le moment de commencer à pleurer. Elle leva le menton, elle allait être heureuse pour son amie. On frappa a la porte, c’était sa grand-mère Martha.

- Bonjour Grand-mère ! Dit Patricia en souriant et en la serrant contre elle

La vieille dame était un peu surprise et heureuse.

- Je suis venue voir si tu allais bien ma puce

- Je vais bien grand-mère, la bible dit « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent… », dit Patricia en souriant, aujourd’hui, je vais être heureuse pour Annie et Archie !

Sa grand-mère la serra dans ses bras, heureuse. Elle savait que sa petite-fille pensait à son cher Alistair…

Annie sortie de la salle de bain en peignoir…

- Bonjour mesdames, dit-elle en souriant, tout va bien ?

- Oui, dit Patricia ! Finalement ! Tu voulais passer toute la matinée dans la salle de bain ou quoi ?

- Eh, je suis la mariée, aujourd’hui, tout est permis pour moi !

- Bon, je vais me laver, dit Patricia en riant

Les bonnes, les esthéticiennes et les coiffeuses arrivèrent pour s’occuper de la mariée… Candy arriva aussi pour se faire coiffer et s’habiller et parler avec ses amies. Les enfants de la maison Pony étaient là, encore une fois au manoir. Deux autres enfants avaient gagné l’honneur d’être la petite fille aux fleurs et le petit garçon porteur des bagues. Melle Pony et Sœur Maria, les avaient accompagnés, heureuses pour le mariage de leur ancienne pensionnaire.

La mariée était prête. Ses beaux cheveux noirs étaient coiffés en un beau chignon. Candy s’approcha d’elle. Elle portait les robes de demoiselle d’honneur, qui était bleu pale.

- Et maintenant, la tradition. Quelque chose d’empruntée, je te prête le crucifix que Sœur Maria m’a donné

- Quelque chose de nouveau, dit Patricia, voici bracelet en or que j’ai acheté pour toi…

- Quelque chose de bleu, dit Grand-mère Martha, voici ta jarretière !

Annie souriait en levant sa jambe pour qu’on y glisse la jarretière.

- Merci, dit Annie

Elle serra Candy dans ses bras.

- Et un grand merci à toi Candy. Tout ça c’est grâce à toi…

- Il t’aime, dit Candy en lui rendant son étreinte, allons-y ,ne pleure pas, tu vas faire couler ton maquillage !

Ils se rendirent à l’église, où devait avoir lieu la cérémonie.

Archie habillé en costume, l’attendait à l’autel. M. Brighton attendait Annie à la porte pour la conduire à l’autel, vers son futur mari. Annie était en train de vivre son rêve. Elle épousait Archibald, qu’elle avait aimé au premier regard.

Lorsqu’elle arriva, son père donna la main de fille à Archibald qui lui baisa la main. Elle lui sourit heureuse.

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Merci à Letzi pour le beau fanart



La cérémonie commença et vint le moment des vœux. Le prête dit :

- Archibald commencez…

Il se tourna vers Annie en disant.

- Moi Archibald, je te prends Annie pour être ma légitime épouse. Je jure de t’aimer et de te chérir, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse et dans a pauvre té, dans la santé et dans la maladie, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Je t’aime Annie

- Moi Annie, je te prends Annie pour être ma légitime épouse. Je jure de t’aimer et de te chérir, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse et dans a pauvre té, dans la santé et dans la maladie, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Je t’aime Archie.

Au moment de mettre les bagues.

- Annie, je te donne cet anneau, signe de notre amour et de ma fidélité, au nom de Jésus-Christ

- Archibald, je te donne cet anneau, signe de notre amour et de notre fidélité, au nom de Jésus-Christ

La cérémonie continua et c’était finalement fini.

- Vous pouvez embrasser la mariée, dit le prêtre


Archie regarda sa femme, leva son voile et posa ses lèvres sur les siennes… Annie était aux anges. Elle avait épousé l’homme qu’elle aimait.

Pendant la réception au manoir. Archie était heureux mais Annie voyait que quelque chose le tracassait.

- Ça va mon chéri ? Demanda-t-elle

- Ça va…

- Tu penses à ton frère, n’est-ce pas ?

Archie la regarda avec amour, elle le connaissait si bien.

- Et a Anthony, je n’aurai jamais cru, quand j’étais plus jeune, qu’ils ne seraient pas ici pour mon grand jour

- Je suis désolée…

- Non, moi je suis désolé, de parler des choses tristes le jour de notre mariage…je t’aime Annie

- Je t’aime Archie…

Ils s’embrassèrent sur la piste de danse. Patricia était avec le jeune homme dont Annie parlait qui s’appelait Jasper Coburn. Il était très gentil, mais elle n’arrentait pas de penser à Alistair, alors rien de romantique n’allait se passer entre eux.

Candy dansait avec le marié.

- Tu es heureux ? Demanda-t-elle

- Oui, même si je pense a mes deux mousquetaires manquants…

- Ils auraient été tres heureux pour toi…

- Peut être qu’Alistair nous aurait fait un cadeau qui allait exploser

- Ça aurait été amusant, dit Candy en riant

- Mais Anthony nous a fait cadeau des ses roses, qui le rendent un peu éternel

- En effet, dit Candy en souriant, mais pensons à des choses plus joyeuses, comme à ta nuit de noces, est-ce que tu as hâte ?

- Candy ! Dit Archie en rougissant

Ils éclatèrent de rire de bon cœur. Ce fut le temps pour les mariés d’aller se changer pour partir. Ils décidèrent de faire la tradition avant de se changer. Archie alla vers sa belle qui leva sa jupe et il prit la jarretière avec ses dents. La grand-tante était offusquée !!! Le marié lança la jarretière vers les jeunes hommes celibataires et c’est Jasper Coburn qui l’attrapa.

Annie elle rassembla les jeunes filles pour lancer son bouquet. Patricia resta assise a sa place, refusant de rêver pour une chose qui n’arrivera jamais. Et elle fut surprise de voir le bouquet atterrir sur ses genoux. Non ! Encore ! Elle n’en revenait pas ! C’était une tradition stupide ! Elle ne voulait pas se marier et elle ne sera certainement pas la prochaine à le faire !

Annie et Archie se changèrent et s’en allèrent pour leur voyage de noces, sous une pluie de confettis et de riz. Ils prirent le train pour aller aussi en Floride pour leur voyages de noces.

Candy s’approcha de Patricia, qui semblait déprimée.

- Patty, tu as attrapé le bouquet…

- J’ai aussi attrapé le tien…

- C’est « formidouble » ! Dit Candy en souriant

- Non, c’est ridicule ! Alistair n’est plus et je ne vais pas me marier !

- Patricia, tu dois être positive, arrête de penser à ce que tu n’as pas et pense a ce que tu as… ta santé, ta famille, tes études…

- Tu as raison Candy. Merci pour le moral.

Elle la serra dans ses bras. La fête continua après le départ des fiancés jusqu’aux petites heures du matin.

*
* *



Patricia décida de suivre le conseil de Candy et se concentra sur une des choses qu’elle avait, ses études. Elle continuait donc ses études et elle décida de retourner à Londres pour faire son stage. Voir ses amies mariées et rayonnantes de bonheur était un peu trop pour elle, elle avait besoin de changer d’environnement. Elle se retrouva au Collège Royale de St. Paul, son ancienne école. Elle amena avec elle sa fidèle grand-mère Martha. Le collège Royale de Saint Paul avait décidé d’engager des personnes qui n’étaient pas des membres du clergé, à cause des dégâts qu’avaient laissés la guerre, tout le monde avait besoin de travailler.

Patricia arriva donc en Angleterre avec sa grand-mère et elles avaient une maison que le père de Patricia avait achetée il y a des années, qui ressemblait plutôt à un manoir. Il y avait des domestiques qui en prenaient soin, pendant que ses parents étaient en Floride. Ils étaient partis là-bas à cause de la guerre, mais ils avaient décidé d’y rester a cause du beau climat. Mais le manoir était toujours entretenu, au cas où un des membres de la famille venait y séjourner en cas de besoin. Patricia et grand-mère Martha n’avaient donc aucun problème de logement. Patricia avait retrouvé sa chambre… Elle était à l’internat, car ses parents n’avaient pas le temps pour elle. Elle était heureuse à l’internat, surtout après sa rencontre avec Candy. Elle regrettait le moment où elle avait menti à Candy à cause d’Eliza… Candy ne lui avait pas tenu rigueur et l’avait aidé lorsque sa grand-mère était venue rester avec elle à l’internat. Elle avait vu combien Candy était une amie précieuse. C’est aussi Candy qui avait poussé Alistair et elle ensemble lors du festival de main… Elle avait rencontré Alistair, grâce à Candy. Elle était heureuse que Candy soit entrée dans sa vie. Elle la petite timide, serait restée dans son coin et n’aurait jamais abordé un garçon, encore moins Alistair, qu’elle trouvait si beau avec ses lunettes, comme elle.

Elle pensa à sa conversation avec Candy. Annie était toujours en voyage de noces.

- Tu retournes dans ce collège froid et glacial ? Demande Candy

- Oui… mais en tant que prof…

- Oh… je suppose que ca va faire une différence. Tu peux sourire et remonter le moral des élèves…

- Je dois me faire respecter, mais tu as raison, je vais suivre ton exemple, petite marie soleil !

- Patty !

- Tu ne sais pas ce que ta présence a fait pour moi dans ce collège… tu étais un bouffée d’air frais ! Et ton aide avec grand-mère… et les maths…

- C’était normal

- Mais j’étais méchante avec toi ! J’ai écouté Eliza, je t’ai menti sur la couleur de la robe et je t’ignorais…

- Mais nous sommes devenues amies non ? Je t’ai pardonné depuis longtemps Patricia…

- Merci Candy. Je ne le méritais pas et Grace à toi, j’ai rencontré Alistair…merci Candy. Je t’aime Candy

- Je t’aime aussi Patricia. Bonne chance à Saint-Paul et j’attends des lettres détaillées.

- Compte sur moi, dit Patty en souriant

Et elles s’étaient serrées dans les bras.


« Merci Candy » se dit-elle couchée sur le lit de sa chambre à coucher.

Une bonne vint la chercher pour le diner. Elle dina dans la grande salle à manger avec grand-mère Martha.

- Tu vas bien ma puce ?

- Oui grand-mère.

- Tu es prête pour ton stage demain ?

- J’ai vraiment hâte de retourner à Saint Paul comme prof… mais je suis un peu nerveuse.

- Tout ira bien, tu verras ! Tu seras un prof merveilleux !



Le lendemain, Patricia et sa grand-mère furent conduites par le chauffeur de son père et elles se présentèrent au collège royale de saint Paul comme dans un rêve. Elles furent accueillies par la mère Delphine, la nouvelle mère supérieure. La mère Joseph et la sœur Margaret avaient été transférées dans une autre école, durant la guerre.

Elles étaient dans le bureau de la nouvelle mère supérieure.

- Vous venez des États-Unis ?

- Oui, dit Patricia, mais j’ai fait une partie de mes études ici à St. Paul

- Oui, je le vois dans votre dossier. Nous avons décidé de changer le programme de l’école. Nous avons introduit les branches d’options, les temps changent, une école pour former les ladies… enfin bref ! Vous allez enseigner l’Anglais et l’histoire

- D’accord.

- Je vais vous montrer la salle des professeurs, venez avec moi…

Patricia suivit la mère supérieure, qui lui montra la salle des professeurs lui donna son horaire.

- Le collège est tel que je m’en souviens, dit grand-mère Martha

- C’est vrai que tu t’es faufilée pour venir me rendre visite en cachette, dit Patricia à voix basse

Que de bons souvenirs ! C’est aussi dans ce collège qu’elle avait rencontré son cher Alistair…

- Je vous remercie Mère Delphine

- Non, merci à vous. Au revoir

- Au revoir, dit Patty

- Au revoir, dit grand-mère

Elles rentrèrent chez elle. Elles préparent le dîner ensemble en parlant du collège et du bon vieux temps.

Le jour où elle devait commencer son travail, Patricia était un peu nerveuse. Elle entra en classe. Elle respira un grand coup. Elle fit l’appel et elle se mit à enseigner. Elle répondait aux questions des élèves et elle se trouva une joie d’enseigner. La première heure passa assez rapidement. Ensuite elle alla dans une autre classe… Et avant qu’elle ne s’en rende compte, c’était l’heure de déjeuner et elle était dans la salle des professeurs avec les autres. Elle se présentait aux autres professeurs, il y avait des religieuses et des frères et des prêtres.

- Soyez la bienvenue, Patricia ! Dit une religieuse

C’était la sœur Isabelle ; elle avait la quarantaine et était très chaleureuse. Patricia se demandait où elle était lorsqu’elle allait à l’école…

- Merci pour votre accueil chaleureux. Est-ce que j’ai rencontré tout le monde ? Demanda Patricia

- Euh non, il manque « l’inventeur », dit la Sœur Isabelle

- Oui, « Jean de la lune », dit un frère en souriant

« L’inventeur » ? Le cœur de Patricia explosa dans sa poitrine.

- Oh, pourquoi l’inventeur ? Demanda Patricia

- Parce qu’il passe son temps à imaginer des inventions plus farfelues les une après les autres… « Jean de la lune » parce qu’il est souvent perdu dans ses pensées …

- A propos, vous avez quelque chose en commun, dit la Sœur Isabelle

- Quoi donc ? Dit Patricia intriguée

Des bruits de pas se firent entendre et un jeune homme, les bras chargés de livres et un sac noir entra dans la salle des profs. Tout le monde se tourna vers la porte d’un seul chef…

- Eh bien quand on parle du loup…, dit Sœur Isabelle

Il avait les cheveux noirs et des lunettes…

- Vous parliez de moi ? Dit-il

- Oui, dit le frère, à la nouvelle recrue…

- Voici Patricia, dit la Sœur Isabelle, j’étais justement en train de dire que vous aviez quelque chose en commun…

Le jeune homme mis ses livres et son sac sur la table. Et il s’approcha de Patricia en souriant.

- Bienvenue parmi nous, dit-il en lui tendant la main, je m’appelle Patrick O’Brien…

Patricia était devenue blanche comme un linge.

- Oh mon Dieu, Alistair !!!!!

Et elle tomba dans les pommes!

Edited by Gentillefille - 23/9/2016, 20:36
 
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Chapitre 7
« Un cadeau du destin »



Quelque chose l’avait amenée en Europe, en Angleterre, à Londres plus précisément. Quelque chose l’avait ramenée dans cette école glaciale et triste, quelque chose de merveilleux, son destin… Elle était sûrement en train de rêver… Alistair, elle avait vu Alistair, c’était un des profs du collège St. Paul où elle travaillait… mais non, ce n’était pas Alistair, c’était Patrick O’Brien, le prof de… le prof de quoi encore ? Elle devait ouvrir les yeux. Elle sentit quelque chose de froid sur son front. Ça lui faisait du bien. Elle ouvrit les yeux, difficilement… Elle était couchée sur un canapé qui se trouvait dans la salle des professeurs. Pendant quelques secondes elle se demandait où elle était et ce qu’elle faisait là… puis elle se souvint…

- ALISTAIR!!!

- Calmez-vous, dit Sœur Isabelle.

- Alistair, je n’ai pas rêvé ? Alistair ? Où es-tu ? ALISTAIR !!!

Sœur Isabelle se tourna vers le jeune professeur…

- Patrick ? dit-elle.

Il avait l’air perdu, ses cheveux étaient en bataille, il s’approcha…

- Je m’appelle Patrick, dit-il à Patricia.

- Patrick O‘Brien ? Dit Patty.

- Oui…

- C’est mon nom…

- Pardon ?

- Je m’appelle Patricia O’Brien ! Alistair, tu te sers de mon nom !!!

Patricia se leva pour le serrer contre elle.

- Tu es vivant ! Tu es vivant ! Oh c’est le plus beau jour de ma vie !

- Tu me connais ? demanda-t-il désorienté.

- Oui, tu t’appelles Alistair Cornwell !!!! Tu étais… Tu es mon petit ami, tu avais disparu pendant la guerre… !!! s’écria Patricia avec un sanglot et de la joie dans sa voix.

- Mon Dieu… tout est si confus, je ne me souviens de rien… mais je me souviens des cours de physique… avec les livres, je peux enseigner… Tu as dit que je m’appelle « Alistair Cornwell » ?

- Oui…

- Et toi Patricia ? Patricia O’Brien ? Incroyable ! dit-il en la regardant.

- Vous vous souvenez de quelque chose ? demanda Sœur Isabelle.

- Non… mais il y a quelque chose de familier en elle, son nom… le nom que j’utilise… Oh mon Dieu… ! Tu es restée dans ma tête malgré mon amnésie !

- Et cette école, dit Patricia, c’est ici que nous nous sommes rencontrés…

- Vraiment ? Mais comment on ne m’a pas reconnu ?

- Eh bien la mère Grey et la Sœur Margaret ont été transférées dans d’autres écoles pendant la guerre, ainsi que les autres professeurs qui étaient là à notre époque… S’il y en a qui t’ont reconnu, en entendant ton nom, ils n’ont pas fait attention, dit Patricia avec des larmes aux yeux.

- Arrête de pleurer … Patricia…, dit-il doucement.

- Je ne peux pas m’en empêcher… je suis venue ici pour me changer les idées… les autres sont tous mariés…

- Les autres ? dit Alistair.

- Oui, Archibald, ton frère, Candy, ta cousine…

- Elle est blonde avec des taches de son sur le nez ?

- Oui !

- Je la vois dans ma tête… Oh mon Dieu ! Elle est réelle ?

- Je n’arrive pas à croire qu’on se soit retrouvés ici, dit Patty.

- On dirait que le destin vous a fait un cadeau, dit Sœur Isabelle en souriant.

- Et comment ! dit Patty en souriant, tu habites où ?

- J’ai une chambre au presbytère, en attendant que je trouve un autre logement, dit Alistair.

- J’habite en ville avec ma grand-mère, on vient d’arriver d’Amérique… Tu voudras sûrement aller en Amérique voir ta famille…

- A vrai dire, ça me fait un peu peur… et puis je me suis engagé ici…

- Et moi aussi, dit Patty, je vais leur écrire et leur dire de venir te voir, je suis sûre qu’ils vont se précipiter pour venir te rencontrer…

- Vraiment ? dit-il sceptique. Je savais que j’étais Américain à cause de mon accent…

Il avait cru qu’il était seul au monde, et maintenant il apprenait qu’il avait une famille en Amérique ?

- C’est ta famille ! dit Patricia en souriant. Archie vient de se marier, tu ne peux pas savoir combien il aurait voulu que tu sois là pour son grand jour !

- Et si vous alliez manger ? dit Sœur Isabelle, vous allez devoir retourner en classe bientôt…

- Oui, dit Patty, allons-y Alistair !

Elle prit son bras et ils partirent en bavardant vers la salle à manger… Après ça, Patricia était pétillante de joie en donnant son cours avec ses élèves et Alistair aussi… Ils allèrent ensemble au bureau rectifier le nom chez la mère supérieure.

- J’avais remarqué les noms, dit-elle, mais je pensais que c’était une coïncidence… comme il y a de milliers de « John Brown » ou « John Smith »… Mais quelle chance pour vous d’être tombé sur quelqu’un que vous connaissez…

- Une chance merveilleuse, grâce à Dieu, dit Alistair.

- Je vais envoyer un télégramme à sa famille, dit Patricia, écrire prendrait trop de temps…

- Je suppose que vous allez retourner dans votre famille à présent ?

- Ma mère, je ne voudrais pas vous lâcher comme ça, dit Alistair. Je vous dois une année scolaire et je vais tenir ma promesse et rester jusqu’à la fin de l’année.

- Moi non plus, dit Patricia, je veux finir mon stage.

- Nous allons rester jusqu’à la fin de l’année, ma mère, dit Alistair.

- Merci, dit la mère supérieure en souriant, je n’ai pas besoin de chercher des remplaçants à l’improviste.

Après les cours, Patricia alla à la poste envoyer un télégramme à la famille André… Alistair sur les talons.

- Et si j’envoyais le message, moi ? demanda Alistair.

- Toi ?

- Oui ! J’aurais seulement aimé être là pour voir la tête qu’ils vont tous faire !

- D’accord, tu envoies le message et j’envoie le message…

- Comme pour confirmer ?

- Oui ! Sinon, ils vont penser que c’est une très mauvaise blague…

Les deux jeunes gens envoyèrent les télégrammes ; un signé Alistair et l’autre signé Patricia… Ensuite ils se rendirent ensemble chez Patricia pour le souper. Ils arrivèrent devant la porte du manoir.

- Ma grand-mère va être surprise, dit-elle en souriant.

Elle avait sonné et un majordome était venu ouvrir la porte.

- Bonjour Mlle.

- Bonjour Benson, ma grand-mère est là ?

- Oui, elle était dans le jardin, elle est maintenant dans la salle de séjour.

- Merci, dit-elle, allez, viens, Alistair…

Elle l’entraîna dans la salle de séjour, en laissant Alistair à l’extérieur.

- Attends ici, lui dit-elle.

Elle entra dans la grande salle de séjour.

- Grand-mère ? appela-t-elle.

- Patricia ? Tu es de retour ? Comment était ta première journée ?

- Pleine de surprises !

- Des bonnes surprises au moins ?

- Tu n’as aucune idée…. !

- Viens me raconter, le dîner est presque prêt…

- Tu ne devineras jamais ce qui s’est passé !?

- Quoi ? Tu m’as l’air très excitée ma belle !

- Oh grand-mère, quand j’attrapais les bouquets de mariées de mes amies, j’étais très triste…

- Parce que ton amoureux est mort… oui…

- Mais le destin savait ce qu’il faisait en permettant d’attraper les bouquets…

- Mais qu’est-ce que tu racontes, ma chérie ?

- Je suis allée dans la salle des professeurs pendant le temps de midi et j’ai pu rencontrer les autres professeurs. Ils m’ont dit qu’il manquait un prof, qu’ils surnommaient gentiment « Jean de la lune »…et que j’avais quelque chose en commun avec lui…

- Il était aussi Américain ?

- Je n’ai pas eu le temps de demander, il est arrivé, les bras chargés de livres… je l’ai regardé et… je suis tombée dans les pommes !

- Tu es tombée dans les pommes ? Pourquoi donc, il était si beau que ça ??

- Grand-mère, dit-elle en riant, oui il était beau, mais ce n’est pas pour ça que je me suis évanouie…

- On ne s’évanouit pas comme ça, Patricia, c’était pourquoi ? Est-ce que tu as vu un médecin ?

- Grand-mère, je vais bien, t’en fais pas pour ça…

- Alors pourquoi t’es-tu évanouie ?

- Parce que le nouveau prof…

Elle se tourna vers la porte du salon pour dire :

- Tu peux entrer, Alistair…

- Mais qu’est-ce…

Alistair entra dans le salon en souriant.

- Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! Tu es vivant ! Dieu merci !!

Elle se leva pour aller le serrer dans ses bras !

- Ma petite Patricia va être heureuse à présent ! Je suis tranquille !!!

- Grand-mère, allons, j’ai encore besoin de toi !

- Oui, grand-mère, dit Alistair, vous n’allez pas nous faire le coup de Siméon avec le Christ !

- Maintenant je peux mourir en paix ? dit la grand-mère.

- Grand-mère, dit Patricia, je ne t’ai pas encore rendue arrière-grand-mère !

- Oui, grand-mère, nous avons toute notre vie devant nous et vous allez être avec nous !

- Oh mon Dieu, Alistair ! Tu es vivant ! Je n’arrive pas à y croire ! Raconte !

- Eh bien j’ai perdu la mémoire pendant la guerre… alors après la guerre, j’ai décidé de venir à Londres, parce qu’on y parle l’anglais… et j’ai pris le nom Patrick O’Brien…

- Patrick O’Brien ?

- Oui, grand-mère, c’est incroyable, n’est-ce pas ?

- Il a choisi ton nom ! dit-elle, c’est ton âme sœur !

- Mon âme-sœur ? répéta Patricia.

- Oui, tu sais, nos âmes sont scindées et mises dans deux corps… S’ils se reconnaissent ils se mettent ensemble et vivront en parfaite harmonie… En prenant ton nom, il s’est reconnu en ton âme qui est aussi la sienne.

- Comme c’est romantique grand-mère ! Tu entends ça, Alistair ?

- Oui… c’est une explication très intéressante… fit Alistair en souriant.

Patricia s’approcha de lui pour lui dire :

- Je sais que tout ceci est nouveau pour toi… Je ne te presse pas, tu ne te souviens pas de moi… Tu as peut-être une autre vie, une autre petite amie…

- Non…

- D’accord… Mais rien ne presse vraiment…

- Patricia, depuis que je t’ai vue tout à l’heure, je me sens si bien avec toi, si à l’aise, tu m’as sauvé du néant!

- Je ne veux pas de ta reconnaissance, Alistair…

Une bonne arriva pour dire :

- Madame est servie.

- Merci Bernice, dit la grand-mère, on passe à table, les gens jeunes ?

Ils marchèrent ensemble jusqu’à la salle à manger et ils prirent place pour manger après avoir remercié le Seigneur pour le repas et le retour d’Alistair.

oOoOoOoOoOo



C’était le matin dans la chambre de Monsieur et Mme André. Cette dernière s’était levée pour aller vomir dans la salle de bain adjacente… Son mari était un peu inquiet, il l’avait suivie…

- Chérie ? Est-ce que ça va ? Tu es malade ? Tu veux que j’appelle le médecin ?

Candy se redressa de son bassin, les yeux rougis et en larmes.

- Non, je voulais te faire la surprise…

- Surprise ?

- Je vais avoir un bébé, Albert…

- Tu es sûre ?

- Si je ne l’étais pas, ce vomissement matinal vient de me le confirmer !

- Mais c’est fantastique ! dit-il enfin en prenant sa petite femme dans les bras pour la soulever dans les airs.

- Ahh ! Cria Candy en riant aux éclats.

Il la rabaissa vers lui pour prendre ses lèvres en un baiser passionné… Il la ramena au lit pour lui faire l’amour avec toute la passion du monde.

Un peu plus tard dans les bras de son mari...

- J’ai hâte de voir notre enfant…

- Je pense qu’Annie est aussi enceinte…

- Elle ne te l’a pas dit ?

- Non, mais je suis infirmière…

- C’est vrai… et tu vas très bien prendre soin de toi, je n’ai pas à m’inquiéter de ce côté-là.

- Je t’aime, Albert…

- Je t’aime, Candy…

Et ils s’embrassèrent encore pour continuer leurs ébats amoureux.

oOoOoOoOoOo



C’était après le dîner au manoir des André, tout le monde prenait le thé dans une de salons, lorsque le majordome arriva avec un message.

- Télégramme pour Monsieur Archibald.

- Un télégramme pour moi ? dit Archie en levant la tête.

Le majordome s’approcha de lui pour lui donner le télégramme.

- Merci, dit Archie en le prenant et il ouvrit pour le lire.

Archibald devint pâle… Albert l’observait.

- Archie ? Que se passe-t-il ? Une mauvaise nouvelle ?

Il ne répondit pas, il continuait à regarder le télégramme hébété…

- Chéri ? demanda Annie.

Il tendit le télégramme à Annie, qui elle aussi pâlit…

- Oh mon Dieu ! dit-elle.

- C’est quoi Annie ? demanda Candy à son amie.

- C’est… C’est… impossible !

Candy prit le télégramme des mains d’Annie pour lire.

- Oh mon Dieu ! dit-elle à son tour.

- C’est quoi, chérie ? demanda Albert. Tu peux lire pour que nous apprenions tous ce qu’il y a dans ce fameux télégramme ?

- Quoi, chéri ? fit Candy distraite, oh… d’accord. Je vais le lire…

Elle se racla la gorge et elle se mit à lire le télégramme.

- CHER FRÉROT STOP COMMENT AS-TU PU TE MARIER SANS MOI ? STOP TU ME REVAUDRAS ÇA ! STOP ALISTAIR STOP LES RUMEURS DE MA MORT FURENT TRÈS EXAGÉRÉES ! STOP

- Si c’est une plaisanterie, Candy, elle est de très mauvais goût, dit son mari.

Candy ne dit rien et elle tendit le télégramme à son mari. La grand-tante n’osait pas espérer que c’était vrai.

- Oh mon Dieu ! dit Albert à son tour.

- Tu penses que c’est vrai ? demanda Archie.

- Eh bien…

- C’est peut-être un plaisantin avec une très mauvaise blague, continua Archie qui n’osait pas espérer que c’était vrai.

Son frère serait vivant ? Est-ce que destin lui faisait un beau cadeau ? La grand-tante avait aussi pâli et elle mit sa main sur son cœur. Tout le monde se mit à parler en même temps et était en train de réfléchir sur quoi faire, comment vérifier l’information quand le majordome revint pour dire :

- Télégramme pour Mme Candy, dit-il.

- C’est sûrement Patty pour nous dire qu’elle est bien arrivée avec sa grand-mère, dit Candy en se levant pour aller prendre le message.

Elle rencontra le majordome à mi-chemin au lieu d’attendre que le majordome lui donne le télégramme en venant vers elle. Tout le monde se tut pour voir de qui était le télégramme.

Candy prit le télégramme et l’ouvrit et elle lut…

- Et alors ? demanda Annie impatiente, elles sont bien arrivées ?

Candy avait la bouche ouverte, stupéfaite…

- Candy ? dit Albert, tout va bien ?

- Quoi ? dit Candy.

- Que dit le télégramme ? C’est bien de la part de Patricia ?

- Hein ? dit Candy dans la lune.

Ce qu’elle venait de lire l’avait mise un drôle d’état…

- Candy ! dit Annie impatiente.

- Oh… c’est une nouvelle, une très bonne nouvelle, dit finalement Candy, la confirmation du télégramme d’Alistair, ce n’est pas une blague !

- Quoi ???! dit Archie.

- Eh bien je vais vous le lire…

« MA CHÈRE CANDY STOP NOUS SOMMES BIEN ARRIVÉES À LONDRES STOP BIEN ARRIVÉE AUSSI À ST-PAUL STOP ALISTAIR EST BIEN VIVANT STOP CE N’EST PAS UNE BLAGUE STOP NOUS VOUS ATTENDONS À LONDRES STOP PATRICIA »

Albert et Archie se levèrent pour aller voir le télégramme de près. La grand-tante pleurait de joie… Tout le monde se mit à reparler en même temps… C’était la joie générale… Tout le monde s’embrassait et s’étreignait…

- Nous devons aller an Angleterre, Albert ! dit Candy.

- Oui, dit Archie, je vais demander à Monsieur Georges de faire les arrangements pour Annie et moi aussi.

- Attend un peu, Archie… Mesdames…

- Oh, dit Candy, je pense que c’est mieux si nous restons, n’est-ce pas, Annie ?

Archie regarda sa femme.

- Chérie ? dit-il.

- Archie, dit-elle nous allons avoir un bébé…

- Oh mon Dieu ! Une autre bonne nouvelle ! C’est merveilleux !

Il prit sa femme dans ses bras pour l’embrasser en riant.

- Candy ? Toi aussi ? demanda-t-il.

- Oui !

Il la prit aussi dans ses bras pour l’embrasser sur les deux joues en riant !

- Il est hors de question que vous veniez avec nous, alors !

- Pas de problème, dit Candy, même si j’ai envie de venir, mais la santé du bébé est plus importante, les secousses du bateau c’est pas recommandé pour les femmes enceintes.

- Oui, Mme l’infirmière, dit Annie.

- Félicitations ! dit la grand-tante à Candy et Annie, merci de rajouter à ma joie !!!

Les Legrand félicitèrent Candy aussi, même si Eliza le faisait du bout des lèvres…

Quelques jours plus tard, Albert et Archie prirent le bateau pour l’Angleterre, sans leurs épouses. Pendant la traversée, Archie parlait avec Albert pendant le dîner au restaurant du bateau.

- J’aurais voulu pouvoir voler pour aller plus vite, dit Archie.

- Ça aurait été plus vite, je l’avoue, mais ça aurait pris plusieurs heures.

- Ils ont des avions qu’ils ont utilisés pendant la guerre, pourquoi n’en feraient-ils pas des plus grands pour les passagers ?

- Eh bien, ils ont réussi à inventer un engin volant, je suis sûr qu’à la longue, ils finiront par inventer un avion qui pourra traverser l’Atlantique plus rapidement que le bateau.

- J’aurais voulu que ça existe déjà !

- Eh bien, notre inventeur est de retour, peut-être qu’il pourra inventer un avion plus rapide…

- Les inventions qui explosaient ? Ça m’a tellement manqué !

- Alistair construisait ses propres voitures à l’époque, ce n’est pas une mince affaire, tu sais ? C’est un génie, il avait quel âge encore ? Je vais exploiter son intelligence…

- Moi, je suis juste heureux d’avoir mon grand frère revenu d’entre les morts… ce bateau ne peut pas avancer plus vite ???

- Sois patient, Archibald, dit Albert en souriant.

Le bateau accosta finalement à Southampton. Archie fut patient en descendant doucement en suivant les passagers en train de quitter le bateau avec leurs bagages.

Le chauffeur que Georges avait envoyé était là et il les amena en voiture jusqu’à Londres à l’adresse de Patricia directement.

- Tu ne veux pas aller te rafraîchir à notre château d’abord ? demanda Albert.

- Tu veux rire, j’espère, Albert ? Allons chez Patricia…

- D’accord, dit Albert en souriant.

oOoOoOoOoOo



Alistair avait quitté le presbytère et il habitait à présent au manoir de Patricia qui lui avait donné une chambre. Elle était très patiente avec lui et il commençait à se souvenir de sa vie, petit à petit.

C’était après les cours, ils étaient en train de parler de l’école, de leurs élèves et il corrigeait les copies des tests qu’il avait ramenés à la maison.

- A propos, dit Patricia, Albert et Archie devraient arriver ce soir, d’après le télégramme qu’il ont envoyé du bateau. Le Mauritania devrait déjà être arrivé à Southampton…

- Oh, c’est ce soir ? D’accord, je vais me dépêcher de finir mes corrections, alors !

- D’accord, dit Patricia, je vais aller voir si tout va bien dans la cuisine…

Alistair avait fini ses corrections et il était assis au salon avec Patricia et grand-mère Martha. Ils étaient en train de lui raconter des anecdotes de l’école avec leurs élèves. On sonna à la porte et le majordome alla ouvrir. Le cœur d’Alistair battait la chamade. Il avait eu quelques bribes de sa mémoire, de son enfance, de son frère… Il allait bientôt voir son frère, ou plutôt, revoir son frère… Des bruits de pas se firent entendre et des sons de voix. Alistair leva la tête et son frère se matérialisa sur le seuil de la porte de la salle de séjour.

- Alistair ! cria Archie.

- Archibald ! dit Alistair.

Ils coururent vers l’un et l’autre et les deux frères se rencontrèrent à mi-chemin et ils tombèrent dans les bras de l’un et l’autre, en criant, en riant, en pleurant comme des enfants. Patricia et sa grand-mère avaient des larmes aux yeux et Albert aussi était ému.

- Alistair, oh Alistair, ne me refais plus jamais ça !!! dit Archie.

- Pour t’avoir aussi heureux de me revoir ?! Je recommencerais volontiers ! dit Alistair en riant.

- Je suis…

- Albert ! dit Alistair en le serrant contre lui fort aussi, comme c’est bon de vous revoir !

- Alistair, tu es un miracle devenu réalité !

Archie regarda Patricia et il la serra aussi dans ses bras.

- Tu n’attrapais pas les bouquets de tes amies pour des prunes, ma belle ! Mon frère est de retour.

- Oui, dit Patricia en riant.

- Un cadeau du destin !

- Le plus beau des cadeaux ! dit la grand-mère Martha.

Albert avait loué un château à Londres pour y séjourner avec ses neveux. Il avait envoyé un télégramme aux parents d’Alistair en Arabie Saoudite pour leur annoncer la nouvelle. Ils firent le déplacement pour venir voir leur fils qu’ils croyaient disparu.

- Oh mon Dieu, Alistair ! dit sa mère, Alistair ! Merci mon Dieu !

- Les rumeurs de ma mort furent fortement exagérées, maman.

- Oh arrête de plaisanter ! dit sa mère en souriant au milieu des larmes.

Edited by Gentillefille - 23/9/2016, 20:40
 
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icon12  view post Posted on 10/5/2017, 14:19
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Chapitre 8
“Naissances et mariages ”




Albert et Archie retournèrent en Amérique, ne voulant pas rester trop longtemps loin de leurs femmes qui attendaient famille… Les parents Cornwell retournèrent en Arabie Saoudite et ils promirent de venir au mariage d’Alistair et Patricia pendant les vacances d’été.

Albert était aux petits soins pour Candy, il ne voyagea plus pendant le reste de la durée de la grossesse de sa femme. Georges s’occupait de conclure les affaires de la famille à l’étranger et il était en contact permanent avec son patron et le tenait au courant de toutes les activités.

Candy et Annie était ravies d’être enceintes en même temps, elles pouvaient comparer leurs états et leurs drôles d’envies, qu’elles essayaient parfois ensemble…

- J’ai envie de quelque chose de sur, Annie…

- Une vinaigrette ?

- Une salade ? Ça peut aller, mais je veux quelque chose de chaud…

- Chaud ?

- Oui, comme une salade chaude au vinaigre ?

- Une salade chaude au vinaigre ?

- Une salade d’épinards chaude au vinaigre…

- C’est vrai que ça donne envie, dit Annie en avalant la salive.

- Allons dans la cuisine, Annie, allons réaliser notre envie.

Les deux femmes enceintes se rendirent dans la grande cuisine du manoir… La cuisinière était indignée…

- Mesdames ! Que faites-vous ici ?

- Nous voulons juste essayer quelque chose dont nous avons envie…

- Dites-moi quoi, je vais le faire pour vous…

- Sans protester ?

Elle leur jeta un regard un peu méfiant.

- Sally, je suis infirmière, je sais ce que je fais et je vous promets que ce que je vais demander c’est tout a fait mangeable…

- D’accord Mme André, allez-y

- Je veux des épinards frits à l’oignon ensuite à la fin, vous y mettez du jus de citron…

- Jus de citron ? dit Annie, je pensais que tu voulais du vinaigre.

- Eh bien le goût sûr dont j’ai envie c’est celui du citron aujourd’hui.

- D’accord, dit Annie, Sally ?

- Très bien, mesdames, maintenant sortez de ma cuisine !

Les deux femmes enceintes sortirent et elles retournèrent au salon. A l’heure du repas ce soir-là, Annie et Candy se régalèrent avec leurs épinards au jus de citron. Leurs maris les regardaient curieusement.

- C’est quoi ? demanda Albert.

- Des épinards, dit Annie.

- Et pourquoi est-ce que nous n’y avons pas droit ?

- C’est parce que c’est fait spécialement pour nous les femmes enceintes, dit Candy.

- Ah, dit Archie.

- Vous pouvez goûter, vous savez dit Annie.

Albert prit un peu dans l’assiette de Candy et il fit une grimace en goûtant et Archie aussi en goûtant le plat d’Annie.

- Ok mesdames, régalez-vous ! dit Albert en riant.

- C’est vraiment ce dont vous avez envie ? dit Archie, mère nature est vraiment drôle, quand elle le veut !

Tout le monde à table riait.

Candy mit au monde en premier, une très belle petite fille que son papa appela « Rosemary » en l’honneur de sa sœur disparue. Ses parents étaient fous d’elle.

- Elle était blonde, dit Candy en souriant.

- Comme nous deux…

- Je me demande les yeux de qui elle a pris…

- C’est Rosemary, elle aura les yeux verts, comme toi…

- Comment peux-tu en être sûr ? demanda Candy.

- Eh bien en Afrique on dit que les noms ont des liens…

- Des liens ? dit Candy en fronçant les sourcils.

- Oui… elle sera douce et belle comme son homonyme…

- Mais ta sœur est morte jeune en laissant Anthony enfant…

Albert la regarda… Elle ne voulait pas du nom de sa sœur ?

- Qu’es-tu en train de dire ? Tu ne veux pas l’appeler comme ma sœur parce qu’elle est morte jeune ?

- C’est toi qui viens de parler des liens de nom, non ?

- Mais enfin, Candy ! Tu veux le nom d’une personne qui a vécu longtemps ? Comme la tante Elroy?

Candy le regarda en souriant.

- C’est vrai qu’elle a vécu plus longtemps que tes parents et Rosemary, mais tu m’excuseras si je ne veux pas appeler ma petite fille « Elroy ».

- Alors qu’est-ce que tu décides ?

- Eh bien, « Rosemary » ça vient de l’épice le romarin…

- Oui ?

- Et si on l’appelait « Rose » comme la fleur blanche d’Anthony.

- Rose… Blanche ?

- Pourquoi pas ? Le « Blanche » fait penser à mon nom… Ça fait le diminutif du nom de ta sœur, sans être vraiment son nom…

Il la regarda en souriant.

- D’accord, ma chérie, comme tu voudras !

- Merci chéri, dit Candy en souriant.

La grand-tante fut surprise d’apprendre que la petite ne s’appelait pas Rosemary comme sa niece favorite…

- Mais enfin, William, je pensais que tu allais honorer ta sœur.

- Tante Elroy, elle s’appelle « Rose », pas « Rosemary », c’est tout.

Elle savait que c’était Candy qui avait decidé ça, mais elle ne fit aucun commentaire.

Avec tout ça, et les liens des noms, lorsqu’Annie mit au monde une petite fille qu’Archie voulut la prénommer « Antonia » en l’honneur de son cousin disparu trop tôt.

- C’est une fille, dit Annie, pourquoi l’appeler comme Anthony ?

- Que veux-tu alors ?

- Un nom de fleurs, Lilas…

- Tu as de la chance que je suis très heureux d’être père… va pour Lilas !

- Merci chéri, dit Annie en souriant.

La grand-tante ne fit pas de commentaires. La nouvelle génération pouvait appeler leurs enfants comme bon leur semblait… Rose et Lilas allaient grandir ensemble, comme des sœurs…

La grand-tante était contente d’avoir à nouveau des bébés dans le manoir.

oOoOoOoOoOo



Alistair et Patricia revinrent en Amérique à la fin de l’année scolaire. Candy avait hâte de les revoir.

- Je peux t’accompagner à New York, Albert?

- Pourquoi faire ?

- Pour aller chercher Alistair, toi tu l’as vu…

- Bon d’accord, tu peux m’accompagner.

- Merci, chéri ! La dernière fois que je l’ai vu, c’était le jour où j’allais à New York pour la première de Roméo et Juliette. Il avait un cadeau pour moi, une petite boîte à musique qu’il avait fabriquée pour moi. Il avait appelé ça « La boîte à bonheur »… Mais je n’ai pas trouvé le bonheur, dit-elle tristement.

- Eh bien moi je dis que tu as trouvé le bonheur après, avec moi…

- Mais oui, mon chéri, je suis heureuse avec toi, mais tu vois ce que je veux dire, n’est-ce pas ?

- Je sais, chérie…

A la fin, Annie les accompagna aussi. Les bébés restèrent avec leurs nounous. Le voyage en train était fatiguant, mais ils parlèrent de tout et de rien et ils ne virent pas le temps passer. Ils allèrent au port , il y avait beaucoup de monde. C’était difficile de distinguer les gens qui descendaient du bateau… Après un temps qui leur sembla une eternité, ils purent finalement voir Alistair, Patricia et la fidèle grand-mère Martha.

- Alistair ! Patty ! cria Candy fort, par ici !!!

Elle leur faisait de grands signes avec ses bras. Le trio leur fit des signes en réponse. Candy parvint à se faufiler et se jeta au cou d’Alistair…

- Oh Alistair, Alistair ! Comme c’est bon de te revoir ! Comment as-tu pu me faire ca ! Tu savais que tu partais et tu n’as rien dit !

- Je ne voulais pas t’inquiéter… Candy.

- Eh bien tu as échoué ! Parce que tout le monde s’est inquiété pour toi pendant des mois !

- Candy, dit Alistair tendrement.

- Oh c’est tellement bon de te revoir !

Elle pleurait de joie. Tout le monde était ému et tout le monde s’embrassait.

- Salut Candy, dit Patty, je suis là aussi.

- Oh Patty ! dit-elle en lui sautant au cou, comme tu dois être heureuse ! C’est pour ça que tu attrapais tous les bouquets des mariées !

- A quand le grand jour ? demanda Albert, vous allez vous marier, n’est-ce pas ?

- Oui, dit Alistair, je me souviens de tout…

- Super ! dit Albert, alors tes inventions ?

- Oui…

- Tu peux le croire ou pas, frérot ! J’ai hâte de voir tes inventions exploser !

- Alors je suppose que les tiennes, je ferai en sorte qu’elles explosent !

Tout le monde éclata de rire. De retour à Chicago au manoir, la grand-tante pleurait de joie à son tour.

- Alistair ! Méchant garçon ! Tu m’as brisé le cœur !

- Tante Elroy, je suis de retour… Je vais raccommoder ton cœur, dit-il en la serrant fort contre lui.

- C’est un miracle ! Merci mon Dieu !

Elle était en train de penser qu’Anthony n’était pas revenu, mais elle avait eu un moment de répit avec Alistair… Elle pleurait de joie.

Il y avait une grande fête pour le retour d’Alistair.


Merci à Marcela pour le beau fanarts


Les membres de la famille élargie et leurs amis et connaissances étaient là. Il y avait de la nourriture et de la boisson pour tout le monde.

Patricia alla voir les bébés avec Candy et Annie.

- Comme elles sont belles, dit Patty émue… Je veux avoir un bébé aussi !

- Vous allez vous marier, dit Candy.

- Eh oui ! Je n’aurais jamais cru que j’épouserais Alistair ! C’est un miracle et je ne prends plus rien pour acquis !

- C’était comment ? demanda Candy, il était confiant dès le début ?

- Oui, il m’a fait confiance… comme il utilisait mon nom.

- Il utilisait ton nom ? demanda Annie, que veux-tu dire?

- Oui, quand je suis arrivée à St-Paul, on m’a dit qu’il y avait un nouveau prof, un inventeur, Jean de la lune et que nous avions quelque chose en commun, commença Patricia.

- Ah oui quoi donc ? demanda Candy.

- Elle n’a pas eu le temps de me le dire, j’ai vu Alistair, j’ai crié son nom et je me suis évanouie.

- J’imagine l’émotion, dit Candy.

- Quand je suis revenue à moi, je l’ai appelé Alistair, il a dit qu’il s’appelait « Patrick O’Brien ».

- QUOI ??!! dirent Candy et Annie en même temps.

- Étonnant, n’est-ce pas?

- Eh bien, tu es restée dans sa tête, dit Candy en souriant. Comme c’est romantique !!

- Alors il te faisait confiance, dit Annie, si sa tête se souvenait de ton nom, même s’il ne le savait pas, c’est que tu étais importante pour lui.

- J’ai été très patiente, dit Patty, et petit à petit avec sa mémoire qui lui revenait…

Alistair et Archie arrivèrent pour voir les bébés dans la chambre d’enfants.

- Je suis venu voir la nouvelle génération, dit Alistair en souriant, comme elles sont belles ! Je leur ai fait des boîtes à musique pour qu’elles s’endorment paisiblement.

- Oh Alistair ! dit Candy, bienvenu chez toi !

- Aussi longtemps que ça n’explose pas, dit Archie en riant.

- Archie ! dit Annie en lui donnant une tape.

- Je suis simplement heureux de revoir mon frère. Tu es le miracle que je n’aurais jamais cru possible !

Il serra son frère dans ses bras, encore une fois… Tout le monde était heureux.

Les préparatifs pour le mariage d’Alistair avaient déjà commencé depuis qu’il avait envoyé un télégramme pour annoncer son retour. Les parents Cornwell arrivèrent d’Arabie Saoudite pour le mariage de leur fils et aussi pour voir leur nouvelle petite-fille, Lilas.

Le jour du mariage, Archie se souvint de se tristesse de ne pas avoir ses deux autres mousquetaires avec lui. Cette fois-ci, un seul mousquetaire manquait, car son frère était miraculeusement revenu d’entre les morts. Ils étaient ensemble dans la chambre en train de discuter en s’habillant pour la cérémonie, qui devait avoir lieu dans la roseraie que la grand-tante avait créée en l’honneur d’Anthony.

- Je me souviens du jour de mon mariage, combien une partie de moi était triste qu’Anthony et toi n’étiez pas là…

- Ne pense plus à ça frérot,, c’est une journée pour célébrer ! Je suis sûr qu’Anthony est heureux là-haut pour nous ! La vie, c’est rien Archie, ne passons pas notre temps à regretter, mais vivons la au maximum, car on ne sait pas quand tout peut disparaitre.

- Comme pour Candy le jour de son adoption…

- Plus de souvenirs tristes Archie, je vais me marier !

- D’accord, frérot ! Si tu veux des conseils pour ta nuit de noces, n’hésite surtout pas à me le demander… après tout, j’ai plus d’expérience que toi… je suis le grand-frère…

- Tais-toi, Archie ! dit Alistair en riant.

Alistair lui lança un coussin et Archie éclata de rire. Il se sentait tellement heureux.

oOoOoOoOoOo



Les filles étaient dans la chambre en train d’aider Patricia à s’apprêter. Elle ne souriait pas…

- Tu vas bien, Patty ? demanda Candy.

- Oui, je suis heureuse.

- On ne le dirait pas.

- Je suis trop heureuse pour sourire, dit-elle.

- Je parie que tu vas pleurer comme une madeleine, dit Annie, je ne vais pas trop te maquiller les yeux.

- Je pense que ce serait mieux…

- Nous allons être mariées toutes les trois aux hommes que nous aimons ! dit Annie.

Candy ne put s’empêcher de penser à Terry pendant un instant. Mais elle sourit, elle aimait son mari… Annie avait raison, elles étaient toutes les trois mariées aux hommes qu’elles aimaient.

- Ce que j’aime le plus, c’est le fait que nous soyons toujours ensemble, comme à l’école, dit Patty en souriant.

- Oui, dépêche-toi d’avoir un bébé pour que nos enfants deviennent des meilleurs amis comme nous ! dit Candy en souriant.

Grand-mère Martha arriva pour voir où elles en étaient. Elle portait une belle robe mauve.

- Patricia, tu es prête ?

- Oui, grand-mère…

- Tant mieux, je sais que les mariées aiment arriver en retard pour se faire remarquer, mais c’est inutile, car tout le monde va te regarder ce jour-là, que tu le veuilles ou pas !

- Bien sûr, grand-mère, dit Patty en souriant.

- Je suis venue pour te chercher et pour la tradition.

La mère de Patricia arriva dans la chambre aussi. Elle portait une belle robe bleue foncée.

- Et maintenant la tradition : Quelque chose de vieux, dit la grand-mère, voici le collier de perles que j’ai porté à mon mariage.

- Il est magnifique ! dit Patricia, merci grand-mère!

- Quelque chose de nouveau, dit sa mère, voici des boucles d’oreilles en perles pour ton mariage.

- Quelque chose d’emprunté, dit Candy, voici une barrette fleurie avec des roses blanches pour ta coiffure…

- Elle est magnifique, merci Candy!

- Quelque chose de bleu, dit Annie, je t’ai brodé un mouchoir bleu pour ton jour spécial.

- Oh! Merci beaucoup, Annie!

- Maintenant, on peut y aller, dit le père de Patricia qui était arrivé et qui attendait la mariée sur le seuil de la porte.

- Allons-y, papa, dit-elle en souriant.

Son père prit son bras et ils descendirent le grand escalier du manoir et marchèrent jusqu’à l’arrière de la maison pour se rendre au jardin. La musique commença, le canon de Pachelbel. Le marié arriva au bras de sa mère, en kilt écossais. La petite fille aux fleurs, fille d’une cousine de la famille, sema les pétales de roses pour la mariée. Ensuite tout le monde se leva pour attendre la mariée. La marche nuptiale de Wagner commença et la mariée entra au bras de son père. Elle avait le voile devant son visage. Archie était le témoin et Candy la demoiselle d’honneur. La cérémonie commença… Vint le temps de vœux :

- Alistair, commencez, dit le prêtre.

- Ma chère Patricia, être ici avec toi est un miracle. J’étais perdu et tu es resté dans ma tête, je me sentais incomplet et depuis que tu m’as retrouvé, je me sens à présent une personne à part entière. Je remercie Dieu de m’avoir donné une nouvelle chance à la vie que je n’aurais jamais eue… En ce jour je te prends pour épouse, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse et la pauvreté, dans la santé et dans la maladie, je jure de t’aimer et de te chérir, jusqu’à ce que la mort nous sépare.

- Alistair, je n’aurais jamais cru être ici aujourd’hui en train de t’épouser. Tu es le rêve et le miracle que je n’aurais jamais cru possible. Je remercie notre Seigneur Jésus-Christ pour cette nouvelle opportunité qu’il m’a donnée pour être avec toi. Je te prends pour époux, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse et dans la pauvreté, dans la santé et dans la maladie, je jure de continuer à t’aimer et à te chérir, jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Ses joues étaient en train d’être trempées par les larmes abondantes de joie.

- Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée, Alistair…

Alistair souleva le voile et il murmura :

- Je t’aime, Patricia.

- Je t’aime, Alistair.

Il se pencha et il prit ses lèvres en un baiser doux et passionné. Tout le monde applaudit et cria de joie.


Merci à Marcela pour le beau fanart


La fête de mariage se passa dans la joie. Tout le monde était heureux pour les mariés. Les journalistes étaient là, ils prirent des photos pour la page mondaine…

oOoOoOoOoO



A New York, Terry regardait le journal du matin quelques jours plus tard et il vit le grand titre :

« LE NEVEU DE WILLIAM ANDRÉ EST REVENU D’ENTRE LES MORTS… »

L’article parlait du retour d’Alistair, comment Patricia l’avait retrouvé au Collège Royal de Saint Paul sous le nom de Patrick O’Brien… Terry trouva l’histoire fascinante et il pensa à son ancien groupe d’amis. Il pensa à cet été en Écosse, il s’était bien amusé, lui le solitaire… En réalité il avait prevu de passer du temps avec Candy, mais elle venait souvent avec son groupe et il n’avait pas le choix que de les fréquenter. Il se souvint des efforts qu’elle avait fait pour le « réconcilier » avec le dandy… comme c’était loin tout ça, ils étaient des gosses ! A présent, ils étaient de jeunes adultes avec des responsabilités et les circonstances les avaient séparés…

Susanna arriva dans la salle à manger. La bonne avait préparé le petit déjeuner. Le journal était toujours sur la table.

- Bonjour Terry, dit-elle.

- Bonjour, Susanna.

- Quelles sont les nouvelles du jour?

- Alistair Cornwell est revenu d’entre les morts…

- Alistair Cornwell ?

- Le cousin de Candy…

- Oh…

- On le croyait mort, ils l’ont même enterré…

- La famille doit être contente, dit Susanna, je sais ce que c’est que d’avoir une deuxième chance…

Il ne répondit pas. Une deuxième chance que Candy lui a donnée…

- Tu as rendez-vous ce matin chez le docteur?

- Oui…

- Je peux t’accompagner.

- Ce n’est pas la peine, Terry, je sais que Robert veut te voir à la première heure…

- D’accord, mais ne te fatigue pas trop.

Il termina de manger et il alla au théâtre rencontrer Robert. Il embrassa Susanna sur le front avant de partir.

Elle le regarda avec amour. Elle avait Terry, elle était heureuse. Elle se rendit chez le docteur pour son check-up mensuel.

- Tout va bien, Susanna…

- Mais je n’arrive pas à concevoir…

- Susanna, dans votre état de santé, je vous déconseillerais d’essayer d’avoir un enfant. Ça peut être très dangereux pour vous. Vous pouvez ne pas y survivre…

- Docteur, je veux faire ce cadeau à Terry.

- Vous pouvez adopter un enfant…

Oui, elle pouvait adopter, mais elle se savait fragile. Elle n’allait pas vivre longtemps. Elle voulait laisser un cadeau à Terry, pour qu’il ne soit pas seul quand elle partira…

- Ce n’est pas la même chose.

- Susanna, vous savez très bien que vous devez vous ménager. Un accouchement est beaucoup trop violent pour votre corps. De toute façon, vos chances de concevoir sont très minces…

Susanna ne répondit pas. Elle était triste. Elle quitta le cabinet du docteur pour aller au théâtre. Elle avait quelques scenarios de théâtre à montrer à Robert. Comme il se sentait toujours coupable à cause de l’accident, il faisait tout pour faire plaisir à Susanna. Il trouva ses pièces bien écrites et il se mit à recruter des acteurs pour le rôle… Terry était fier d’elle. Si le moral de Susanna était au top, ça lui donnait l’impression que tout ce sacrifice n’était pas en vain…

oOoOoOoOoOo



Candy était heureuse avec sa petite Rose qui ressemblait à sa maman… Albert en était ravi. Toute la famille était au salon.

- On dit que les enfants suivent les noms de leurs homonymes… Elle ressemble à ma sœur, dit-il.

- Elle est belle, dit Candy.

- Au moins on est sûr qu’elle est d’Albert, dit Eliza sèchement.

- Tu espérais voir les cheveux bruns de Terry, Eliza ? dit Candy irritée.

- Puisque tu es une petite traînée, commença Eliza.

- Eliza ! dit sa mère.

- Chéri, dit Candy à Albert, tu m’as trouvé comment ?

- Tu étais vierge, mon amour, dit Albert.

Ensuite, il se tourna vers Eliza.

- Eliza, si tu ne veux pas être bannie du manoir, tu vas respecter ma femme et cesser de l’insulter, on s’est bien compris ?

- Oui mon oncle, fit Eliza en baissant la tête honteuse en râlant.

- Tu as dit quelque chose ? fit Albert.

- Non, dit-elle.

- Tante Elroy a arrangé un mariage pour toi, dit Albert, je voulais lui dire de te laisser choisir ton époux, mais ton manque de maturité m’oblige à la laisser faire…

Eliza était rouge de colère… et c’est comme ça qu’elle s’était retrouvée mariée à un homme qu’avait choisi la grand-tante Elroy… Elle ne tarda pas à avoir une petite fille elle aussi.

Daniel, lui, avait mis une jeune fille de bonne famille dans l’embarras et il fut contraint de l’épouser pour éviter le scandale pour les deux familles. Il eut un beau petit garçon avec sa jeune épouse.

Rose et Lilas étaient inséparables en grandissant toutes les deux au manoir. Candy eut deux autres garçons et une fille. Annie eut une autre fille et un garçon…
Patricia eut un garçon d’abord…

- Il s’appelle Junior, dit Alistair en souriant.

La grand-tante était un peu déçue de ne pas avoir d’homonyme pour Anthony…

Et ensuite Patricia eut une fille…

- Pour rester dans les noms des fleurs, dit Patricia, appelons-la Véronique.

- C’est parfait ! Rose, Lilas et Véronique, dit Alistair en riant.

Et le temps passa…

Edited by Gentillefille - 5/7/2018, 11:12
 
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Chapitre 9
« Un nuage de tristesse »




Dix ans plus tard, à New York, Terrence Grandchester perdait sa femme, Susanna, née Marlowe, après une longue et pénible maladie. Elle avait perdu sa jambe en sauvant la vie de l’homme qu’elle aimait, mais elle ne s’était jamais vraiment remise. Son organisme avait été affaibli et elle était souvent malade. Elle avait eu une belle carrière d’écrivain au théâtre. Elle était morte un beau matin en mettant au monde une belle petite fille, mais son corps ne l’avait pas supporté, une autre conséquence de l’accident… Elle avait caché sa grossesse à son mari jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Elle n’avait rien voulu savoir, quand le docteur lui avait dit d’y mettre fin, car elle mettait sa santé en danger de mort.

- Susanna, dit son docteur, c’est pour ça que vous évitiez vos check-ups ?

- Docteur, j’ai besoin de vous pour le bébé…

- Susanna…

- Vous avez dit que j’avais peu de chance de concevoir, j’ai eu mon souhait. Il est hors de question que je m’en débarrasse…

- Mais vous pouvez mourir…

- Je vais mourir tôt de toute façon, alors autant donner et laisser quelque chose de moi à mon mari que j’aime tant…

- Vous lui avez sauvé la vie.

- Et je ne regrette pas mon geste, pas même pour une seconde. Je l’aime tellement!

- Susanna…

- Je veux porter cet enfant à terme et vous ne direz rien à Terry sur mon état de santé. D’accord ?

- Je n’ai pas le droit de toute façon, c’est vous ma patiente, pas lui, mais je suis contre le fait que vous mettiez votre vie en danger…

- J’ai compris, docteur. Maintenant je vais me nourrir correctement…

- N’oubliez pas vos médicaments…

- Docteur, ces médicaments, ils sont mauvais pour le bébé, n’est-ce pas?

- Oui, mais pour vous…

- Il est hors de question que je mette la vie de mon bébé en danger…

- Susanna, vous n’êtes pas raisonnable…

- C’est ma décision, docteur. Je choisis le bébé… pas un mot à Terry…

Elle cacha son état aussi longtemps qu’elle le put. Mais un jour Terry s’en rendit compte, quand ils étaient au lit ensemble.

- Susanna ? Tu as pris du poids ?

- Un peu, dit-elle, pourquoi ?

- Tu es plus… en chair…

- Oh…

- Tu ne devrais pas faire attention à ton poids ? Tu as vu ton docteur?

- Oui, Terry, tout va bien…

- J’aimerais parler au docteur, ces derniers temps tu vas le voir toute seul… Je devrais mieux suivre ton traitement.

- Terry, je t’assure que je vais bien…

- Tu as pris du poids, Susanna, dans ton état ça peut être dangereux… je ne voudrais pas qu’il t’arrive quoi que ce soit…

- Terry, tu es très gentil, mais je vais bien. Je me nourris correctement, je mange beaucoup de légumes frais…

- J’aimerais l’entendre du docteur.

- Tu ne me fais pas confiance ? Je vais bien, Terry…

- Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que tu ne me dis pas tout ?

Terry était trop intelligent pour ne pas remarquer qu’elle lui cachait quelque chose. Il la regardait avec insistance…

- D’accord, Terry, je voulais te faire la surprise…

- Quelle surprise ?

- Eh bien, Terry, voilà, je suis enceinte…

Terry la regarda comme si elle venait de tomber de la dernière pluie…

- Tu es enceinte ? Depuis quand ?

- Bientôt 6 mois… comme ces derniers temps tu as été occupé avec le théâtre et ton nouveau rôle…

- Je ne remplissais pas mon devoir conjugal… oh mon Dieu ! J’ai vraiment manqué un épisode !

- Tu es content ? demanda-t-elle avec une petite voix.

- Eh bien, pour une surprise, ça en est une ! dit-il en souriant, un bébé c’est merveilleux !

- Tu es vraiment content ? dit Susanna en souriant.

- Oui ! Mais ta santé…

- Je vais bien, Terry. Comme je t’ai dit, je me nourris correctement. Je bois du lait…

- Toi, tu bois du lait ? Je pensais que tu détestais le lait…

- Le bébé a besoin de vitamines, Terry… Pour le bébé… je bois du lait !

- Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour nos enfants…

- Terry, ce bébé est un miracle, mes chances de concevoir étaient très minces…

- Mais tu es sûre que tout va bien ? Je viendrais avec toi pour aller voir le docteur, c’est quand ta prochaine visite ?

- Dans une semaine, ma visite de 6 mois…

- Et ta prothèse, ça va ? Comme tu pèses plus lourd avec le bébé…

- Je suis allée voir mon orthopédiste, il m’a donné une plus appropriée pour mon nouveau poids…

- Tu as fait tout ça toute seule ? Pourquoi ne pas m’en avoir parlé ?

- Les autres fois où je pensais avoir conçu, ça ne marchait jamais… Cette fois-ci, comme ça semblait marcher, je priais secrètement que je porte cette grossesse à terme. Je ne voulais pas t’ennuyer ou t’inquiéter…

- Susanna, je veux être là pour toi ! Tu vas avoir mon bébé, je veux m’inquieter pour toi…

- Oh Terry, dit-elle tendrement.

- Merci pour le bébé, dit-il en l’embrassant tendrement sur la bouche.

Il l’embrassa pendant un moment.

- On peut faire l’amour ? demanda-t-il, ça ne va pas faire mal au bébé?

- Je suis presqu’au sixième mois, le docteur a dit que c’était faisable.

- Je ne voudrais pas faire mal au bébé.

- Terry, je t’en prie, aime-moi !

Il était heureux et il exprima sa joie envers sa femme en lui faisant tendrement l’amour…

Il l’accompagna chez le docteur et il avait plusieurs questions que le docteur répondait professionnellement.

- Tout se déroule bien, Terrence…

- Mais ce n’est pas dangereux pour elle ?

- Une grossesse est un risque pour toutes les femmes, Terrence… Susanna est en santé. C’est normal que sa santé fragile vous inquiète…

Susanna regarda le docteur et elle le remercia pour sa discrétion.

Terry fut aux petits soins pour sa femme après ça. Il ne restait plus tard au théâtre. Vers la fin, il ne voulait pas qu’elle marche souvent, il avait pris congé au théâtre pour rester près d’elle. Susanna n’avait jamais été plus heureuse. Avoir l’attention de l’homme qu’elle aimait plus que tout au monde, l’homme pour qui elle avait risqué sa vie, et pour qui elle la risquait encore en faisant cet enfant pour lui. Elle priait tous les jours pour qu’il finisse par l’aimer. Il était tellement aimant depuis qu’elle lui avait annoncé sa grossesse, qu’elle regrettait ne pas lui avoir dit dès le début. Mais si elle l'avait fait depuis le début, elle s’en serait sûrement servi pour un autre chantage émotionnel pour avoir l’attention de Terry. Le fait que Terry avait découvert la nouvelle de lui-même, lui avait montré qu’elle ne faisait pas tout pour son attention et elle ne se plaignait jamais quand il ne la touchait pas… Elle pria pour que tout aille bien, elle savait qu’elle risquait sa vie… elle était en train de mourir de toute façon, alors autant donner un enfant en bonne santé à son mari… Il était parfait pour elle. Il sortait et achetait toutes sortes de pâtisseries en prévision de ses envies…

Ils étaient assis au salon et Terry parlait des nouvelles du show-business.

- Le casting va commencer pour ta prochaine pièce…

- Tant mieux…

- Un autre de tes bébés va voir le jour sur scène, tu devrais sauter de joie!

- Eh bien, je suis heureuse, Terry, même si je ne peux pas littéralement sauter de joie pour le moment.

- Comment se porte le petit Roméo ou Juliette ?

- Il me donne de drôles d’envies.

- Oh oh, dit Terry, de quoi as-tu envie ce soir ?

- Tu es sûr que tu ne vas pas te fâcher ?

- Pour mon enfant ? Jamais, Susanna, vas-tu me dire de quoi as-tu envie ?

- J’ai envie d’un gâteau au fromage new yorkais…

- Vos désirs sont des ordres, ma chère ! Un morceau de gâteau au fromage new yorkais, arrive tout de suite, dit Terry en se levant pour aller dans la cuisine devant les yeux ébahis de Susanna.

Il revint avec un plateau qui avait un petit gateau new yorkais au fromage, deux petites assiettes et deux petites cuillères et un couteau pour couper le gâteau. Il mit le plateau sur la table du salon et il coupa un morceau de gâteau qu’il mit dans une petite assiette pour elle. Il prit la petit cuillère…

- Madame est servie, dit-il.

Mais au lieu de lui tendre l’assiette, il prit la petite cuillère , il coupa un petit morceau et il dit :

- Ouvre la bouche.

- Terry ?

- Je vais te faire manger, sois une bonne fille, fait : "Ahhhhh…"

Elle le regarda en souriant.

- Ahhhhh…

Il mit la cuillère dans sa bouche avec le morceau de gateau au fromage new yorkais.

- Hummm, dit-elle en fermant les yeux, c’est le meilleur dessert au monde !

- Vraiment, je vais goûter aussi, dit Terry en joignant le geste à la parole… Hummm ! Tu as raison, c’est excellent ce gâteau !

Ils mangèrent le gâteau ensemble en riant et s’amusant. Mme Marlowe était heureuse pour sa fille, voir Terry se comporter finalement comme le mari aimant. Mais elle avait peur du futur, mettre un enfant au monde était un très gros risque que sa fille prenait pour l’homme qu’elle aimait.

Terry et Susanna avaient fait les courses pour la layette du bébé, pour la chambre du bébé. Susanna tenait à tout choisir avec Terry. Elle était aux anges. Quand vint le moment, elle n’était pas sûre de ce qui se passait. Elle parlait avec sa mère.

- Tu vas bien, ma chérie ?

- Maman, j’ai mal au ventre…

- Mal comment ?

- Comme les crampes menstruelles…

- Tu vas bientôt accoucher…

- Oh, dit-elle doucement.

Elle n’allait plus voir Terry si elle mourait… Mais ce n’était pas le moment de penser à tout ca. Elle avait un bébé à mettre au monde…

- Je vais aller chercher Terry…

Elle marcha jusque dans la chambre où Terry était en train de lire le journal mondain.

- Ça va, Susanna ?

- Je crois que le bébé est en route…

- Oh, on doit aller à l’hôpital…

- Pas besoin de se presser, ça me prendra quelques heures…

- Tu veux te reposer ? Je peux appeler le docteur…

- Oui vas-y, il te dira de ne pas te presser…

- Ok…

- Tu peux faire quelque chose pour moi ?

- Que veux-tu ?

- Tu peux me faire l’amour ?

- Quoi ? Maintenant ?

- Oui, après le bébé, ça prendra du temps avant que je puisse… s’il te plaît, Terry.

Terry trouva sa requête bizarre, mais il voulait lui faire plaisir. Elle était sa femme, la mère de son bébé… Il s’approcha et il fut très très tendre avec elle. Elle pleurait… Terry pensait que c’était l’émotion, ce qui était le cas…

- Ça va, ma chérie ? dit-il.

- Je vais bien mon amour. Tout est parfait...

Ils se reposèrent un peu et ensuite ils allèrent à l’hôpital avec Mme Marlowe. L’attente parut durer des heures… Terry avait appelé sa mère qui était venue le soutenir. Le docteur arriva finalement…

- Alors docteur ? demanda Terry.

- Vous avez une belle petite fille…

- Oh mon Dieu ! Elle va bien ?

- En parfaite santé…

- Et Susanna, demanda Terry, comment va-t-elle, comment a-t-elle supporté l’accouchement ?

- Eh bien…, commença le docteur.

- Oui… ?

- Eh bien, votre femme savait qu’elle mettait sa vie en danger en portant son bébé à terme…

- Docteur, qu’êtes-vous en train de me dire?

- Son corps est affaibli avec le travail de l’accouchement, on lui a donné ses médicaments, mais comme elle ne les prenait plus à cause du bébé…

- Comment ça, elle ne prenait pas ses médicaments? Chaque matin je m’assurais qu’elle les prenait…

- C’était des vitamines prénatales, Terry, dit sa mère.

- Quoi ? dit-il un peu perdu.

- Vous pouvez aller la voir, il ne lui reste pas beaucoup de temps…

- Elle va mourir? Non !

- Terry, allez la voir, dit Mme Marlowe doucement.

Terry marcha vers la chambre dans laquelle on avait amené sa femme. Sa mère et Mme Marlwe le suivirent. Elle était couchée sur le lit. Il se souvint de la fois où on venait de l’amputer. Elle avait l’air tellement fragile et vulnérable.

- Susanna, dit-il en s’approchant.

- Terry, dit-elle en souriant faiblement, tu as vu le bébé ?

- Pas encore, je voulais voir comment tu allais, d’abord…

- J’ai réussi Terry, je t’ai donné en enfant…

- Susanna, tu savais que c’était dangereux pour toi… pourquoi as-tu fait ça ?

- Je l’ai fait pour toi…

- Pour moi ?

- Oui, je t’aime tellement Terry, je voulais te laisser un cadeau, une personne à aimer quand je serai partie…

- Susanna…

- J’aurais fini par mourir tôt de toute façon alors je ne voulais pas avoir vécu en vain…

- Ce n’était pas en vain, tu m’as sauvé la vie et tu as toute ta vie devant toi avec notre enfant…

Une infirmière arriva avec le bébé emmailloté dans un linge.

- Voici votre fille, dit-elle en donnant le bébé à Terry.

- Bonjour ma jolie, dit-il, viens voir maman.

Il s’approcha du lit avec la petite. Il la mit dans ses bras délicatement.

- Comme elle est belle, dit Susanna, Juliette… tu es belle, Juliette, sois gentille avec ton papa, ma chérie…

- Susanna, dit Terry, ne me laisse pas seul avec elle, j’ai besoin de toi…

- Terry, tu as Juliette…

- Nous avons besoin de toi!

- Et ne te sens pas coupable, sois un bon père pour notre Juliette.

- Non Susanna, ne pars pas, je t’aime ! Tu m’entends ? Ne pars pas, ne me laisse pas, j’ai besoin de toi ! Je t’aime!

Susanna sourit, son vœu le plus cher venait de se réaliser, Terry l’aimait ! Finalement ! Elle allait mourir heureuse…

- Je t’aime aussi, Terry,… Maman, au revoir, prend bien soin de ma fille.

- Oh Susanna ! dit sa mère en pleurant.

- Terry… Au revoir, Eleonor…

- Oh mon Dieu ! dit Eleonor en pleurant.

- Susanna, non !

- Adieu mon amour… Tu m'as rendue très heureuse…

Terry pleurait et il se pencha pour l’embrasser une dernière fois. Elle répondit à son baiser et puis, plus rien !

- Susanna ! NON !

Il se sentit perdu. Il prit sa fille et la serra dans ses bras. Elle lui donnait force de continuer et l’espoir d’un jour meilleur… Il allait être seul, sans Susanna pour élever leur fille. Elle s’était sacrifiée pour lui donner un enfant… Il n’en revenait toujours pas. Il rencontra le docteur.

- Vous auriez pu me le dire…

- Secret professionnel…

- Je ne l’aurais pas laissée risquer sa vie de la sorte!

- C’est ce qu’elle voulait, elle savait qu’elle n’allait pas vivre longtemps et elle voulait vous laisser quelqu’un à aimer quand elle ne serait plus là. Vous avez votre fille, prenez-en bien soin…

- Je voulais l’élever avec Susanna, elle voulait tellement un bébé…

- Alors ne laissez pas son sacrifice être en vain, occupez-vous de votre fille, c’est ce qu’elle voulait que vous ne soyez pas seul après son départ…

- Elle a pensé à moi, c’est de ma faute si elle est morte…

- Non, elle ne regrettait pas vous avoir sauvé la vie et ces derniers mois avec vous elle était la plus heureuse des femmes…

Il lui avait dit qu’il l’aimait avant qu’elle ne meure, il l’avait rendue heureuse. Mais il se sentait triste quand même. Elle allait lui manquer. Eleonor s’approcha et il tomba dans ses bras en pleurant, tout en tenant son bébé, comme si sa vie en dépendait.

L’assistant de Terry s’occupa des funérailles et Terry ne révéla pas qu’elle était morte en couches. Il ne voulait pas que le monde blâme sa fille pour la mort de sa maman… Si bien que les journaux publièrent dans la rubrique nécrologique :

"Une étoile s’est éteinte, en la personne de Susanna Grandchester, née Marlowe, des suites d’une longue et pénible maladie. Elle laisse derrière elle sa famille, sa mère et son mari…"

Après les funérailles et la réception qui suivit, tous les acteurs du théâtre étaient là et des journalistes et des fans aussi, après avoir consommé les victuailles et bu, ils s’en allèrent en lui souhaitant d’être courageux. Seul Robert savait que Susanna était enceinte. Terry ne voulant pas exposer sa vie privée dans les journaux.

- Ça va aller Terrence ? dit Robert.

- Ça ira, Robert, merci.

- Prend tout le temps que tu veux…

- D’accord, dit-il.

Il retourna avec sa mère et Mme Marlowe chez lui. Il avait engagé une nounou pour sa fille. Il alla la prendre, il devait la voir… et l’amena au salon où se trouvaient sa mère et sa belle-mère.

- Ça va, ma chérie? dit Terry, ça va, ma Juliette ?

- Juliette, dit Eleonor.

- Juliette Susanne, dit Terry, tu es d’accord, ma princesse ?

- Merci Terrence, dit Mme Marlowe en souriant.

Terry acheta une maison pour Mme Marlowe avec un jardin et une cour pour la petite Juliette quand elle allait passer du temps chez elle. Sa mère avait déjà une maison avec un jardin. Il allait chercher aussi une maison avec un jardin pour sa fille et lui-même. Mais pour le moment il n’avait envie de rien, il voulait juste passer du temps avec sa petite fille et il chérissait chaque seconde…

oOoOoOoOoOo



A Chicago, la vie était belle. Candy élevait ses enfants avec ses amies. Elle jouait aussi souvent avec ses enfants et elle grimpait aux arbres avec eux. Elle jouait comme une petite fille. Et la petite Rose la trouvait super cool comme maman.

La grand-tante Elroy avait vieilli et elle était souvent malade. Ces derniers temps, elle ne quittait plus sa chambre. Mais elle avait été heureuse d’avoir vu la prochaine génération qui ne manquait jamais de venir passer du temps avec elle et lui raconter des histoires sur leur journée.

Un soir après le dîner, Albert l’appela dans leur chambre à coucher, il avait quelque chose à lui dire.

- Ça va, chéri ? dit Candy, que se passe-t-il?

- Candy, j’ai vu une nouvelle dans le journal ce matin.

- Oui…

- C’est à propos de Terry et Susanna.

- Qu’est-ce qui se passe ?

- Susanna…

- Oh non ! dit Candy tristement, pauvre Terry !!!! Il est tout seul à présent…

Candy avait des larmes aux yeux. Elle était en train de penser que Terry était libre, mais plus de 10 ans plus tard… Albert la regarda et il savait qu’elle pensait à Terry… Il s’approcha pour la serrer dans ses bras.

- Ce n’est pas juste ! La vie n’est pas juste !

- Je sais, ma chérie, mais c’est la vie, les gens naissent et les gens meurent, c’est le cy…

Mais il fut interrompu par des coups frappés à la porte de leur chambre. Albert la lâcha et alla ouvrir la porte. C’était Alistair…

- Albert ! vite c’est la tante Elroy…

- Oh mon Dieu ! Dit Candy qui n’était pas encore remise de ses émotions.

Ils se précipitèrent tous dans la chambre de la matriarche, on étendait sa respiration dans le silence de la grande chambre. Albert s’approcha.

- Oh ma tante, tu peux partir en paix…, dit-il tristement.

Candy et ses amies étaient en train de pleurer. Les neveux étaient tristes et ils consolaient leurs femmes… Sarah et sa famille étaient aussi là et elle pleurait, son mari la consolait. Eliza était avec son mari qui la consolait aussi… Daniel était triste avec sa femme qui ne pleurait pas, mais elle était triste.

Le nuage de tristesse s’était aussi abattu sur la villa des André à Chicago…

Edited by Gentillefille - 17/5/2017, 10:12
 
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icon12  view post Posted on 25/5/2017, 02:00
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Chapitre 10
« Pour Juliette… »



Terrence Grandchester se retrouvait veuf avec une petite fille à élever. Il était libre, mais l’était-il vraiment ? Cette liberté arrivait-elle trop tard ? Si on considère que Candy est heureusement mariée à Albert, son meilleur ami… Ils avaient même des enfants, d’après ce qu’il avait appris… Il avait fait son deuil de Candy, il y a des années… Il avait fait son devoir, il avait épousé Susanna, qui s’était sacrifiée en mettant un enfant au monde, pour qu’il ne soit pas seul après sa mort ? Elle savait qu’elle allait mourir… Et lui s’était finalement mis à l’aimer… Il avait le cœur brisé… Oui, il ne voulait pas qu’elle meure, qu’elle le laisse seul avec le bébé… Il l’aimait… Cet amour aurait dû la garder en vie, non ? Peut-être avait-il attendu trop longtemps pour le lui dire ? Mais il ne pouvait pas se mettre martel en tête, la santé de Susanna avait faibli depuis son amputation, parce qu’elle lui avait sauvé la vie ! Il continuait à se blâmer !

Il était chez sa mère avec le bébé. Il s’en occupait tout seul ce jour-là. Sa mère le regarda avec amour, c’était un beau tableau, un père et sa fille.

- Comment vas-tu, mon chéri ?

- Ça va bien, maman… le bébé occupe toutes mes pensées…

- Elle t’a laissé une partie d’elle-même… une partie de vous deux… après t’avoir sauvé la vie… sans elle tu serais mort, Terry.

- Je sais. Je faisais mon devoir. Elle a risqué sa vie pour me donner un enfant.

- Elle t’aimait, Terry.

- Il fut un temps où j’aurais dit que je n’en ai rien à faire de son amour ! Mais elle m’a sauvé la vie… et quand elle portait notre enfant, je me suis mise à l’aimer sans m’en rendre compte…

- Tu le lui as dit avant de mourir et elle était très heureuse, Terry. Tu l’as rendu très heureuse en lui déclarant ton amour avant qu’elle ne meure.

- Pourquoi est-ce que je ne me sens pas mieux ? Je voulais qu’on élève Juliette ensemble…

- Une partie de toi espérait peut-être qu’elle serait miraculeusement guérie en entendant ta déclaration…

- J’ai l’air arrogant, n’est-ce pas ? SI je le lui avais dit avant…

- Tu t’es comporté comme un mari aimant avec elle, elle a senti ton amour même si tu ne disais rien… Mais tu dois aller de l’avant, Terry. Pense à Juliette…

- Je ne pense qu’à elle, maman!

- Tu dois t’habituer à vivre avec la douleur et ça va aller mieux.

- La petite aide beaucoup, tu sais ? J’ai un nouveau but dans la vie à présent : m’occuper de ma petite Juliette Susanne…

- Tu sais que Susanne c’était aussi le prénom d’une des filles de William Shakespeare ?

- Ah oui ? dit Terry, eh bien, peut-être qu’elle lui a inspiré le rôle de Juliette… Ce rôle qui lui a coûté sa jambe et sa vie à la longue…

- Mais qui lui a permis de passer les derniers jours de sa vie avec toi, l’homme qu’elle aimait plus que tout au monde…

- Elle s’est épanouie en écrivant ses pièces de théâtre…

- Elle écrivait bien… Elle a laissé ses pièces à sa mère, comme je n’ai pas besoin d’argent…

- Pauvre Mme Marlowe, je ne peux pas imaginer ce qu’elle peut ressentir, perdre son unique enfant… Elle doit être désemparée…

- J’ai perdu une bonne amie… J’ai fini par l’aimer mais je m’en suis rendu compte trop tard… j’ai perdu ma meilleure amie… la mère de ma fille.

- Je suis désolée pour ta peine, Terry… mais Juliette est là.

Une bonne arriva pour annoncer que le déjeuner était servi dans la salle à manger.

- Hélène, pouvez-vous rester avec le bébé pendant que nous déjeunons?

- Bien sûr, Mme Baker, dit Hélène en prenant le bébé, allo toi, tu es toute belle !

Terry et sa mère allèrent dans la salle à manger où la table était dressée avec la nourriture pour le déjeuner. Ils s’assirent et se mirent à se servir.

- Terry, dit-elle, j’ai quelque chose à te dire …

- Qu’y a-t-il maman ?

- Eh bien j’ai été contactée par le théâtre royal de Londres, ils veulent que j’aille travailler pour eux pendant quelques mois…

- C’est merveilleux ça, maman !

- Tu veux venir avec moi ? Ça te changerait les idées…

Terry la regarda surpris.

- Tu n’as plus rien à faire ic,i non ? Susanna, qui te retenait malgré elle, n’est plus de ce monde… tu vas sûrement retourner au théâtre, mais en attendant, pendant ton deuil, tu peux venir avec moi en Angleterre… Et avec la petite, tu pourrais lui montrer ton pays…

- Qu’est-ce que je vais faire pendant que tu seras au théâtre ? A part m’occuper de Juliette ?

- Tu trouveras bien quelque chose à faire, je peux te trouver un petit rôle…

- Pas de favoritisme…

- Terry, je t’assure que si on t’engage n’importe où, c’est parce que tu as du talent et pas à cause de moi… enfin, peut-être indirectement, comme tu es mon fils…

Terry réfléchit pendant un moment. Ça ne serait pas une mauvaise idée de changer de paysage…

- Tu comptes rencontrer papa à Londres ?

- Ça ne fait pas partie de mes priorités… Mais tu pourras le voir si tu viens avec moi, et lui présenter sa petite-fille… Il sera sûrement heureux d’être grand-père…

- Tu peux le croire ou pas, mais il me manque, le vieux bouc !

- Alors vous venez avec moi ?

- Oui ! Je viens avec toi ! Je vais engager une nurse anglaise pour que Juliette ait le bon accent britannique, dit-il fièrement, pas l’accent sauvage des Américains !

- Hey ! N’oublie pas que tu es à moitié Américain et ta fille est 2/3 Américaine !

Eleonor se leva et elle alla le serrer contre elle.

- Merci, mon bébé !

Après le déjeuner, Terry lui dit :

- Je vais aller voir Robert pour lui parler. Je peux laisser Juliette ici avec toi ?

- Tu es sûr ? J’ai l’accent sauvage des Américains après tout…

- Tu es sa grand-mère… et j’aime comment tu parles, maman… Je ne veux pas aller au théâtre avec Juliette, c’est tout… Je ne veux pas qu’elle soit la cible des journalistes, c’est tout… elle est innocente, elle n’a pas demandé à naître dans notre monde de théâtre…

- A tout à l’heure, chéri, dit-elle en souriant.

Terry se rendit donc au théâtre pour parler à Robert.

- Bonjour Terry, dit-il en se levant de son siège.

- Bonjour Robert…

- Comment ça se passe avec la petite?

- Elle est absolument merveilleuse…

- Tu as besoin de quelque chose ?

- Oui, d’une mise en disponibilité…

- Une mise en disponibilité ? Pour combien de temps ?

- Pour une durée indéterminée…

- Ah…

- Voyez-vous, ma mère vient d’être engagée par le théâtre royal de Londres…

- Oh…

- Et elle m’a demandé de venir avec elle pour un changement de scène…

- C’est vrai que ça va te faire du bien, tu pourrais mieux t’occuper de ta petite…

- Susanna me manque tous les jours, Robert, quand je regarde Juliette et je pense à sa maman et à son amour, elle s’est sacrifiée pour me donner un enfant car elle savait qu’elle allait mourir… C’était ma meilleure amie et je l’aimais…

- Un changement de scène te fera du bien, Terry. Tu pourrais visiter ta famille aussi, montrer ta fille à ton père…

- Oui, ça aussi. Mon père me manque, et j’en suis le premier surpris… Tout ce qui m’est arrivé, mon travail ici, le rôle de Roméo qui m’a coûté la femme que j’aimais, ironiquement deux fois ! La vie m’a donné des oranges et j’ai fait de l’orangeade, j’ai aimé Susanna, mais c’était trop tard, elle était en train de mourir après avoir mis notre bébé au monde ! Mais je lui ai dit avec un espoir arrogant que ça pourrait la guérir…

- Terrence. Susanna t’aimait, tu l’as rendue très heureuse avant sa mort…

- Ouais, c’est une piètre consolation. Je voulais élever notre fille avec elle…

- La vie est faite des hauts et des bas, Terrence, il faut faire avec. Un changement de scène, le théâtre Royal de Londres ? Tu vas peut-être les impressionner aussi… profites-en si ça arrive, tu joueras peut-être devant la reine !

Terry sourit. Il serra la main de Robert, qui l’attira vers lui pour lui faire une accolade.

- Bonne chance, Terrence ! Va éblouir le théâtre Royal de Londres et n’oublie pas de mentionner d’où tu viens !

Terry sourit et il quitta le bureau de Robert et alla dire au revoir aux autres membres de la troupe et retourna chez sa mère pour chercher sa fille. Il passa par la maison de sa belle-mère avant de retourner chez lui.

- Terrence ! Juliette Susanne ! Comme c’est bon de vous voir !

Terry lui donna le bébé, qu’elle prit tendrement dans ses bras. Elle l’embrassa sur les deux joues. Ils allèrent s’asseoir au salon de la petite maison.

- Terrence, c’est gentil à vous d’être venus me rendre visite…

- Eh bien je suis surtout venu pour vous annoncer quelque chose.

- Quoi donc ?

- Eh bien, ma mère va aller en Angleterre pour travailler au théâtre Royal de Londres.

- Oh…

- Et elle m’a demandé de l’accompagner…

- Pour combien de temps?

- Je ne sais pas, des années, peut-être…

- Ah, alors ma petite Susanne…

- Va venir avec moi…

- Ça aurait été trop demander que vous me la laissiez…

- C’est ma fille, Mme Marlowe et elle est ma responsabilité…

- Bien sûr, ma Susie est morte en la mettant au monde pour vous…

Terry leva les yeux au ciel. Cette femme ne changera jamais, toujours son chantage émotionnel… Elle avait perdu sa fille, il pouvait laisser passer ça.

- Marianne, dit-il, si vous voulez, vous pouvez venir avec nous pour rester près de votre petite fille, si vous n’avez rien de mieux à faire, bien sûr!

Elle le regarda, sidérée.

- Vous feriez ça pour moi, Terrence ?

- Bien sûr, je ne vais pas partir pendant des années… vous voulez voir votre petite fille, n’est-ce pas ?

- Terrence, dit-elle émue, vous êtes un homme bon. Je m’excuse pour toute la pression que j’ai mise sur vous, mais ma petite fille vous aimait tellement et vous avoir dans sa vie lui a redonné le goût de vivre ce soir là quand votre petite amie l’a sauvée et que vous l’aviez prise dans vos bras… Je ne vous remercierai jamais assez de l’avoir rendue heureuse et la déclaration que vous avez faite avant sa mort l’a rendue très heureuse à la dernière minute. Merci, Terrence.

- Non, c’est moi qui vous remercie. Votre fille m’a sauvé la vie et les conséquences… elle en est finalement morte.

- Elle était heureuse, Terrence, c’est ce qui était important. Merci pour votre proposition, mais je vais rester en Amérique et je viendrai vous voir en Angleterre…

- D’accord et si vous voulez rester pour de bon…

- On verra bien à ce moment-là…

- Je vais continuer à payer vos rentes pendant mon séjour en Angleterre, vous n’aurez pas à vous en faire de ce côté-là…

- Je vous fais confiance, Terrence. Prenez bien soin de ma petite Susanna. Transformez-la en une vraie Lady anglaise…

Terry éclata de rire. Il ne put s’empêcher de penser au Collège Royal de Saint Paul… Comme tout ça était loin… Il pouvait écrire ses souvenirs, il pourrait le lire à Juliette un jour… Sa décision fut prise, il allait écrire pour sa fille… Pour Juliette…

oOoOoOoOoOo



A Chicago après les funérailles de la grand-tante Elroy, Albert était dans le bureau en train d’ouvrir les cartes de condoléances, venant de partout. Candy était avec lui et elle l’aidait.

- Chéri, tu as envoyé une carte de condoléances à Terry ?

- Nous avons appris la nouvelle au moment où la grand-tante était en train de rendre son dernier soupir…

- Oui, je sais. Je voulais juste voir si tu l’avais fait, pour lui envoyer une…

- Oui vas-y ma chérie…

- Tu viens signer ? Un petit mot de ta part serait gentil…

Candy prit une des nombreuses cartes avec les armoiries de la famille André et écrit quelques mots :

« Cher Terry,

Mes sincères condoléances pour la mort de ta femme. Présente aussi mes condoléances à Mme Marlowe de ma part. Courage, Terry, la vie continue. Que le Saint Esprit vous fortifie.

Ton amie,

Candy »


Albert lut le message ajouta :

« Terry, mon ami, Mes sincères condoléances en ce moment difficile. Prend courage, la vie n’est pas finie, elle peut être belle à nouveau.

Ton ami,

Albert »


Candy mit la carte dans l’enveloppe avec l’adresse de Terry qu’elle avait pris dans le journal et la mit sur la pile d’enveloppes de cartes de remerciements qu’ils étaient en train d’envoyer en réponses aux cartes de condoléances.

« J’espère que tu vas bien, Terry, se dit-elle, tu es libre et moi je suis allée de l’avant. Je dois assumer le choix que j’ai fait... Tu m’as dit d’être heureuse, je suis heureuse, Terry, avec Albert et mes enfants. J’espère que tu trouveras à nouveau le bonheur, Terry, je le souhaite de tout cœur. »

oOoOoOoOoOo



La bonne l’aida à faire ses bagages. Elle avait emballé les affaires de Susanna pour les donner à des œuvres de charité. Elle avait aussi fait les bagages du bébé. Terrence allait être avec sa mère pendant la traversée.

- Je vais mettre une annonce pour une nurse anglaise, pour la traversée au moins…

- Bonne idée, Monsieur G, vous aurez besoin d’aide sur le bateau, elle doit être Anglaise ?

- Eh bien oui, je veux que ma fille ait l’accent britannique…

- Bien sûr, Monsieur…

Pour Terry commença, les jours suivants, une série d’interview pour une nurse Anglaise pour Juliette. Ce fut un défilé de jeunes femmes, certaines de vrais Anglaises, d’autres de fausses qui faisaient l’accent britannique, mais Terry n’était pas dupe… Il savait dénicher les actrices à 100 km ! Celle qu'il avait choisie, lui avait inspiré confiance tout de suite. Elle avait une trentaine d’années. Elle avait un chignon et des cheveux roux. Elle avait des taches de rousseur et bien sûr, il ne put s’empêcher de penser à Candy…

- Bonjour, Monsieur, dit-elle poliment.

- Bonjour, Madame, dit-il en lui serrant la main, prenez place, s’il vous plaît.

- Merci…

- Vous êtes Anglaise, que faites-vous aux Etats-Unis ?

- Je m’appelle Sharon Lightfellow. Je suis venue avec une famille de diplomates. Leur mandant est terminé et leur enfant a grandi… Je retourne en Angleterre chercher un autre travail, mais j’ai vu votre annonce par hasard…

- Ça sera pour la traversée, et si tout se passe bien, je vais peut-être vous garder.

- Quel âge a l’enfant ?

- Elle a deux mois… sa mère est morte en couches…

- Oh, je suis désolée, Monsieur. Perdre un être cher lors d’un moment aussi merveilleux que la naissance d’un enfant… ça rend l’évènement doux-amer… c’est un garçon ou une fille?

- C’est une fille, elle s’appelle Juliette Susanne…

- Très Shakespearien comme nom, la fille et l’héroïne…

- Vous connaissez Shakespeare ? dit Terry.

- Oui, j’aide souvent mes petits avec leurs devoirs de temps en temps.

- Intéressant, dit Terry en souriant, Nous partons dans trois jours, vous pensez que vous pouvez être prête ?

- J’étais prête hier, Monsieur Grandchester. Vous avez une relation avec le duc ?

- Coupable. C’est mon père.

- Oh, il va rencontrer sa petite-fille alors.

- Mlle Lightfellow, on se rencontre dans trois jours au port, d’accord ?

- D’accord, je peux voir la petite ?

- Bien sûr… Elle dort, suivez-moi.

Terry la guida vers le couloir qui menait vers sa chambre à coucher où il y avait un lit pour bébé. Ils s’approchèrent du berceau et ils regardèrent le petit ange en train de dormir paisiblement. Elle regarda l’enfant avec amour.

- Elle est merveilleuse, dit-elle en chuchotant.

- Merci, elle est ce que j’ai de plus précieux au monde.

- Je n’en doute pas.

Il la raccompagna à la porte.

- Merci M. Grandchester, je vous vois dans trois jours.

- Dans trois jours… au revoir !

- Au revoir, Monsieur.

Terry alla dans son bureau et il regarda le courrier. Encore des cartes de condoléances, il n’avait aucune envie de les ouvrir, mais il le fallait… Il allait remettre ça à plus tard quand il vit une écriture familière. Il prit l’enveloppe qui avait les armoiries de la famille André. Il ouvrit et il lut les mots qu’elle avait écrits et que son mari avait écrits pour lui. Il fut ému. Candy était heureuse, sans lui. Il lui avait fait promettre d’être heureuse et c’est ce qu’elle avait fait… Il ne s’attendait tout de même pas à ce qu’elle l’attente ?

« Si tu voulais qu’elle t’attende, il fallait le lui dire ! Tu lui as dit d’être heureuse, elle t’a prise au mot », se dit-il.

La page Candy était tournée définitivement. Il ne cherchait pas à savoir ce qui se passait avec elle. Il avait vu l’annonce de la mort de la matriarche, quelques jours après la mort de Susanna. Mais il était tellement bouleversé qu’il n’avait pas pensé à envoyer une carte de condoléances. Si Susanne était là, elle le lui aurait rappelé… Eh bien, mieux vaut tard que jamais. Il prit du papier à lettre avec son monogramme et griffonna quelques mots.

« Chers Candy et Albert,

Je vous remercie pour les condoléances que vous m’avez souhaitées pour le décès de Susanna. Et je réponds à mon tour, un peu tardivement, en vous présentant mes condoléances pour le décès de la matriarche de votre famille.

Merci encore pour vos vœux.

Terrence »


Il mit la lettre dans l’enveloppe et il la mit sur la pile du courrier qu’il devait expédier. La bonne devait s’en occuper tantôt.

oOoOoOoOoOo



Trois jours plus tard, Terry était sur le Mauritania en route vers l’Angleterre avec sa fille, sa mère et la nounou. Il alla se promener sur le pont avec sa mère.

- Tu as parlé à Mme Marlowe ?

- Oui, je lui ai même offert de nous accompagner pour être près de sa petite fille.

- Et elle a refusé ?

- Elle a dit qu’elle viendrait nous rendre visite…

- Tu sais, ce n’est pas facile pour quelqu’un de quitter son pays pour aller à l’étranger…

- C’est vrai qu’on prend ça pour acquis parce qu’on le fait depuis que nous sommes jeunes…

- Tu t’occupes d’elle ?

- Je lui ai acheté une maison avec une cour pour Juliette…

- Que vas-tu faire de ton appartement ?

- Je vais le vendre, il y a trop de souvenirs … si je me remarie un jour, je veux une nouvelle maison et un nouveau départ.

- C’est la première fois que je t’entends faire des projets d’avenir…

- Je ne vais pas me remarier de sitôt, maman…

- Tu es encore jeune…

- L’avantage d’être un homme, on peut se marier tard… regarde papa…

- Oui, et il est devenu un vieux grincheux.

- Et si on allait dîner, maman ? Nous sommes invités à la table du capitaine…

Il prit le bras de sa mère et ils allèrent dîner à la table du capitaine.

oOoOoOoOoOo



Edited by Gentillefille - 10/8/2017, 12:15
 
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Chapitre 11
«Changement de scène »



Ils arrivèrent au restaurant et ils se dirigèrent vers la table du capitaine. Le diner se passa très bien, Terry rencontra des jeunes de son âge et il se mit à bavarder avec eux. Eleonor se laissa courtiser par le capitaine.

Terry se fit draguer par une fille et il se rendit compte qu’il avait oublié combien c’était amusant et de se faire draguer, mais il venait de perdre sa femme, alors il n’était nullement intéressé…Sa mère le regardait en souriant, il avait besoin de respirer un peu…

Terry retourna dans la cabine après le diner pour voir sa fille. Sa mère était avec lui.

- Tu ne restes pas avec le capitaine ?

- Un homme marié qui cherche une aventure pendant une croisière ? Très peu pour moi !

- Maman…, tu n’as pas pensé à t’amuser de temps en temps ?

- Terry, je suis ta mère ! Ça c’est une conversation que nous n’aurons pas…

- La vie c’est rien maman… elle peut finir en un instant…

- Terry, essaye d’être plus positif que ça, chéri. Tu as une petite fille à élever…

- Sans sa maman…

- Terry…

- Je dois arrêter de m’apitoyer sur mon sort… Je vais aller voir comment va Juliette…

La petite dormait paisiblement. Elle était blonde et elle avait de joues joufflues. La nounou dormait dans la même chambre. Ensuite il sortit pour aller dans sa chambre. Il rencontra sa mère au salon.

- Tu vas sortir pour aller voir si tu peux t’amuser…?

- Je n’ai pas envie de m’amuser maman…

- Ce n’est pas toi qui viens de me dire que la vie c’était rien ?

- Je suppose que je devrais suivre mon propre conseil… mais je ne peux pas sortir avec n’importe qui… je dois penser à Juliette, je ne voudrais pas qu’elle ait une belle-mère d’enfer...

- Comme la charmante Mme Grandchester ? Dit Eleonor ironiquement.

- Je suis la preuve vivante que l’histoire de Cendrillon arrive dans la vraie vie…

- Au moins tu n’etais pas à son service…

- Je préférais passer mon temps à l’internat et papa était assez riche pour avoir des domestiques, je suppose que j’ai été chanceux de ce coté là…J’imagine ma pauvre Juliette avec une belle-mere d’enfer, ma petite princesse...

- Ne la gâte pas trop…

- Je ne voudrais pas qu’une femme la maltraite…

- Terry, tu penses trop loin. Je parle de passer du bon temps ici sur le bateau pendant la traversée…

- Comme tu vas t’amuser avec le capitaine ?

- C’est un homme marié, les homme mariés, très peu pour moi ! Toi va t’amuser bébé…la vie continue…

- Ça ne fait pas si longtemps que ça…

- Je suis surprise de voir ta dévotion envers Susanna…

- J’ai fini par l’aimer et c’était trop tard… alors pour le moment je ne vais que causer avec les femmes et leur parler de ma Juliette…

Et c’est ce qu’il fit. Il ne draguait pas les femmes. Il parlait avec elle, et il leur parlait de sa petite Juliette, combien elle était belle, combien elle était drôle. Il se promenait souvent avec elle, ou avec la nounou et les gens les prenaient pour une petite famille. Eleonor était surprise, Terry n’avait vraiment pas envie de frequenter qui que ce soit, même pour s’amuser.

- Le veuf éploré…

- Techniquement je suis en deuil, maman, tu ne devrais pas m’encourager à draguer…

- La vie continue, Terry…

- Le destin n’a pas été tendre avec moi, j’ai perdu la femme que j’aime, pas une fois, mais deux… peut-être que je ne suis pas fait pour avoir une femme ?

- Terry, arrête… tu es encore jeune ! Tu as une fille à élever ! Elle va avoir besoin d’une mère…

- Maman, je ne cherche pas une femme...

- Toi, mieux que n’importe qui sais que ça n’a aucune importance ce que tu cherches…

- Je sais… mais…

- D’accord, fais ce que tu veux…

- Et je sais ce que je vais faire à Londres…

- Du théâtre ?

- Non, je vais reprendre mes études, pendant que tu seras sur scène, je vais aller à l’université de Londres…

- Que vas-tu étudier ?

- La littérature anglaise et l’art dramatique entre autre…je veux être en mesure d’enseigner un jour… on ne sait jamais… si un jour le théâtre ne marche plus… regarde ce qui est arrivé à Susanna…Je veux être prêt pour toutes les éventualités…

- Des études, c’est toujours bien…

Ils arrivèrent à Southampton. Le théâtre avait envoyé une voiture pour venir les chercher et les amener à Londres où Eleonor avait loué un château…

- Le théâtre royale de Londres te traite très bien on dirait, fit Terry, comme la reine que tu es sur scene.

- Eh bien tu n'es pas le roi de Broadway pour tes prunes mon chéri...

Terry éclata de rire.

- Tu n'es pas modeste en plus!

- La charité bien ordonnée commence par soi-même!

Ils éclatèrent de rire tous les deux. La villa que le théâtre avait mis à la disposition d'Éleonor était luxueuse avec des meubles dernier cri et très bien décorée.

- Tu as des oeuvres d'art ici maman! Dit Terry en observant et en sifflant, tu n'auras rien à envier au duc...

- C'est bon à savoir, dit-elle en souriant, et si on allait voir le theatre? Le chauffeur doit toujours etre en train de nous attendre...

- D'accord, dit Terry je vais aller embrasser Juliette et j'arrive...

- D'accord...

Éleonor le regarda partir en souriant. Il était plein d'amour et d'attention pour sa petite fille. Susanna lui avait fait un très beau cadeau, après lui avoir sauvé la vie, elle avait donné la sienne pour lui donner une enfant en parfaite santé pour qu'il ne soit pas seul après sa mort, comme elle savait qu'elle allait mourir...

- Oh Susanna! Tu as sauvé mon fils et ton cadeau de depart est le meilleur même s'il a le cœur brisé par ton absence... Merci Susanna...

Terry revint et ils sortirent tous les deux pour se rendre au théâtre royale de Londres. Ils furent très bien accueillis et Terry avait l'impression de vivre un rêve... Sur scene a Broadway pour toutes les pieces de Shakespeare, les acteurs adoptaient l'accent anglais que lui n'avait pas a faire comme c'était naturel pour lui... Alors entendre tout le monde avec l'accent anglais faisait du bien... Comme si Éleonor avait entendu ses pensées, elle dit:

- J'ai l'impression d'être sur scene dans une pièce de Shakespeare...

- Eh bien maman tu vas apprendre le "vrai" anglais ici en tout cas...

- N'oublie pas que tu es à moitié américain, petit prétentieux!

Terrence éclata de rire. Le directeur du théâtre arriva pour parler à Éleonor du programme, de la pièce qu'elle allait jouer pour sa premiere londonienne.

-"La pièce écossaise" verra sa premiere avec vous dans trois semaines...

"La pièce écossaise"... Terry savait que la plupart des théâtres n'osaient pas prononcer le titre "Macbeth" parce que ça portait malheur. Il sourit en écoutant le directeur et il regarda sa mère qui était au courant pour la superstition. Mais les théâtres jouaient toujours cette piece très populaire de Shakespeare comprenant un des personnages féminins les plus célèbres de la littérature théâtrale. Et la superstition avec le nom, ajoutait un peu de piment au succès.

- Je serai prête, dit Eleonor en souriant.

- Je sais que vous connaissez déjà la pièce par cœur, il faudra tout simplement travailler avec les autre acteurs...

- Pour les convaincre que je peux jouer le rôle, moi, la grande actrice américaine?

- Maman, dit Terry, tu n'as aucun souci à te faire. Ils vont tous te manger dans la main une fois qu'ils verront comment tu joues...

En effet, les autres acteurs avaient été un peu déçu que le théâtre ait fait appel à la grande Eleonor Baker, alors qu'il y avait des actrices tout aussi talentueuses en Angleterre...Mais la publicité était bonne pour le théâtre royale londonien. Le manager regarde Terry.

- Et vous, Terrence, vous en voulez pas faire du théâtre? Les critiques sur vos talents d'acteurs vous précèdent...

- Pour le moment, je ne pense pas trop au théâtre, dit Terry, je passe du temps avec ma fille qui est encore un bébé et je compte prendre des cours à l'université ...

- Oh, quel dommage, dit la voix d'une jeune actrice anglaise, j'aurai pu convaincre M. Spencer de vous laisser me donner la réplique...

Tout le monde se retourna pour regarder une actrice aux cheveux bruns qui les regardait en souriant. Le manager fit les presentations:

- Eleonor, Terrence, je vous présente Althea Warren une de nos plus talentueuse actrice...

- Et la Juliette londonienne! Dit Terry en souriant.

La jeune actrice s'approcha pour les saluer et Terry lui fit un baise main.

- Je suis enchanté de rencontrer une si grande actrice anglaise.

- Tout le plaisir est pour moi, Monsieur le Roi de Broadway! Vous êtes sûr que vous ne voulez pas me donner la réplique sur scène? Roméo?

- Ce Roméo est en hiatus pour le moment..., dit Terrence, il va aller à l'université.

- L'université? J'aimerai bien en savoir plus... et si on déjeunait un de ces jours?

Terry sourit. Il se faisait encore draguer... Sa mère le regardait en souriant.

- Dès que j'aurai vérifié mon emploi du temps, je vous enverrai un message, dit Terry.

- Et je vais attendre, dit Althea en souriant! Bienvenus au théâtre royale de Londres! Dit-elle en s'éloignant.

- Eh bien Terry, dit sa mère, on dirait que tu as plusieurs options pour ton séjour ici...

- Je veux étudier maman, pour le moment c'est ce que je veux...

- Eh bien, dit le manager, si vous vous estimez prêt, je serai prêt à vous mettre sur scène avec Althea. Votre chimie était palpable! Et j'ai l'œil pour ça! J'ai formé plusieurs couple théâtraux en or...

- J'en suis sûr, dit Terry, mais pour le moment, ce sont les études qui m'intéressent...


Après avoir visité le théâtre, ils allèrent à l’université de Londres pour les formalités et l’inscription de Terry. Mais ils eurent quelques complications administratives. Ils avaient besoin d'aide...

- Et si on appelait Sa grace? Dit Terry ironiquement.

Eléonor n’avait aucune envie d’appeler son ancien amant. Mais il le fallait bien...Elle faisait la grimace.

- Ne saute surtout pas de joie, maman ! Je peux le faire, tu sais… ? Dit Terry

- Je ne vais pas l’éviter pour de bon… Autant l’affronter tout de suite...

Une fois de retour chez elle, Eleonor appela donc le duc au téléphone de son château.

- Eleonor ? Dit le duc joyeux, quelle bonne surprise ! Pourquoi Terrence et toi ne viendriez-vous pas dîner chez moi ce soir ? On pourra causer…

Eleonor se dit que ça serait mieux d’expliquer la situation au duc en personne au lieu de passer par le téléphone.

- D’accord, dit Eleonor d’un ton las…

Terry qui était aussi dans la salle, la regarda.

- Nous sommes invités pour dîner ?

- A ton avis… ?

- Quand ?

- Ce soir…

- On doit vraiment y aller ?

- Si tu veux être inscrit à l’université de Londres, oui…

- J’ai horreur de lui devoir quelque chose…

- Ravale ta fierté, si tu lui avais demandé de l’aide pour l’affaire Susanna…

- Avec des si…, commença Terry.

- Et tu ne veux pas lui montrer sa petite fille, il doit déjà avoir un compte en fiduciaire pour elle…

Terry se mit à réfléchir, il avait abandonné la fortune de son père. Mais sa petite Juliette n’avait pas encore le choix. Elle n’était qu’un bébé et cet argent, son père le mettra à la disposition de sa petite fille au moment opportun. Elle décidera elle-même si elle en veut ou pas. Mais aller au château glacial de son père, rempli de mauvais souvenirs… Il avait besoin de son père et il allait ravaler sa fierté et l’affronter avec sa famille. Il demanda à la nounou d’apprêter l’enfant.

- Est-ce que vous aurez encore besoin de moi, Monsieur ?

- Pour ce soir, non. Vous pouvez aller voir votre famille, je vais aussi aller voir la mienne…


Ils allèrent donc dîner chez le duc de Grandchester. Le château était comme Terry s’en souvenait, mais plus triste, si c’était même possible. Il était toujours aussi froid dans tous les sens du terme. L’accueil chaleureux de son père le surpris par contre. Il le serra chaleureusement dans ses bras. Eleonor portait la petite Juliette.

- Terrence ! Comme c’est bon de te revoir !

- C’est bon de vous revoir aussi père, dit-il en lui rendant son étreinte.

- J’ai appris que tu avais perdu ta femme…toutes mes condoléances.

- Merci père.

- Eleonor ! Toujours aussi belle ! Tu ne ressembles pas à la maman de Terrence !

- C’est probablement parce que tu l’as prise au berceau, dit Mme Grandchester avec dédain.

- Mme Grandchester ! Dit Terry, dire que vous m’avez manqué serait le plus grand euphémisme du siècle !

Mme Grandchester le toisa lui et sa mère qui la toisa en retour.

- Mme Grandchester, dit Eleonor, je dirai que c’est un plaisir, mais ça serait une litote.

Le duc regarda sa femme. Il vit l’enfant dans les bras d’Eleonor.

- Qui est cette petite merveille ? Demanda-t-il en souriant.

- Papa, dit Terrence, je vous présente votre petite-fille ; Juliette-Susanne…

- Oh, allô toi ! Ma petite fille ! Tu fais de moi un vieux pépé ! Fit le duc en prenant le bébé dans ses bras en souriant.

- Soyez les bienvenus au château des Grandchester, dit la duchesse en souriant, entrez donc !

Ils entrèrent et se rendirent au salon.

- Où sont les enfants ? Demanda Eleonor.

- Nos enfants sont à l’école, dit la duchesse, à part la petite dernière qui va venir tout à l’heure.

Ils allèrent prendre place au salon. Richard avait toujours sa petite fille dans les bras.

- Juliette Susanna, ça fait très Shakespearien…

- Je ne savais pas que vous étiez familier avec William Shakespeare, père dit Terry.

- Eh bien je suis une actrice, comment penses-tu que nous sommes rencontrés ? Ton père aimait beaucoup le théâtre !

- Sérieusement ? Dit Terrence surpris en regardant son père avec de grands yeux.

- Sûrement à cheval entre les maisons closes, marmonna les duchesse dans sa barbe.

Eleonor lui lança un regard noir. Elle préféra ne pas répondre à la duchesse. Elle n’était pas venue pour cela. Elle était venue pour autre chose. Après qu’ils prirent place dans le salon de luxe du style Louis XIV, une bonne arriva avec un plateau pour servir l’apéritif avant le repas.

- Voila Richard, dit Eleonor après avoir pris son verre de porto et bu une gorgée, nous avons besoin de ton aide.

- Vous avez besoin d’argent ? Demanda le duc sans lever la tête en regardant sa petite fille.

- Père, contrairement à ce que vous pensez, le monde du théâtre paye très bien…, dit Terry, et j’ai bien investi mon argent.

- Oh je suis au courant, dit le duc.

- J’aurai dû m’en douter que vous me surveillez…, fit Terry

- Nous ne sommes pas ici pour ton argent Richard. Je suis ici pour travailler dans le théâtre royal de Londres pour une très belle somme, je dois dire. Terry m’accompagne pour renouer avec toi et te montrer ta petite fille. Il va en profiter pour reprendre ses études…

- Nous sommes allés pour m’inscrire à l'université… seulement…, ça traine un peu, fit Terry.

- Et ça irait plus vite si j’interviens, devina le duc.

- En effet, dit Eleonor. C’est moi qui ai insisté pour venir te voir. Tu connais Terry…

- Oui, la dernière fois qu’il est venu me demander de l’aide…

- Vous avez refusé et je me suis juré de ne plus jamais rien vous demander…

- Excuse-moi Terrence, mon refus à provoquer ton départ du collège et de l’Angleterre…, dit le duc, comment va la jeune fille en question, tu l’as revue ?

- Elle est heureusement mariée à William Albert André…, répondit Terry.

- Le milliardaire ? Dit le duc sidéré, ce n’était pas son père adoptif ?

Terry le regarda surpris. Le duc en effet faisait de son devoir d’être au courant de tout.

- En effet, dit Terry, elle n’avait aucun titre de noblesse mais elle était la fille d’un milliardaire…

- Je me souviens d’elle, elle avait beaucoup de personnalité…

- Père ? Fit Terry surpris.

- Je l’ai rencontrée quand je suis allé au collège pour voir ce qui se passait après avoir reçu une lettre qui disait que tu t’étais sacrifié pour une jeune fille sans famille…

- Et comment as-tu rencontré Candy? Demanda Eleonor.

- Je l’avais rencontrée déjà une fois quand j’étais allé voir Terrence après avoir reçu ta lettre…

- Pour lui passer un savon, je parie, dit Eleonor.

Le duc ignora la remarque et il continua :

- Quand j’ai reçu cette lettre je suis allé au collège pour voir si c’était vrai que mon fils avait disparu à cause d’une jeune fille… et la mère Grey ne savait pas trop quoi me dire, mais elle m’a dit que Candy André était ton amie et qu’elle devait être au courant de tes projets… J’étais très en colère et j’ai dit à la Mère Grey que j’allais retirer mes dons à l’école.

- Je suis surpris que St. Paul n’ait pas fermé, dit Terry, vos dons gardaient cette école ouverte.

- J’ai rencontré Candy qui m’a montré ton mot et j’ai parlé avec elle. Elle s'est même accochée à ma calèche quand je suis parti! J’avais déjà en tête d’aller te chercher par la peau de fesses en Amérique, mais Candy m’a convaincu de te laisser poursuivre ton rêve…

Terry le regarda comme d’il venait de tomber de la dernière pluie. Candy est celle qui a convaincu son père de le laisser tranquille en Amérique ? Oh mon Dieu ! Son cœur se gonfla d’amour pour elle.

- C’est Candy qui vous a convaincu de me laisser tranquille ?

- Elle a risqué sa vie pour me parler de toi!

- Incroyable! Dit Terry

- Et de ne pas arrêter mes dons à St. Paul… puisque mes autres enfants devaient y aller aussi…

- Elle a risqué sa vie et a plaidé la cause d’une école qui l’a traitée aussi mal ? Incroyable !!! Repeta Terry

- Je pensais que vous auriez fini ensemble même sans mon aide et elle avait un père milliardaire qui a fini par l’épouser ? Ça sonne un peu drôle quand on le dit comme ça…

- Oui, dit Eleonor, tu as manqué une très bonne opportunité d’affaires on dirait Richard, je parie que tu ne la trouvais pas assez bien pour ton fils…pas assez bien en tout cas pour que tu daignes te déplacer pour lui venir en aide… Enfin bref. C’est moi qui te demande d’aider Terry… s’il doit passer des tests d’admission, il est prêt…

- Très bien, je vais voir ce que je peux faire. Vous logez où ?

- Nous avons une maison près de Hyde Park, dit Eleonor.

- Tu me laisseras ton numéro de téléphone aussi…

Une petite fille bien habillée entra dans le salon. Elle avait des cheveux bruns et elle ressemblait à Terry.

- Bonsoir, dit-elle.

- Ah, Katherine, dit le duc.

La petite s’approcha de son père.

- Bonsoir papa, fit-elle en souriant, un bébé ?

- Oui, Katherine, voici ta nièce, elle s’appelle Juliette…

- Oh, comme elle est belle ! Dit Katherine, bonjour Juliette !

- Nous avons des invités…Voici Eleonor Baker…, continua le duc.

- L’actrice ? Oh mon Dieu ! Que vous êtes belle !

- Bonsoir, dit Eleonor, tu es très belle aussi.

Elle alla lui donner sa main pour la saluer en souriant.

- Et ton frère, Terrence…

- Bonsoir Terrence, dit Katherine, tu es très beau aussi !

- Bonsoir Katherine, que tu es devenue grande ! Dit Terry en souriant.

Elle se jeta à son cou.

- Ça fait plaisir de te voir grand-frère !

- Ça fait aussi plaisir de te voir, petite sœur !

- Tu vas rester longtemps à Londres ?

- Oui, ma mère va jouer au théâtre et je vais peut être aller à l’université de Londres…

- Magnifique ! Tu viendras nous voir quand les autres seront à la maison ? Le dimanche on a des goûters …

- Comme la reine ?

- Peut être pas aussi populaires que ceux de la reine, mais beaucoup de gens viennent…

- Je verrai comment sera mon horaire et je te promets de venir si je le peux…, dit Terry.

- Et je peux venir voir le bébé pour jouer avec elle ?

- Elle est encore petite, mais tu peux venir la voir, il n’y a pas de problème…

Un majordome arriva.

- Madame est servie…

Tout le monde se leva pour aller dans la salle à manger. Le duc fit appeler une bonne pour qu’elle vienne prendre la petite pendant le repas.

- Vous m’avez fait appeler Votre grace ?

- Marjorie, voulez-vous vous occuper de ma précieuse petite-fille que voici ?

- Mais bien sur, dit Marjorie en souriant ! C’est la fille de Monsieur Terry ?

- Oui, il m’a rendu pépé ! Fit le duc en souriant.

La bonne prit le bébé et Terry lui donna le sac avec les affaires du bébé.

- Félicitations, Monsieur Terry, merci Monsieur Terrence ! Je vais bien m’en occuper.

- Je n’en doute pas Marjorie. Au revoir ma princesse, dit Terry au bébé, je vais manger, je te vois tantôt, d’accord ?

Katherine posa beaucoup de question à Terry, alors la conversation à table était exclusivement sur Broadway et le théâtre… Le duc participa aussi à la conversation et Terry fut surpris de voir combien il en savait sur le théâtre. Il commençait à comprendre comment ses parents avaient fait connaissance.

Le diner se passa très bien. Après le diner et le thé au salon, la bonne revint avec la petite Juliette et Terry et se levèrent.

- Je vais intervenir en ta faveur Terrence, mais il ne faudrait pas que ça soit le dernière fois que je te vois…

- Oui, dit Katherine tu dois venir au déjeuner du dimanche avec Juliette et vous aussi Eleonor.

Cette dernière regarda Richard qui acquiesça.

- D’accord,dit Eleonor, ça dépendra de notre notre horaire, mais nous allons tout faire pour venir.

- Oui, dit Terry, je viendrai avec Juliette. Merci pour votre aide père.

- Je n’ai encore rien fait, mais je vais tout faire pour t’aider.

- Merci Richard, dit Eleonor en souriant, au revoir tout le monde !

- Au revoir tout le monde, dit Terry.

- Au revoir Terry , au revoir Juliette, au revoir Mme Baker.

Terry, Juliette et sa mère retournèrent à la villa de sa mère. Terry alla dans sa chambre et il mit Juliette au lit tout en lui parlant. Il se parlait à lui-même et il alla au bureau qui se trouvait dans la chambre et il s’assit et il se mit à écrire. Il pensa à Candy et à l’histoire que son père lui avait raconté.

« Tu ne cesseras jamais de me surprendre Taches de son » !

oOoOoOoOoOo




En Amérique à Chicago, Candy était à table pour le petit déjeuner et elle tomba sur le journal du jour. Elle vit le grand titre.

"ELEONOR BAKER VA EN ANGLETERRE POUR TRAVAILLER AU THÉÂTRE ROYALE ANGLAIS"

"La mère de Terry va en Angleterre? Je me demande si Terry va aller rester avec elle, pour un changement de scène... Comme après la mort d'Anthony quand Albert nous a tous envoyé à Londres... Albert... Comme la vie est drôle! Si tu es en Angleterre Terry, j'espère que le changement de scène te fera du bien. Bonne chance Terry."

Albert arriva dans la salle à manger à son tour.

- Quelles sont les nouvelles, chérie? Demanda-t-il.

- Eleonor Baker a été engagée par le théâtre royale de Londres, dit Candy.

- Tiens donc! Le britanniques vont profiter du talent de notre Eleonor Baker! Peut être qu'ils ne voudront pas nous la rendre!

- J'ai un déjeuner de charité tout à l'heure, dit Candy pour changer de conversation.

- Tu vas y aller avec Annie?

- Mon inséparable amie, bien sûr! Elle me tient compagnie et je supporte mieux ces événements grace à elle...

- Tu sais tu n'es pas obligée de faire tout ceci si tu n'aimes pas...

- Je suis ta femme et je dois me comporter comme telle...

- Je t'aime Candy, dit-il en la regardant avec des yeux pleins d'amour.

- Je t'aime aussi, dit-elle en souriant.

- Eh les amoureux dit Archie en arrivant, nous sommes dans la salle à manger! Ne l'oubliez pas!

- Tais-toi Archibald, dit Albert en riant...

Edited by Gentillefille - 21/5/2019, 12:10
 
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Chapitre 12
“Un nouveau départ”




Avec l’intervention de son père, Terry fut en mesure d’aller à l’université de Londres après avoir fait tous les tests d’admission. Il avait renoué avec son père et sa famille, même si la duchesse se tenait à l’ écart. Pendant qu’Eleonor brillait sur scène, lui suivait ses cours à l’université et il prouva qu’il n’était pas seulement un fils à papa…Il fut en mesure de montrer qu’il était très brillant et méritait d’être à l’université. Il était humble aussi, lorsqu’on lui parlait de Broadway, il faisait tout pour changer de conversation. Cette partie de sa vie, qui l’avait amené à épouser Susanna au lieu de Candy, il ne voulait pas trop y penser…

Le séjour en Angleterre se passa très bien. Ce changement de scène fut idéal pour lui. Il avait réappris à vivre et à s’amuser avec ses copains et aussi avec les femmes. Il avait été un mari fidèle. Il aurait pu trouver son plaisir ailleurs, mais il était un homme d’honneur et le mariage pour lui s’était sacré. Il est donc resté fidèle à sa femme…

Il se mit à fréquenter Althea Warren, l’actrice, la « Juliette » londonienne. Sa mère lui fit la remarque…

- Althea Warren ?

- Elle est très jolie…

- La Juliette londonienne comme tu l’as si bien dit en la voyant…

- Oui, et alors ?

- Tu restes dans le même milieu… Une autre actrice qui joue Juliette

- Susanna n’a jamais vraiment joué Juliette, à cause de l’accident…

- Elle est brune…

- Beaucoup de gens ont les cheveux bruns…

- Je dis seulement que ta femme était blonde…

- Maman, je t’en prie, tu vas arrêter de me psychanalyser ?

- Je m’excuse mon chéri…

- Je pensais que tu voulais que je sorte avec des femmes ?

- Oui, la vie continue… Amuse-toi bien bébé !

Mme Marlowe venait régulièrement voir sa petite fille en Angleterre. La petite aimait bien son autre grand-mère qui lui parlait beaucoup de sa maman.

- Tu es aussi belle que l’était ta maman !

- Je lui ressemble ?

- Oui, tu es comme sa jumelle à son âge… et tu es une vraie petite lady anglaise ! Elle aurait été si fière de toi !


Eleonor Baker fit un triomphe à Londres. Tous les acteurs et les personnes qui av avaient critiqué le fait qu’elle avait été choisie au lieu d’une actrice britannique ne trouvaient rien à dire sur sa performance. Même son accent était parfait !

Lorsque le contrat d’Eleonor se termina, c’était juste au moment où il obtint son diplôme en Art dramatique et un autre en Littérature anglaise… Elle l’avait prolongé pour rester en Angleterre en même temps que Terry et ses études. Vivre avec son fils, étudier ses rôles avec lui… Il lui apprenait aussi l’accent britannique, c’était merveilleux…

Pour sa dernière représentation, elle fut en mesure d’obtenir un rôle pour Terry qui reçut les meilleures critiques le lendemain. On lui offrit un contrat, mais il refusa. Il aurait pu rester en Angleterre, mais pour une raison quelconque, il voulait retourner en Amérique, il avait l’impression que son destin était là-bas…

- Vous êtes sûr que vous n’allez pas changer d’avis ? Demanda le manager

- Et certain, dit Terry, ma vie est en Amérique, pour le moment, mais peut être qu’un jour…

- Eh bien venez me voir si vous changer d’avis un jour. Le roi de Broadway, deviendra le roi du théâtre royal de Londres aussi !

- Merci Monsieur, dit Terry en souriant

- Comme c’est dommage, dit Althea, j’aurai vraiment aimé que tu sois mon Roméo aussi sur scène…

- Je préfère être ton Romeo hors scène pour le moment, dit Terry en souriant

- C’est mieux que rien ! Dit-elle en souriant


Terry, cette fois-ci, eut du mal à quitter sa famille. Il s’entendait mieux avec son père et avec son frère et ses sœurs. Ces derniers promirent d’aller le voir en Amérique. Ils promirent aussi de s’écrire régulièrement. La petite Juliette avait grandi…Katherine la petite sœur de Terry était très liée avec elle. Elle venait passer des jours avec Terry pour rester avec Juliette qui l’aimait aussi beaucoup.

- Tu promets de venir me voir ? Dit Juliette

- Je te le promets, dit Katherine

- On va prendre le bateau avec papa, mais je serai toute seule, dit-elle tristement

- Je serai là avec toi, ma chérie et je vais engager une nounou pour qu’elle reste avec toi sur le bateau…

- Mais je veux tata Katherine ! Dit Juliette en faisant la moue

Elle jouait les enfants gâtées et Terry trouvait cela très marrant. Il sourit…

- Eh bien, dit Katherine, je ne suis pas une nounou, je suis ta tante ! Ton papa ne me paye pas pour être avec toi !

- Mais s’il te payait, tu viendrais ?

- Juliette, dit Terry sévèrement, ça suffit ! Ta tante n’est pas ta bonne et elle ne vient pas en Amérique avec nous ! Un point, un trait !

- D’accord, papa, dit-elle tristement

- Je viendrai te voir, promit Katherine en la serrant dans les bras

Eleonor regardait la scène en silence. Katherine et Juliette allèrent dans la chambre de la petite. Eleonor parla à son fils :

- Tu ne veux vraiment pas rester ici ?

- L’Amérique me manque…

- Même sans elle ?

- La première fois que j’y suis allée, elle n’était pas là…

- Mais ton subconscient savait qu’elle était américaine et qu’elle finirait par y retourner…

- Maman, tu aurais peut-être dû faire des études de médecine et psychanalyser tout le monde !

- Arrête !

- C’est vrai !

- Je ne fais que dire ce que je sais, parce que je te connais mieux que n’importe qui…

Il ne dit rien et il se mit à penser à une autre qui le connaissait mieux que n’importe qui… Il devait arrêter de penser à elle… Elle était mariée à un autre homme.

- Si tu restais ici, ça serait plus facile…

- Ça serait fuir et je n’ai aucune intention de fuir… je retourne en Amérique

- Althea aurait été parfaite et Juliette l’aime bien

- Ne joue pas les marieuses, maman… Je te préfère quand tu me psychanalyses !

Elle éclate de rire avec lui. Terry engagea une nounou pour être avec Juliette sur le bateau pour le retour en Amérique.


oOoOoOoOoOoOo



Le retour en Amérique fut encore plus joyeux que l’aller pour Terry. Il s’amusait à fond et il faisait la fête tous les soirs et il avait pris une autre cabine pour ne pas déranger sa mère avec ses conquêtes d’un soir, qu’il évitait à cause de sa fille de toutes façons… Il allait dans les cabines de ses conquêtes d’un soir…

Une fois à New York, il alla habiter avec sa mère, comme il avait donné sa maison à Mme Marlowe. Sa mère était ravie de l’avoir avec lui, mais Terry voulait plus d’intimité.

- Tu peux rester avec moi aussi longtemps que tu veux…

- Maman, je veux un peu d’intimité, je suis un grand garçon…

- Tu veux dire que tu veux être libre d’amener tes conquêtes d’un soir chez toi…

-Par respect pour toi, je n’amène pas de femmes ici…

-Merci pour ça…

-Alors je vais commencer à chercher une maison, ou un appartement…

- D’accord mon chéri…, dit-elle en souriant, et le théâtre ?

- Je suis allé voir Hathaway, il veut me donner « Hamlet » encore une fois…

- On dirait que ça t’ennuie…

- Non, pas tellement… la dernière fois que j’ai joué « Hamlet », Susanna était vivante et si fière de moi…

- Tu es sûr que tu ne regrettes pas être resté en Angleterre ?

- Dans des moments comme celui-ci, oui, je regrette…

- Pourquoi es-tu revenu ? Tout va bien avec ta famille à présent et tu aurais pu rester avec tes frères et sœurs…

- Je ne sais pas… je n’étais pas prêt à rester en Angleterre…un jour peut être…

- Tu avais peut être l’impression que quelque chose t’attirait ici en Amérique ?

- Je ne veux pas penser à ça maman…

- Elle est mariée, elle est heureuse, elle a une famille, tu ne peux pas lui demander de tout laisser pour toi…

- Je ne vais pas le faire maman ! Le mariage c’est sacré pour moi ! Je sais seulement que je ne suis pas prêt pour aller vivre en Angleterre, pourtant il y avait plein de jeunes femmes que j’aurai pu épouser en restant là-bas…

- Aucune n’a touché ton cœur…Eh bien, suis ton cœur non chéri…

Terry remonta donc sur scène pour jouer « Hamlet » à Broadway, après toutes ces années. Le Prince de Danemark était un de ses rôles favoris. Un soir il reçut la visite de quelqu’un après avoir joué « Hamlet ».

- Monsieur Grandchester, je suis Harlan Cunningham, le doyen de l’université Columbia.

- Bonsoir Monsieur Cunningham…

- Vous étiez remarquable sur scène.

- Merci, dit Terry.

- Je voulais vous demander, si ça vous intéresserait de venir donner des cours d’art dramatique à l’université ?

- D’art dramatique ?

- Oui, et de littérature anglaise aussi…

- Pourquoi moi ? Il doit bien y avoir des candidats plus qualifiés avec plus d’expérience…

- J’ai lu un article dans un journal anglais, qui parlait du nouveau gradué de l’université de Londres qui a fait un triomphe sur scène, le dernier soir de la représentation de sa mère…Et qui a aussi refusé l’offre de rester à Londres pour faire du théâtre…

- Oh, je ne savais pas que les nouvelles de Londres allaient si loin…

- Alors je veux vous offrir ce poste de professeur dans mon université…

- Professeur à l’université…

- Trois jours par semaine pour commencer… ensuite nous verrons comment iront les choses…si vous faites du théâtre ça sera le soir… l’université, ça sera le matin…

- Je peux réfléchir quelques jours ?

- Bien sûr, mais ne trainez pas trop… la place ne sera pas vacante très longtemps…

- Très bien, merci Monsieur Cunningham…

Terry en parla à sa mère qui l’attendait pour dîner après le théâtre.

- Tout seul ? Pas d’actrice de troisième classe ?

- Maman, je suis un acteur de première classe, pourquoi est-ce que je me taperai, une actrice de troisième classe ?

Elle le serra contre lui.

- Tu as besoin d’amour, mon chéri…

- Tu me donnes ton amour…

- Ce n’est pas suffisant, tu as besoin d’une femme qui t’aime…

- Susanna m’aimait… mais je n’étais pas plus heureux… du moins au début…

- C’était un amour à sens unique… au début…

- J’ai fini par l’aimer, mais c’était trop tard… elle est morte !

- Tu n’as pas pu t’épanouir… pendant qu’elle était enceinte…

- J’étais heureux, j’avais hâte d’élever le bébé avec elle

- La vie continue, Terry. Pense à Juliette…

- Crois-moi, sans elle je serai en train de me souler encore une fois ! Mais je dois être fort pour elle, pour ma fille.

- N’oublie pas de vivre entre temps…

- Je suis en train de vivre, maman, puisque ma femme est morte…

- Terry… Althea ? Pourquoi n’as-tu pas fait ta vie avec elle ?

- Eh bien on s’entendait très bien, mais elle avait sa carrière en Angleterre et je n’étais pas prêt à lui demander de tout laisser pour venir avec moi en Amérique…

- Est-ce que tu as même essayé ? Où tu n’en avais pas envie ?

- Maman, je t’en prie…On peut ne pas parler de ma vie amoureuse ? J’ai quelque chose à te dire.

- D’accord.

- Tu connais la dernière… ?

- Non… C’est quoi la dernière ?

- Eh bien le doyen de l’université de Columbia est venu me voir pour m’offrir un poste de professeur…

- A l’université ? Pour enseigner quoi ?

- L’art dramatique et la littérature anglaise…

- Wow ! J’aurai aimé être une de tes élèves… tu vas accepter ?

- Eh bien pourquoi pas ? Ça ferait un changement et Dieu sait que j’ai besoin de changement… Enseigner des jeunes gens…

- Tu vas peut-être rencontrer une femme parmi les profs…

- Tu en connais beaucoup des femmes profs et qui ont mon âge ?

- C’est vrai, ce n’est pas le bon endroit… Elles seront sûrement plus vieilles que moi…

- Je vais y aller pour enseigner, pas pour trouver une femme…

- Très bien Terry… mais si par hasard il y en a une …

- Maman ! On peut se mettre à table ?

- Oui, allons-y, c’est ton plat favori, mon chéri…

- Et mon dessert favori aussi ?

- Bien sur mon chéri…

- Je t’ai déjà dit combien je t’aime maman ?

- Je t’aime aussi mon bébé…


oOoOoOoOoOoOo




Terry accepta l’offre de boulot de l’université. Il devait chercher une maison et il alla voir son ami Charlie Sanders, qui tenait toujours son petit bar…

- Terry mon pote ! Dit-il en souriant

Il le serra dans ses bras pendant un moment !

- Tu es de retour ? Dit Charlie

- Je suis de retour en Amérique !

- Quoi ? Le théâtre royal n’a pas voulu de toi ?

- Il m’a supplié de rester avec eux, tu veux dire ?

- Non mais ! Pourquoi es-tu de retour ?

- Parce que l’Amérique me manquait ?

- Sérieusement ?

- Et ta belle gueule aussi !

- Tu admets au moins qu’elle est plus belle que la tienne !

- La ferme Sanders !

- Comment va ta petite Juliette ?

- Elle va très bien ! Elle voulait rester en Angleterre…

- Et pourquoi tu ne l’as pas laissée ?

- Parce que je ne voulais pas me séparer de ma fille ?

- Je pensais que les riches aimaient les internats ?

- Pas toujours, c’est toujours un bébé, ne l’oublie pas !

- Elle grandit…

- Comment se porte ton bar ?

- Ca va…

- Et Sandra ?

- Sandra va très bien…

- Et tes enfants ?

- Ils vont très bien…

- Je voulais investir mon argent…

- Et je voudrai ouvrir un restaurant…

- C’est parfait ! Tu veux que j’investisse ?

Charlie regarda son ami avec de grands yeux.

- Tu parles sérieusement mon pot ?

- Je suis tes sérieux…

Sandra arriva à ce moment-là.

- Salut Terry ! Sois le bienvenu en Amérique !

- Sandra ! Dit Terry en se levant pour la serrer dans ses bras

- Le roi de Broadway est de retour ! Tu nous as manqué ici en Amérique !

- Merci ma belle, dit Terry en souriant

- Terry veux investir, dit Charlie

- Ah oui ? Dit Sandra

- Oui, dit Terry

- Et je lui ai dit en passant que je voulais ouvrir un restaurant…

- Et je serai prêt à investir là-dedans…

- Tu parles sérieusement ? Dit Sandra à son tour

- Je suis très sérieux, dit Terry

Elle regarda son mari.

- Montrez-moi votre plan pour le restaurant et je vais l’étudier avec mes avocats

- D’accord, dit Charlie

- Et je cherche aussi un nouveau logement

- Tu es ou pour le moment ? Demanda Charlie à l’hôtel ?

- Non, je suis chez ma mère, mais je voudrais avoir mon chez moi…

- Ou tu pourras amener tes cocottes ? Dit Charlie !

- Tais-toi Charlie, j’ai une petite fille, tu te souviens ?

- Comment va ta petite princesse ? Demanda Sandra

- Elle va très bien ! Une vraie lady anglaise

- Elle a pu prendre l’accent britannique comme tu le voulais !

- Une vraie petite lady anglaise ! Dit Terry, je suis fier d’elle

- Tu veux une maison ou un appartement ?

- Je veux un appartement ou une maison pas très loin de l’université…

- L’Université ? Dit Charlie

- Columbia…, dit Terry

- Tu vas retourner à l’école ? Demanda Sandra

- En fait je suis déjà retourné…, dit Terry, à Londres…

- Ah oui ? Tu m’as caché cela, petit coquin ! Dit Charlie

- Je voulais te faire la surprise ! J’ai mon diplôme universitaire

- Wow ! Dit Sandra

- Le doyen de l’université Columbia m’a offert un poste…, dit Terry

- Comme professeur d’université ? Dit Sandra sidérée

- Tu as toujours eu une chance de cocu ! Dit Charlie en souriant

- Tais-toi Charlie ! dit Terry

- Il te faut quelque chose pas très loin de l’université alors…, dit Sandra, je vais te passer le numéro d’un de mes clients qui est agent immobilier….

- Merci Sandra, tu es une perle

- Tu devrais amener Juliette pour qu’elle joue avec les petits…

- Ils ne vont pas se moque de son accent ?

- Ils vont peut-être prendre son accent plein de classe, dit Sandra en riant

- Je vais vous laisser…

- Je vais arranger mon plan et de le donner demain si tu viens

- Je viendrai avec Juliette, dit Terry…


oOoOoOoOoOo


A Chicago, Candy était dans le bureau d’Albert le soir et elle vit un article d’un journal britannique, qui parlait du dernier spectacle d’Eleonor Baker à Londres qui a pu joué avec son fils qui venait de finir ses études à l’université de Londres et qui retournaient tous les deux, en Amérique…

- Ça va ma chérie ? Dit Albert en entrant dans le bureau

- Ça va, dit Candy, je regardais l’article du journal anglais sur ton bureau…

- Ah oui, j’allais te le dire. Eleonor Baker est de retour avec son fils en Amérique après avoir fait un triomphe à Londres…

- Il va retourner à Broadway ?

- Il est déjà de retour, dit Albert

- Le changement de scène a dû lui faire un grand bien…
 
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icon12  view post Posted on 26/5/2019, 05:10
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Chapitre 13
“La tournée”




Terry avait investi dans le restaurant de son cher ami Charlie qui lui était très reconnaissant pour son aide. Il y travaillait avec sa femme Sandra et ils s’en sortaient plutôt bien, leur restaurant était un de luxe. Ca s'appelait "Chez le Duc"...

Terry chercha un appartement pas très loin de l’université. Il en choisit un qui était grand et spacieux. L’appartement avait un bureau avec une bibliothèque que Terry aimait bien. Il rêvait déjà de remplir les étagères avec des œuvres littéraires de toutes sortes… La chambre qu’il réserva pour sa fille était tout près de la sienne, en fait il y avait des portes communicantes entre elles. Il avait accès direct a la chambre a coucher de sa petite fille chérie. Il y avait d’autres chambres a coucher qu’il pouvait transformer en chambre d’amis. Il y avait aussi une chambre pas loin de cuisine qu’il réservait pour le personnel travaillant. L’appartement était parfait pour Terry. Il y avait aussi une école maternelle pas très loin pour sa petite fille. Il engagea une nurse anglaise pour que sa fille ne perde pas son accent britannique.

Terrence Grandchester se mit à enseigner à l’université de Columbia à la rentrée universitaire. Il y prit un très grand plaisir. Enseigner avec les jeunes, discuter avec eux de leurs travaux. Plusieurs venaient le voir après les cours pour parler des choses qu’ils n’avaient pas compris. Les jeunes filles qui n’étaient pas très nombreuses venaient le voir le plus souvent . Il était gentil mais évitaient trop de familiarité avec ses élèves pour ne pas avoir de problèmes. Il était ferme, mais gentil. Il savait se faire écouter quand il le fallait… Parfois ses élèves gardaient la petite Juliette après les cours quand sa nounou n’était pas disponible… Il était aussi tellement pris par sa vie de théâtre et d’université qu’il n’avait pas de relation amoureuse stable et ce ne le dérangeait pas trop… Son ami Charlie aimait le taquiner…

- Terry ? Que se passe-t-il ?

- Quoi ?

- Tu n’as pas de petite amie ?

- Je n’ai pas le temps…

- Tu n’as pas le temps ?

- Je n’ai pas le temps, entre le théâtre et les cours…

- A d’autres dis ! Qu’est-ce qui se passe ?

- Il ne se passe rien, seulement je n’ai pas le temps…

- Mais tu t’amuses ?

Pour avoir la paix Terry lui dit :

- Mais bien sûr que je m’amuse, qu’est-ce que tu crois ?

- Tu ne veux pas donner une maman à Juliette

- Je ne suis pas pressé, Juliette va bien…

- Enfin tu sais ce que tu fais…

- Quand je serai près à me marier à nouveau, je vais le faire…, pour le moment je n’ai pas le temps…

- Très bien, Monsieur le professeur de l’Université, n’oublie pas de t’amuser, il n’y a pas que le théâtre et l’université dans la vie !

- Reserve-moi une table au restaurant. Je viens diner avec ma mère ce soir apres le theatre.

- D’accord…

oOoOoOoOoOo



C’est ainsi que les années passèrent… Une année, le doyen de l’université fit appel à lui et à d’autres professeurs.

- Je vous ai fait venir ici pour vous parler d’un projet que le conseil universitaire a mis sur pied. Nous allons faire la campagne pour notre université en allant dans différentes villes et différentes école secondaires pour encourager les jeunes à venir dans notre université. Nous allons montrer les différents programmes que nous avons, les différentes opportunités pour demander des bourses et des petits boulots qui aideront ceux qui n’ont pas les moyens de payer leurs études de pouvoir venir à Columbia… Vous allez donc faire une tournée dans tout le pays…

Terry était content. Voyager lui manquait un peu. Une tournée universitaire dans tout le pays… Il rentra chez lui. Il avait arrangé la très grande bibliothèque dans son bureau, qui rivalisait facilement avec celle de l’université de Columbia. Parfois des élèves venaient chez lui pour travailler, il avait mis des tables et des chaises pour les accommoder. Surtout ceux qui venaient des familles pauvres. Il avait acheté l’appartement voisin au sien pour loger les étudiants pauvres et tout ce qu’il leur demandait, c’est de travailler dur en classe. En effet, certains avait une bourse qui ne payait que leurs études, et pas le logement ou la nourriture…Alors Terry aidait ces étudiants en leur donnant nourriture et logement… Pendant tout ce temps-là, il continua à faire du théâtre aussi.

Il partit donc en tournée et il se souvint lorsqu’il partait en tournée avec la troupe de théâtre. Il passait en coup de vent… Cette fois-ci il passait au moins 3 jours dans chaque école pour faire l’introduction et une équipe se chargeait de faire le tour des autres écoles de la ville… C’était beaucoup de travail et il aimait faire quelque chose d’un peu différent.

Il était dans le train lorsqu’il vit le train s’arrêter à Laporte…pour aller à la Maison Pony. Il était allé voir là où Candy avait grandie…Des gens descendirent et une partie de leur troupe, pour aller dans les écoles secondaires là-bas… Le train continua son chemin et ils arrivèrent à Chicago. La ville de Candy, la ville où Candy vivait avec son mari et ses enfants, la ville de sa bien-aimée…Bien-aimée ? Aimait-il encore Candy ? C’était il y a si longtemps. Ils avaient tous les deux pris des chemins différents… Il sortit du train et il ne sait pas pourquoi, il se sentait un peu bizarre ? Était-ce à cause de Candy ? Était-ce ce qu’il attentait depuis son retour en Amérique ? Pourtant il ne voulait pas aller à Chicago, mais pour la tournée, pourquoi pas ? Il allait dans les écoles secondaires, il n’avait aucune chance de rencontrer Candy…

Dans sa chambre d’hôtel, il était couché sur son lit en train de réfléchir. Ça faisait combien d’années ? Trop longtemps. Il n’allait pas rencontré Candy. Chicago était une très grande ville avec de millions d’habitant… Ses collègues vinrent le chercher en frappant à sa porte.

- Terry ? Tu viens ? On va manger au restaurant de l’hôtel.

- J’arrive, dit Terry en se levant du lit pour prendre sa veste

Il descendit avec ses amis au restaurant de l’hôtel. En entrant Terry rencontra un visage du passé.

« C’était trop beau ...» se dit-il

- Tiens, mais c’est Grandchester !!

- Cornwell, dit Terry

Archie, visiblement heureux de le voir, le serra contre lui.

- Comment vas-tu ?

- Je vais bien comme tu vois !

- Tu es ici pour affaires ou pour le plaisir ?

- Pour affaires, bien sûr. Quel plaisir aurai-je à venir à Chicago ? Dit Terry ironiquement.

- Il fut un temps tu connaissais la réponse à cette question…

Il présenta les membres de sa troupe qui allèrent prendre une table. Il resta en arrière avec Archie.

- Tu vas bien ? Dit Terry, ta femme ? Tes enfants ?

- Tout le monde va bien. Candy, Albert et leur famille aussi

- Je suis heureux pour eux…

- Vraiment ?

- Oui vraiment… tu passeras mes compliments à tout le monde. Maintenant excuse-moi, mes collègues m’attendent…

- C’est quelle pièce que tu vas jouer ?

- Je ne suis pas avec le théâtre, dit Terry en partant.

Archie le regarda partir. Terry était seul, il avait l’air triste. Il était heureux qu’il ne soit pas avec Candy, mais il ne peut s’empêcher de se sentir triste en voyant son ancien camarade de classe.

Terry, dont l’appétit était coupé par sa rencontre avec Archie, mangea du bout des lèvres… Il fit la conversation avec ses collègues et il passa du bon temps.

Le lendemain, ils s’apprêtèrent pour aller dans une école secondaire privée…

Pour les élèves de 12ème année, c’était une journée universitaire, pour se renseigner sur l’université Columbia de New York. Aussi, lorsque Terry entra dans la classe, le silence se fit. Tout le monde portait l’uniforme…Ça le fit penser à l'époque où il était à St. Paul.

- Bonjour tout le monde. Je m’appelle Terrence Grandchester…

- Comme l’acteur ? Demanda une jeune fille.

Terry regarda la jeune fille et leurs yeux se croisèrent. Ils étaient vert émeraude, et il fut incapable de détacher son regard pendant quelques seconde, il était figé. La jeune fille lui sourit, comme pour l’aider. Il lui rendit son sourit avec soulagement…

- Oui, comme l’acteur dit-il, mais je suis ici en tant que professeur.

- Mais vous êtes bien l’acteur de Broadway ? Insista la jeune fille.

- En effet Mlle…Taches de rousseur.

Il la regarda encore. Elle était éblouissante… « Mlle Taches de rousseur » c’était quoi ça ? Il devait se ressaisir…

- Certains d’entre vous ont déjà pensé à poursuivre des études universitaires ? Demanda-t-il

Quelques élèves levèrent la main.

- Est-ce que certains d’entre-vous ont pensé à aller à l’université dans une autre ville ?

Quelques mains se levèrent.

- Je sais que quitter votre famille et votre ville peut sembler effrayant, mais si c’est pour votre avenir et pour trouver votre voie, alors ça en vaut la peine…

- C’est ce que vous avez-fait ? Demanda la demoiselle Taches de rousseur.

- Oui, j’ai quitté l’Angleterre à 16 ans pour venir ici en Amérique, pour chercher ma voie…

- Et vous l’avez trouvée ? Demande-t-elle encore.

- Mon périple était très passionnant, mais je ne suis pas là pour parler de mon histoire, mais de votre avenir…

- Dommage, dit la jeune fille en souriant, j’aurai beaucoup aimé entendre le récit de votre histoire...

Terry lui rendit son sourire et continua son exposé sur l’université Columbia de New York… Les jeunes hommes étaient fascinés et les jeunes filles étaient en extase… Rien de nouveau pour Terry, mais cette jeune fille aux Taches de rousseur… l’avait troublé. Non, mais qu’est-ce que c’était ça ? Ce n’est tout de même pas la première fois qu’il voyait une jeune fille belle et séduisante quand même !

Il termina son exposé et il répondait aux questions des élèves. Ensuite c’était l’heure du goûter et tout le monde se retrouva dans la salle à manger en train de causer.

Deux jeunes filles étaient en train de parler.

- Mais enfin Rosie, qu’est-ce qui t’a pris de flirter ainsi avec le prof de l’université ? Dit Antonia

- Ben quoi ? Je le trouve absolument craquant…

- Tu veux rire ? Il est assez vieux pour être ton père…

- Mais il n’est pas mon père justement !

- Tu es folle ! Logan Johnson est fou de toi, tu ne le regardes même pas…

- A chacun ses goûts, dit Rosie en riant

D’autres élèves vinrent s’asseoir à leur table, dont Logan Johnson…

- Rosie, tu en pinces pour le prof de l’unif ?

- Je le trouve sympa, dit Rosie

- Vraiment, s’il te demande de sortir avec lui, tu accepterais ?

- Premièrement, je ne pense pas que ça arrivera, question d’éthique pas parce que je ne lui plais pas, dit Rosie.

- Tu es bien sûre de toi, dit Antonia

- Tu le trouves sympa aussi non, vous le trouvez tous sympa… !?

- Oui, dit Logan, mais aucun d’entre nous s’est jeté à sa tête comme toi !

- Je n’ai rien fait de tel ! Je faisais la conversation, c’est tout, dit Rosie

- Tu essayais tellement de l’aguicher, que ce n’était même pas drôle ! Dit Peter, un ami de Logan

- Si vous ne connaissez pas l’art de faire la conversation, allez demander à vos parents comment on fait, dit Rosie

Elle se retourna et chercha Terry des yeux.

- Rosie arrête, dit Antonia, tout le monde te regarde…

- Il est trop beau ! Dit-elle d’un air rêveur

Antonia secoua la tête et Logan la regarda tristement. Il avait essayé par tous les moyens d’attirer son attention, en vain. Et ce « vieux » prof d’unif arrive et elle est en extase devant lui… !

Après avoir terminé leur repas, les élèves pouvaient aller dans la salle des profs pour parler aux profs de l’université. Rosie se dirigea vers Terry.

Terry appréhendait sa rencontre inévitable avec la demoiselle Taches de rousseur…

- Monsieur Grandchester ? Dit-elle en souriant.

- Mlle Taches de rousseur

Elle éclata d’un rire cristallin et tout le monde se tourna vers elle.

« Parfait, se dit Terry, comme si on avait besoin d’attirer l’attention sur nous »

- J’aime bien le surnom que vous me donnez, Mlle Taches de rousseur…

- Mais je suppose que vous avez un prénom… ?

- Rosemary…, mais on m’appelle Rosie.

- Très joli, dit Terry en souriant.

- Merci Monsieur Grandchester. Si je viens à Columbia vous pensez que vous seriez mon prof ?

- Ça dépend de ce que vous allez choisir comme cours…

- Vous vous enseignez, la littérature anglaise et l’art dramatique ?

- En effet…

- Je vais y réfléchir… il faudra convaincre mes parents de me laisser aller habiter à New York…toute seule, comme une grande…Mais j’aimerai me détacher un peu de ma famille, ça pourrait être intéressant de vivre à New York et d’aller à l’université…

- Mlle Taches de rousseur, l’université ce n’est pas un jeu, vous savez…

- Oui, je le sais Monsieur Grandchester. Mes parents ont les moyens de m’envoyer dans n’importe quelle université que je choisirai… je peux aller à Harvard ou à Yale, mais je veux aller dans la vôtre… Ma mère va piquer une crise…

- J’espère que la crise ne lui sera pas fatale…,dit Terry

- Elle s’en remettra, ne vous en faites pas, dit-elle en souriant

Il lui rendit son sourire. Il se sentait bien avec elle…Mais elle était une élève, une future élève… elle avait quoi ? Elle était en 12ème année, elle avait sûrement 18 ans…S’il avait eu des enfants avec Susanna plus tot, sa Juliette aurait cet âge-là… Mais elle n’était pas sa fille… Qu’était-il en train de penser ?! Il devait être débile… mais c’était la première fois en, il ne savait combien d’années qu’une femme lui faisait cet effet… Il espérait de tout cœur qu’elle ne vienne pas à Columbia…

Il continua à parler avec elle, ensuite ils retournèrent en classe. Pour la dernière heure, le prof d’anglais laissa Terry donner le cours de littérature. Toute la classe était en extase. Terry avait rendu le cours agréable et amusant. Tout le monde passa un bon moment. Rosemary alla lui dire au revoir avant de partir, car le lendemain, ils iraient dans une autre école.

- Monsieur Grandchester, ça été un plaisir de vous rencontrer, dit-elle.

- Tout le plaisir était pour moi, Mlle Taches de rousseur…

Il prit une petite carte et il lui donna.

- Si vous venez à Columbia , ou même si vous ne veniez pas, mais venez un jour à New York…

- Je passerais vous voir, j’irai vous voir aussi sur scène, dit Rosemary en prenant la carte de visite, merci.

- Au revoir, Mlle Taches de rousseur.

- Au revoir Monsieur Grandchester.

Elle s’en alla avec Antonia sa cousine. La voiture les attendait avec le chauffeur. Elles n’arrêtaient pas de parler dans la voiture. Une fois au manoir, elles allèrent dans leur chambre sans arrêter de parler.

- Je dois aller à New York.

- Pour quoi faire ?

- Pour aller à Broadway…

- Nous avons des théâtres ici à Chicago…

- Je veux voir Terrence Grandchester sur scène…

- Rosemary, nous avons nos examens et nos diplômes…

- Après la remise de diplôme tiens ! Nous pouvons aller à New York en vacances…

- Pour aller au théâtre ? Pourquoi pas ? Il y a aussi des soirées mondaines…

- Il faut trouver un moyen pour que nos parents acceptent de nous laisser partir…

- Pour le moment, il y a nos examens, dit Antonia

- Oui, si on veut aller à New York, nous avons intérêt à réussir nos examens…

Peu avant le dîner, Rosemary alla voir ses parents qui étaient dans un des salons du manoir. Elle alla embrasser ses parents.

- Tu vas bien ma chérie ? Demanda Candy.

- Oui maman…

- Quoi de neuf ? Demanda Albert.

- Eh bien nous avons reçu des profs de l’Université de Columbia …

- Ils font la publicité de leur école ? demanda Albert.

- Oui…, dit Rosemary.

- Mais ça ne t’intéresse pas non ? Dit Candy, tu ne veux tout de même pas aller à l’université… ?

- Eh bien, ils ont fait un tel exposé que je suis curieuse, commença Rosemary en baissant la tête.

- Curieuse ? Dit son père, tu aimerais faire des études ?

- Des études ? Dit Candy , mais… tu n’en as pas besoin !

- Maman, dit Rosie, j’aurai cru que toi plus que tout le monde m’aurais comprise…

- Moi j’essayais d’être indépendante et ne pas dépendre de la famille André…, dit Candy.

- Tu regrettes d’avoir fait des études ?

- Non, parce que sans mon travail, je n’aurai pas retrouvé ton père amnésique à l’hôpital…

- Et je ne serai pas allé habiter avec elle et je ne serai pas tombé amoureux d’elle…

- Alors, je peux envisager de faire des études non ? Dit Rosie

- Columbia ? C’est où? Demanda Candy

- A New York, dit Rosie

- New York, dit Candy l’air rêveuse

Elle regarda son mari…

- Je sais, c’est loin, dit Rosie qui ne semblait pas avoir remarqué l’air absent de sa mère, je peux aller visiter pendant les vacances d’été…

- Toute seule ? Dit Candy

- Je suis une grande fille maman…

- Une jeune fille seule dans une ville comme New York…

- Tu ne m’as pas raconté que tu es allée à New York voir « Roméo et Juliette » quand tu étais jeune ? Tu étais même plus jeune que moi…

- Les temps étaient différents, dit Candy

- Maman, tu n’étais pas mariée à l’époque et tu es allée à l’hôtel non ?

Candy ne disait rien. Elle était perdue dans ses souvenirs, son voyage en train, ses retrouvailles avec … Tout ça était si loin…

- Eh bien nous avons un appartement à New York, n’est-ce pas papa ? Ce n’est pas comme si je vais rester dans la rue…

- On va y réfléchir, dit Albert qui avait vu que l’humeur de sa femme avait changé…

- D’accord. Ça sera pour les grandes vacances… Merci maman, merci papa…

Elle sortit du salon et retourna dans la chambre retrouver Antonia en courant dans les escaliers.

Restés seuls dans le salon, Albert s’approcha de sa femme.

- Tu vas bien ?

Elle se tourna et le serra contre elle.

- J’étais perdue dans mes souvenirs…

- Je sais…

- Je te demande pardon…

- Tu peux penser à lui, tu sais, ce n’est pas interdit…

- Je t’aime mon chéri

- Je t’aime aussi mon amour…

Il chercha ses lèvres et ils s’embrassèrent…

oOoOoOoOoOo



Edited by Gentillefille - 26/11/2019, 20:35
 
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icon12  view post Posted on 6/1/2020, 07:32
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Chapitre 14
“Les projets de vacances”



La vie à Chicago allait de l’avant. Rosemary et Antonia travaillaient fort pour leurs examens et elles avaient aussi fait leurs inscriptions à l’université de Columbia à New York…

- Rosemary, tu es sûre de ce que tu fais ?

- Et certaine… On devrait convaincre nos parents d’aller à New York pendant les vacances d’été, comme ça nous allons visiter l’université et les environs, où nous allons habiter…

- Je ne suis pas sûre, dit Antonia. Laisser nos parents…

- Nous sommes de grandes filles ! Tu ne trouves pas qu’il est temps de quitter nos parents ?

- Peut-être bien, mais ce ne veut pas dire que nous devons le faire…

- Regarde, tu n’es pas obligée de venir avec moi à l’université… Mais accompagne-moi à New York pour faire le tour de l’Université, s’il te plait !

- Tu es folle Rosemary, tu veux aller à New York pour être près de Terrence Grandchester ? Il est trop vieux pour toi !

- Chut ! Pas un mot à nos parents, d’accord ?

- Je te promets de ne rien dire, dit Antonia, mais je continue à penser que tu es complètement folle !

- Je vais après mon rêve…

- Ton rêve ?

- Je vais essayer, Antonia, si ça ne marche pas, eh bien je reviendrai m’inscrire à l’université de Chicago…

- Rosy…

- Antonia, je t’en prie, j’ai besoin de ton aide…

- Mes parents vont me tuer quand ils découvriront…

- Tout ira bien…La famille a un appartement pas très loin de Columbia sur Broadway…

- Broadway ?

- Oui, nous pourrons aller au théâtre…

- Au théâtre ? Voir Terrence Grandchester ? Oh mon Dieu !

- Nous ne ferons qu’aller au théâtre, Antonia…

- D’accord…

- Allons parler à nos parents…

Les deux jeunes filles sortirent de leur chambre pour aller au salon où se trouvaient leurs parents la plupart du temps après le diner du soir… Toute la famille était au salon… les deux jeunes filles arrivèrent…

Candy leva la tête pour regarder sa fille et sa cousine…

- Mesdemoiselles ? Dit Albert en le voyant, on peut faire quelque chose pour vous ?

- Eh bien, papa, dit Rosy, je voulais te parler de quelque chose…

- Oui ? Dit Albert.

- Eh bien je vous avais dit que les profs de l’université de Columbia étaient venus dans notre école pour faire la promotion ?

- En effet…m dit Albert

- Eh bien, je me suis inscrite, dit Rosy avec une petite voir

- Quoi ? Dit Candy, sans nous en parler d’abord ?

- Je vous en ai parlé, maman, mais tu ne m’as prise au sérieux…, dit Rosy

- Columbia ? Dit Annie, c’est où ?

- New York, dit son mari

- Oh, dit Annie en regardant Candy

- Tu veux vraiment aller si loin de tes parents ? Demanda Archie.

- Oncle Archie, tous les jeunes rêves du moment où ils vont quitter le foyer familiale, j’aimerai aussi en faire l’expérience…

- New York ! Dit Candy ! Tu ne peux pas aller à l’université ici ?

- Maman, je peux aller visiter pendant les vacances d’été avec Antonia et si ça ne me convient pas, je vais revenir m’inscrire à l’université de Chicago…

- Ça ne semble raisonnable, dit Albert

- Albert ! Dit Candy

- Nous avons des appartements à New York, on aura déjà pas à s’inquièter pour leur logement.

- Nous ne pouvons pas les laisser seules, dit Annie.

- Ne vous en faites pas, je vais leur trouver un chaperon, dit Albert

- Papa ! Dit Rosy

- C’est ça ou nous allons tous avec vous à New York, dit Albert

- D’accord papa, dit Rosy d’un ton las… je peux aller faire nos bagages ?

- Vas-y ma chérie, dit Albert, je vais faire les arrangements pour votre voyage…

- Merci, papa ! Dit Rosy en souriant, merci maman ! Tout ira bien, tu vas voir !

Rosy et Antonia quittèrent le salon pour aller dans leur chambre en criant de joie. Elles arrivèrent dans leur chambre et elles se mirent à arranger leurs bagages.

- C’était très amusant, cette réunion, dit Antonia

- Merci d’avoir été là…

- Mais je ne suis pas sûre que j’aime ce que tu veux faire

- Je veux aller à l’université à New York, c’est tout

- C’est tout ? Tu veux « rencontrer » Terrence Grandchester…

- Parle plus doucement ! Je veux aller à l’université à New York !

- Rosy…

- J’ai bien travaillé à l’école, les parents vont devoir nous récompenser…

- Tu vas leur faire honneur en prononçant le discours, comme tu es major de ta promotion… Ce n’est pas pour rien que tes parents te gâtent…

- Allons, tu n’es si mal…

- Je ne suis pas la meilleure, comme toi…

oOoOoOoOoOo



Dans le salon, les parents restèrent silencieux jusqu’à ce que les filles aient disparues. Archie se leva pour se servir une tasse de thé.

- New York, dit-il avec nostalgie.

- Chéri ? Dit Annie, tu as quelque chose à nous dire?

- Euh, si on veut… répondit Archie

- Quoi ? Demanda sa femme

- Il y a quelques semaines, j’ai fait une rencontre, dit Archie

- Quel genre de rencontre ? Demanda Alistair

- Je suis allé au restaurant pour rencontrer des clients, et j’ai vu un visage du passé…

- Du passé ? Dit Albert

- J’ai vu Grandchester… fit Archie finalement

- Terry ? Dit Candy

- Oui…

- Que faisait-il à Chicago ? Demanda Alistair, il est avec sa troupe ?

- C’est ce que je croyais, mais il a dit non…

- Que faisait-il à Chicago…?

- Je n’en sais rien ! Il s’est éloigné avec son groupe...

- En d’autres termes, il n’avait aucune envie de te parler, dit Annie.

- Dire que j’étais si heureux de le voir ! Dit Archie.

- Je parie que tu as fait une accolade ! Dit son frère.

- Comment tu as deviné ?

- Je te connais ! Dit Alistair

Et il murmura à Patty.

- Surtout que Candy est la femme d’Albert, il devait le frotter au nez de Terry…

Patricia pouffa en silence. Elle ne voulait pas attirer l’attention des autres sur elle. Candy baissa la tête et regarda son mari qui lui prit la main pour la serrer fort et l’embrassa.

oOoOoOoOoOo



Tous les parents se rendirent à la cérémonie de diplôme des deux filles. Candy et Albert étaient très fiers de leur fille ainsi qu’Archie et Annie… Ils allèrent dans un restaurant de luxe pour fêter l’évènement.

- Toutes mes félicitations les filles ! Dit Archie en souriant

- Tu veux vraiment aller à l’université Antonia ? Demanda Annie

- Eh bien…

Rosy regarda sa cousine.

- Eh bien nous allons à New York… et je vais vous faire part de ma décision quand je reviens…

- Moi, je veux faire des études, dit Rosy

- Pourquoi faire ? Demanda Archie

- Eh bien, pour faire quelque chose de ma vie, je ne veux pas être une « Sois belle et tais-toi ! »

- Oh mon Dieu, dit Archie, je plains l’homme que tu vas épouser !

- Archie, dit Candy, laisse ma fille tranquille, elle peut devenir tout ce qu’elle voudra…

- Je me doute bien que tu encourages ta fille, dit Archie

- Mais Candy, elle veut aller à New York, New York ! dit Annie, tu n’as pas peur de te séparer de ta fille ?

- Tante Annie, arrête de faire peur à maman ! Elle est allée à New York quand elle était jeune, plus jeune que moi-même !

Les parents se regardèrent, mais les enfants n’avaient pas l’air de se rendre compte de la tension des parents à la mention de la ville de New York.

- Je suis heureuse de voir que maman a changé d’avis, dit Rosy, elle a fait des études et elle ne pensait pas que je voulais en faire ! Et je suis plus vieille qu’elle quand elle est allée à New York…

- New York est une grande ville, dit Patricia

- Papa va nous trouver un chaperon, ne t’en fait pas, tante Patty, dit Rosy

- Tu ne voulais pas qu’elle fasse des études ? Dit Alistair, toi ?

- Ben quoi ? Dit Candy, je ne voulais pas me séparer de ma fille !

- Faites ce que je dis et non pas ce que je fais ! Dit Patty en souriant

Toute la famille retourna au manoir… Les deux jeunes filles allèrent faire les derniers arrangements pour leur voyage à New York et leurs mamans etaient là avec elles…

oOoOoOoOoOo



A New York, au Central Park, Terry était avec sa petite Juliette qui jouait avec d’autres enfants qui étaient avec leur nounou ou leur maman. Un homme seul avec une enfant, Terry se rendait compte, depuis qu’il était à Londres combien ça attirait les femmes. Dire qu’il fut un temps où ça aurait été très important pour lui… Pour le moment être avec sa fille pendant son temps libre était primordial. Elle était tellement adorable et une gentille petite fille et il regrettait toujours que Susanna ne soit plus là pour voir le beau cadeau qu’elle lui avait fait…

Il devait retourner chez lui, parce qu’il devait se rendre au théâtre pour la pièce de Shakespeare, « Beaucoup de bruit pour rien… ». Il avait une baby-sitter qui venait garder Juliette quand il devait aller au théâtre. Parfois, sa grand-mère venait la chercher et parfois parmi les locataires qu’il hébergeait, il y avait des jeunes filles qui se portaient volontaires pour s’occuper de Juliette, quand elles n’avaient pas trop de travail. Il était en train de mettre sa fille au lit.

- Tu vas où, papa ?

- Je vais au théâtre…

- Pour jouer Roméo ?

Terry éclata de rire…

- Je suis trop vieux pour jouer Roméo à présent… si je joue, je serai le père de Roméo !

- Je ne trouve pas vieux papa… tu es encore jeune !

- Merci ma chérie. Tu veux que je te lise quelle histoire ?

- La petite fille aux papillons !

- D’accord…

Pendant son temps libre, Terry écrivait des histoires pour sa petite fille… Les pièces que Susanna avait laissées produisaient toujours de l’argent qu’il mettait dans un compte en banque pour leur fille.

Sa fille ne tarda pas à s’endormir. Il regardait son visage angélique. Elle était blonde comme Susanna… Il sortit de la chambre de sa fille et rencontra la nounou.

- Je vais au théâtre ! Bonne soirée ! Dit Terry

- Bonne soirée, Monsieur G…., dit la nounou

oOoOoOoOoOo



Edited by Gentillefille - 14/6/2021, 16:34
 
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