La mémoire du cœur : Souviens-toi, mon amour, Mon premier bébé sur Georgie

Souviens-toi, mon amour…

Chapitre 4
"Le diner"

Georgie était en train de dîner calmement avec Charles… Elle se mit à lui parler.

- Bon, dit Charles, qu’est-ce qu’une belle femme comme vous fait de beau dans la vie ?

- Eh bien, il se trouve que je travaille…

- Vous travaillez ?

- Oui, dit Georgie, j’ai un atelier avec une amie et des employés et je confectionne des robes..

- Vraiment ? Je suis épaté. Travailler de ses mains est un don merveilleux…

- Et bien je suis une vraie ouvrière, je gagne mon pain et je porte ce que je confectionne.

- N’éprouve de haine pour nul homme et n’envie le bonheur de personne.

Ils se regardèrent l’un l’autre et dirent en même temps :

- Shakespeare !

Ils se mirent à rire de bon cœur.

- Maintenant que la glace est brisée, dites-moi, ce que je dois faire pour me faire pardonner ?

- Vous n’avez absolument rien à faire…ce n’était pas de votre faute

- Laissez-moi en juger, racontez-moi ce qui s’est passé…

Georgie lui raconta l’incident, et il écouta avec beaucoup d’attention.

- Vous êtes sûre de ce que vous avez vu ?

- Et certaine…Vous connaissez toutes les personnes qui sont venues à la réception chez vous ?

- Je crois connaitre tout le monde, mais il y avait un jeune couple que je ne connaissais pas très bien…

- Lequel ?

- Je ne me souviens pas de son nom, mais je sais qu’il n’a pas d’enfant et qu’il vient d’arriver a Londres, il était à Birmingham avant

- Est-ce que vous savez où ce jeune couple habite ?

- Je peux demander à mon assistant, puisqu’il est celui qui a envoyé les invitations pour la réception…

- Ça serait très gentil de votre part…

- Ça sera un plaisir, belle dame…

On leur apporta leur repas et ils se mirent à manger tout en bavardant. Il continuait à faire le charmeur.

- A propos, j’ai senti quelque chose entre Laurent Grey et vous…

- C’est de l’histoire ancienne…

- Ancienne ?

- A une époque, il voulait m’épouser…

- On dirait qu’il le veut encore…

- Eh bien, la page de Laurent dans ma vie est tournée, il a épousé sa chère Elise…

- La nièce de Dankelin ? Depuis la disgrâce de son oncle, on ne la voit plus tellement dans les réceptions…

- Oh, dit Georgie en baissant la tête

- On dirait que vous l’avez déjà rencontrée quand elle était hautaine

- Disons que l’on s’est croisées et qu’elle essayait de me faire croire que Laurent ne voulait pas de moi et qu’il est venu me prendre devant sa Majesté la reine et on s’est enfuis…

- D’accord, très romantique, et ensuite…

- On a essayé de vivre ensemble, mais il est tombé malade et j’ai tout fait pour le faire soigner en travaillant mais ca n’a pas marché, alors je me suis dis que nous n’étions pas faits pour être ensemble et je l’ai ramené à Elise…
- Tiens, pourquoi pas à sa famille ?

- Pour qu’il comprenne que c’était fini entre nous…

Georgie avait des larmes aux yeux en racontant cela.

- C’était la chose la plus difficile que j’ai eu à faire dans ma vie…

- Je suis désolé, dit le duc

- Merci, j’ai tourné la page.

- Racontez-moi encore pourquoi vous vous êtes évanouie chez moi ?

- Eh bien j’ai cru reconnaitre mon frère…

- Votre frère ?

- Oui, j’ai grandi en Australie avec deux frères

- Vous en avez reconnu un ?

- Eh bien, il est mort….

- Je comprends pourquoi vous vous êtes évanouie, Vous êtes sûre que c’était lui ?

- Sinon je ne me serais pas évanouie…

- Bien sûr, dit le duc,

- Votre grâce, je veux vous dire la vérité…

- Je vous en prie

Georgie lui raconta ce qui s’était passé, Comment Abel a été condamné à mort et innocenté et comment Dankelin l’avait quand même tué pour venger son horrible fils,

Elle pleurait.

- On devait se marier….

- Oh….

- Et j’ai eu son enfant…

- Garçon ou fille ?

- Un garçon

- Alors si c’est bien lui, il va retrouver la femme qu’il aime et un fils ?

- En effet, dit Georgie

Elle espérait que le duc n’allait pas la saboter parce qu’il était intéressé par elle.

- Alors, j’ai peut-être un rival ?

- Eh bien nous ne sortons pas ensemble…

- En effet… mais je suis très intéressé par vous Georgie

- Je suis très flattée, mais si c’est bien Abel, je veux savoir ce qui s’est passé…

- Je vais vous aider, ne vous en faites pas

- Oh merci, infiniment !

Ils continuèrent leur diner et a la fin, le duc la ramena chez elle en lui donnant rendez-vous pour le déjeuner chez lui le matin suivant.

- Je vous attends demain à l’heure du déjeuner…

- D’accord, Georgie en souriant

- Et j’aurai la liste des mes invités …

- Très bien, dit Georgie. Merci pour le dîner Votre Grâce

- Tout le plaisir était pour moi, jolie demoiselle

Il baisa la main de Georgie et elle rentra chez elle. Le duc s’en alla.

Le père de Georgie l’attendait…

- Comment était la soirée ?

- Magnifique…

- Tu as pu avoir des renseignements sur ton mystérieux invité ?

- Je vais déjeuner avec lui demain et il me montrera la liste

- Ah…

- Quoi…

- Il fait traîner les choses…

- Peut être bien…, mais j’ai vraiment besoin de son aide pour le moment.

- Fais attention ma chérie...

- Tout ira bien papa…Je vais voir Junior et aller me coucher. Bonne nuit papa.

- Bonne nuit ma chérie, fais de beaux rêves…

Georgie embrassa son père et monta dans sa chambre en passant par celle de son fils d’abord.

oOoOoOoOoOo

Le lendemain, le petit Junior sortit avec sa nounou pour aller au parc prendre l’air et jouer avec d’autres petits garçons… Junior était ravi, il aimait beaucoup jouer avec les autres … Ils étaient en train de jouer au football sur le terrain. Il était très habile avec le ballon et il était aussi un buteur…A un moment donné, le ballon sortit du terrain et un monsieur qui passait par là attrapa le ballon en souriant, il regarda les petits en train de courir avec leurs petites jambes…. Un petit s’approcha de lui en disant…

- S’il vous plait Monsieur, je peux avoir notre ballon ?

- Bien sûr petit, dit-il en souriant

- Tu ressemble à mon papa… dit Junior

- A oui ? Il doit être très beau alors ! Dit le monsieur

- Oui, mais mon papa est mort !

- Oh, dit le monsieur

Junior prit le ballon et retourna vers le terrain en disant :

- Au revoir Monsieur ! Je retourne a mon jeu !

- Bye, dit le monsieur déboussolé

Il resta là à regarder les enfants en train de jouer. Une femme s’approcha de lui…

- Chéri ? Tu vas bien ?

- Oui, dit-il

Pour une raison quelconque, il ne voulait pas parler à sa femme de l’incident avec le petit garçon…

- Tu regardes les enfants jouer ? J’espère te donner un enfant un jour comme ça tu pourras aussi jouer au football avec lui…

« Tu ressembles à mon papa… mais mon papa est mort. » était tout ce qu’il entendait dans sa tête.

- Chéri ? On devrait aller faire nos bagages…

- Je n’ai pas trop envie de déménager…

- Mais il faut que nous partions…

- Pourquoi donc ?

- Mon père va nous trouver un emploi et nous pourrons faire notre famille…

- Si tu le dis… fit-il d’un air absent

- Allons déjeuner à la maison…

oOoOoOoOoOo

Au même moment, Georgie était chez le duc en train de déjeuner. Ils étaient assis dans la salle à manger. Son assistant vint les rejoindre a table.

- Benson, dit le duc vous avez la liste des invités ?

- Oui, j’ai vérifié tous les noms. Il y avait un couple qui vient d’arriver de l’intérieur, des nouveaux mariés.
Becky et Seth Cooper…

- Becky et Seth Cooper? Dit Georgie

- Ça vous dit quelque chose demanda le duc

- J’ai rencontré une Becky Clarke il y a longtemps, elle nous avait invités à son anniversaire…

- Becky Clarke ? Quel est le rapport avec votre frère ?

- Eh bien elle avait un faible pour mon frère et elle m’a fait payer sa haine en me rendant littéralement malade…

- Comment s’appelait votre frère encore ?

- Abel…

- Pas Seth…

- L’autre fils d’Adam et Eve s’appelait « Seth »…, dit Georgie, ça ne peut pas être une coïncidence…

- Vous êtes sûre ? Demanda le duc

- Oui, je dois aller les voir… Je peux avoir leur adresse ?

- Bien sûr, dit le duc, je vais vous accompagner…

- D’accord, dit Georgie qui aurait voulu être seule, mais si c’était Becky qui avait Abel, elle avait besoin d’aide…

Cette fille l’avait littéralement empoisonnée a cause d’Abel, qui avait l’air gaga devant elle, Arthur l’avait défendue lui… tandis qu’Abel… Mais elle savait qu’il l’aimait et elle devait découvrir ce qui se passait…

Chapitre 5
« Une bonne soirée… »

Seth n’était pas de très bonne humeur. Il n’avait pas envie de déménager encore une fois. Du travail ? Il n’avait même pas commencé à en chercher. Il n’aimait pas trop dépendre de la famille de sa femme. Quand il se promenait au port il voyait les bateaux, et, à chaque fois, il se voyait en train d’en dessiner. Il aimait beaucoup les bateaux, il ne s’en souvenait pas, mais il se sentait bien au port, avec les bateaux. Il alla se promener vers le port, il y avait des bars où les hommes aimaient jouer aux cartes et s’amuser avec les femmes. Il entra dans un des bars, qui semblait un peu plus luxueux que les autres. Est-ce qu’il savait jouer aux cartes ? Et toute cette fumée des cigares et des cigarettes... Mais il ne voulait pas tellement voir Becky pour le moment. Il se rendit au bar pour demander un verre. Il prit place à coté d’un homme blond. Ce dernier se retourna pour le regarder... et son cœur bondit dans sa poitrine... Le frère de Georgie ? Mais il avait appris qu’il avait été fusillé, non ? Par l’oncle d’Elise en fait... Et Georgie, maintenant, était malheureuse avec son fils. Il aurait tellement voulu l’aider, mais elle l’avait rendu à sa famille et Elise l’avait repris et s’était occupé de lui, et il était resté avec elle après la disgrâce de son oncle. Il faisait ce qu’on attendait de lui. Le jeune homme le regarda et ne réagit pas, comme s’il ne le connaissait pas. Le jeune homme blond décida de l’aborder.

- Bonsoir.

- Salut, dit Seth.

- Tout va bien ?

- Enfin… Je cherche du travail, mais tout va bien.

- Du travail ?

- Oui, ma femme voudrait que nous déménagions pour que son oncle me trouve du travail dans sa compagnie.

- Ça semble être un bon programme.

- Seulement, je n’ai pas très envie de quitter la ville en ce moment.

- Et pourquoi donc ?

- Je voulais travailler ici, j’aime bien la ville.

- Et votre femme ?

- Eh bien, on dirait qu’elle a tout à coup envie de partir.

- Pourtant, c’est la période des réceptions que les dames aiment bien.

- Elle veut que nous déménagions.

- Et vous ?

- Eh bien, hier soir dans une réception, j’ai rencontré une jeune femme…

- D’accord, mais je pensais que vous étiez marié.

- Ce n’est pas ce que vous croyez, elle était très belle, mais, quand on s’est regardé, elle avait l’air surpris et elle est tombée dans les pommes.

- Oh, dit le blond, que s’est-il passé ?

- Je ne sais pas, ma femme a préféré que nous quittions la réception.

- Alors, vous ne savez pas pourquoi elle s’est évanouie ? Mais vous ne la connaissez pas.

- Justement, je ne sais pas ce que c’est, mais je voulais savoir pourquoi elle s’est évanouie et si elle allait bien.

- D’accord, à présent, votre femme veut que vous quittiez la ville.

- Je n’ai pas de travail, son oncle va me donner du travail.

- D’accord.

Lowell Gray se mit à réfléchir. C’était bien le frère de Georgie avec qui elle avait eu le bébé. Le bébé qu’il aurait voulu avoir avec elle, mais… Il lui avait remonté le moral, même si tout en lui voulait reprendre leur relation là où elle s’était arrêtée. Abel était mort, mais Elise s’était occupé de lui et il avait un devoir envers elle. Georgie, il l’aimera toujours, mais leurs vies avaient pris des chemins différents, et il avait son frère qui ne semblait pas savoir qui il était. Une femme qui s’est évanouie ? Il avait entendu la rumeur que Georgie avait eu un malaise lors de la réception chez le duc de Havington, tout le monde parlait de l’évanouissement de la fille de Earl Gerald, certaines mauvaises langues disaient qu’elle était peut-être encore enceinte, comme elle avait déjà eu un enfant sans père. Lowell ne voulait pas écouter ces fausses rumeurs, et en rencontrant Abel, le frère de Georgie et le père de son bébé, il avait compris pourquoi elle s’était évanouie à la réception, chez le duc de Havington. Il aimait Georgie, il voulait qu’elle soit heureuse, alors, il allait aider Abel, même si tout lui disait de ne pas le faire, mais comme il aimait Georgie, l’amour était plus fort. Il avait dit que sa femme voulait qu’ils déménagent pour aller travailler dans une autre ville, et s’il le gardait en ville, en lui donnant du boulot ? Il devait être fou… Il savait tout ce que le cousin d’Elise avait fait à l’autre frère de Georgie, et comme il avait « tué » Abel, mais son ange gardien devait être avec lui, car c’était bien lui qui était à côté de lui, en train de boire, et il ne semblait pas se souvenir de lui, de comment il lui avait donné un sacré coup de poing parce qu’il avait osé embrasser Georgie. Il devait cacher cela à Elise, qui d’ailleurs, depuis la disgrâce de son oncle, était devenue beaucoup plus humble et silencieuse. Mais elle faisait toujours partie de la famille du duc de Roussac, et ils avaient déjà essayé de tuer Abel, une fois, pour la mort de Irwin. Il savait que Irwin était un être ignoble qui avait gardé le frère de Georgie et Abel prisonnier. D’un côté, il était heureux qu’Irwin préférait les garçons, il aurait pu être amoureux de Georgie, mais il pouvait aider Abel à être avec Georgie et leur enfant, il aimait Georgie, il allait l’aider, comme elle l’avait rendu à Elise pour ne pas qu’il meurt. Il n’avait pas compris pourquoi, à l’époque, maintenant, il a compris qu’elle avait fait cela par amour, pour lui sauver la vie, elle n’était pas égoïste, elle était la générosité même. Il aimait tellement Georgie, et il comprenait à présent pourquoi elle l’avait rendu à sa famille. Il allait lui rendre la pareille. C’était sûrement cela, l’amour, le vrai, l’amour de Dieu qui a donné son fils unique pour sauver le monde. C’était comme s’il venait d’avoir une révélation, il devait aider Georgie. Alors il dit à Abel :

- À propos, si vous cherchez du travail, je peux vous aider.

- Ah oui ?

- Oui. Ma famille est très riche, je peux vous trouver quelque chose à faire, comme ça, vous n’aurez pas besoin de déménager.

- Vous parlez sérieusement ?

- Oui.

- Mais j’ai eu un accident, je ne me souviens pas de ma vie.

- Que voulez-vous dire ?

- Que ma vie à commencé, il y a quelques mois, dans une chambre d’hôpital, avec une jeune femme qui s’est présentée comme ma femme.

- Oh, et personne n’a confirmé ce qui se passait ?

- On dirait que je n’avais pas de famille. Je vois des images dans ma tête, mais ce n’est pas clair.

- Dites à votre femme que vous avez à présent un travail, et ne vous tracassez pas trop.

- Comment vous remercier ?

- Je veux que vous retrouviez votre santé et viviez votre vie.

- Sans aucune raison ?

- Disons que j’aime aider les gens.

- Ma femme ne va pas aimer cela.

- C’est vous l’homme de la famille, vous devez montrer votre autorité.

Lowell lui donna sa carte de visite et lui donna rendez-vous le lendemain matin pour commencer le travail. Ils continuèrent à causer et à grignoter des amuse-bouche et Laurent fut surprit de voir combien Abel était sympa. Vivre avec Georgie lui avait appris à vivre avec les gens plus « petits » que lui, et il n’en était pas mort pour autant. Il continuait à discuter avec Abel. D’autres jeunes hommes arrivèrent et ils se mirent a jouer aux cartes. Il passa une bonne soirée et il finit par se décider à rentrer chez lui. Becky n’allait pas être contente. Il arriva finalement chez lui.

- Chéri ? Dit Becky, où étais-tu ? Je t’attends depuis si longtemps ! On devait finir nos bagages.

- Eh bien, je cherchais du travail, et, devine quoi ? J’ai trouvé.

Becky sursauta.

- Quoi ? Mais mon oncle…

- Je n’ai pas envie de déménager, tu le sais, j’ai trouvé du travail ici.

- Où ça ?

Il sortit la carte de visite qu’on lui avait donnée.

- C’est du sérieux ? Ce n’est pas de l’arnaque ?

- Oui, je commence demain matin.

- Mais chéri…

- Becky, je ne veux pas déménager, je veux rester ici et remettre de l’ordre dans ma tête.

Le docteur lui avait dit de ne pas le contrarier, alors elle n’insista pas. Mais Georgie… Il ne se souvenait pas d’elle, alors, pour le moment, elle n’avait rien à craindre.

- Si on allait dormir, dit-il à sa femme, tu m’as manqué.

- La prochaine fois, je sors avec toi.

- Comme tu voudras, mais j’aime aussi me débrouiller seul, je ne suis pas un enfant.

- Je sais, tu es l’homme que j’aime.

Il la serra sans ses bras et prit ses lèvres, et pendant une fraction de seconde, il eut l’impression d’avoir la jeune femme blonde de la réception dans les bras, mais l’image s’effaça aussi vite qu’elle était venue. Il amena sa femme au lit pour lui faire passionnément l’amour. L’image de la jeune femme blonde apparut à nouveau, mais il n’y prêta pas attention.

oOoOoOoOoOo

Lowell retourna chez lui. Il monta dans sa chambre et trouva Elise en train de brosser ses beaux cheveux ondulés.

- Pas encore au lit ?

- Puisque je me brosse les cheveux… Tu étais où ?

- Je jouais aux cartes.

- Tu t’es bien amusé ?

- Oui.

- Chéri, je voulais m’excuser pour ce que j’ai dit sur Georgie et toi.

- Ah ?

- Elle t’a rendu à moi, quand elle aurait pu te garder pour toujours. Elle a pensé à ta vie d’abord.

- C’est une bonne fille, Elise.

- Tu as entendu la rumeur qu’elle s’est évanouie à la réception du duc de Havington, l’autre soir.

- Les bonnes nouvelles vont vite !

- Tu en as aussi entendu parler.

- Si on veut…

- Tu sais quelque chose ? Tu sais ce qui s’est passé ? Elle est encore enceinte ?

- Enceinte ? Fit son mari surpris.

- Elle a eu un bébé avec son soi-disant frère.

- Celui que ton oncle a tué ?

- En effet. Il n’aurait peut-être pas dû le tuer.

- Peut-être ? Dit-il d’un ton ironique, tu crois ?

- Abel a tué son fils.

- Ton cousin était un être immonde, Abel a pris la place de son frère pour le protéger.

- C’est un beau gâchis, tout ceci, maintenant Georgie est libre avec son enfant.

- Son père s’occupe d’elle et de son enfant, et elle travaille, aussi, elle confectionne des robes.

- Tu es bien au courant de ses faits et gestes, on dirait.

- Elise, je t’en prie…

- D’accord, je me tais.

- Tu ne t’es jamais demandé ce qui m’avait attiré chez elle ?


Elise ne répondit pas. Lowell sortit de la chambre pour la salle de bain et Elise se mit au lit. Ce qui avait attiré Lowell chez Georgie… Cette fille était un garçon manqué ! Au concours de boomerang où elle devait embrasser le gagnant, qui s’est avéré être Lowell, Georgie l’avait embrassé devant tout le monde ! Georgie était gentille, elle devait le reconnaître, elle l’avait attaquée avec ses amies, et Cain était venu à son aide. C’est le genre de femme qu’aimait Lowell ? Et si elle devenait gentille ? Son oncle avait perdu sa fortune, elle avait déjà beaucoup changé, elle était effacée. Si elle devenait gentille, tout le monde mettrait cela sur le compte de la disgrâce de son père, et peut-être que Lowell la trouverait aussi attirante que Georgie.

Lorsque Lowell revint dans la chambre, elle était tout à coup tout sucre et tout miel, et il était content de la trouver ainsi. Il pensa à Georgie, mais surtout, au cadeau qu’il voulait lui faire en lui rendant son « frère » et le père de son enfant. Il ne dira rien à Elise pour le moment.