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Posts written by Mallory Quinn

view post Posted: 9/12/2021, 20:39     Le telephone pleure... - Les fanfictions de Noël

Le téléphone pleure




Chapitre 4
« Mon papa chéri »



Dans l’avion qui l’amenait à Chicago, Terry avait envie de voler lui-même pour arriver plus vite. Mais il devait être patient. L’avion allait déjà beaucoup plus vite que la voiture et le train et c’était le moyen de transport le plus sur, d’après les statistiques. Chicago, la ville des vents, la ville de Candy. Comme il aimait venir lui rendre visite jadis… Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi il avait eu cette envie de vivre comme il le voulait, cette envie de libertinage…Il avait vécu comme il le voulait, mais il n’avait rien eu à la fin de la journée, il se sentait vide et inutile jusqu'à ce qu’il voit cette publicité de Disney a la télévision… La petite fille qui souriait, sa petite fille qui lui souriait était comme une lumière au milieu des ténèbres, une lueur d’espoir qui lui disait que tout n’était pas encore perdu, qu’il pouvait avoir la famille qu’il voulait, la famille qu’il n’avait jamais eue, que Candy avait eue à la Maison Pony, une famille heureuse. Revenir du studio le soir et trouver sa fille et sa femme pour une soirée calme semblait être un rêve impossible il y a quelques temps lorsque son univers était vide et dépourvu de vie. La vie de débauche qu’il avait menée ne lui disait plus rien du tout. C’est marrant lorsqu’on est maintenant libre de faire ce que l’on veut, ça ne semble plus si excitent et si satisfaisant que ça… La vie lui réservait plus qu’une carrière réussie et une vie de débauche… Parler avec Christelle lui avait montré qu’il avait manqué l’essentiel de l’existence même. Candy… Elle avait compris depuis le début que la vie était belle et elle avait voulu qu’il en fasse parti, mais lui s’était laissé envoûter par la vie séduisante… C’était marrant et amusant de planer, de baiser avec une fille différente, non seulement tous les soirs, mais parfois tout au long de la journée… Aucune des ces femmes ne lui avait donné le plaisir et la satisfaction qu’il éprouvait lorsqu’il faisait l’amour avec sa chère Candy. Leur communion était unique et parfaite. Il aurait dû savoir qu’il ne l’aurait retrouvé avec aucune autre femme dans ce monde. C’est Candy qu’il lui fallait, Candy et sa fille Marie Christelle…

Il y avait du brouillard à l’aéroport O’Hare de Chicago en ce samedi matin. Il avait toujours été un peu nerveux au décollage et à l’atterrissage des avions, mais cette fois-ci, il était nerveux de rencontrer sa petite fille. Il mit sa casquette et ses lunettes noires pour passer incognito. Il passa les formalités comme tout le monde comme il était seul, pas de protocole pour l’accueillir. Il prit un taxi en face de l’aéroport. Il n’avait pas de limousine qui l’attendait. Il donna l’adresse de Candy, dans la banlieue de Chicago. Il regardait les maisons, ils voyaient les familles, les enfants qui jouaient au ballon, qui faisait de la bicyclette, il y avait aussi un livreur de journaux, le laitier livrant du lait frais juste à temps pour le petit déjeuner. C’est comme ça que les gens normaux vivaient. Ils ne se réveillaient pas à 16 heures avec un mal de tête impossible et aucun souvenir de ce qu’ils avaient fait la veille, avec une fille de joie tellement laide au réveil, qu’ils sont surs d’avoir eu un verre dans le nez pour se retrouver avec une telle horreur … Il revenait de loin. Il avait fait des examens médicaux, il était en bonne santé, grâce a Dieu, il n’avait contracté aucune maladie vénérienne ou incurable. L’univers lui donnait une autre chance et il n’allait pas la gaspiller.

Le taxi s’arrêta devant la maison blanche de Candy. Il y avait une petite clôture blanche typique des foyers heureux. Il sortit du taxi après avoir payé sa course et il laissa un généreux pourboire au chauffeur qui le remercia chaleureusement. Il portait un sac. Il s’avança vers la maison et il sonna…

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Christelle n’avait dormi que d’une oreille. Elle s’était réveillée à 5 heures du matin et elle s’était mise à jouer avec ses poupées en leur racontant que son papa allait finalement venir la voir.

- J’ai tellement hâte de le voir en personne, je l’ai vu à la télévision, il est si beau et son accent britannique, j’adore ! Je vais apprendre à parler comme lui ! Ça va faire classe ! Mon grand père est un duc, vous savez ! Il a un grand château en Angleterre… Mon grand père Albert a aussi un très grand manoir avec tout plein de chambres… Je voudrai être en mesure de faire passer le temps plus vite… mais c’est impossible ! Maman dort encore… Je voulais faire quelque chose de spéciale pour mon papa… oh mon Dieu ! Je suis tellement excitée…

Elle continuait à parler avec ses poupées.

Candy était dans sa chambre, incapable de dormir elle aussi. Elle regarda son réveil illuminé dans le noir et elle vit l’heure… 5 heures 50 … Elle n’en pouvait plus, elle se leva et elle alla allumer la lumière. Elle fut surprise d’entendre Christelle en train de papoter toute seule avec ses poupées… Elle devait être aussi très excitée à l’idée de rencontrer son papa pour la première fois. Elle marcha vers la chambre de sa fille et elle alluma la lumière du couloir. La porte de la chambre de Christelle était entrouverte. Elle l’ouvrit.

- Maman ! Tu es matinale toi aussi, dit Christelle en courant vers elle pour se jeter dans ses bras, bonjour à propos !

- Bonjour ma puce, dit Candy en la serrant contre elle

- On s’apprête pour l’arrivée de papa?

- Eh bien nous sommes debout… oui !

Candy et sa fille s’apprêtèrent. Après avoir fini leur toilette, elles descendirent dans la cuisine.

- Tu te souviens de ce que papa aime au petit déjeuner?

- Il aime les œufs avec du bacon…et des muffins aux bleuets

- Comme moi ! On peut en faire pour lui et pour moi ?

- Bien sur ma puce, on a le temps…

Les deux dames se mirent à l’ouvrage. Candy adorait faire de la pâtisserie avec sa petite fille. Elles s’amusèrent bien ensemble. Et bientôt on pouvait sentir l’arôme des muffins aux bleuets dans toute la maison.

Elles étaient maintenant prêtes à recevoir leur visiteur. Christelle alla au salon et elle alluma la télévision et elle se mit à regarder un dessin animé. Mais elle attendait surtout son père… Le temps semblait aller très doucement, les minutes semblaient durer des heures.

Lorsqu’on sonna finalement à la porte, Christelle bondit sur ses pieds et elle courut pour ouvrir la porte…

Terry entendit des pas se précipiter vers la porte et le déverrouillage très rapide… Mais pour Terry, ça n’allait pas assez vite. Lorsque la porte s’ouvrit finalement il vit le petit ange habillée avec une robe bleu-vert, de la même couleur que leurs yeux, qui courut vers lui, il se pencha et ouvrit grand les bras …

Christelle se précipita dans les bras de son père. Ils s’étreignirent pendant longtemps.

Pour Terry, l’impression de vide laissé par la vie séduisante de l’alcool et de la drogue venait d’être comblé tout d’un coup pour de bon. Il avait des larmes aux yeux. Il serrait sa fille dans se bras…

Christelle n’avait jamais compris ce que signifiait pleurer de joie. Elle ne comprenait pas que l’on pouvait pleurer parce qu’on était content, jusqu'à ce qu’elle se retrouve dans les bras de son père… Elle pleurait et elle riait en même temps.

- Oh papa !

- Ma petite fille !

Candy les regardait avec des larmes aux yeux. La scène était tellement émouvante, elle ne peut s’en empêcher. Elle se retira discrètement. Revoir Terry était plus éprouvant qu’elle ne l’ait cru…

Elle alla dans la cuisine pour mettre le petit déjeuner sur la table. Ensuite elle descendit dans la cave pour faire la lessive.

Terry prit son sac et sa fille pendue à son cou et ils entrèrent dans la maison en fermant la porte derrière eux. Il posa Christelle par terre.

- Donne-moi ton manteau papa, dit-elle en souriant

- Voila ma petite

La petite fille prit le beau manteau de luxe et elle prit un cintre dans la penderie, mit le manteau et le suspendit avec ses petites mains. Elle était assez grande pour son âge, comme son père. Ensuite elle prit la main de son père.

- Allons dans la cuisine pour manger le petit déjeuner

- Tu n’as pas encore mangé ?

- Non, papa je t’attendais ! Et je meurs de faim !

- Moi aussi !

- J’ai fait tes muffins préférés…

- Aux myrtilles ?

- Aux bleuets…

- C’est bien ce que j’ai dit ; aux bleuets !

Ils éclatèrent de rire et marchèrent vers la cuisine. Tout était près et ils se servirent et ils mangèrent dans la joie. Terry reconnut le petit déjeuner que Candy faisait pour lui lorsqu’il venait la voir ou lorsqu’elle venait le voir à New York et qu’il adorait.

- C’est très bon, dit Terry

- Je sais ! C’est maman et moi qui avons fait ça…

- Vous êtes des excellentes cuisinières toutes les deux !

- Merci papa ! Dit-elle en souriant

Ils mangèrent copieusement et avec appétit ! Ensuite ils allèrent dans la chambre de Christelle où Terry lui montra la photo de lui lorsqu’il était petit.

- Oh mon Dieu ! Comme on se ressemble ! Dit Christelle en riant

- Oui…c’est inouï ! C’est comme ça que j’ai su que tu étais ma fille, même avant de te comparer à ma photo… je le savais c’est tout…

- Tu ne savais vraiment pas que j’existais avant ça ?

- Tu penses que je serai resté loin de toi si longtemps si je le savais ?

- Je t’aime papa ! Merci d’être venu me voir !

- Je t’aime ma petite !

Christelle passa la journée avec son papa. Il appela son assistant qui lui envoya une limousine avec un chauffeur.

- Nous allons aller faire des courses ma petite…

- Super ! Dit la petite, maman, je sors avec papa

Candy ne répondit pas, elle le regarda partir. Terry et elle n’avaient pas échangé un seul mot, pas même un simple « bonjour »…

Terry et sa fille allèrent au centre d’achat et ils s’amusèrent comme des fous. Il lui acheta des habits dans les magasins les plus chers. Ils allèrent au magasin Disney, et achetèrent des costumes, des poupées… Ils allèrent dans un grand magasin dans la section des jouets et ils se mirent à jouer avec tous les échantillons…Ensuite il acheta pratiquement tout ce que fille voulait…

Ils allèrent au McDonald’s pour manger…

- On a dévalisé tous les magasins ! Dit Terry

- Je sais… maman n’aime pas que je sois trop gâtée…

- Ça je m’en doutais…

- Alors tu sais ce qu’on va faire avec tous ce qu’on a acheté… ?

- Les donner à un orphelinat ?

- Tu as lu dans mes pensées ! Dit Christelle en riant, mais je vais garder les habits que j'aime et que je n'ai pas...

- Tout ce que tu veux ma puce...

Après le McDonald’s, ils allèrent donner une partie de ce qu’ils ont achetés à un orphelinat local de Chicago.

Ils rentrèrent juste à temps pour le dîner que Candy avait mis sur la table. Elle était toujours invisible…

Terry et sa fille mangèrent. Ensuite il lui donna son bain… Il lui mit sa robe de nuit et il l’amena au lit pour lui lire une histoire…

- Alors voici ton livre de contes africains ?

- Oui !

- Ce soir on va lire, « Le chasseur et le génie…»

- D’accord, dit-elle en baillant aux corneilles

Terry commence sa lecture et il ne termina pas sa page, et Christelle dormait déjà à poings fermés. Il la regarda avec des yeux pleins d’amour. Il l’embrassa sur le front, la borda et sortit de la chambre. Il alla dans le salon et il trouva Candy devant la télévision. Il s’approcha d’elle.

- Merci beaucoup Candy, dit-il

- Tu peux dormir dans la chambre d’ami à coté de la sienne…

- Vraiment ? Je ne pensais pas que tu voudrais que je passe la nuit dans ta maison…

Candy ne répondit pas.

- Candy il va falloir qu’on parle tôt ou tard, tu le sais non ?

Toujours pas de réponse.

- Je vais dire au chauffeur de partir et aller dans ma chambre. Merci pour ton hospitalité Candy. Et merci pour Christelle, c’est une enfant merveilleuse…

Candy ne répondit pas. Terry secoua la tète. Il donna congé au chauffeur pour la soirée et il monta dans sa chambre. Il sortit son laptop qu’il mit sur le bureau qui se trouvait dans la chambre d’ami et il se mit taper tout plein de chose. Il appela son assistant qui lui donna les nouvelles du jour.

- Comment ça va ?

- Eh bien patron, j’ai reçu plein de photos d’amateur de Terrence Grandchester en train de faire des achats avec une petite fille qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau…

- Magnifique…

- Que dois-je faire ?

- Christelle ne va pas devenir la proie des journalistes, Hunter…

- Message reçu patron…

- Ma mère est là ?

- Non, elle est sortie avec des amis…

- C’est vrai, c’est samedi soir… je vais répondre à mes fans et je vais me mettre au lit…

- Vous êtes à l’hôtel Monsieur ?

- Non, je suis chez Candy…

- Oh…

- Dans la chambre d’ami…

- Très bien monsieur.

- Elle n’est pas encore prête à me pardonner ; elle m’adresse à peine la parole…

- Bonne nuit Monsieur

- Bonne nuit Hunter

Terry raccrocha. Il répondit à ses emails, ensuite il alla prendre une douche très longue. Tous ses sens étaient en alerte. Il était dans la même maison que sa chère Candy, son âme sœur, son autre moitié… Mais pour le moment il devra se contenter de prendre des douches froides pour éteindre le feu de la passion qui était en train de l’embraser car Candy n’était pas encore prête à lui parler, encore moins à le mettre dans son lit...

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Candy était au téléphone avec ses amies en conférence :

- Il est dans la chambre d’ami ? Dit Annie

- Tu n’as pas envie d’aller le rejoindre ? Dit Patty

- Si…

- Et alors ? Dit Annie, vas-y !

- Ça va pas la tête ? ! Dit Candy

- Quoi ? Dit Patty, puisque tu en as envie…

- Je ne veux pas lui parler, fit Candy

- Tu n’as pas besoin de lui parler…, dit Annie, tu as besoin de te faire niquer !!!

- Annie ! Fit Candy en riant

- Puisque tu refuses d’avoir un coup rapide avec tes collègues au travail, dit Patty, et que l’objet de ta tendresse est dans ta chambre d’ami…

- Arrêtez les filles, vous me donner de drôles d’idées… Non non non et non ! Je ne veux pas parler à Terry et encore moins faire l’amour avec lui !

- Tu ne veux peut être pas lui parler, dit Annie, mais tu ne vas pas nous faire croire que tu n’as pas envie de faire l’amour avec lui…

- Arrêtez ! Dit Candy, ma tête tourne !

- Moi, je parie qu’il en a envie autant que toi…, dit Patty, vous deux dans la même pièce ça toujours fait des étincelles…

- Mon Dieu, les filles ! Je ne sais pas pourquoi je vous ai appelé !

- Si, tu le sais, dit Annie, tu voulais un coup de pouce, tu l’as ! Va rejoindre Terry dans sa chambre et fait l’amour avec lui !

Le corps de Candy était en alerte depuis l’arrivée de Terry. Pendant la journée, comme il était sortit avec Christelle, elle pouvait se contrôler. Maintenant que Christelle dormait… Et elle l’avait invité à rester chez elle…

« Pourquoi est-ce que j’ai fait ça ? Parce que je le voulais sous mon toit pour faire l’amour avec lui! Espèce de grosse pute! Alors que je ne veux pas lui parler ! Je dois être folle… » Se dit-elle

Elle monta dans sa chambre, elle alla prendre son bain. Elle prit même une douche froide, mais rien n’y fit. Elle était dans son lit en train de rêver de Terry qui n’était qu’à quelques portes de la sienne. Elle alla voir Christelle et elle l’embrassa sur le front. Ensuite elle sortit et regarda la porte de la chambre d’ami…

« Retourne dans ta chambre, espèce de traînée ! » Se dit-elle

Mais la tentation était trop forte. Elle essaya la porte, qui s’ouvrit. Terry était couché dans le noir et il la regarda sans dire un mot. Elle ferma la porte derrière elle, elle s’approcha du lit, elle enleva sa robe de nuit. Terry souleva la couverture et Candy entra dans le lit. Il était déjà nu, comme s’il l’attendait. Leurs lèvres se soudèrent dans un baiser fougueux qui les enflamma tout entiers… Leurs corps s’attiraient comme des aimants, ça faisait trop longtemps, ils avaient soifs de l’un et l’autre, ils avaient besoin de l’un et l’autre et la passion qui les attendait depuis plus de 6 ans avait eu raison d’eux… Ils s’aimèrent toute la nuit, sauvagement, doucement, tendrement…Ils se donnèrent beaucoup de plaisir. Ils savourèrent leur extase, ils grimpèrent au sommet de la volupté et Terry crut qu’il allait s’évanouir de plaisir avec sa bien aimée…Pour la millième fois, il se demanda ce qui lui est passé par la tête pour laisser tomber Candy ????

Candy retourna dans sa chambre à contre cœur. Les nuits de passion lui avait tellement manquées. Elle était convaincue qu’elle n’arriverait jamais à les dupliquer avec quelqu'un d'autre, alors elle n’avait pas eu d’autres amants que Terry… Et ça avait été encore plus merveilleux que dans son souvenir…

Oui, elle refusait de parler à Terry, mais son corps avait eu besoin de celui de Terry… Et elle n’en avait pas honte à sa grande surprise.

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view post Posted: 9/12/2021, 20:37     Le telephone pleure... - Les fanfictions de Noël

Le téléphone pleure



Chapitre 3
«La révélation… »





Christelle était en train de bouder en montant les escaliers revêtus d’une épaisse moquette couleur crème. Sa mère la suivait sans dire un mot. Christelle alla dans la salle de bain et elle se déshabilla, pendant que sa mère faisait couler son bain. Christelle prit une pince à cheveux et attacha les siens au dessus de sa tête pour qu’ils ne se mouillent pas, ensuite elle entra dans son bain. Sa mère la lava en silence.

Candy n’avait pas voulu être aussi stricte avec sa fille, mais elle s’aventurait vers un terrain dangereux avec Terry. Mais en agissant de la sorte, elle avait éveillé la curiosité de sa fille qui était loin d’être bête, elle était très intelligente au contraire. Elle avait compris par exemple, que laisser le téléphone sonner dans le vide, n’était pas la solution, mais décrocher et répondre était le début d’une possible négociation pour que tout s’arrange…

Elle sortit sa fille de son bain, l’essuya et l’amena dans sa chambre pour l’habiller. Elle regarda sa petite fille qui ne disait toujours rien.

- Excuse-moi d’avoir crié sur toi, ma puce…

La petite fille la regarda. Maman doit sûrement être un peu fâchée parce qu’elle parlait avec le monsieur.

- Tu es fâchée parce que je parlais au monsieur ? Excuse-moi maman…

- Non, ce n’est pas ça… tu aimes parler au monsieur ?

- Oui. Il est gentil et très sympa…

- Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

- Il a dit quelque chose de marrant…

- Quoi donc ?

- Qu’il m’avait vu sur la publicité de Disney avec Cendrillon…

« Je savais qu’il la reconnaitrait au premier regard… » Se dit Candy dans sa tête

- Ah oui ? Fit-elle à haute voix

- Alors je me suis dit qu’il doit être un ami de mon papa pour qu’il me reconnaisse sur la photo…

- Oh, peut être…

- J’allais lui demander, lorsque tu m’as appelé…

- C’était l’heure de ton bain ma chérie…

- Mais je voulais lui poser des questions sur papa…

- Rien ne dit qu’il connaît ton papa…, dit Candy tristement

Christelle regarda sa maman.

- Oh maman excuse-moi ! Dit-elle en la serrant contre elle, je sais que ça te rend triste de parler de papa… mais tu me comprends non, je voudrais tellement le voir en même temps, il m’énerve parce qu’il nous a abandonné…

- Oh ma chérie ! Dit Candy en la serrant contre elle, mais c’est ton papa, tu ne dois pas être en colère contre lui… il ne savait pas que tu venais…

- Il ne savait pas ?

- Non… j’ai essayé de lui dire et il n’a pas répondu…

- Pourquoi ?

- Il va falloir que tu le lui demande ma chérie…je ne sais pas. Mais je suis sure que si il avait su pour toi, il serait venu…

- C’est vrai ?

- Oui, c’est vrai ma puce

Candy était en train de brosser les cheveux de sa fille en parlant. Elle l’a mis au lit et elle prit le livre de contes africains pour lui lire une autre histoire…

- Ton papa t’aime… n’en doute plus

- D’accord maman. Merci maman…

- Maintenant ton histoire… « Le paquet d’eau »… Il était une fois, un vieil homme qui avait une très belle jeune fille…

Lorsque Christelle s’endormit, Candy alla dans sa chambre pour réfléchir… Devait-elle lui parler ? Mais elle ferma les yeux et elle vit Terry arrogant, qui avait choisi la vie de gloire et de drogue… au lieu de leur bonheur… C’était trop tôt…

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Terry se mit à appeler sa fille régulièrement. Christelle avait semblé oublier le sujet de son père, avec elle il parlait de tout et de rien. Elle lui parlait des contes africains…

- Alors le léopard décida que toutes les bêtes qui mourraient, ne seront plus enterrées, mais jetées ou mangées…

- Pourquoi ? Demanda Terry

- Je ne sais pas, il en avait envie je suppose… pourquoi les gens font certaines choses...?

- Parce qu’ils ne savent pas que c’est mal…

- Revenons à notre histoire…, dit Christelle qui ne voulait penser à son père…

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C’était comme ça jusqu’au soir où, après avoir raccroché elle alla voir sa mère toute heureuse.

- Maman ! Je connais le nom du Monsieur !!

- Ah oui ? Dit Candy qui arrangeait la cuisine

- Oui, il s’appelle Terry !!!

- Oh, dit Candy dont le cœur venait d’éclater dans sa poitrine.

- Oui ! Et je lui ai dit le mien ! C’était ridicule de parler sans connaître nos noms…

Christelle s’arrêta comme si elle attendait quelque chose de la part de sa mère. Mais Candy ne dit rien… Christelle était triste, elle s’attendait à ce que sa mère dise quelque chose sur Terry.

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Terry était en train de réfléchir à ce qui venait de se passer. Il avait dit son nom à sa fille, du moins son diminutif… Christelle savait que son père était Terrence Grandchester, elle a sûrement déjà fait le rapprochement. Mais est-ce que Candy va lui dire la vérité ? Ces conversations avec sa fille lui étaient devenues vitales. Il passait toute la journée à attendre le soir pour pouvoir l’appeler. Quand il parlait avec sa fille, il se sentait au paradis.

C’était bientôt la période des fêtes. Le temps où les familles se réunissaient, se réconciliaient pour commencer la nouvelle année en beauté. Il devait réunir sa famille et l’agrandir…

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Candy était dans la chambre avec sa fille. Elle était sur le point de lui lire une histoire :

- Aujourd’hui, on va lire l’histoire de l’éléphant l’hyène et le bouc…Un bouc se promenait et il trouva un trou dans lequel se trouvait l’hyène en train de gémir pour qu’on l’aide à sortir

- L’hyène est toujours méchante maman, elle est dans ce trou pour une bonne raison…

- En effet, dit Candy en souriant, elle vit le bouc et le supplia de l’aider à sortir du trou…

Elle termina la lecture. Pria avec sa fille et elle sortit de la chambre. Elle alla dans la sienne. Elle prit le téléphone et composa un numéro qu’elle connaissait par cœur. Ça sonnait…

Terry était sur le point d’aller dans la salle à manger pour dîner avec sa mère, lorsque son portable se mit à sonner. Il regarda pour voir le numéro et peut être répondre si c’était un appel qu’il attendait. Il vit le numéro de Candy et son cœur explosa de joie. Il répondit très vite.

- Taches de son ?

- Tu peux venir la voir, dit-elle sans préambule

- Vraiment ?

- A une condition : c’est toi qui lui annonce qui tu es au téléphone…

- Tu ne veux pas le faire ?

- Je pense qu’elle sait qui est son père, tu dois simplement lui dire que c’est bien toi…

- D’accord…j’aurai voulu qu’on le fasse ensemble…

Candy ne répondit pas et elle raccrocha le téléphone.

- Taches de son ? Taches de son ?! Nom de Dieu ! Elle a raccroché !

- Terry ? Dit sa mère, tu viens manger ? C’était qui au téléphone ?

- Candy…, dit Terry en arrivant à table avec un grand sourire

- Ah !

- Elle a dit que je pouvais aller voir Christelle...

- Ah !

- A une condition : que je lui dise qui je suis au téléphone, car elle sait déjà qu’elle est la fille de Terrence Grandchester et je lui ai dit que je m’appelais Terry…

- Ah ! Eh bien j’espère que vous allez régler vos différends très bientôt car c’est bientôt les fêtes et je veux les passer avec ma petite fille…

- J’ai finalement réussi à faire parler Candy…

- Ça fait combien de temps qu’elle ne t’avait pas parler ?

- Ne commence pas maman…

- Commencer quoi ? Oh… à te dire que si tu n’avais pas choisi la vie séduisante, tu aurais vu ta fille venir au monde et tu aurais fait partie de sa vie depuis le ventre !!!???

Terry ne répondit pas, il souriait. Rien n’allait lui gâcher sa soirée ! Candy l’avait appelé et il allait voir sa fille très bientôt !

- Mais tu es aux anges, dit sa mère en souriant, et moi aussi !

- Merci maman

- Tu vas lui apporter tous les jouets que tu lui as achetés ?

- Oui, je veux la gâter, comme je n’ai pas pu le faire...

- Tu ne peux pas rattraper le temps perdu…

- Je sais, je peux seulement aller de l’avant…

- Comment était Candy au téléphone ?

- Très sèche, très froide, elle m’a raccroché au nez…

- Tu as du pain sur la planche mon petit…

- Oh ça je le sais…!


Il mangea avec sa mère. Terry avait envie d’être le lendemain pour annoncer la bonne nouvelle Christelle… Mais il avait abandonné sa maman lorsqu’elle était enceinte d’elle. Il n’était pas au courant, mais s’il avait répondu au coup de téléphone de Candy quelques semaines après leur rupture... Elle l’avait sûrement appelé pour lui annoncer sa grossesse et lui avait ignoré son coup de fil… Maintenant il s’en voulait a mort !!! Comment avait-il pu se comporter de la sorte ? Comment avait-il pu croire que Candy n’était pas bien pour lui…Justement, elle était trop bien pour lui, il a préféré couper les ponts avec elle, au lieu de la faire vivre dans la vie séduisante qu’elle n’approuvait pas… Mais il aurait pu s’y prendre autrement… Mais il allait la récupérer même si c’était la dernière chose qu’il allait faire sur cette terre.

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La journée du lendemain se passa comme d’habitude. Christelle revint de l’école. Elle mangea son goûter, elle fit ses devoirs. Mangea son dîner… Elle débarrassa son assiette et la mit dans l’évier, elle aida sa maman à faire la vaisselle. Ensuite elle alla au salon attendre le coup de fil de Terry.

C’était devenu une routine pour Christelle. Depuis que sa fille parlait avec Terry, Candy s’était rendu compte, que Christelle ne posait plus de question sur son papa. Elle avait un homme avec qui parler de sa journée en Terry. Il avait comblé le vide ressenti par Christelle à cause de l’absence de son père…Et il était son père ! Mais comment Christelle allait-elle prendre la nouvelle ? Le soupçonnait-elle ? Terry ne se faisait pas appeler « Terry » en public, « Terry » c’était pour les intimes. Christelle avait-elle fait le rapport que Terrence Grandchester et « Terry » son interlocuteur du soir ?

Christelle attendait que le téléphone sonne. Mais il restait muet. Christelle était triste et déçue.

Candy regardait sa petite fille attendre le coup de fil de son père qui ne venait pas.

« Terry, tu as intérêt à ne pas briser le cœur de ma petite fille, sinon je vais te tuer ! » Se dit Candy

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Terry était dans le bureau de sa mère. Il y allait tous les soirs pour parler à sa petite fille. Elle était si heureuse de l’entendre. Même quand elle n’était pas de bonne humeur, dès qu’elle parlait avec lui, elle se sentait beaucoup mieux. Il aimait aussi qu’elle lui racontait les contes africains que sa maman lui lisant avant de dormir. Elle était très éloquente pour une petite fille, comme lui lorsqu’il était petit. Il n’avait presque pas envie de gâcher leur petite routine. En réalité il avait peur que sa fille ne le rejette une fois qu’elle connaîtra la vérité… Mais elle était sa fille, sa chair et son sang… Et il n’allait reculer devant aucunes difficultés pour atteindre son but… Mais il était un peu nerveux…L’heure à laquelle il appelait était passée… Qu’était-il en train de fabriquer ?!

« Terry, tu as intérêt à ne pas briser le cœur de ma petite fille, sinon je vais te tuer ! » Crut-il entendre


Il sursauta et il regarda autour de lui. Il devenait fou ou quoi ? Mais non, il avait sous estimé le lien qui le liait à Candy, et maintenant il y avait Christelle pour le renforcer… Candy lui avait envoyé un message télépathique… Elle refusait de l’aider à parler à Christelle, mais elle est en communion avec lui, il en était certain.

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Candy était en effet en train de parler à Terry dans sa tête, pour qu’il appelle leur fille. Elle savait qu’il avait un peu peur de révéler la vérité, et elle avait refusé de l’aider, mais elle était de tout cœur avec lui, car Christelle avait besoin de son père. Elle se sentait beaucoup mieux depuis qu’elle parlait avec lui…

« Terry, appelle ! » Se dit Candy

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Terry se traita intérieurement de lâche. Lui qui n’avait peur de rien, il avait peur de parler a sa fille ! Une petite fille de 6 ans ! Et la voix de Candy qui continuait à résonner dans sa tête ! Sa tête était presque en train de tourner. Il prit finalement le téléphone et composa le numéro de Candy…

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Christelle était triste avec la main sur sa joue en train de bouder. Elle ne faisait pas attention au dessin animé qui passait à la télévision, qui était pourtant un de ses préférés…

La sonnerie du téléphone la fit sursauter et elle répondit après la première sonnerie sans même regarder l’afficheur…

- Terry ? Dit-elle en retenant son souffle

Terry entendit la voix joyeuse de sa fille, ça lui fit chaud au cœur

- Oui, ma chérie, dit Terry ému

- Je pensais que tu n’appellerais plus ! Dit-elle, il est presque l’heure de mon bain…

- Excuse-moi si je t’ai fait attendre, dit Terry

- Excuses acceptées, dit Christelle en souriant, pourquoi es-tu en retard aujourd’hui?

- Eh bien je devais réfléchir à quelque chose…

- A quoi ? Ça me concernait ?

Terry retint son souffle…

- Oui, ça te concernait…

- J’ai fait quelque chose de mal ? Demanda Christelle inquiète tout à coup

Son cœur sauta dans sa poitrine et elle sentit son estomac se nouer.

- Non, non ma chérie, pas du tout…, la rassura Terry

- Tu ne veux plus me parler…?

- Je ne pense pas que ça arrivera un jour...

- Quoi ça ?

- Que je ne veuille plus te parler… je voudrais toujours te parler…

- Moi aussi je voudrais toujours te parler Terry, dit-elle

- Je voudrais te parler de ton père…

Le cœur de Christelle explosa dans sa poitrine…

- Terrence Grandchester ?

- Oui…

- De quoi veux-tu parler ?

- Est-ce que tu voudrais le voir un jour ?

- Je ne sais pas… il a abandonné ma maman quand j’étais dans son ventre…

- Mais il est toujours ton papa non ? Sans lui tu n’existerais pas… et tu ne connais pas son coté de l’histoire…

- Quel coté ? Il n’est pas avec ma maman, alors il ne veut pas être avec elle…

- Rien n’est jamais si clair dans la vie… parfois les choses sont compliquées… Que dirais-tu à ton père si tu lui parlais ?

- Je lui demanderai pourquoi il n’est pas avec maman et moi, ou pourquoi nous ne sommes pas avec lui…, fit Christelle avec un sanglot dans la voix

Ce qu’elle pensait, mais elle avait peur d’y penser… L’accent britannique, maman refuse de lui parler et son nom « Terry », le diminutif de « Terrence » et lorsqu’elle parle avec lui, son cœur se réjouit…

Terry saisit l’opportunité de se dévoiler à sa fille… Ils se comprenaient à demi-mot…

- C’est parce que j’étais un jeune acteur idiot, imbu de sa personne, qui voulait profiter de la vie, qui ne voulait pas s’enchainer…

Il y eut un silence et Christelle se mit à pleurer.

- Tu n’aimes pas ma maman ? Tu ne m’aimes pas ? Demanda-t-elle enfin avec des larmes dans la voix

- Tu ne peux pas connaître toute ma peine, tu ne peux pas savoir combien toutes les deux, moi je vous aime…, fit Terry dont la voix était en train de craquer…

- Tu nous aimes ? Mais je ne t’ai jamais vu en personne… Mais qu’est-ce que t’as ? Pourquoi t’a changé de voix ? Mais tu pleures… Pourquoi ?

- Je te demande pardon Christelle… Je suis ton papa et j’ai fait une très grosse erreur…Je vous ai abandonné ta mère et toi… Mais je ne savais pas que tu venais… si j’avais su…

- Tu n’as pas voulu savoir…, dit Christelle bouleversée, tu ne voulais pas de moi !

- Ne dis pas ça ma puce, je t’en prie… Je vais me racheter ! Donne-moi une chance… je t’en supplie…

- Tu es un acteur de cinéma, tu n’auras pas le temps de venir nous voir…

- Pour toi, je trouverais le temps ma puce…je trouve bien le temps de t’appeler tous les jours non ?

- C’est vrai…,dit-elle tristement

- Tu dois me croire quand je te dis que je t’aime ma petite Christelle… Il m’a suffit d’un regard et j’ai su que j’étais ton père …

- Vraiment ?

- Oui…J’avais l’impression de me regarder petit garcon… j’ai une photo à Disneyland avec Mickey Mouse …

- J’aimerai bien la voir…

- Je te la montrerai, si tu me permets de venir te voir…

- Tu ferais vraiment ça ?

- Pour toi ma princesse, je ferai n’importe quoi…

- Attention… papa… je pourrais te prendre au mot, dit Christelle en souriant entre les larmes…

Le cœur de Terry explosa dans sa poitrine, il eut une bouffée de joie et de chaleur… Sa fille l’avait appelé « papa » ! Elle lui pardonnait…En effet ;

- Je te pardonne papa… je veux te voir, je veux une autre signature sur mon carnet ! Je veux que tu participes à ma vie… je veux te voir tous les jours, comme je vois maman tous les jours… Si c’est trop demander, et que je te dérange, tu peux ne plus me téléphoner…ça va faire mal, mais si c’est ce que tu veux…

- Oh Christelle tais-toi je t’en prie ! Je veux te voir tous les jours aussi, mais ta maman est très en colère contre moi…

- Eh ben tu lui as préféré la vie hollywoodienne… qui la blâmerait ?

Terry sourit, comme il aimait sa fille, c’était comme si plus elle parlait, plus il l’aimait…

- Je l’aime encore…tu veux m’aider à la reconquérir ? Dit Terry

- Comme ça vous allez vous marier et on va vivre ensemble comme une vraie famille ?

- Oui…

- Et j’aurai d’autres frères et sœurs ?

- Oui…, dit Terry en riant

- Tu vas m’amener à Hollywood ?

- Si tu veux tu peux venir au studio pendant le tournage…

- Pour de vrai ?

- Oui…

- Je pourrai rencontrer Hannah Montana ?

- Je pense que je peux arranger ça…

- Superbe ! D’accord… Mais maman qui refuse de te parler, ça ne sera pas facile… A propos, elle sait que tu m’as dit que tu étais mon papa ?

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- Parce qu’elle m’a laissé parler avec toi…d’habitude quand je parle de mon papa, elle coupe court à notre conversation…

- Tu es très intelligente. Elle m’a appelé en effet pour me dire que je pouvais te dire la vérité…

- Elle t’a appelé ?

- Ne te réjouis pas trop vite… elle était très brève et n’a dit que le strict minimum…

- Au moins elle t’a parlé…

- Quand elle m’a appelé après notre rupture… je n’ai pas répondu au téléphone…

- C’était sûrement pour te dire que je venais… et tu t’étonnes qu’elle refuse de te parler ? On a beaucoup de travail papa…

- A qui le dis-tu ?

- Je vais te raconter mon conte africain d'hier soir… c’était Ndata Sangu et la jeune femme… C’est l’histoire d’une jeune fille qui se marie avec un très vieil homme

- Pourquoi ?

- Le vieil homme à demandé et son père a dit oui…

- Pauvre fille

- Alors, la maman de la jeune fille lui donnait de mauvais conseils pour que le vieil homme la chasse, mais ça se retournait contre elle… tout ce qu’elle faisait, son mari était content

- Alors elle recevait des compliments au lieu des réprimandes…

- « répri… réprimande » c’est le contraire des compliments ?

- Oui…

- Alors à la fin, la jeune femme fut obligée de rester avec le vieil homme…je me demande pourquoi elle ne s’est pas enfui…

- Elle ne voulait pas déshonorer ses parents… comme son mari était vieux, elle allait finir par se retrouver veuve un jour…

- Oui ! Dit Christelle en éclatant de rire… je m’excuse de rire, ce n’est pas très drôle lorsque quelqu’un meurt…

- Je pense que la jeune femme ne sera pas d’accord avec toi…

Ils éclatèrent de rire ensemble de bon cœur.

- Alors je suis en train de penser… il faut faire des choses pour maman pour qu’elle soit obligée d’avouer son amour pour toi…

- Tu penses qu’elle m’aime encore ?

- Je ne sais pas… parfois elle sort avec des docteurs de l’hôpital…

Terry éprouva une pointe de jalousie. Serait-il trop tard ?

- Oh…, fit-il

- Mais personne ne reste longtemps dans la maison…

- On va en discuter dès que je viendrai te voir en personne

- Quand comptes-tu venir papa ?

- Hier ?

- Il y a 7 ans ? Fit Christelle ironiquement

- En effet…Demain, ça t’irait ?

- Oui… demain c’est samedi…

- Je viendrai le matin pour passer toute la journée avec toi…

- Superbe ! J’ai hâte de te rencontrer papa…Je ne vais pas dormir de la nuit !!! Je t’aime papa !

Terry avait des larmes aux yeux.

- Je t’aime Christelle, dit-il ému. Bonne nuit…

- Bonne nuit papa !

Lorsque Christelle raccrocha finalement le téléphone. Elle se retourna et elle vit sa maman. Elle courut dans ses bras.

- Oh maman ! Merci ! Merci de m’avoir donné mon papa !!! Je t’aime maman !

- Je t’aime aussi ma belle, dit Candy avec des larmes aux yeux

Candy alla laver sa fille, elle la mit au lit. Christelle n’arrêtait pas de parler de son papa… Candy ne faisait que sourire sans faire des commentaires…

- On lit une histoire ce soir ?

- Oui ! laquelle ?

- L’éléphant et le moustique…

- D’accord…

Candy lut l’histoire à sa fille, qui pour une fois, ne s’endormit pas avant la fin de l’histoire. Elle ne pensait qu’à son papa… Candy failli être un peu jalouse, mais Terry et sa fille avaient tant de temps à rattraper…

Terry allait venir demain matin pour passer la journée avec sa fille. Candy allait le revoir, son cœur battait la chamade… Elle aimait toujours Terry de tout son cœur, même si il ne le méritait pas…Mais elle n’était toujours pas prête à lui parler…

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Terry était sur un nuage. Il venait d’avoir la conversation la plus importante de sa vie avec sa fille… Il était aux anges. Il s’apprêta pour son voyage du lendemain matin. Son assistant lui réserva une place dans le premier avion pour Chicago à 6 heures du matin.

Il allait finalement rencontrer sa fille et revoir Candy ; les deux femmes de sa vie…

Eleonor était heureuse pour son fils, mais elle décida de le laisser y aller tout seul. Elle rencontrera sa petite-fille plus tard… Même si ça lui prenait toutes les peines du monde pour ne pas accompagner Terry.



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view post Posted: 9/12/2021, 20:26     Le telephone pleure... - Les fanfictions de Noël

Le téléphone pleure...



Chapitre 2
«Ma fille chérie »




Des larmes coulèrent sur les joues de Terry. Il imaginait Candy enceinte et essayant de le contacter… Candy avait eu son bébé… C’était elle depuis le début, c’était elle la voie à suivre, c’était elle son bonheur…Il avait tout foutu en l’air et maintenant il voulait tout reprendre. Il avait été bête, il s’est laissé séduire par la belle vie facile et destructrice… Maintenant il avait raté les premières années de sa petite fille.

Sa mère le regarda en train de pleurer. Elle s’approcha de lui et le prit dans se bras se Terry se mit à sangloter comme un bébé. Il pleurait sur sa vie, sur tout le temps perdu avec fille qu’il ne récupérerait jamais. Sur Candy qui lui avait manqué tous les jours et qu’il essayait de forcer hors de sa tête sans succès. La belle petite fille qu’il avait vue à la télévision lui avait finalement donné le coup de pouce qu’il lui fallait pour reprendre sa vie en main. Il allait reprendre Candy et être une famille avec elle et sa fille.


- Terry, dit sa mère, tu va bien ?

- Oui…

- Que vas-tu faire ?

- Je vais aller voir Candy… mais je dois faire le nettoyage autour de moi…

Il se leva et il alla dans la chambre où se trouvait Susanna.

- Tu viens chéri ? Dit-elle

- Susanna, dit Terry, fais tes bagages et va-t-en…

- Quoi ? Dit-elle surprise

- Va-t-en ! C’est fini, je ne veux plus te voir… amène aussi toute ta drogue avec toi… Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi, à part pour le travail et informe toute ta clique de drogués !

- Tu veux rire ? Tes pilules…

- Je n’en veux plus ! Dit Terry, je me suis assez détruit comme ça ! Je pars et à mon retour, je ne veux pas te trouver ici !

Terry prit quelques affaires et il quitta l’appartement avec sa mère. Il alla passer quelques jours avec elle. Il appela son assistant.

- Hunter ? Dit-il

- Oui patron ?

- Vendez l’appartement…

- Pardon ?

- Vous m’avez entendu ! Je ne veux plus y mettre les pieds… emballez mes affaires personnelles uniquement, je ne veux pas voir les meubles, faites-en ce que vous voulez…

- Bien patron.

- Je suis chez ma mère appelez-moi sur mon portable et à part mon agent, ne dites à personne où je suis

- Très bien patron…

Terry raccrocha et il composa le numéro de Candy de l’appartement. Mais elle n’était plus à ce numéro. Candy n’avait pas de cellulaire à l’époque, elle trouvait ça trop encombrant et elle ne voulait pas être dérangée partout et à tout moment. Il chercha le numéro du manoir et il appela. On lui dit que Melle Candy n’habitait plus au manoir avec sa fille mais qu’elle avait son propre numéro de téléphone. La bonne qui avait répondu, lui donna le numéro direct de Candy. Lorsqu’il raccrocha, il retint son souffle et il regarda le numéro de téléphone. Il l’avait eu si facilement. Il connaissait le numéro du manoir, alors il était considéré comme un ami de la famille comme ce n’était pas n’importe qui, qui avait ce numéro de téléphone. Il n’arrivait pas à faire un geste. Il était figé sur place, incapable de respirer. Tout ce qu’il avait à faire c’était d’appeler et de parler à Candy. Mais comment allait-elle accueillir son appel ? Il avait peur?…oui, il avait peur. Mais son bonheur en dépendait. Il était prêt à tout… Alors il composa le numéro…Quelle heure était-il ? Ça sonnait… une fois, deux fois, trois fois… si elle n’était pas là devait-il laisser un message ? …quatre fois …Son numéro était privé, il ne se montrait pas sur les afficheurs…cinq fois…Terry commençait à se décourager, il avait envie de raccrocher… six fois…Il se dit qu’il devait être patient, qu’il avait déjà 7 ans de retard… sept fois…Il pouvait en profiter pour réfléchir à ce qu’il allait lui dire… huit fois… Encore une sonnerie et ça va aller sur sa boite vocale… Neuf fois…La boite vocale allait se déclencher…


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Candy sortait de la salle de bain avec Christelle dans les bras. Elle se mit à l’habiller en lui mettant sa petite culotte avec les princesses de Disney. Elle lui mit sa robe de nuit avec des dessins de Blanche-Neige. Elle prit la brosse à cheveux de sa fille, lorsque le téléphone se mit à sonner.

- Maman, le téléphone sonne ! Dit Christelle

- Oui j’entends ma puce…, dit Candy

- Tu vas répondre ?

- Oui, dans une seconde… Tu peux commencer à brosser tes cheveux ma chérie ?

- Oui, maman…je peux venir me regarder dans le miroir de ta coiffeuse ?

- Bien sur allons-y…

La mère et la fille allèrent dans la grande chambre où sonnait le téléphone. Christelle courut et elle regarda l’afficheur…


- C’est qui ? Demanda Candy

- Ça dit « nom inconnu », « numéro inconnu »…, répondit sa fille

- Je n’aime pas répondre au téléphone, sans savoir qui c’est…

- Tu veux que je réponde, maman ?

- Non, je vais le faire …

Candy s’approcha enfin du téléphone, à la neuvième sonnerie ; elle décrocha :

- Allô ? Dit-elle

Terry était sur le point de raccrocher avant que le répondeur ne se déclenche… La partie lâche de lui, voulait que ce soit le répondeur… Il voulait raccrocher, il était à deux doigts de le faire lorsque…

- Allô ? Entendit-il

Sa voix, si douce, si belle et si sensuelle à ses oreilles. Il avait presque oublié combien il aimait l’entendre tous les jours. Comment avait-il pu s’en passer ?

- Allô ? Répéta-t-elle

Terry était tout à coup intimidé, il ne savait pas quoi faire… Il était perdu pendant un moment…que devait-il faire encore ?

- Allô ? Allô ? Insista Candy

Terry paniquait. Il devait répondre avant qu’elle ne raccroche… Vite ! Il ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit

- C’est qui maman ? Dit la voix d’une petite fille

Le cœur de Terry sauta dans sa poitrine, la voix de sa fille, il en frissonna de joie.

- Je ne sais pas, personne ne répond, dit Candy je vais raccrocher…

Terry faillit la laisser faire, mais il prit finalement son courage à deux mains et dit très vite :

- Allô, allô !! Taches de son ? Ne raccroche pas ! C’est moi !

Le cœur de Candy explosa et elle se tourna vers sa fille qui brossait ses cheveux assise devant le miroir de sa coiffeuse.

- Taches de son ? Réponds-moi, je t’en prie, Taches de son, j’ai été un imbécile… Mais tu aurais quand même pu me le dire non ? C’est mon enfant après tout… Candy ? Tu m’entends ?

Le coup de fil tant attendu… Ça faisait des années qu’elle attendait ça, ça faisait des années qu’elle voulait lui rendre la monnaie de sa pièce…

- Candy ? Je ne te blâme pas, excuse-moi… Candy je t’en prie…

Oui, elle attendait ce moment depuis longtemps ; alors, elle raccrocha, sans dire un mot…

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Terry entendit le déclic sec qui montrait que la communication était finie. Il poussa un long soupir. Il s’y attendait, mais ça faisait quand même très mal. Elle n’avait rien fait de mal. C’est lui qui avait été idiot… Il aurait pu lui parler et lui dire la vérité, lui demander un peu de temps… Mais il avait fait le lâche, en cherchant de faux prétextes pour rompre avec la femme qu’il aimait. Il avait fait le premier pas, il allait persévérer. Ils avaient une fille ensemble, ils étaient une famille, qu’il avait jeté comme un idiot, il allait reprendre sa famille.

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Candy regardait le téléphone. Elle ne savait pas quoi éprouver. Elle lui avait raccroché au nez et ça lui fit du bien. Elle n’avait aucune envie de lui parler pour le moment, sinon elle allait dire des choses qu’elle allait regretter…

Christelle la regarda.

- C’était qui maman ? Demanda-t-elle

- Personne ma puce… tu as fini de brosser tes cheveux?

La petite fille aux longs cheveux bruns et aux yeux bleu-verts lui fit son plus beau sourire. Elle était le portrait crachée de son père. Candy s’approcha et la prit dans ses bras pour aller la mettre au lit. Elle la serra très fort contre elle.

- Oui maman…ils sont beaux et brillants

- Bravo, ma puce, maintenant on va faire dodo…

- D’accord… tu vas me lire une histoire ?

- Mais oui, ma poupée…

Elles entrèrent dans la chambre de Christelle. Candy posa sa fille sur la moquette et celle-ci défit son lit et elle y entra en riant. Candy alla prendre un livre sur l’étagère de sa fille.

- Voici le nouveau livre que grand-père Albert t’a apporté à son retour d’Afrique

- Les contes africains ? Dit la petite fille

- Oui…

- Vas-y maman…

Candy prit un fauteuil et elle s’assit pour lire a sa petite fille ;

- Le léopard, chef de la forêt… Le léopard devint chef de la foret on ne sait comment… Un jour il réuni tous les animaux et leur dit…

Christelle ne tarda pas à fermer les yeux pour s’endormir dans un sommeil paisible et profond. Candy embrassa sa fille sur la joue, arrangea sa couverture, éteint la lumière et sortit de la chambre de la petite fille.

Candy alla dans sa chambre, elle se fit couler un bain dans la salle de bain, elle y mit des sels de bain aromatisé et elle s’y glissa. Elle ferma les yeux… Terry… Terry avait téléphoné, il avait découvert qu’elle avait eu sa fille, et il voulait maintenant la reprendre.

- Ah non ! C’est trop facile ! Après tout le mal qu’il m’a fait ? Je ne veux pas te parler Terry ! Dit-elle en colère !

Elle resta dans son bain, en train de pleurer et de fulminer, elle était tellement en colère qu’elle eut mal à la tête. Quand elle sortit de son bain, elle mit sa robe de nuit et appela son père.

- Albert, dit-elle

- Ça va ma petite ?

- Non !

- Que se passe-t-il ? Christelle va bien ?

- Oui, elle adore son livre de contes africains…

- Alors qu’est-ce qui ne va pas ?

- Terry a téléphoné…

- Enfin !

- Oui, enfin ! Il est au courant pour Christelle… je ne sais pas comment...

- Oh… Il veut revenir ?

- Oui…

- Et alors ?

- Et alors, je suis encore folle de rage contre lui…

- Christelle a besoin de son père Candy…

- Je le sais… mais ça fait encore trop mal…

- Que lui as-tu dit ?

- Rien, j’ai raccroché…

- Candy, ce n’est pas la solution…

- C’est ma solution du moment…

- Calme-toi, ma belle…Tu peux poser tes conditions… tu l’aimes encore

- Là n’est pas la question…

- Si, parce si tu ne l’aimais pas, tu lui aurais dit que tu avais son enfant depuis le début et tu te serais débarrasser de lui…et il t’aurait payé une pension pour Christelle

- Je ne veux pas de son argent

- Non, c’est lui que tu veux…

- Albert, dit Candy en pleurant

- Calme-toi ma chérie. Tout va s’arranger…arrête de pleurer et dors… Ok?

- D’accord. Merci Albert… Bonne nuit

- Bonne nuit Candy.

Elle raccrocha. Elle se mit à genoux pour prier et demander à Dieu la force de supporter cette épreuve difficile.

- Je vous en prie, Seigneur Jésus, donnez-moi la force et mettez-moi sur la bonne voie…

Les jours suivants, lorsque le téléphone sonnait Candy regardait l’afficheur et si ça disait «nom inconnu, numéro inconnu », elle ne décrochait pas. Christelle qui lisait parfois l’afficheur à sa mère, commençait à se poser des questions… Si maman ne voulait pas parler, elle parlerait, elle…


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Terry ne se décourageait pas. Il continuait à appeler Candy tous les jours et il laissait des messages :

« Taches de son, je t’en prie réponds-moi… je vais passer le reste de ma vie à te supplier de me pardonner s’il le faut… Candy je t’en supplie… Tu n’es peut être pas là, mais si tu es là décroche je t’en prie… Bon, je te laisse et embrasse Christelle de ma part. Dis-lui que son papa l’aime beaucoup. Et je t’aime Candy. Au revoir ma chérie. »

Il raccrocha le téléphone. Il se retourna et il vit sa mère en train de le regarder.

- Elle ne répond toujours pas là ou elle refuse de répondre ? Demanda-t-elle

- Je ne sais pas maman, dit Terry d’un ton las…, tu avais raison…

- Elle refuse de te parler… Elle t’aime encore, elle est blessée et elle sait que sa fille à besoin de son père … Ne te décourage pas… Si tu veux vraiment la reprendre…

- Je suis dépassé, maman… Mais je veux Candy plus que l’alcool, plus que la drogue, plus que le théâtre et le cinéma… Elle est toute ma vie…

- Elle t’en fait voir des vertes et des pas mûres avec son silence… Je suis heureuse ! Je savais que j’aimais cette fille pour une bonne raison ! Dit Eleonor en souriant

- Ça t’amuse n’est-ce pas ?

- Je n’ai pas eu l’occasion de me venger de ton père ; il est venu te prendre alors que je n’avais pas un rond, j’étais impuissante ! Ce que Candy te fais, j’ai l’impression de me venger un peu moi aussi… Terry…

- Je te comprends maman. Je le mérite…

- Je vais rester en dehors de tout ça ,sinon je serai allée voir Candy depuis longtemps… Courage mon chéri…

- Merci maman…


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Christelle venait de terminer son dîner un vendredi soir. Elle avait le droit de rester un peu plus tard les vendredis soirs.

Le téléphone se mit à sonner. Elle alla regarder l’afficheur : « nom inconnu, numéro inconnu »…

Candy était dans la cuisine en train de faire la vaisselle et ranger la cuisine lorsque le téléphone se mit à sonner. Comme sa fille ne disait rien, elle savait que c’était encore Terry… Une partie d’elle avait envie de répondre et de dire à Terry de venir, car elle l’aimait de tout son cœur. Mais non, elle était toujours en colère contre lui… Elle… Elle arrêta de penser, car la sonnerie du téléphone s’était arrêtée… Elle se dit que Terry n’avait pas laissé de message. Malgré elle, elle aimait écouter la voix de Terry lui parler et la supplier… Elle marcha jusqu’au salon et elle vit Christelle en train de parler avec son père au téléphone…

- C’est vous qui appelez tous les jours…? ma maman ne veut pas répondre, elle dit que c’est un mauvais numéro… Que voulez-vous ?

- Je voudrais parler un peu si tu veux bien… je voudrais parler à ta maman

- Tu veux parler à maman ? Dit Christelle en se retournant pour regarder sa mère

Candy lui fit de grands signes avec ses bras et elle chuchota :

- Fais croire que je ne suis pas là !

Et elle retourna dans la cuisine, avant qu’elle ne cède à la tentation de prendre le téléphone pour parler à Terry.

Christelle continua à parler à son père.

- Si maman voulait te parler, elle aurait pris le téléphone Monsieur...

Terry sentit une petite pointe de jalousie chez sa fille et il en était ravi.

- Tu as raison, c’est toi qui a eu la gentillesse de me parler, alors excuse-moi

- Excuse acceptée

- Est-ce que cette année, tu vas retourner en Floride pour les vacances ? Aimes-tu la plage ?

- Oh oui j’adore me baigner ! Maintenant je sais nager ! Tu connais la Floride ? Tu as été à Disneyworld ?

- Oui, je connais la Floride…et je connais Disneyworld et même Disneyland…

- Pour de vrai ? Moi j’ai pris une photo avec Cendrillon…

- Je sais…

- Tu sais ? Comment tu le sais ? Tu me connais ?

- Je t’ai vu à la télévision lors d’un spot publicitaire… tu es très jolie et j’ai vu ton nom… je connaissais ta maman, alors je savais que tu étais sa fille…

- Vraiment ? Pourtant je ne lui ressemble pas ! Je ressemble à mon papa !

Terry sentit son cœur bondir de joie.

- Ah oui ? Tu connais ton papa ?

- Non, mais je sais qui il est…c’est un secret ! Fit-elle en murmurant

- Un secret ? Dit Terry intrigué, tu peux me le dire… ? Je ne vais le dire à personne !

- Mon papa est un acteur de cinéma !

- Un acteur ? Qui donc ? Laisse-moi deviner… Brad Pitt ?

- Non ! Dit-elle en riant

- George Clooney ? Ben Barnes ?

- Non ! Dit-elle en riant ! Mon papa c’est le meilleur ! Il a gagné un oscar et plusieurs autres prix ! Il est aussi le plus beau !

Terry sentit son orgueil monter. Comme il aimait sa fille!

- Je ne vois pas de qui tu veux parler…, dit-il

- Terrence Grandchester !

- Non ! Pas possible ! Ta maman connaît Terrence Grandchester ? Elle te l’a dit ?

- Non, je l’ai entendu parler une fois avec ses amies… je n’en croyais pas mes oreilles ! Ensuite j’ai vu son album de photos de jeune fille… et j’ai compris pourquoi mes cheveux étaient bruns… et à qui je ressemblais…

- Oh… et tu en as parlé à ta mère ?

- Non…

- Et pourquoi pas ?

- Parce qu’elle est seule… il ne veut pas d’elle, s’il voulait d’elle, elle ne serait pas en train de m’élever toute seule… on serait avec lui à Hollywood… ou à New York…J’ai lu qu’il y avait un appartement et qu’il l’avait vendu… je suis tout ce qui le concerne de très près…

Intérieurement, Terry fut content que sa vie de débauche, sa vie de soûlard et sa vie de drogué n'avaient pas fait la une des journaux…

- Tu connais mon papa ?

- Pourquoi me demandes-tu ça ?

- Parce que si tu m’as reconnu sur la photo de Disney, c’est que tu connais mon papa… c’est lui qui t’a parlé de moi ? C’est lui qui t’a envoyé pour appeler ma maman ? Il veut revenir… ?

Candy qui écoutait la conversation se dit qu’il fallait arrêter la conversation, alors avant que Terry ne lui réponde…

- Christelle ! Christelle ! C’est l’heure de ton bain…

- Mais maman…

- Raccroche-moi ce telephone tout de suite !

- Mais maman…

- Christelle !!!! Ne discute pas avec moi !

- D’accord, fit-elle en boudant, désolée Monsieur, je dois aller me laver… Au revoir Monsieur

- Bon d’accord. Au revoir ma petite.

Terry raccrocha le téléphone et pour la première fois depuis des mois, il avait un sourire fendu jusqu’aux oreilles. Il avait parlé à sa fille et il était l’homme le plus heureux au monde !


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view post Posted: 9/12/2021, 20:24     Le telephone pleure... - Les fanfictions de Noël

Le téléphone pleure



Chapitre 1
« La rupture »




Sept ans plus tôt…


Terrence Grandchester etait heureux. Sa carrière venait d’être lancée et il avait maintenant une tonne d’admiratrices. Il trouvait des fleurs dans sa loge avec des petits mots, des invitations pour dîner, pour des parties de jambes en l’air. Pourtant il n’avait pas encore obtenu un rôle principal. Mais il était sur cette voie. Tout était parfait. Il était jeune, il avait du succès auprès des femmes, mais son cœur était déjà pris. Oui, il était pris par la femme la plus douce et la plus gentille au monde : Candice Neige André. Elle faisait des études d’infirmières, alors que son père adoptif était un des hommes les plus riches au monde. Et il l’aimait justement pour ça. Elle était simple, la vie des pauvres petites filles riches ne l’intéressait pas du tout. Lui et son succès au théâtre, il était à la une des journaux. Parfois il buvait et passait du bon temps avec ses amis. Rien de bien méchant, mais il savait que Candy n’aimait pas lorsqu’il buvait…

« Tu sais combien d’enfants sont nés à cause de la boisson ? » Lui disait-elle

Mais il continuait à affirmer qu’il pouvait contrôler sa vie et le nombre de verre qu’il prenait.

Ils s’aimaient beaucoup et elle venait le voir quand elle pouvait, mais elle travaillait aussi beaucoup, si bien qu’ils ne se voyaient pas souvent. Candy avait confiance en lui, elle savait qu’il était fidèle et lui aussi n’aurait jamais pensé lui être infidèle…

Mais parfois la vie fait ce qu’elle veut… Toute action est suivie de conséquences…

Terry venait de faire la transition du théâtre au cinéma. Son premier film fut un succès. Il y avait des soirées de première un peu partout à travers le pays… Ces soirées étaient toujours bien arrosées, et aussi pleine de toutes sortes de drogues, de pilules… Terry s’arrangeait toujours pour partir avant que les soirées ne dégénèrent…

Un jour pourtant, il avait mal à la tête et il prit des comprimés très forts contre la douleur qu’un collègue lui avait donnés. Plus tard après la première, pendant la réception, il prit une coupe de Champagne, sans savoir que les comprimés qu’il avait pris, ne se mélangeaient pas avec l’alcool…

Le résultat fut un désastre le lendemain. Il ne savait pas ce qu’il avait fait, ni avec qui…Il avait tellement honte de son comportement, qu’il ne savait pas comment le dire à Candy. Elle allait être tellement déçue… Et il n’avait aucune envie de voir son regard blessé sur lui… Alors il se mit à devenir sec avec elle, distant.

Candy mit ça d’abord sur le compte de la fatigue, du stress…Elle irait le voir et tout irait bien.

« Ne t’en fais pas Candy se dit-elle, il est seulement un peu fatigué » Se dit-elle

Elle prit alors quelques jours de congé pour aller le voir. Mais il était plus distant que jamais. Il parlait peu, ne souriait pas. Que diable se passait-il ? On dirait qu’il n’était pas heureux qu’elle soit venue… Candy était blessée.

Terry de son coté, ne savait pas quoi faire. Dans sa tête, la meilleure solution était de laisser tomber Candy, car elle ne comprendrait jamais son monde à lui et elle ferait une montagne de rien du tout… Il avait trop bu et il avait fait des choses dont il ne se souvenait pas… et il trouvait que ce n’était pas grave… Mais Candy allait lui faire la morale et ça il ne voulait l’entendre…Candy n’était pas faite pour son monde, c’était mieux de couper ses liens avec Candy… Il avait déjà laissé ses collègues s’accrocher à lui…sur les photos.

Candy se dit que c’était le moment de parler avec Terry…Ils étaient dans son appartement. Il avait renoncé à aller à une réception pour être avec elle, mais jusque là il n’avait rien fait pour la mettre à l’aise.

- Terry ? Dit-elle

Il ne répondit pas.

- Terry ? Terry ? Je te parle…

- Quoi ? Dit-il brusquement

Candy sursauta en entendant son ton agressif.

- Je veux te parler...

- Tu es en train de me parler si je ne m’abuse

- Ne joue pas au plus malin avec moi ! Qu’est-ce qui ne va pas ?

- Tout ! Rien ne va ! J’ai ma carrière, une autre vie…

Candy le regarda comme s’il tombait de la dernière pluie.

- Une vie dans laquelle je n’ai pas ma place ?

- On est trop différent Candy…

- Oh…fit-elle blessée, d’accord…

Elle se leva et elle alla chercher ses affaires…

- Candy, essaye de comprendre…

- Comprendre ? Que tu préfères ta vie de star de l’alcool et la drogue ? J’ai très bien compris !

- Tu vois ce que je veux dire ! Tu dois toujours avoir l’air supérieur en disant ça ! J’aime l’alcool, la grande vie et tout ce qui vient avec ! J’ai travaillé dur pour arriver où je suis …

- Ce n’est pas moi qui vais t’empêcher de jouir du fruit de ton labeur… C’est ton droit, ton due…

Elle finit de faire sa valise. Elle n’arrivait pas à croire que tout ça lui arrivait. Elle n’arrivait pas à croire que Terry et elle étaient en train de rompre. Il avait raison, jamais elle ne s’habituera à son monde à lui… Elle regarda les yeux de Terry, les pupilles dilatées… Elle ferma les yeux.

- Mais tu as raison, nos deux mondes sont différents…, dit-elle, adieu Terry…

- Adieu Candy, dit-il blessé

Candy claqua la porte et elle retourna à Chicago. Terry n’essaya pas de la retenir. Il prit des comprimés et de l’alcool et il se mit à planer…Il préférait rompre avec Candy, que de la voir déçue par son train de vie…


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view post Posted: 9/12/2021, 20:22     Le telephone pleure... - Les fanfictions de Noël

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Le téléphone pleure



J’étais en train d’écouter la chanson de Claude François, « Le téléphone pleure » et j’ai eu l’idée pour cette fic…



Prologue



Le téléphone sonnait au salon. Une petite fille regarda l’afficheur, et ça disait « Nom inconnu, numéro inconnu ». Sa maman ne décrochait pas lorsque ça montrait ça, elle lui disait toujours de répondre à sa place…

- Allô! Dit-elle avec sa voix de petite fille

- Allô ? Ecoute maman est près de toi ? Il faut lui dire: "Maman, c'est quelqu'un pour toi"…

La petite reconnu la voix. C’était un monsieur qui appelait souvent et maman ne voulait pas lui parler. Mais maman la laissait parler avec le monsieur.

- Ah! c'est le monsieur de la dernière fois ? Bon, je vais la chercher
Je crois qu'elle est dans son bain… Et je sais pas si elle va pouvoir venir

- Dis-lui, je t'en prie, dis-lui c'est important, et il attend…

- Dis, tu lui as fais quelque chose à ma maman ? Elle me fait toujours des grands signes, elle me dit toujours tout bas: "Fais croire que je suis pas là" ! Mais, elle me dit aussi de ne pas mentir, alors c’est pour ça que je vous dis la vérité

L’homme au bout du fil rit, il aimait beaucoup cette petite, elle était si mignonne.

- C’est très bien de dire la vérité…Il ne faut pas mentir, sauf pour faire une bonne surprise aux gens…

- D’accord…

- Maintenant, raconte-moi, comment est ta maison ?

- Elle est très jolie, toute blanche. J’ai une chambre à moi toute seule. Mon mobilier est tout rose… la chambre de maman est plus grande, et son mobilier est blanc et doré c’est très beau…et la moquette aussi est blanche

- Tu apprends bien chaque soir toutes tes leçons?

- Oh oui! Je suis la première de ma classe…mais comme maman travaille, c'est la voisine qui m'accompagne à l’arrêt de bus…

- Tu aurais voulu que maman t’accompagne ?

- Oui, elle part toujours très tôt le matin…La voisine vient rester avec moi le matin pour m’aider à m’habiller, manger et m’accompagner à l’arrêt de bus…

- Tu aimes aller à l’école ?

- Oui ! J’adore travailler et apprendre de nouvelles choses…

La petite était brillante à l’école, comme lui. Oh il se maudit pour la énième fois, il a raté les premières années de la vie de sa fille !!!

- Seulement, il y a qu'une signature sur mon carnet…Les autres ont celle de leur papa, pas moi !

- Tu aimerais avoir un papa un jour ?

- Maman ne m’en parle pas. Je ne sais pas où il se trouve, il ne voulait surement pas de moi, car il est parti avant ma naissance…

L’homme avait des larmes aux yeux en entendant ça…Si seulement… Il avait tout gâché, il aurait pu s’y prendre autrement…

- Tu sais, tant que tu n’as pas parlé à ton papa pour lui demander pourquoi il est parti, tu ne dois pas te faire de reproche ou te blâmer, ce n’est pas de ta faute…

- Tu crois ça ? Demanda-t-elle d’une voix pleine d’espoir

- Oui, je le crois…

- D’accord. Je vais lui demander lorsque je le rencontrerai…

- Tu as l’intention de le voir, ta maman va te le présenter ?

- Non, maman est toujours triste lorsque je lui pose des questions

- Je vais te laisser comme ta maman est dans son bain… Dis lui que j’ai appelé…

- A propos, je voulais vous demander comment tu t’appelles ? Je t’appelle toujours « le monsieur », mais tu as sûrement un nom, non ?

- Oui, je m’appelle Terry…

- Bonjour Terry, je m’appelle Christelle…

- Bonjour Christelle, je suis très heureux de faire ta connaissance

- Moi aussi… Au revoir Terry

- Au revoir Christelle…

Il raccrocha le téléphone et il ferma les yeux. La vie était très compliquée … Il avait choisi la mauvaise voie et maintenant il essayait de se remettre sur le droit chemin de sa vie tumultueuse…


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view post Posted: 9/12/2021, 20:10     Et si tu n'esistais pas... - Les fanfictions de Noël
Et si Terry n’avait pas existé, que serait devenue Candy ?


Alors voici mon histoire, pour le titre comme vous pouvez le constater je ne suis pas allé chercher loin :lol: :




ET SI TU N’EXISTAIS PAS…







Comme tous les soirs Terry s’endormit dans sa chambre qui était attenante à celle de Susanne, il n’arrivait toujours pas à croire que dans quelques jours, le jour de Noël, cette femme qu’il n’aimait pas allait devenir celle qui partagera le restant de ses jours avec lui. Ce soir-là il pleurait sur son malheur et sur celle qu’il aimait comme un fou et qu’il ne reverrait jamais. Terrassé par la fatigue il s’endormit…

Réveillé par un tourbillon glacial qui l’embarqua dans une autre dimension Terry se sentit paralysé avant de se retrouver dans un endroit sombre seulement éclairé par un immense écran. Une simple chaise meublait cette pièce sans fenêtre. Puis une voix se fit entendre, une voix inconnue, mais douce qui lui ordonna de ne pas poser de question et de s’installer, ce que fit Terry comme un automate. Puis l’écran s’alluma et des images de la vie de Candy lui apparurent. Comme hypnotisé par ce qu’il voyait, il se laissa emporter par cette chance qui lui était donné de la revoir…Mais il allait bientôt comprendre, que lui n’existait pas…

Après l’accident d’Antony, Georges était venu chercher Candy à la maison de Pony afin de l’envoyer étudiée en Angleterre. Sur le bateau le Mauritanie où elle voyageait, la fête battait son plein, car c’était la nuit du réveillon du nouvel an. Candy qui avait bu un peu trop vite son champagne sortit prendre l’air sur le pont. Accoudée au bastingage, elle laissa libre court à son chagrin.

- Antony…mon amour…comment vais-je faire pour vivre sans toi ? Pourquoi la vie a été si injuste et m’a enlevé le seul bonheur que j’ai eu à peine le temps d’effleurer…

« Mon dieu…mais c’est Candy le jour où je l’ai rencontré sur le Mauritanie ! Mais elle pleure…elle pleure Antony… »

- Mlle Candy ? Mlle Candy, venez, vous allez attraper froid !

- Oui Georges j’arrive, laissez-moi juste 2 min…

- Bien Mlle Candy, mais ne tardez pas !

- Promis Georges.

« Mais ! Je devrai être en train de la taquiner…pourquoi ne suis-je pas sur ce bateau ?! »

Puis Candy après avoir essuyé ses larmes, retourna dans sa cabine, elle n’avait plus le cœur à la fête…Le Mauritanie accosta le lendemain à Southampton, Candy qui avait hâte de retrouver Archibald et Alistair était déjà sur le pont afin de les apercevoir au loin. Quand la passerelle fut descendu, elle courue à leur rencontre et se jeta dans les bras d’Archibald qui les lui avait ouvert. Puis elle embrassa Alistair et le serra très fort contre son cœur.

- Candy, nous sommes très heureux de t’avoir parmi nous ! Ce collège est tellement austère que je préfère encore Lakewood avec la Tante Elroy ! Dit Archi avec une grimace.

- Moi aussi je suis contente de vous retrouver ! Vous m’avez tellement manqué depuis…

- Pour nous aussi c’est difficile ma petite Candy…Dit Alistair en posant une main réconforte sur ‘épaule de Candy.

- Allez les enfants ! Nous sommes déjà bien en retard, et ce n’est pas bien pour le premier jour de Candy !

- Oui Georges, vous avez raison ! Mais nous aurions bien aimé faire visiter Londres à Candy, elle n’aura plus l’occasion dès que nous aurons passé les grilles de la prison St Paul ! Dit Archi déçu

- C’est bien vrai ! Alors Mons Georges, qu’en dites-vous ? Dit Alistair innocemment.

- Bon je vous propose de le faire de la voiture, je vais passer devant les monuments les plus important, mais nous n’aurons pas le temps de sortir de voiture.

- Merci Georges, c’est déjà mieux que rien ! Lui dit Candy avec un clin d’œil.

« Terry regardait toujours fasciné tous ce qu’il avait loupé de la venue de sa Candy à Londres. Elle était vraiment magnifique, mais cette tristesse dans ces yeux…pourquoi ne l’avait-il pas remarqué avant ? »

Candy avait pu faire un peu le tour de Londres, mais si rapidement qu’elle se promit de revenir dès que cela serait possible. L’arrivée à St Paul avait été austère, la mère supérieur l’accueillit avec son regard sombre qui laissait prévoir que ça n’allait pas être de tout repos. Puis Candy put enfin voir sa chambre. L’Oncle William avait prévu une chambre suite qui était réservé au plus fortuné, ce qui mit un peu Candy mal à l’aise, mais ça ne l’empêcha pas de se jeter sur le lit une fois sœur Margareth sortie.

« Je te reconnais bien là ma tâche de son…même si une immense tristesse envahit ton cœur, tu gardes toujours le sourire…tu ne peux pas t’imaginer comme j’ai aimé chaque instant partagé avec toi à St Paul, même ceux où l’on se disputait… »

Quelques avaient déjà passés, et Candy se promenait quand tout à coup Daniel surgit de derrière un arbre. Comme à son habitude il ne fut pas gentil avec Candy et fit même signe à 2 de ces compagnons de sortir de leur cachette.

« Oh non ! Cet idiot va s’en prendre à Candy !!! Et je ne suis pas là…pour l’aider… »

- Eh bien Daniel, toujours aussi froussard ! Il te faut tes camarades pour t’en prendre à moi ? Tu veux que je te foute la même raclée qu’il y a quelque temps ?

- Ferme là ! Tu n’es qu’une vulgaire fille d’écurie ! Allez-y les gars, on va lui montrer ce qu’on fait avec ce genre de fille !

Les 2 garçons attrapèrent Candy, ce qui laissa libre champs à Daniel de lui faire du mal, mais quand il s’avança, il fut surpris par un coup de pied magistral que Candy lui flanqua en pleine figure ! Les deux autres eurent peur de la jeune fille qui avait réussi à s’échapper de leur étreinte et prirent la fuite.

- Tu vas me le payer Candy !!! Je jure que tu vas payer ! Dit Daniel en rejoignant ses compères.

- Je t’attends Daniel ! Et la prochaine fois viens tout seul ! Froussard ! Lui hurla Candy

« Elle n’aurait même pas eu besoin de mon aide…qui étais-je pour croire qu’elle avait besoin d’un chevalier… »

- Ah voilà une bonne chose de faite ! Dit Candy en se laissant tomber dans l’herbe.

Les bras écartés, elle contempla le ciel. Ces yeux s’emplirent à nouveau de tristesse, et Terry sut qu’elle pensait à Antony.

Les jours s’accéléraient comme pour ne montrer que l’essentiel. C’est ainsi que Terry put voir le manège d’Annie à son arrivée pour éviter que l’on sache qu’elle était orpheline. Il vit aussi le manège d’Archibald pour séduire Candy, qui restait de marbre devant le Dandy. Cela n’empêcha pas Terry d’être jaloux de ne pas faire partit de la vie de Candy à ce moment-là. Candy coulait des heures paisibles à St Paul, sauf quand Eliza et son frère lui faisaient des crasses que Candy réussissait toujours à éviter de justesse. Certaine chose par contre ne changèrent pas. Candy qui prit la défense de Patty et qui se retrouva puni dans la chambre de méditation. Terry n’avait pas pu retenir un fou rire en voyant cette scène que Candy lui avait raconté. Mais il déchanta vite quand il vit qu’elle avait fugué pour aller apporter la tortue au zoo. Il repensa aussitôt au festival de mai !

« Candy, j’espère que tu n’auras pas la bonne idée de sortir pour participer au festival ! Je ne suis pas là pour te sauver la mise sur ce coups la ! »

Mais ce qu’il vit quand Candy arriva au zoo lui fendit l’âme. Albert l’avais reçu dans ces bras tendrement et il ne la lâcha qu’au bout de quelques minutes qui furent longue pour Terry. Trop longue.

- Ma petite Candy, alors que viens-tu faire ici ?

- Eh bien je me suis enfuit du collège, pour t’apporter la tortue de mon amie Patty, peux-tu en prendre soin ?

- Ne t’inquiète pas Candy, je vais lui trouver un petit refuge au zoo et ton amie pourra venir la voir autant de fois qu’elle le souhaite !

- Oh merci Albert !

- Tu sais que je ferai n’importe quoi pour toi ma petite !

- Je sais Albert, et je suis contente de savoir que tu es toujours là pour moi !

- Viens-là ! Dit Albert en serrant Candy dans ses bras.

Terry vit que pour Albert Candy était plus qu’une petite fille qu’il protégeait. Il pouvait voir dans la façon qu’il humait le parfum de ses cheveux qu’il l’aimait…d’amour.

« Tu n’as pas le droit Albert ! Candy…Candy est à moi ! Dit Terry avec colère en frappant de son poing sur l’accoudoir de la chaise. »

- Albert, il faut que je te dise, je ne participe plus au festival de mai, vu que ma punition ne sera levée que quand il sera fini…dit Candy avec tristesse.

- Je ne viendrai pas non plus alors ! Et si tu venais me voir ce jour-là ? Nous pourrions passer l’après-midi ensemble et tu retourneras au collège avant la fin des festivités !?

- Toi Albert tu es en train de m’inciter à faire le mur ???

- Eh bien, je trouve que ta punition est assez injuste, alors je voudrai que tu passes un bon moment même si tu ne peux pas aller au festival.

- Ce serait avec plaisir, mais il y aura trop de monde ce jour-là, je ne voudrai pas me faire remarquer en courant sur les toits ! Dit Candy avec un sourire

- Tu as raison ma petite ! Allez files maintenant, avant que quelqu’un s’aperçoive de ton absence.

- Oui tu as raison Albert, je reviendrai très vite !

Patty à qui on avait levé la punition vint apporter un colis à Candy. Candy après avoir remercié son amie, s’empressa de l’ouvrir pour y découvrir deux costumes. Un de Roméo et l’autre de Juliette. Naturellement l’esprit de Candy calcula très vite et c’est ainsi qu’elle se retrouva habillée en Roméo et qu’elle fit le mur pour se joindre à la fête incognito. Mais voilà qu’en revenant se changer dans les fourrés, elle ne vit pas qu’Eliza l’avait vu ! Eliza ne vit pas non plus que Candy avait changé de costume et cherchait le Roméo afin de le faire démasquer auprès de la mère supérieur. Comme elle ne le retrouvait pas, Eliza décida d’aller voir si Candy était toujours dans la chambre de méditation. C’est ainsi qu’après avoir demandé l’autorisation à la mère supérieur d’apporter de quoi nourrir Candy pour les festivités qu’elle commença à monter les marches qui la mèneront à l’expulsion de Candy pour manquement au règlement.

« La peste ! Elle va arriver à ses fins ! Dit Terry en hurlant presque ! »

Candy qui avait été prévenue par ses amies avait fait aussi vite qu’elle le put pour arriver avant Eliza, mais il était trop tard, elle était déjà dans la chambre.

- Ha ha ha je savais bien que cette idiote n’était plus dans sa chambre !

- Qu’allons-nous faire Eliza ? demanda son amie Louise.

- Prévenir la mère supérieur bien sûr ! Non tu vas aller la chercher, je vais rester ici afin qu’elle ne vienne pas entre temps !

- Très bien je reviens.

- Dépêche-toi ! Je ne voudrais pas que nous passions pour des menteuses !

Louise se dépêcha de descendre les marches et elle vit au loin deux sœurs qui s’apprêtaient à venir vers le bâtiment où se trouvait la chambre de médiation.
A ce moment-là tout s’accéléra, Candy fut conduite au cachot et elle était sur le point de se faire renvoyer. La mère supérieur attendait de recevoir l’Oncle William pour décider de ce qui allait advenir de la jeune fille. Mais c’est Georges qui dut intervenir. Terry ne tenait plus en place. Il vient de voir que même s’il n’avait pas été dans la vie de Candy, elle serait renvoyée pour un autre motif. Il haïssait encore plus les Legrand pour tout le mal qu’ils faisaient à Candy. Georges arriva dans le bureau de la mère supérieur.

- Bonjour Mère Grey !

- Bonjour Monsieur Johnson !

- Vous venez au nom de Mons. André je suppose !

- Oui Mons. André n’ayant pu se déplacer lui-même vous comprenez !

- Bien ! Le comportement de Mlle Candice Neige André nous oblige à la renvoyer, nous n’arriverons jamais à faire de cette jeune femme une jeune fille du monde !

- Je sais que Mlle André n’est pas comme toutes les jeunes filles, mais laissez-lui une chance, je suis sûr qu’elle saura faire de son mieux.

- C’est impossible ! Si nous commençons à laisser impuni ce genre de comportement cela risque de nuire à la réputation du collège.

- Même avec un don plus que nécessaire ?

- Mais…euh, nous allons l’appeler et voir ce que nous pouvons faire !

- Je savais bien que nous arriverions à un accord…

- Sœur Margareth, veuillez chercher Mlle André !

- Bien ma Mère !

Candy arriva accompagnée de sœur Margareth, quand elle vit Georges elle baissa honteusement la tête.

- Bonjour Mons Georges, je suis désolé que mes bêtises fassent du tords à la famille André. J’espère que l’Oncle William n’est pas trop en colère…

- Bonjour Mlle Candy ! Ne vous en faites pas pour ça maintenant !

- Mlle André ! Nous allons réviser votre punition !

- Comment ça ma Mère ?

- Eh bien, étant donné que vous êtes plusieurs élèves issus de la même famille et pour ne pas faire de tords à vos cousins, vous serez consignez 1 semaines dans votre chambre avec interdiction de la quitter, sauf pour la messe bien sûr ! Les cours vous seront rapportés par sœur Margareth et nous vous donnerons le règlement de St Paul à recopier 100 fois !

- Merci ma mère de ne pas me renvoyer ! Je vous promets d’être une élève modèle et de devenir une jeune fille du monde….Dit Candy en retenant sa joie de ne plus être renvoyé.

- Je l’espère pour vous Candice ainsi que pour la réputation de vos cousins qui en subissent l’injure !

- Oui ma mère !

- Bien, je vais me retirer si tout est réglé ! Mais avant de partir pourrais-je m’entretenir avec Mlle André ?

- Je vous laisse mon bureau ! A bientôt Mons Johnson !

- Merci Mère Grey !

« Candy je suis heureux que tu l’es échappé belle sur ce coup là, maintenant mon amour tu joues ton avenir, alors ma chère tâche de son sois prudente ! »

Quand la mère supérieur fut sorti Georges en profita pour demander à Candy ce qu’il s’était vraiment passé.

- Alors Candy, comment vous êtes-vous retrouvée dans cette situation ?

- Eh bien, j’ai fait le mur pour participer au festival de mai avec les costumes que m’avait envoyé l’Oncle William, et Eliza m’a piégée…vous connaissez la suite…Dit Candy rouge de honte !

- Ne vous en faites pas Candy, et sachez que l’Oncle William ne vous en tient pas rigueur, mais essayez de ne plus risqué de vous faire renvoyer.

- Oui Georges, je vous le promets et dites à l’Oncle William que je suis sincèrement désolé de lui imposer la réputation que font mes bêtises !

- Il le sait que vous êtes désolé ! Bien je dois vous laisser, au revoir Candy et prenez soin de vous !

- Merci Georges ! Vous aussi !

Comme prévu Candy fut isolée dans sa chambre, et la colère d’Eliza lui arriva jusqu’aux oreilles rapportées par Annie et Patty. Candy en fut attristée d’entendre qu’elle ne lui fera pas de cadeau à l’avenir et ne trouva pas le sommeil cette nuit-là. Elle se demanda si elle avait vraiment sa place au sein de cette école et que ferait-elle de sa vie après ? Une poupée de salon elle n’en serait jamais une ! Ca c’est une chose qui est sûr ! Elle avait envie de retourner en Amérique, revoir la maison de Pony, et trouver un travail qui lui rapportera de quoi vivre sans devoir dépendre de la famille André. Elle venait de prendre une grande décision, elle allait quitter ce collège et cette vie qui n’était pas faite pour elle…
view post Posted: 9/12/2021, 19:03     La belle de Noël - Les fanfictions de Noël
Voilà un peu en avance sur le calendrier ma fiction de Noël un peu rocambolesque...J'espère qu'elle vous plaira bonne lecture! :D



La Belle de Noël...





Candy, avait décidé cette année de passer Noël en France avec ses amies. Albert son père en était attristé car c'est la première année qu'il passera Noël sans sa fille unique, qu'il chérissait depuis la mort de sa femme pendant l'accouchement qui donna naissance à ce magnifique bébé. Albert avait élevé Candy tout seul, il ne voulait pas de gouvernante, ou de domestique pour s'occuper de sa fille. Mais maintenant que Candy est une jeune femme adulte il se sent un peu délaissé, et c'est avec tristesse qu'il laisse Candy s'envoler pour la France. Quand à Candy elle était plus que joyeuse, avec ses fidèles amies Patty et Annie, qu'elle connaissait depuis sa plus tendre enfance.
Nous sommes le quinze décembre, Albert c'était proposé d'emmener les filles jusqu'à l'aéroport afin de pouvoir dire au revoir à Candy. C'est donc avec la gorge nouée qu'il serra sa fille dans les bras.


- Papa ne t'inquiète pas, tout va bien se passer! Lui dit Candy tendrement.

- Je sais ma chérie, mais c'est plus fort que moi, tu vas me manquer...Dit Albert toujours en serrant Candy.

- Et tu ne seras pas seul, Tante Jane et Oncle Georges vont venir passer Noël avec toi au manoir et de plus la Tante Elroy revient s'installer à Lakewood avec les Legrand!

- Oui tu parles d'une compagnie, tu sais très bien qu'avec la Grande Tante et Sarah ça ne sera pas du gâteau!

- Je suis sûr que tout ira bien!


Le dernière appel ce fit entendre dans les haut-parleurs, Candy et ses amies passèrent la porte d'embarquement, après un dernier signe de la main pour Albert.
Dans l'avion en première classe, Candy, Annie et Patty étaient servi comme des reines et le vol fut très agréable. Comme c'était un vol de nuit, elle en profitèrent pour dormir afin de pouvoir profiter au maximum de leur arrivée à Paris. Le vol fut assez long, mais l'excitation plus grande, et elle ne faisait qu'augmenter quand l'avion se posa enfin sur le sol français.

Un Taxi les emmena à leurs hôtel, Le Four Seasons Hôtel George V, palace par excellence, est un joyau en plein cœur de Paris, où tout respire l’élégance et le raffinement. Derrière la superbe façade de style Art Déco, un univers d’exception à deux pas des Champs-Elysées. Les trois amies avaient décidées de ne prendre qu'une grande chambre, et qu'elles dormiraient toutes les trois ensembles, car elle n’avait pas envie d'être séparées. Albert avait tenu à leurs réserver la meilleurs chambre dans cet hôtel. C'est ainsi que le groom déposa leurs bagages dans la suite royale! Cette suite comporte une grande entrée, un spacieux salon avec une cheminée en marbre, une salle à manger pour huit personnes, une cuisine, un bureau avec de nombreux équipements et la chambre principale dispose d’une très belle salle de bain en marbre avec hammam, sauna, dressing et espace coiffure avec ses équipements! Elles avaient aussi une terrasse privée avec vue sur la fontaine Art Déco d’époque et sur les trois Grâces.

Elles allèrent toutes les trois se jeter sur le lit en hurlant de joie! La journée était déjà bien entamée, elles décidèrent de s'apprêter pour aller visiter Paris et ses monuments et les magnifiques décorations de Noël.
Elles commencèrent par les Champs-Elysées qui sont illuminés de plus d’un million de points lumineux qui les émerveillaient! Puis elles allèrent à la Tour Eiffel, où elles découvrirent une magnifique patinoire spécialement aménagé pour l'occasion, et cette année la patinoire est interactive, des capteurs sont disposés tout autour et projettent des images en fonction du mouvement des patineurs.


- Je ne regrette vraiment pas notre séjour pour les fêtes à Paris! Dit Candy euphorique.

- Oui, j'ai hâte d'en découvrir encore plus, et cette patinoire est tout simplement magique! Dit Annie avec excitation!

- Quand je pense que je ne voulais pas venir!!! Je suis bien contente d'avoir changée d'avis!

- De toute façon tu n'avais pas le choix ma chère Patty! Dit Candy en la prenant par les épaules!

- Oui nous t'aurions emmené de force dans nos bagages! Dit Annie en se joignant à Candy.

- J'ai une idée les filles, et si nous allions visiter le marché de Noël de la ville de Strasbourg!

- Ca se trouve où Strasbourg? Demanda Annie.

- Et bien, c'est à peu près à 500km de Paris, mais nous y seront en 45 minutes en avion.

- Et comment connais-tu cette ville? Et surtout ce marché? Demanda Patty perplexe!

- Et bien je suis tombé sur un prospectus, mentit Candy. Car elle l'avait vu dans un rêve et c'était renseigné dessus. Et quelque chose l'attirait là-bas, elle ne savait pas quoi, mais elle devait s'y rendre!

- Bon ben, je suis partante! Dit Annie avec un grand sourire.

- C'est partit les filles!!! Dit Candy.


C'est ainsi qu'elles retournèrent à l'hôtel afin de faire une réservation pour le lendemain pour la ville de Strasbourg! Candy annula le séjour à l'hôtel Georges V, en leur expliquant qu'elles devaient se rendre ailleurs pour les fêtes! Etant des clientes privilégiées, elles n'eurent aucun souci de ce côté-là. Elles profitèrent de leur dernière soirée à Paris et rentrèrent tard, puis elles firent leurs bagages avant d'aller se coucher.
Le réveil fut très laborieux, mais c'est avec une nouvelle excitation qu'elles se levèrent et s'apprêtèrent pour prendre leur vol à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle pour L'aéroport d'Entzheim! Comme prévu le vol ne dura que quarante-cinq minutes. Arrivé à Entzheim, une navette les emmena dans leur hôtel à Strasbourg, celui-ci se trouvait près de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg l'hôtel le Régent Petite France. Enfin arrivées elles déposèrent leurs bagages, et décidèrent d'aller se promener un peu dans les rues de Strasbourg qui étaient très animées ce samedi matin. Avec leur carte de la ville de Strasbourg et les différents prospectus elles se mirent en route et commencèrent par la place Kléber où se trouvait le Village du Partage et le Grand Sapin...

Noël à Strasbourg, le plus ancien des marchés de Noël européens, c’est aussi la joie de déambuler dans la magie des illuminations qui révèlent places et ruelles, le rendez-vous avec le grand sapin de la place Kléber, les sensations uniques liées aux arômes de pain d’épice et de vin chaud, les mélodies et les musiques qui bercent la ville, les chants et les concerts qui résonnent çà et là…
Candy, Annie et Patty étaient émerveillées par tout ce qu'elles avaient vu et se promirent de revenir ce soir pour voir le Grand Sapin illuminé et la ville habillée de ses lumières pour Noël.

Comme chaque année le marché de Noël de Strasbourg a un invité de marque, et cette année pour fêter en même temps le 60éme anniversaire de la Convention européenne des Droits de l'Homme, Strasbourg a choisi de convier le Conseil de l'Europe, la Cour Européenne des Droits de l'Homme, et le Parlement Européen comme invité de l'opération Capitale de Noël. Et comme l'esprit de tolérance et de compréhension est aussi celui de Noël, il semblait tout à fait normal de promouvoir le respect des Droits de l'Homme à l'occasion de cette magie de Noël qu'entretien la Ville de Strasbourg chaque année.

De retour à l'hôtel, elles se séparèrent pour chacune appelé leurs petits amis, sauf Candy bien sur qui n'avait pas encore trouvée l'âme-sœur, mais quelque chose lui dit que cette année Noël ne sera pas comme les autres. Déjà par cette étrange rêve qu'elle avait fait, comme si quelqu'un ou quelque chose l'attirait ici, mais elle ne comprit pas encore quoi, elle se dit qu'elle le découvrirait bien tôt ou tard.
Après s'être restaurer au restaurant de l'hôtel et habillées pour la soirée, car il faisait très froid à Strasbourg, mais ce weekend la neige n'était pas au rendez-vous. Elles reprirent leur visite de nuit, pour pouvoir admirer les belles lumières de par les rues animées. Elles prirent aussi beaucoup de photo et demandèrent aux passants de les prendre ensemble.


- Candy, et si nous allions voir le attend je n'arrive pas à lire c'est écrit en Alsacien...le "Christkindelsmärik (le marché de l'enfant Christ)" à la place Broglie? Demanda Annie en écorchant le nom du Marché de Noël.

- Oui allons-y, il y a pleins de stand apparemment, et de bonnes choses à manger! Dit Candy avec un clin d'œil!

- Candy!!! Tu ne penses qu'à manger, tu es impossible et ta ligne? Lui dit Patty en souriant.

- Quoi ma ligne!!! Je vous signale que je peux manger tout ce que je veux sans prendre un gramme!

- Et bien nous ce n'est pas le cas! Dit Annie avec une grimace!

- C'est les fêtes de Noël, alors allons-nous goinfrer! Dit Candy en prenant ses amies par la main.


C'est ainsi qu'elles déambulèrent entre les stands qui étaient en fait des petits chalets pleins de charmes, elles purent y découvrirent des décorations de Noël faites à la main, des produits du terroir Alsacien, toutes sorte de "Bräedele" ( petits gâteau de Noël ), des jouets en bois...Toutes les odeurs se mélangeaient, des châtaignes grillées, le vin chaud à la cannelle et aux agrumes, les stands de nourriture avec des "Bretzel" (une spécialité Alsacienne), les beignets...
Candy se laissa tenter par un verre de vin chaud, elle était curieuse et goutait à tout, elle l'accompagna d'une "Bretzel", Annie plus méfiante se laissa plutôt tenter par les châtaignes grillées et Patty se jeta sur un paquet de " Bräedele" qu'elle mangea avec gourmandise.
Puis elles retournèrent vers le Sapin, à la place Kléber. Elles discutaient joyeusement tout en marchant, puis Candy s'arrêta net, elle ne put détacher des yeux ce regard bleu profond qu'elle croisa dans la foule, l'homme en fit de même, mais entrainé par ses amis, il dut détourner les yeux, et Candy le perdit de vu.
C'est à ce moment-là qu'elle avait senti une douce chaleur l'envahir, pour être remplacé par un grand vide, quand l'homme avait disparu!


- Candy! Candy??? Appela Annie!

- Oui Annie...Dit Candy toujours absente.

- Mais qu'est-ce qu'il lui arrive? Demanda Annie à Patty!

- Je ne sais pas, Candy, tu ne te sens pas bien?

- Si...si ça va aller, je crois que je vais rentrer à l'hôtel, je suis fatiguée!

- Nous allons t'accompagner, tu m'inquiètes ma chérie!

- Merci Annie, mais je ne veux pas gâcher votre soirée, restez et profitez, je vais retrouver le chemin...

- Mais Candy!!! Nous sommes ici ensemble, et si tu n'es pas bien, nous rentrons avec toi! Dit Patty.

- Oui nous n'allons pas te laisser toute seule!


Mais Candy ne répondait plus elle cherchait toujours du regard, cette homme qu'elle avait croisée dans la foule, elle avait été littéralement attiré par ce regard qui d'ailleurs ne l’avait pas non plus lâché des yeux!
Puis elle commença à marcher dans la direction, par laquelle elle l'avait vu partir. Suivi de ses amies interloquées par l'attitude de Candy, elles ne dirent aucun mot. Candy regardait partout, mais elle ne le voyait pas, et dans cette foule si dense comment le retrouver? Elle commençait à perdre espoir et c’est avec une grande déception qu’elle se retourna vers ses amies.


- Je ne le retrouve pas…Dit Candy abattue.

- Mais de qui parles-tu? Es-tu sur que tout va bien Candy?! Demanda Annie inquiète.

- Pourquoi cette soudaine tristesse sur ton visage Candy! Demanda Patty doucement.

- Ce n’est rien les filles, rentrons…


Patty et Annie se regardèrent sans comprendre le comportement de Candy, et la suivirent sans poser plus de question, elles lui demanderont…


A quelques pas d’ici le jeune homme en question était lui aussi dans le même état que Candy. Ses amis étaient inquiets du revirement d’humeur de leur ami Terry. Lui aussi avait beau chercher dans la foule ce visage qui le hantait des lors qu’il l’avait croisé, Mais il ne la retrouva pas et décida de rentrer à son hôtel. Arrivés dans leur chambre les amis de Terry le questionnent sans relâche sur son comportement!


- Terrence Grandchester, je sais bien que tu es notre ami, que nous t’apprécions beaucoup, mais je peux savoir pourquoi tu ne nous parles plus depuis tout à l’heure!

- Ce n’est rien, j’ai juste besoin d’être seul! C’est possible? Dit Terry fâché.

- Terry, nous sommes tes meilleurs amis, tu ne vas pas nous la jouer comme ça! Dit Greg

- Greg ça n’a rien à voir avec vous, alors si vous pouviez retournez dans vos chambre et me laisser seul! Dit Terry en s’impatientant.

- Terry je ne te reconnais plus, on rigolait bien, puis la minute d’après tu nous la joue solo! On aimerait peut-être une explication non?

- Allan…Pour tout vous dire, mais le premier qui se fout de moi, je le vire illico! Donc pour tout vous dire, je crois que j’ai rencontré la femme de ma vie…Dit Terry rêveur.

- Tu…comment et surtout quand? Demanda Allan en se retenant de rire, car connaissant Terry, ce genre de chose pour lui n’existe pas, le grand amour blabla…

- Tout à l’heure quand nous nous promenions au marché…Dit Terry en se retournant vers la fenêtre.

- Tu plaisantes, je suis sûr que tu nous fais marcher!!! Dit Greg en lui tapant dans le dos!


Puis tout à coup Terry sortit en trombe de la chambre en disant :

- C’est elle!!!


Puis il disparut, laissant ses amis perplexes derrière lui! Terry couru aussi vite qu’il put, il n’attendit même pas l’ascenseur et dévala les marche de l’escalier quatre par quatre, puis il se rua dehors, mais ne la vit plus. Il commença à avancer vers la direction dans laquelle il l’avait vu marcher, mais la foule était trop dense, il abandonna le cœur lourd et remonta les escaliers comme un automate.
Terry retourna dans sa chambre, ses amis étaient retournés dans la leur. Il s’apprêta à aller prendre une douche, quand son cellulaire se mit à sonner.


- Oui allo? Dit Terry d’une vois morose.

- Terrence mon chérie, c’est Maman! Alors comment se passe ce séjour à Paris?

- Et bien Maman, je ne suis plus à Paris…

- Comment ça tu n’es plus à paris? Nous t’avons payé l’hôtel et le séjour! Où es-tu alors? Dit Eléonore inquiète tout à coup.

- Comment t’expliquer, nous sommes à Strasbourg, je…je…Greg voulait s’y rendre pour voir le marché là-bas! Mentit Terry, car il ne voyait pas comment expliquer qu’il avait fait un rêve étrange et que cette ville l’attirait comme un aimant.

- Bon et bien tu me rassures, je te voyais déjà partit ailleurs qu’en France! Tu sais que j’ai dû beaucoup parler à ton père pour que tu puisses faire ce voyage…Alors fait attention à toi, je t’aime mon chéri!

- Ne t’inquiète pas Maman, moi aussi je t’aime et embrasse Papa pour moi!

- Oui je n’y manquerais pas, à bientôt!


Terry raccrocha et se décida à aller sous la douche avant de descendre diner au restaurant de l’hôtel Gutenberg, à deux pas de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et sans le savoir à quelques mètres à peine de l’hôtel où résidait Candy.
Candy était seule dans la chambre, Annie et Patty sont allées manger. Candy regardait par la fenêtre de sa chambre les rues animées sans vraiment y faire attention, elle n’avait que le visage de cet inconnu en tête, plus rien d’autre ne comptait. Cela semble étrange, mais cette attraction qu’il y avait eu entre eux était magique, cette chaleur Candy la ressentait encore…
Annie et Patty revinrent dans la chambre, et cette fois-ci elle comptait bien avoir une explication avec Candy, car la voir comme ça les rendaient triste.


- Candy, ma chérie, je t’en prie dis-nous ce qui ne va pas ! Nous sommes amies non? Tu nous as toujours fait confiance…

- Annie, je …c’est très difficile à expliquer…

- Candy, est-ce grave?

- Non, non ne vous inquiétez pas, c’est juste que depuis quelques jour je fais un rêve étrange, nous étions sensées passer les fêtes à Paris et je vous amène ici tout ça parce que j’ai fait un rêve…

- Quel genre de rêve ma chérie? Demanda Patty avec tendresse.

- Et bien c’est difficile à expliquer, j’ai rêvée de cet endroit…et quelque chose m’attire ici…

- Et tu sais ce qui t’attire ici? Demanda Annie, curieuse et très intriguée par le récit de son amie.

- Je crois savoir maintenant, mais c’est comment dire très inconcevable! Dit Candy en souriant à nouveau.

- Serait-ce un sourire sur tes lèvres!, Dit Annie en passant un bras autour des épaules de Candy.

- Oui, car ce que je vais vous raconter semble invraisemblable! Dit Candy en tirant la langue.

- Et bien nous t’écoutons!!! Ne nous fait pas attendre plus longtemps! Dit Patty avec malice.

- Allez Candy!!!

- Oui, alors voilà, quand nous nous promenions tout à l’heure, je crois bien que j’ai rencontré l’homme de ma vie!

- Quand? Où et comment? Dire Patty et Annie à l’unisson!

- Dans la foule…il a suffi que mon regard croise le sien, je ne pouvais plus me détacher de son regard…Dit Candy rêveuse.

- Candy? Hou hou Candy, reste parmi nous!!! Dit Annie en rigolant.

- Oui…oui je suis là! Dit Candy le rouge aux joues!

- Et bien comment comptes-tu faire pour le retrouver?

- Jamais je ne le retrouverais, mais je sens qu’il n’est pas loin, j’ai cette boule dans mon ventre…

- Bon ma chère Candy je crois que tu es amoureuse!!!

- Vous croyez les filles?

- Oui tu en as tous les symptômes en tout cas! Dit Annie en souriant.


Elles continuèrent à discuter une partie de la nuit de ce bel inconnu, qui avait fait fondre le cœur impénétrable de Candy. Car si les prétendants ne manquaient pas, Candy ne voulait pas sortir avec un garçon qu’elle n’aimait pas, donc elle préfère attendre celui qui fera vibrer son cœur, comme l’inconnu de Noël, voilà le nom qu’elles lui avaient donné!
Terry de son côté était étendu sur son lit, il repensait à sa Belle de Noël, à ses long cheveux blond, et ses yeux magnifique qui l’avait complètement envoutés. Jamais il n’avait ressenti cela pour personne, et le pire il a fallu qu’il jette son dévolu sur une parfaite inconnue croisé pendant quelques secondes. Terry se demandait comment faire pour la retrouver, il sentait qu’elle n’était pas loin, mais il ne savait pas du tout par où commencer. Il passa sa nuit à rêver d’elle et se leva plutôt fatigué et de mauvaise humeur le lendemain.

Après un petit déjeuner rapide avec ses amis, ils décidèrent d’aller faire un tour en ville, question de draguer les petites frenchies, enfin surtout Greg et Allan, car Terry n’était pas du tout disposé à draguer qui que ce soit depuis sa rencontre avec sa Belle de Noël. Ils décidèrent de se rendre au parc de l’Orangerie, selon leur prospectus c’est le parc le plus ancien de la ville qui abrite un pavillon de plaisance construit en 1804 en l'honneur de l'impératrice Joséphine. Les premières allées avaient été dessinées deux siècles auparavant par Le Nôtre, créateur des jardins de Versailles. Le Parc de l'Orangerie est le plus vaste parc de la Ville de Strasbourg, le plus riche aussi avec ses massifs de fleurs, sa roseraie et ses arbres centenaires. On peut aussi y visiter un zoo ouvert en 1895, il accueillit dès 1935 cigognes et lamas, ainsi qu'un daim blanc solitaire, une biche, un sanglier et même un couple de lions. Depuis se sont ajoutés lynx de Sibérie, chèvre sauvage de Crête, mouflon à manchettes, chamois, flamants du Chili, Gris du Gabon. Mais les garçons ne sont pas venus pour l’historique de ce parc, mais pour y draguer, et ils ne furent pas déçus car ils croisèrent un groupe de jeunes filles et les accostèrent en parlant un très bon français d’où sonnait un très joli accent britannique.


- Bonjour, veuillez nous excuser, nous sommes un peu perdu, auriez-vous le temps de faire visité la ville à trois charmant gentlemen Anglais? Dit Allan avec son charmant accent britannique.

- Bonjour, et bien vous avez de la chance c’est notre jour de congé, nous n’avons pas cours, alors ce serait avec plaisir et vous êtes si mignon…Dit Cathie.

- Avant de commencer la visite guidée, si nous faisions connaissance? Demanda Greg avec son plus beau sourire.

- Et bien voici Stéphanie, Marie, Francine et moi c’est Cathie!

- Enchanté Mesdemoiselles, voici mes amis Allan et Terry, moi c’est Greg!


Ils se saluèrent tous, puis entamèrent la visite accompagné de ces charmantes demoiselles, qui étaient complètement sous le charme des jeunes hommes. Terry restait en retrait, il n’avait vraiment pas envie de se promener, alors qu’il pourrait être à la recherche de sa Belle de Noël! Marie était beaucoup intéressé par Terry, mais lui d’habitude si charmeur envers les belles femmes, restait de marbre devant les avances de la jeune femme. Celle-ci comprenant qu’elle n’aurait aucune chance, le laissa en arrière et rejoignit ses amies qui avaient plus de chance avec Allan et Greg. La journée se déroula ainsi et ils se promirent de se revoir avant les fêtes. Allan et Greg, n’arrivaient vraiment plus à comprendre leur ami et avait cessé de lui poser des questions qui le mettait de mauvaise humeur.
Le 22 décembre, Candy, Annie et Patty décidèrent d’aller faire un petit tour au Marché de noël, afin d’acheter quelques souvenirs à rapporter à leur famille.


- Oh Candy!!! Et si on posait avec le Père Noël!!! Dit Annie avec enthousiasme!

- Annie…Dit Candy en rigolant!

- Ben quoi…Dit Annie faisant mine de bouder.

- Allez chacune à son tour, puis ensemble! Proposa Patty.

- Oui!!!! Dit Annie en tapant dans les mains!


C’est ainsi qu’elles entourèrent le Père Noël de leur bras et qu’elles firent une photo. Puis ce fut Annie qui prit la pose avec le Père Noël, Patty passa en deuxième et ce fut le tour de Candy. Pendant la prise de la photo le vieux bonhomme chuchota à l’oreille de Candy, car il avait senti le mal dont souffrait la jeune femme et voulait lui donner un coup de main. C’est avec le sourire aux lèvres que Candy alla rejoindre ses amies.


- Ben alors ma chérie, tu es au moins resté dix minutes avec lui, qu’es ce qu’il t’a raconté pour que tu souris aussi bêtement? Demanda Annie perplexe.

- Rien ça doit être un vieux fou, il m’a raconté une histoire à dormir debout! Dit Candy malicieusement.

- Racontes-nous Candy! Nous aimerions aussi sourire comme toi! Dit Patty curieuse!

- Si vous me promettez de ne pas rire!

- Promis!!! Dire Patty et Annie en même temps!

- Et bien il m’a dit que celui que mon cœur cherchait depuis quelques jours se trouverait sous la Tour Eiffel le 24 décembre à minuit.

- Annie et Patty la regardaient comme si elle venait de tomber sur la tête!

- Tu ne vas quand même pas croire ce vieux fou? Demanda Annie inquiète!

- Et s’il disait vrai…Dit Patty les yeux brillant!

- Patty…

- Candy réfléchi deux minute, comment veux-tu qu’il sache que tu as rencontré quelqu’un qui fait vibrer ton cœur et que tu ne peux le retrouver, car c’est un inconnu pour toi!

- Tu me fais peur là Patty!

- Patty, tu regardes trop de film…

- Allons lui demander! Mais où est-il passé?!

- Il était encore là, il y a deux minutes! Dit Annie surprise.

- Cherchons le, il ne doit pas être bien loin!



Après avoir fait le tour du marché, les filles abandonnèrent et retournèrent à leur hôtel. La discussion allait bon train, elles se posèrent la question si elles devaient écouter le vieil homme et retourner à Paris, où passer outre et continuer comme si de rien était! Elle n’avait que deux jours pour se décider avant le réveillon de Noël.


De son côté Terry, se promenait dans les rues de Strasbourg, afin d’avoir une chance de tomber sur sa Belle, il commença même à demander dans les hôtels, en donnant la description de la jeune femme, mais personne ne l’avait vue, et dans les hôtels de luxes ils refusaient de lui donner des informations sur les clients! De plus en plus perdu, il alla s’asseoir sur un banc, sur lequel était assis un vieux monsieur. Terry trouva même qu’avec l’habit du Père Noël, il pourrait très bien prendre sa place. Le vieux Monsieur lui adressa la parole dans un anglais parfait, Terry en fut même surpris, car à part un bonjour, il ne lui avait pas adressé la parole.


- Alors jeune homme, comment trouvez- vous ce marché de Noël?

- C’est l’un des plus beaux que j’ai vu…Pourquoi me parlez-vous en anglais?

- C’est votre accent qui m’a fait penser que vous veniez d’Angleterre.

- Oui effectivement, continua Terry en anglais, et vous d’où venez-vous?

- D’un peu partout jeune homme, d’un peu partout! Dit le vieil homme en souriant.

- Vous n’avez pas de domicile fixe? Demanda Terry surpris.

- J’aime beaucoup voyager…Tenez c’est pour vous! Dit le vieil homme en tendant une enveloppe à Terry.


Terry pris l’enveloppe et la regarda avant de relever la tête pour demander une explication au vieil homme, mais celui-ci avait disparu! Terry se leva pour voir où il avait bien pu passer, mais il avait disparu. Terry déchira l’enveloppe et en sortit une carte de vœux, où il put lire ces quelques lignes d’une écrire fine et raffinée :


Si à Paris tu te trouves le 24 décembre

Ta Belle de Noël tu y trouveras à minuit sous la Tour Eiffel

Joyeux Noël




Terry toujours perplexe retourna la carte dans tout le sens, afin d’y trouver une adresse où un nom, mais rien, juste ces quelques lignes. Terry se posait mille questions!

« Mais comment…comment sait cet homme le nom que j’ai donné à ma Belle inconnue? Que faire? » Pensait Terry.


Plus remué par cette histoire qu’il voulait se le faire croire, il rentra directement à l’hôtel pour en parler à ses amis. Mais en rentrant dans leur chambre, il découvrit qu’ils étaient en bonne compagnie, deux des filles rencontré quelques jours plutôt!


- Excusez-moi…Allan, Greg j’ai besoin de vous parler!

- Quoi? Tout de suite? Demanda Allan déçu de devoir quitter Cathie.

- Oui tout de suite! Je vous attends dans ma chambre! Dit Terry en sortant.

Allan et Greg se regardaient surpris, mais s’excusèrent auprès des filles et allèrent rejoindre Terry dans sa chambre.

- Alors qu’es ce qu’il y a de si urgent! Demanda Greg inquiet.

- Je suppose que c’est important, pour que tu nous oblige presque à fausser compagnie à ces demoiselles! Dit Allan en plaisantant.

Terry ne savait pas par où commencer, comment leur dire qu’il voulait retourner à Paris, tout ça parce qu’un vieil homme lui avait remis une enveloppe avec une carte de vœux où il y avait une inscription dessus, qui lui indiquait qu’il pourrait y retrouver la fille qui le hante depuis qu’il est à Strasbourg.

- Et bien ce n’est pas facile ce que je vais vous dire, mais je suis très sérieux, alors évitez les blagues à la con!

- Bon tu vas nous dire à la fin ce qui se passe? S’impatienta Allan.

- Oui j’y arrive…Pour faire court, il faut qu’on retourne à Paris!

- Quoi? Mais pourquoi?

- Pas maintenant que nous avons trouvé deux belles filles pour passer le séjour Terry!!! Dit Greg dégouté!

- Ecoutez les gars, c’est très important pour moi d’y retourner! Alors si vous ne voulez pas venir avec moi, j’irais tout seul! Dit Terry avec détermination.

- Ne le prend pas comme ça Terry, explique nous au moins ce qui t’arrive!

- Vous allez me prendre pour un fou, si je vous explique ce qui m’est arrivé!

- Nous sommes amis, alors fais nous confiance!

- Et bien cette après- midi, j’ai rencontré un vieux bonhomme, et en discutant avec lui, il m’a remis ça! Dit Terry en leur tendant l’enveloppe tout en leur expliquant sa rencontre avec le vieil homme et comment il a disparu après lui avoir remis la carte!


Allan et Greg avaient du mal à croire en cette carte, et surtout à l’inscription dessus, ils commencèrent même à rire en pensant que Terry leur faisait une blague. Mais en voyant la tête que tirait Terry ils comprirent très vite que ce n’était pas une vulgaire blague, et s’excusèrent aussitôt. Après avoir demandé à Terry ce qu’il comptait faire, ils se mirent d’accord pour l’accompagner à Paris, car ils ne voulaient pas que Terry s’embarque tout seul dans cette histoire un peu inhabituelle. Allan et Greg passèrent leur dernière nuit avec Cathie et Marie, mais ils leur avaient expliqués avant, qu’ils devaient partir le lendemain pour Paris. Terry ne dormi pas de la nuit, il n’avait qu’une hâte, se retrouver sous la Tour Eiffel à minuit!

Pour Candy, Annie et Patty, c’était décidé, elles retourneraient à Paris, même si peut-être ce n’était qu’un leurre, au moins elles en auraient le cœur net! Candy passa la nuit à rêver de son inconnu, et n’avait qu’une hâte se retrouver sous la Tour Eiffel à minuit.

Le lendemain Terry, Allan et Greg prirent le vol de dix heure pour Paris, et Candy, Annie et Patty celui de quatorze heure pour la même destination.
Arrivés à Paris, Terry et ses amis prirent une chambre à l’hôtel Prince de Galles, étant le fils du Duc de Grandchester qui avait pour habitude d’y descendre, Terry n’eut aucun soucis du à la réservation tardive. Les plus belles chambre leur furent mêmes octroyés. Terry ne tenait plus en place, il faisait les cents pas dans sa chambre et réfléchissait aux quelques lignes écrit par le vieux bonhomme. Mais ce qui le rendait heureux ce soir s'était cette sensations qu'il ressentait, une chaleur qui lui parcourait le corps, il savait qu'elle était là, il pouvait la sentir!

Dans l’après-midi, Candy, Annie et Patty arrivèrent au Four Season Hôtel, celui même qu’elles avaient quitté pour venir à Strasbourg. Le directeur de l’hôtel leur donna même la suite qu’elles avaient occupée à leurs arrivées à Paris! Après un bon bain, Candy s’allongea sur le lit et elle repensa aux paroles de ce Père Noël. Elle ne pouvait s’empêcher de croire qu’elle avait peut-être rencontrée le vrai Père Noël ce qui la fit sourire. Et de plus depuis qu’elle est arrivée à l’hôtel, cette douce chaleur dans son corps c’est intensifiée, elle ne comprenait pas encore d’où venait cette agréable sensation, mais elle sentait qu’une certaine personne n'y était pas inconnue! C'est sur cette belle pensée que Candy s'endormit en rêvant de son Inconnu.

Le lendemain Terry se leva plus excité qu'il ne l’a été depuis le jour où il a rencontré sa Belle, si le vieux bonhomme disait vrai, il la tiendrait dans ses bras ce soir, il en rêve depuis le jour où il a croisé son regard. Pour Candy la journée fut aussi très longue, elle avait vraiment hâte de le retrouver, car elle en était sûr et certaine, que se soir elle retrouverait l'homme de sa vie sous la Tour Eiffel.

Il était déjà vingt-deux heures, Candy était dans la salle de bain en train de se préparer. Après un bon bain bien chaud pour se détendre, elle se décida pour un pantalon noir et un pull blanc, car la température extérieure frisait les moins dix degrés. Pendant ce temps-là elle conversait avec Annie et Patty.


- Candy et s'il ne venait pas...Si c'était une mauvaise blague de la part de cette homme.

- Annie...je le sens, je ne sais pas comment te l'expliquer, mais je sais qu'il n'est pas loin de moi!

- Je l'espère sincèrement pour toi Candy, mais si ce mec était dangereux, tu ne le connais pas! Dit Patty inquiète.

- Patty, je sais qu'il est ma moitié, mon âme-sœur, je l'ai senti dès que j'ai croisé son regard!

- Mais la question que je me pose...pourquoi vous faire revenir ici, à Paris, alors que vous étiez tous les deux au même endroit! Dit Annie que toute cette histoire commençait aussi à inquiéter.

- Je ne sais pas Annie...Dit Candy anxieuse maintenant.

- Bon il te reste encore une demi-heure, tu peux toujours changer d'avis! Dit Patty qui espérait que Candy n'y aille pas.

- Les filles, je le regretterai toute ma vie, si je ne vais pas à ce rendez-vous.

- Très bien, alors mettons-nous en route!

- Candy, Annie et Patty mirent leurs manteaux, puis sortirent de l'hôtel en direction de la Tour Eiffel.


Terry commençait aussi à être anxieux!


- Et si elle ne venait pas?

- Terry...Je ne veux pas être pessimiste, mais je doute fort que ce vieux bonhomme qui t'a donné cette carte soit sérieux!

- Écoute Allan, je sais ce que je fais, tu ne peux pas comprendre, cette fille fait partie de moi, je le sens, c'est ma moitié...Dit Terry de plus en plus nerveux.

- Terry, tout ce que nous voulons, c'est que tu ne te fasses pas avoir, cette fille tu ne la connais pas...

- Greg, je vous remercie tous les deux, mais si je n'y vais pas, je sais que je le regretterai toute ma vie!

- Bien alors mettons-nous en route, c'est l'heure!



Terry, Allan et Greg se mirent en route, Terry marchait vite, il avait hâte d'y être, et comme convenu, ses deux amis resteraient en retrait.
Candy avait demandé la même chose à ses amies, elle ne voulait pas qu'elles l'accompagnent, mais avait accepté qu’elles ne s’éloignent pas.
Candy vient d'arriver sous la Tour Eiffel, elle se tournait et se retournait tout en marchant pour être sûr de le voir s'il arrive! Terry de son côté venait aussi d'arriver, mais il ne vit pas Candy car elle était un peu caché par l'ombre de la grande dame de fer. Lui aussi se retournait à tout bout de champs pour être sûr qu'il la voit quand elle sera là!
Puis Candy se figea, cette chaleur qui parcourait son corps se fit de plus en plus intense, elle en eu le souffle coupé, elle savait qu'il était là! Terry lui aussi avait ressenti cette douce chaleur lui parcourir le corps, puis il se retourna, et c'est là qu'il la vit, debout devant lui, plus belle encore que dans son souvenir. Candy le regardait, elle n'arrivait pas à faire un pas vers lui! Longtemps ils se regardèrent, puis doucement, l'un avança vers l'autre, quand ils ne furent plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, un sourire de Candy et Terry lui ouvrit ses bras. Sans attendre Candy s'y lova et se sentit enfin chez elle. Terry la serra fort, pour être sûr qu'elle était bien réelle, il enfouit sa tête dans sa chevelure blonde, et huma fort son parfum. Après quelques minutes, ils se regardèrent et se sourirent!


- Bonsoir ma Belle de Noël, je m'appelle Terrence...Murmura Terry de peur de rompre le charme.

- Bonsoir, mon Inconnu de Noël, je m'appelle Candice...Dit Candy dans un murmure.

- Je t'ai attendu depuis si longtemps...Dit Terry ému.

- Moi aussi je t'ai attendu, et tu es enfin là...Dit Candy les larmes aux yeux.


Puis tout doucement, Terry se pencha et posa ses lèvres sur celle de Candy. Une aura exceptionnelle se dégageait de ses deux personnes, que leur amis toujours cachés à deux pas, pouvaient en ressentir tout l'amour qui se dégageait de Candy et de Terry. Annie et Patty avaient les larmes aux yeux! Allan et Greg n'en croyaient pas les leurs, ils restèrent là figés comme des statuts. La neige commença à tomber doucement virevoltant autour de nos amoureux toujours enlacés les lèvres scellés dans un passionnant baiser.


Puis un homme s'approcha d'eux, c'était un coursier.


- Mlle Candy et Mons Terry? Demanda le coursier!

- Oui c'est bien nous! Dirent Candy et Terry en même temps.

- Je dois vous remettre ce courrier!


Candy et Terry se regardèrent stupéfait, mais ne posèrent pas de question, car après ce qu’il venait de vivre, ils ne doutaient plus de rien! Ils remercièrent le coursier qui repartit aussitôt.

Terry tendit l'enveloppe à Candy, lui laissant l'honneur de l'ouvrir! Après l'avoir décachetée ils pouvaient lire les lignes suivantes:


Si vous êtes en train de lire cette lettre c'est que mon devoir s'arrête là!

J'ai réuni vos deux âmes pour l'éternité, à vous de jouer!

Joyeux Noël!!!

Le Père Noël.




Candy et Terry se sourirent tendrement, car maintenant ils en étaient sûr, cette homme était vraiment le Père Noël et c'est à ce moment là qu'un bruit de clochette résonna dans le ciel suivit d'un rire joyeux de Oh Oh Oh... Quand le charme fut rompu, ils se tournèrent chacun dans la direction où se trouvaient leur amis et leur firent signe de les rejoindre!
Allan, Greg, Annie et Patty sortirent de leur cachette ce qui les fit sourire car la situation pouvait paraître comique, mais ils venaient de vivre un moment très intense qu'ils n'oublieraient pas de sitôt! Candy et Terry firent les présentations et c'est ensemble qu'ils rejoignirent l'hôtel des filles, car la neige tombait maintenant à gros flocon. En arrivant quel ne fut pas leur étonnement, l'hôtel des garçons se trouvait à côté de celui des filles! Ils décidèrent de passer la soirée dans les chambres des filles vu que celle-ci avait une suite pouvant accueillir plusieurs personnes.

Terry et Candy ne se lâchaient plus, main dans la main ils étaient assis dans le canapé et se regardaient dans les yeux sans se lasser. Leur amis discutaient ensemble des derniers événements, mais pour eux ils étaient déjà loin! C'est comme s'ils avaient toujours était ensemble.
Il se faisait vraiment tard maintenant, chacun alla dans dans chambre, Allan partagea la sienne avec Greg et Patty la sienne avec Annie. Candy et Terry se retirèrent dans celle de Candy.
Habillé ils s'allongèrent sur le lit, Terry prit Candy dans ses bras et l'embrassa longuement, puis ils s'endormirent comme deux anges d'un sommeil profond un sourire aux lèvres.
Le lendemain un raffut énorme venait du couloir à l'étage où se trouvait la suite! Tout le monde se leva à la hâte, Candy et Terry se sourirent rapidement avant de rejoindre les autres devant la porte!


-qu'est-ce qui se passe? Demanda Candy.

-Je ne sais pas, je vais ouvrir! Dit Patty inquiète.

Quand Patty ouvrit la porte, quatre personnes entrèrent en trombe en criant Joyeux Noël!

-Archiiiiiii!!! Dit Annie en lui sautant dans les bras.

-Alistair! Oh mon Amour...Dit Patty en tombant dans les bras d'Alistair.

-Nous avons rencontrés ces jeunes demoiselles devant la porte! Dit Archi en les laissant passer.

-Cathie! Quelle joie de te revoir plus vite que prévu! Dit Allan en la serrant fort.

-Marie, vient par là! Dit Greg en l'embrassant aussitôt qu'elle tomba dans ces bras!

-Mais que faite vous ici? Demanda Annie avec un sourire radieux.

-Et bien, vous nous manquiez et il y a deux jours nous avons reçu des billet d'avion avec une note Joyeux Noël! Avec Ali ont a pas hésitez et nous voilà!

-Et vous les filles! Demanda Greg.

-Et bien, cela paraît complètement fou, mais après votre départ, nous avons aussi reçu des billets d'avion pour Paris, avec l'adresse et le numéro de cette chambre! Dit Marie.

-Bonjour quand même chers Cousins...

-Candy! Vient là que je t'embrasse! Dit Ali

-Joyeux Noël ma belle dit Archi en la serrant aussi dans ses bras.

-Je vous présente Terrence...Mon...

-Son fiancé... termina Terry avec un sourire pour Candy!


Archi et Ali se regardèrent puis en souriant ils prirent chacun un bras de Terry et l'emmenèrent au salon!


-Félicitation future cousin! Je ne sais pas comment tu as fait, car Candy est la fille la plus difficile à avoir! Dit Archi moqueur.

-Oui, jusqu'à maintenant elle a envoyée sur les roses tous les hommes lui faisant la cour! Dit Ali souriant.

-Hey les gars! Surtout faite comme si je n'étais pas là!!! Dit Candy faussement vexée.


Ils passèrent tous un Joyeux Noël ensemble, une journée ou régnait l'amour et la paix dans le cœur de chacun, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, le jour de se quitter arriva très vite.
Marie et Cathie devait repartir le lendemain, mais Allan et Greg décidèrent de les accompagner afin de passer la nouvelle année avec elles. Ils les avaient accostés pour passer un bon moment avec elles, mais au bout du compte l'amour avait prit possession de leur cœur. Annie et Patty décidèrent quand à elle de rentrer avec Archi et Ali, car les quitter maintenant leur briseraient le cœur. Terry et Candy voulaient rester à Paris encore quelques jours, le temps de décider ce qu'ils feraient pour l'avenir, car il était hors de question de se quitter!
Enfin seul, quand tout le monde fut partit, ils allèrent s'asseoir ensemble sur le canapé, et firent la seule chose dont ils avaient envie, s'embrasser encore et encore... Terry comprit que Candy n'était pas le genre de fille à faire l'amour avant le mariage et la respecta encore plus. La seule chose qui comptait pour lui c'est qu'elle soit dans ses bras.

Nouvel an, Terry décida de faire une surprise à Candy et l'emmena diner dans un des restaurants le plus chic et romantique de la capitale. A cette occasion Candy revêtit sa plus belle robe de soirée, en satin couleur émeraude comme ses yeux, agrémentée d'une parure en diamant, elle fut d'une beauté époustouflante! Terry quand à lui avait mit un costume trois pièce noir et une chemise blanche! Un chauffeur vint les chercher vers vingt heures dans une limousine.
Ils arrivèrent enfin rue Montaigne, à l'adresse où se trouvait le mythique restaurant la Maison Blanche. Perché sur les toits du Théâtre des Champs-Elysées, la vue est à couper le souffle, avec la Tour Eiffel pour vedette habillée de sa parure pour les fêtes. La Maison blanche est tout simplement un des plus beaux restaurant de Paris, avec un grand espace et des vitres tout en hauteur qui offrent un panorama sans concession sur la capitale. Terry aida Candy à sortir de la voiture et la conduisit jusqu'à la réception!


- Bonsoir Monsieur, Madame...

- Bonsoir, nous avons une réservation au nom de Grandchester!

- Oh Mons Grandchester, veuillez me suivre votre table est prête!


Terry avait réservé L’espace supérieur, « la Mezzanine », qui s’ouvre sur des vues plus larges du paysage et révèle une terrasse, îlot de verdure dans la ville, placée sous le scintillement de la Tour Eiffel. Enfin installé, les yeux dans les yeux et main dans la main, Candy ne put retenir une larme de joie!

- Terry c'est magnifique, et la Tour Eiffel vu d'ici est splendide!

- Rien n'est trop beau pour toi mon Amour! Dit Terry en se penchant pour lui embrasser les mains.

Candy rougit sous le compliment, ce qui fit sourire Terry, il la trouvait si belle!


Quand le diner fut passé, Terry qui avait demandé qu'on lui passe une chansons pour le dessert, fit signe au manager du restaurant qu'il pouvait commencer, tout de suite s'éleva dans la salle la douce chansons du Père Noël chanté par Tino Rossi.


www.youtube.com/watch?v=rR5NyGhKQkc&list=QL&playnext=7


C'est la belle nuit de Noël
La neige étend son manteau blanc
Et les yeux levés vers le ciel
A genoux les petits enfants
Avant de fermer les paupières
Font une dernière prière

Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel
Avec tes jouets par milliers
N'oublie pas mon petit soulier


Mais avant de partir,
Il faudra bien te couvrir
Dehors, tu vas avoir si froid
C'est un peu à cause de moi.

Il me tarde tant que le jour se lève
Pour voir si tu m'as apporté
Tous les beaux joujoux
Que je vois en rêve
Et que je t'ai commandés


Le marchand de sable est passé
Les enfants vont faire dodo
Et tu vas pouvoir commencer
Avec ta hotte sur le dos
Au son des cloches des églises
Ta distribution de surprises



Des les premières notes Terry se leva et se mit à genou devant Candy, qui étonnée resta muette, mais des larmes commencèrent à remplir ses beaux yeux!

Candy, mon Amour, mon âmes sœur, c'est sur cette chanson qui représente la personne qui a sut lire en nous et nous réunir que moi Terrence Grandchester je te demande toi Candice André, si tu veux faire de moi l'homme le plus heureux de la terre en devenant ma femme pour l'éternité...
La déclaration tintait comme mille petites clochettes dans la tête de Candy, et des larmes commencèrent à inonder ses joue, mais elle put néanmoins lui répondre.

- Oh Terry!!! Oui Oui oui je le veux!!! Je t'aime...Dit Candy en pleurant et en se jetant dans les bras de Terry, s'en suivit un long baiser passionné, qui fut applaudit par toute la salle du restaurant!

- Moi aussi je t'aime mon Amour...


Quelques mois plus tard Candy et Terry se marièrent à Londres, les deux familles acceptèrent avec joie cette union, et ce fut un mariage pleins de magie. Candy et Terry s'installèrent en Écosses, où la famille Grandchester avait un château qui devint le nid d'amour des Amoureux. Un premier bébé pointa son petit nez le soir de Noël, et devinez comment se prénomme ce petit Bonhomme? Bien sûr... Noël, en hommage à celui qu'il ne pourront jamais oublier. Puis vint au monde deux ans après Noël une petite fille qu'ils appelèrent Belle, en l'honneur de la Belle de Noël...



Voilà mon histoire de deux âmes sœur que la magie de Noël avaient réuni, un soir de Noël sous la Tour Eiffel.

Je vous souhaite à toutes de passer un Joyeux Noël...

view post Posted: 9/12/2021, 18:37     Un Noël mouvementé... - Les fanfictions de Noël
Voici ma fic de noël que j'ai mis tant de temps à écrire. J'espère qu'elle vous plaira !
Je remercie Tasia pour son aide précieuse et je vous souhaites à tous et à toutes un joyeux noël




Un noël mouvementé



Candy Neige André est une belle jeune femme de 22 ans, toujours souriante malgré les dures épreuves qu'elle a traversée dans son enfance. Elle était la gentillesse même bien que parfois de mauvais caractère et un peu garçon manqué. Elle aimait grimper aux arbres, courir dans la nature et manie le lasso comme personne. Fille adoptive du richissime William Albert André, elle était la célibataire la plus en vue de Chicago mais ne faisait pas attention à tous ces prétendants qui espéraient avoir grâce à ses yeux. Bien qu'issue d'une famille riche par adoption, elle restait une fille simple et généreuse envers les plus pauvres. Après son travail d'infirmière, elle consacrait son temps libre à aider les orphelins et à leurs rendre le sourire. A l'approche de noël, elle mettait tout en œuvre pour récolter un maximum de jouets pour eux et faisait appel aux gens pour les dons. Avec l'aide d'Albert, elle organisa une soirée de charité pour cette occasion qui devait se dérouler le 4 décembre au manoir de Chicago, 20 jours avant les fêtes et invita des personnalités célèbres.

Le grand jour arriva enfin, beaucoup ont répondu présent. Il y avait un grand sapin qui trônait à l'entrée et des décorations de noël un peu partout. Candy fit un regard circulaire à la salle, satisfaite du résultat des préparatifs et partit accueillir les invités avec son père. On pouvait y voir tout le gratin de la haute société ainsi que bon nombre d'acteurs de cinéma mais aussi le maire et quelques journalistes. N'aimant pas le monde de strass et paillettes, elle évitait le plus possible les soirées mondaines et ne connaissait pas grand monde présent ce soir en dehors des habitués mais elle savait bien se conduire en société quand il le fallait. Ce soir, elle était d'une grande beauté, elle avait revêtu une belle robe bustier rouge fendue sur le côté droit qui moulait parfaitement les formes gracieuse de son corps et qui montrait de belles jambes fines. Ses épaules étaient recouvertes d'un grand châle et à son cou se trouvait une belle chaîne en or surmonté d'un pendentif représentant le sigle de la famille. Elle était en train de saluer un vieux couple quand son regard fut attiré par une paire d'yeux d'un bleu profond qui la regardaient avec insistance et elle ne put détacher ses yeux émeraude des siens. C'était un beau jeune homme brun qu'elle n'avait jamais vu auparavant, il était accompagné de l'actrice Éléonore Baker et formaient tous les deux un beau couple.

-Bonsoir Mme Baker. Je me présente, je m'appelle Candice Neige André et voici mon père William André. Je suis enchantée de vous rencontrer. Je vous remercie pour votre présence parmi nous ce soir et je vous souhaite la bienvenue dans notre demeure. .

-Bonsoir Mme Baker. William André pour vous servir.

-Bonsoir Mlle André, Mr André. Je vous présente mon fils Terrence Grandchester. Nous sommes également enchantés de faire votre connaissance et nous sommes heureux de pouvoir contribuer en faveur de votre cause pour les orphelins.

-Bonsoir Mr André, Mlle André. C'est un honneur pour moi de faire de votre connaissance. Vous avez une bien belle demeure.

-Je vous remercie pour votre soutien et je vous souhaite de passer une agréable soirée.

Candy les laissa et continua a accueillir le reste des invités mais ne pouvait pas sortir le beau Terrence de son esprit. De son côté, le jeune homme n'avait jamais vu de femme aussi belle que Candice Neige André et ne savait pas ce qui lui arrivait en sa présence. Dès qu'il l'avait vu, son cœur avait fait un bon dans sa poitrine, c'était une sensation agréable et c'était la première fois qu'une telle chose lui arrivait. Il sortit de sa rêverie par sa mère qui lui parla.

-J'ai bien fait d'insister pour que tu viennes avec moi Terry.

-Pourquoi ça ?

-J'ai pu constaté que la jolie Candice ne te laisse pas indifférent...

-Je n'ai rien dit, tu es si sûr de toi maman !

-N'oublies pas que c'est moi qui t'ai mise au monde et que je sais reconnaître ce genre de chose surtout venant de toi.

-C'est vrai, tu m'as démasqué, elle ne me laisse pas indifférent.

-J'en étais sûre ! Je te connais trop bien. Tu as bon goût en tout cas ! C'est une très belle femme qui a l'air très gentille.

Quand tous les invités furent arrivés, Albert et Candy demandèrent le silence et commencèrent leur discourt.

« Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, je me présente, je m'appelle Candice Neige André. Je vous remercie tous d'avoir répondu à mon invitation et d'être venu ici ce soir. Mon père William André et moi-même, nous vous souhaitons la bienvenue et nous espérons que vous passerez une agréable soirée en notre compagnie. Nous avons décidé d'organiser cette soirée en l'honneur des petits orphelins qui ne pourront pas passer dignement les fêtes de noël et nous voulons leurs rendre le sourire en leurs offrant de beaux cadeaux c'est pourquoi, nous comptons sur votre aide pour que cela puisse se réaliser. Chaque dons versés, serviront pour l'achat de jouets et de festins pour tous les orphelinats de la région. Nous mettrons tout en œuvre pour tout distribuer avant le 24 décembre grâce à l'aide des bénévoles que nous remercions chaleureusement. Je vous remercie de m'avoir écouté. Un buffet est mis à votre disposition et des serveurs sont là pour vous servir des boissons. Que la fête commence ! »


Quand Candy eut fini, toute la foule applaudit. Elle avait fait sensation auprès des personnes d'âges mûres et de la gente masculine qui n'avait d'yeux que pour sa beauté. Mais en ce qui concerne la gente féminine, elle avait moins de succès. Bien que certaines l'appréciaient, d'autres la jalousaient.. Sa famille ainsi que ses deux amies étaient fiers d'elle sauf bien sûr la tante Elroy et la famille Legrand qui ne l'appréciaient guère.
Terry était en train de parler tranquillement avec sa mère et un couple de connaissance quand il vit avec horreur l'arrivée de l'actrice Susanna Marlow qui se dirigeait vers lui. Il poussa un soupir d'exaspération et se résigna à sa présence pour ne pas créer d'histoire à leurs hôtes. Depuis qu'ils avaient tourné un film ensemble, elle le collait comme une sangsue en se croyant irrésistible mais pour lui elle n'était rien d'autre qu'une collègue.

-Bonsoir Terrence. Je suis si contente que tu sois là ce soir, je ne regrette pas d'être venue. Tu vas pouvoir me tenir compagnie.

-Bonsoir Susanna. Comme tu peux le voir je ne suis pas seul.

-Oh, pardonnez mon impolitesse, je ne me suis pas présentée. Mme Baker, Monsieur, madame. Je m'appelle Susanna Marlow, une amie de Terrence. Enchantée !

-Mlle Marlow, enchanté également. Andy Mac Allister et voici ma femme Grace. Nous savons qui vous êtes, nous avons été voir votre dernier film. Ma femme a beaucoup aimé.

-Oui en effet, vous êtes une très bonne actrice, vous irez loin ma chère !

-Merci Mme Mac Allister vous êtes très aimable.

-Je ne dis que ce que je pense Mlle Marlow ! Que pensez-vous de la jeune Mlle André ? Elle a fait un très beau discours tout à l'heure et je l'admire beaucoup pour ce qu'elle fait pour les pauvre orphelins !

-Détrompez-vous Mme Mac Allister, je connais ce genre de personnes, j'en ai rencontré pas mal dans les soirées mondaines. Elles sont toutes des filles à papa et ne se consacrent aux œuvres de charité que pour bien se faire voir auprès de la haute société et gagner en popularité !

-Je ne pense pas Mlle Marlow, mon fils et moi avons eu le loisir de lui parler et elle m'a l'air d'une personne gentille et sincère. Ils ne faut pas juger les gens sans les connaître.

-Je suis tout à fait d'accord avec toi maman !

-Vous avez raison Mme Baker, je suis aussi de votre avis, n'est-ce pas chéri ?

-Oui je suis du même avis que vous.

-Veuillez nous excuser Mr et Mme Mac Allister, j'ai aperçu un de nos amis à qui j'aimerai dire bonjour. Tu viens maman ?

-Dans ce cas nous n'allons pas vous retenir plus longtemps jeune homme, ce fut un plaisir de discuter avec vous Mme Baker.

-Moi de même Mme Mac Allister. Allons-y Terrence !

-Terrence... Tu me laisses ?

-Tu as sûrement des amis présents ici ce soir, je ne voudrai pas te déranger...

-Mais...

-Au revoir Susanna ! À tout à l'heure peut-être !

Susanna boudait et rageait intérieurement. Elle n'avait pas apprécié qu'Éléonore Baker l'eut remis à sa place devant les autres convives et maintenant Terrence qui l'abandonne ! S'en était trop pour elle ! Elle qui pensait passer toute la soirée avec lui, il l'avait planté là sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit ! Tout ça c'est de la faute de cette Candice ! Même sans la connaître, elle la trouvait déjà antipathique.
Quand ils étaient hors de la vue de Susanna, Éléonore prit la parole.

-Terry, quel est l'ami à qui tu voulais parler ?

-J'ai menti, il n'y a personne maman, je voulais juste me débarrasser de Susanna et c'est le seul prétexte que j'ai trouvé.

-Je te comprends mon chéri ! Je ne l'aime pas trop non plus et je n'aimerai pas qu'elle devienne ma belle-fille.

-Ne t'en fait pas pour ça, il n'y a aucun risque ! Tu veux boire quelque chose maman ?

-Avec plaisir ! Allons chercher une coupe de champagne.

En allant chercher leurs boissons, ils croisèrent Candice qui était en grande conversation avec un vieux couple et s'arrêtèrent pour discuter avec elle.

-Mme Baker, Mr Grandchester, j'espère que vous passez une bonne soirée ?

-Votre soirée est une réussite et le buffet est délicieux. Vous êtes une hôte remarquable. N'est-ce pas Terry ?

-Oui, je passe une agréable soirée.

-J'en suis heureuse ! Laissez-moi vous présenter Mr Charles Douglas et sa femme Mme Alison Douglas. Mr et Mme Douglas, voici Mm Éléonore Baker et son fils Terrence Grandchester.

-Nous sommes enchantés de faire votre connaissance Mr et Mme Douglas !

-Pareillement ! Je suis content que vous soyez venu soutenir la cause des orphelins.

-Si je peux contribuer un peu de mon temps pour une noble cause comme celle-ci...

-Cela fait 4 ans que notre chère Candy œuvre pour ce gala de charité et nous y avons toujours prit un réel plaisir à venir ici ma femme et moi. Chaque année nous donnons une somme importante pour aider ces pauvres enfants et je ne le regrette pas quand je vois tous ses sourires éclairés leurs visages.

-Candy est un ange de bonté, n'est-ce pas chéri ?

-Tout à fait chérie !

-Oh, vous exagérez un peu Mr et Mme Douglas ! Vous allez me faire rougir...

-Tu es trop modeste ma petite ! Mme Baker, Mr Grandchester, savez-vous que Candy a sauvé la vie de mon Charles adoré il y a 4 ans ?

-Mme Douglas, vous n'allez pas encore raconter cette histoire ?

-Maintenant que vous avez commencé Mme Douglas, je suis curieux de connaître la suite de l'histoire et je suis sûr que ma mère aussi.

-L'incident c'est passé ici même la première fois que nous nous sommes connus. Mon mari a eu un malaise, son cœur n'a pas supporté le choc et a cessé de battre. Candy s'est précipitée à son secours pour lui faire un massage cardiaque et l'a ramené à la vie. Je te dois tant mon enfant et je ne te remercierai jamais assez...

-Je n'ai fait que mon devoir Mme Douglas. Mais je ne regrette pas de vous avoir rencontré, je vous aime beaucoup...

-Nous aussi, nous t'aimons Candy. Grâce à tes soins, je me porte à merveille et mon cœur aussi.

-Vous avez un pouvoir pour guérir les gens Mlle André. D'où vous vient ce don ?

-Je n'ai aucun don Mr Grandchester, je suis juste infirmière et mon rôle est de soigner les gens.

-Vous êtes une jeune femme étonnante Mlle André ! Vous êtes la fille d'un des hommes les plus riches d'Amérique et vous faites un métier si noble mais pourtant si épuisant. Je vous admire vraiment, vous êtes si indépendante...

-En effet, c’est un travail fatigant mais qui me plait beaucoup car il est riche en relations humaines et on peut beaucoup apprendre d’autrui.

Terry était plus qu'admiratif devant cette sublime créature. Elle était belle, douce, gentille, généreuse et aimait prendre soin des autres. Toutes ces qualités faisaient d'elle une femme exceptionnelle. Il appréciait sa compagnie et aimerait apprendre à mieux la connaître.
Juste au moment où il voulait lui dire quelque chose, une personne vint chercher Candy.

-Bonsoir messieurs, dames. Je suis désolé de vous interrompre mais je dois vous enlever Candy pour quelque instant. Albert te cherche et il aimerait que tu le rejoignes près du buffet.

-Merci Alistair. Dis à Albert que j'arrive tout de suite ! Je dois vous laisser. Mr et Mme Douglas, ce fut un plaisir de vous revoir. Mme Baker, Mr Grandchester, ce fut un plaisir de vous connaître. À tout à l'heure j'espère...

« Albert ? Qui est-ce ? C'est sûrement son petit ami. Je suis bête, une personne aussi belle qu'elle ne doit pas être célibataire. Ça me brise le cœur de savoir qu'elle a quelqu'un dans sa vie, je voudrai être le seul à lui appartenir. Pour la première fois de ma vie, je suis jaloux de quelqu'un que je ne connais même pas ! »


***********



Candy avait rejoint Albert et celui-ci lui dit qu'il était temps d'ouvrir le bal. Ils demandèrent le silence et la jeune femme prit la parole.

« Mesdemoiselles, mesdames et messieurs, je suis heureuse de vous annoncer que le bal est ouvert, je vous souhaite un bon amusement ! Musique s'il vous plait ! »

Après le discours, une valse se fit entendre et plusieurs personnes allèrent rejoindre la piste de danse. Candy était très sollicitée auprès des jeunes célibataires qui se bousculaient pour pouvoir danser avec elle mais elle ne savait pas comment refuser leurs invitations sans pour autant les vexer. Elle vit une occasion en or quand Alistair vint dans sa direction et le supplia des yeux pour qu'il lui vienne en aide. Celui-ci comprit le message et s'approcha d'elle pour la tirer de là.

-Candy, ton père a besoin de ton aide un petit moment et m'a demandé de t'appeler.

-Merci Alistair. J'arrive tout de suite ! Je suis désolée messieurs mais je dois vous abandonner un instant.

Un peu plus loin, Candy poussa un soupir de soulagement et remercia son cousin.

-Merci Alistair. Tu ne peux pas savoir combien ton aide m'a été précieuse ! Je ne savais pas comment me débarrasser de cette horde de mâle sans paraître égoïste.

-De rien Candy ! C'est toujours un plaisir pour moi de t'aider...

La jeune femme partit voir Albert et lui parla un court instant avant de se diriger vers le jardin. Elle s'assit sur le banc et regarda le paysage. Tout à ses pensées, elle n'entendit pas les pas qui s'approchèrent lentement d'elle et sursauta quand elle sentit une main sur son épaule. Elle leva la tête et croisa un beau regard bleu profond.

-Excusez-moi Mlle André si je vous ai fait peur, je ne voulais pas vous effrayer...

-Ce n'est rien Mr Grandchester, je ne vous avais pas entendu arriver, j'ai juste été surprise.

-Que faites-vous là toute seule dehors Mlle André ?

-Appelez-moi Candy... Je voulais avoir un peu de paix et échapper à tous ses jeunes hommes qui se disputaient l'honneur de m'inviter pour la première danser. Et vous Mr Grandchester ?

-Appelez-moi Terry... Je suis dans le même cas que vous Candy, moi aussi je voulais échapper à une fille qui n'arrête pas de me coller depuis le début.

-Je vous plaints Terry, je n'aimerai pas être à votre place... La connaissez-vous depuis longtemps ?

-Depuis le tournage de « New York In Love » il y a plusieurs mois. Elle pense que je suis fou d'elle même si je lui ai fait comprendre que je ne ressentais rien pour elle mais elle ne veut pas prendre en compte ce que je lui dis.

-« New York In Love » ? Je ne connais pas du tout. Est-ce un film où votre mère a tourné ? Et vous Terry, que faites-vous dans la vie ?

-J'ai suivit les traces de ma mère, je suis aussi acteur. Ce doit être le lien du sang...

-Oh ! C'est vous qui avez tourné dans ce film ? Et je suppose que le fille dont vous parlez et l'actrice principale ?

-Oui, vous êtes dans le mile !

-Qui est-ce ?

-Susanna Marlow. Vous la connaissez ?

-Je n'ai jamais entendu parler d'elle.

-C'est une bonne actrice mais très capricieuse et trop collante à mon goût.

Candy se mit à rire et son rire cristallin sonnait comme une douce mélodie aux oreilles de Terry qui se mit à rire à son tour.

-Au faite Candy, vôtre cavalier vous a laissé tomber ?

-Je n'en ai pas de cavalier ! De qui voulez-vous parler Terry ?

-Je parle de cette Albert...

-Albert ?

Candy pouffa de rire et Terry ne comprenant pas sa réaction. Il se demandait pourquoi elle réagissait ainsi.

-Qu'y a-t-il de si drôle Candy ?

-Albert est mon père Terry !

-Votre père ? Mais je pensais que c'était William votre père ?

-Oui, c'est bien lui. En réalité il s'appelle William Albert André mais je l'appelle Albert.

-Comment se fait-il que vous appelez votre père par son deuxième prénom ?

-C'est une longue histoire mais je ne suis pas sa fille biologique, je suis sa fille adoptive depuis l'âge de 12 ans et nous avons seulement 7 ans d'écart.

-Je comprends maintenant pourquoi vous êtes si concernée par le sort des orphelins.

-Je sais ce qu'on peut ressentir quand on n'a pas de vrai noël et c'est pour ça que je veux leur offrir un moment magique qu'ils s'en souviendront pendant longtemps. J'aime leurs compagnies et m'occuper d'eux est un plaisir, en plus, ils me le rendent bien.

-Vous êtes surprenante Candy ! Je n'ai jamais vu une femme telle que vous... Vous êtes si belle, si pétillante avec pleins de qualités qui font de vous une personne spéciale.

-Merci Terry, votre compliment me va droit au cœur...

Candy était aussi rouge que sa robe de soirée, ses joues étaient en feu et son cœur battait vite. Terry sourit et se leva puis lui fit la révérence.

-Mlle André, accepterez-vous danser avec moi ?

-Avec joie Mr Grandchester !

Le jeune homme prit la main de la belle demoiselle et la guida dans une valse gracieuse et harmonieuse. Il la serra plus que de coutume et put sentir son doux parfum de rose. La musique s'était tue et tous deux avaient cessé de danser mais ils ne bougèrent pas. Les yeux bleus de Terry fixaient les pupilles émeraudes de la jeune femme avec émerveillement et ne pouvait détaché son regard du sien. En ce moment, il aimerait tant embrasser cette bouche qui l'attire et se pencha doucement vers elle pour prendre ses lèvres dans un baiser tendre. Candy qui d'abord surprise, ferma les yeux et lui répond avec une ardeur en mettant ses bras autour du cou de son partenaire. Une explosion de feux d'artifices avait éclaté dans sa poitrine. Elle n'avait jamais ressenti une telle sensation et apprécia cette intimité entre eux. Quand tous deux s'arrêtèrent de s'embrasser, ému, Terry lui dit :

-Candy... Je vous ai embrassé parce que je le voulais, vous me plaisez beaucoup et je crois que je suis amoureux pour la première fois de ma vie. Vous me faites éprouvée des sensations que je n'avais jamais ressenti avant...

-Je...je dois vous avouer que dès l'instant où je vous ai vu, je n'arrivais pas à vous sortir de ma tête...

-Je suis content que tu penses à moi comme je pensais à toi. Crois-tu au coup de foudre Candy ?

-Oui, j'y crois beaucoup. Il faut dire que j'ai une âme romantique. Et vous... Je veux dire et toi Terry ?

-Je n'y croyais pas avant que je ne te rencontre. Mais dès le moment où j'ai croisé ton regard, j'ai tout de suite su que tu était la femme de ma vie et pendant un instant, j'ai été jaloux d'Albert que je croyais être ton petit ami. Je voulais être le seul à t'appartenir. Je sais que c'est très égoïste de ma part mais quand il s'agit de toi je suis très possessif.

-Terry... Je ne sais pas si c'est vraiment de l'amour que je ressent pour toi mais quand tu m'as embrassé, mille feux d'artifices avaient explosé dans ma poitrine et aucun homme ne m'avait fait ressentir ce que j'ai éprouvé avec toi. Ce sentiments est si nouveau pour moi...

-Tu n'as pas besoin de m'en dire plus pour que je sache que nous partageons des sentiments réciproques l'un envers l'autre.

L'air c'était rafraîchi et Candy se mit à frissonner. Terry le remarqua et la plaqua aussitôt contre son torse viril. Ses bras musclés vinrent entourer le corps délicat de la jeune femme pour mieux la réchauffer.

-Tu as encore froid Candy ?

-Oui, un petit peu.

-Tu veux qu'on rentre ?

-Encore 5 minutes... je suis si bien dans tes bras, je veux rester encore un peu avec toi ainsi.

Terry la serra plus près de lui et l'embrassa de nouveau. Cette fois-ci, le baiser était plus intense que la première fois et dura plus longtemps. Candy était transportée sur un nuage. Elle appréciait chaque seconde passée à ses côtés et ferma les yeux pour imprégner chaque détail au fond de sa mémoire.

-On peut rentrer maintenant Terry...

-D'accord ma chérie, allons-y !

-Ma chérie... J'aime quand tu m'appelles comme ça...

-Et moi, j'aime t'appeler ainsi...

De retour dans la salle, beaucoup se retournèrent vers ce couple si bien assorti et purent admirer leurs beautés et leurs grâces naturelles. Cette vision ne plut pas du tout à Susanna qui se précipita sur Candy pour l'agresser et la fusilla du regard.

-J'en étais sûre Terrence ! Je te laisse un moment et tu me trompes avec cette pimbêche sans cervelle ! Vous petite garce ! Laissez mon fiancé tranquille ! Il est à moi vous m'entendez ! Et je ne permets pas à une trainée de me le prendre !

-Susanna, tu vas te calmer oui ! Je ne te permets pas de parlé de cette manière à la femme que j'aime !

-La femme que tu aimes ?

-Oui, elle est la femme que j'aime plus que tout au monde. Toi par contre je n'ai jamais rien ressenti pour toi et je te l'ai déjà dit et répété !

Susanna était dévastée par ce qu'elle venait d'entendre, elle resta bouche-bée quelque seconde et se ressaisit.

-Depuis quand ?

-Depuis tout à l'heure.

-Quoi ?

-Nous avons eu le coup de foudre tous les deux.

-Tu mens ! Je sais que tu m'aime et que tu fais ça pour me rendre jalouse ! En tout cas tu y arrives très bien mais maintenant tu peux la laisser partir !

Lasse de faire entendre raison à Susanna, Terry embrassa Candy avec fougue sous l'œil furieux de cette dernière qui cria sa rage comme une furie et gifla violemment la jeune femme ce qui ameuta toute l'assemblée. Les journalistes présents s'en donnaient à cœur joie pour prendre des photos et noter tout ce qu'ils voyaient. Toute la salle s'était tue et des murmures se firent entendre. Tout le monde assistait à la scène avec des regards curieux et s'étaient regroupés en cercle autour des personnes concernées. Terry avec Candy dans ses bras, ne fit pas attention au monde qui l'entoure s'énerva méchamment sur Susanna et lui dit d'arrêter en la regardant avec les yeux assassins.

-Susanna, je ne te permets pas de lever la main sur Candy ! Si tu oses recommencer, tu auras à faire à moi et c'est ma main que tu prendra en pleine face !

-Te...Terry... Tu ne peux pas me faire ça ? Je t'aime moi ! Et j'ai toujours cru que tu m'aimais aussi... Tu étais si gentille et si doux avec moi...

-J'étais seulement gentil avec toi mais en aucun cas doux ! Je te le répète encore une fois, je ne te considérais que comme une collègue et rien de plus ! C'est toi qui te fait des films toute seule !

Susanna fondit en larme et en rajoutait plus que de raison mais Terry ne se laissa pas berner.

-Susanna, tu es une très bonne comédienne, tu peux duper ton monde mais pas moi !

-Susanna, vous pouvez arrêter vos simagrées ? Votre cinéma ne marche pas sur moi non plus.

-Vous, la petite trainée voleuse de mec, vous pouvez vous taire ! Je ne vous ai pas causé ! Vous pouvez vous envoyez en l'air avec qui vous voulez mais je ne vous laisserai pas le faire avec mon Terrence ! Et toi Terrence, tu es tombé bien bas en choisissant cette moins que rien !

Candy n'en pouvait plus, elle était à bout et se mit en colère. Elle se dégagea des bras chauds de Terry et gifla à son tour Susanna qui resta abasourdi quelques instants.

-Même si vous étiez la reine d'Angleterre ou la femme du président, je ne vous permets pas de m'insulter de la sorte et je ne me laisserai pas me faire humilier sans réagir ! D'habitude, je sais me retenir mais là, ça dépasse les bornes ! Je vous prie de sortir de ma demeure Mlle Marshmallow sinon je vous ferai griller sur un barbecue !

-Vous n'avez pas le droit de me traiter comme vous le faites ! Vous entendrez parler de moi encore longtemps !

-Susanna, tu devrais partir si tu ne veux pas causer plus de problèmes...

-Tu la défends et pas moi ? Tu la connais à peine !

-Suffisamment pour savoir que je l'aime comme un fou...

-Mais...

-Je ne veux plus jamais te revoir. Adieux Susanna !

Susanna serra les poings de rage. Si elle avait des lasers à la place des yeux, Candy serait déjà morte en ce moment même.

-Je m'en vais mais je n'ai jamais été si humiliée de ma vie ! Jamais je ne vous le pardonnerai !

Mme Marlow suivit sa fille mais se fit toute petite. Dehors elle laissa exploser sa colère.

-Tu te rends compte de ce que tu as fait Susanna ?! Maintenant nous serons la risée de tous ! Tu aurais pu rester tranquille mais non, mademoiselle préfère créer un scandale et nous ridiculiser devant toute la foule !

-Mais maman, je l'aime tellement...

-Ce n'est pas une raison ! Tu aurais pu régler cette histoire ailleurs ! Je n'oserai plus sortir de la maison maintenant !

-Toi aussi tu es contre moi ? Je pensais que tu serai toujours de mon côté ?

-Je serai toujours avec toi Susanna mais tu n'avais pas besoin d'ameuter toute la foule...

À l'intérieur, tout monde ou presque, accueillit les nouveaux amoureux avec un tonnerre d'applaudissement et les félicita. La fête repris et tout le monde s'amusa comme si rien ne s'était passé. Albert et Éléonore s'empressèrent d'aller rejoindre le couple pour mettre les choses au point.

-Candy, est-ce que ça va ?

-Albert... Je suis vraiment désolée pour tout qui vient de se passer. Je n'aurai pas dû laisser l'histoire se dégénérer ainsi... Je m'excuse de tous les problèmes que j'ai pu causer...

-Ne t'en fait pas pour ça ma petite ! Que s'est-il passé exactement ?

-Pour tout te dire, Terry et moi nous nous aimons. Nous avons eu le coup de foudre et cela n'a pas plu à Susanna qui est folle amoureuse de lui. C'est pour ça qu'elle a fait tout un scandale et n'a pas supporté que son amour pour lui soit à sens unique.

-Je vois... Je suis content pour vous deux ! Prenez soir de ma fille Terrence ! Je désespérais de la voir rabrouer tous ses prétendants mais maintenant je suis rassuré, vous m'avez l'air quelqu'un de bien.

-Merci Mr André. J'aime Candy et je ferai tout pour ne pas vous décevoir !

Éléonore qui était un peu en retrait s'approcha de Candy et la prit dans ses bras.

-Ma petite, je suis si contente pour vous ! Je suis heureuse que mon fils vous ait choisi, je vous apprécie beaucoup vous savez... Dès le début, je savais que vous étiez faite pour lui.

-Merci Mme Baker... Je vous aime beaucoup aussi.

-Pour tout vous dire, je n'appréciais guère Susanna et j'espère qu'elle a enfin compris que Terry ne l'aime pas et qu'elle ne l'importunerait plus.

-Je l'espère aussi... Mais je n'ai pas à m'inquiéter, notre amour sera plus fort que tout.

Candy était en grande conversation avec le petit groupe quand la tante Elroy débarqua et l'attaqua directement.

-Tu n'as pas honte Candy de te montrer ainsi en public ?! Tu déshonores le nom des André ! Que vont dire les gens maintenant ? Je savais que William n'aurait pas du t'adopter ! Je ne t'ai jamais accepté dans notre famille ! À cause de toi j'ai failli avoir une crise cardiaque !

-Tante Elroy, vous devriez vous calmer. Ce n'est pas bon pour votre cœur. Cette histoire est réglée, tout le monde l'a bien prit et a même applaudi alors ne cherchez pas la petite bête où il n'y en a pas !

-William, comment oses-tu ?

-J'ose parce que vous dénigrez toujours Candy même après toutes ses années. Elle ne vous a rien fait. Pouvez-vous la laisser tranquille pour une fois ?

-Cette fille ne te cause que des ennuis. Tu le regretteras amèrement un jour, c'est moi qui te le dis ! Sur ce, je vais aller me coucher. Toutes ses émotions m'ont fatiguées !

Vexée, Elroy s'en va dignement, la tête haute et le dos droit sans un au revoir à qui que ce soit. Candy très affectée par les paroles de la grande tante, versa quelques larmes. Elle était peinée de voir que cette dernière s'en prenait toujours autant à elle avec autant de hargne. Terry remarqua la tristesse de la jeune femme lui proposa de faire un tour dans le jardin qu'elle accepta d'un signe de tête. Ils prirent donc leurs manteaux et sortirent dehors. À peine mirent-ils les pieds à l'extérieur que Candy pleura contre le torse de son bien-aimé qui la serra de ses bras forts.

-Pleure mon amour, pleure autant que tu le veux...

Candy pleura un moment et se calma petit à petit.

-Ça va mieux ma chérie ?

-Oui, merci... Et c'est grâce à toi mon amour.

-Pourquoi ta tante est si odieuse avec toi ?

-C'est une longue histoire...

-J'aimerai que tu me la raconte, je veux tout connaître de toi et de ton enfance.

-D'accord si tu me raconte la tienne à ton tour.

Candy lui raconta tout depuis le jour où on l'a trouvé devant l'orphelinat jusqu'à maintenant. De son séjour chez les Legrand ainsi que son adoption sans oublier les mauvais tours d'Éliza et Daniel et enfin la mort d'Anthony. Terry l'écouta avec une oreille attentive et fut très ému par le passé de celle qui faisait battre son cœur, il se jura de la rendre la plus heureuse possible jusqu'à la fin de ses jours.

-Mon amour... Je te jure de ne jamais te faire souffrir et de te rendre heureuse jusque ce que la mort nous sépare.

-Oh, Terry... Merci d'être là pour moi et de m'aimer pour ce que je suis... Ton amour pour moi me donne le courage de surmonter tous les obstacles qui seront au travers de mon chemin.

-Quoi qu'il arrive, je serai toujours là pour toi. Tu es ma priorité.

À son tour, Terry raconta sa séparation douloureuse avec sa mère, de son enfance malheureuse auprès de sa belle-mère, de ce père indifférent à son sort et de ses retrouvailles avec sa mère.
Candy fut très émue aussi par le passé de Terry et lui dit :

-Il ne faut plus penser au passé mon amour... Il faut penser à l'instant présent, à ce moment unique que nous passons ensemble et au futur radieux qui nous attend.

-Tu as raison ma chérie, vivons l'instant présent !

Il rentrèrent au manoir mains dans la main, sourire aux lèvres sans se soucier du lendemain et du qu'en dira-t-on. Quelques instants plus tard, Candy discutait calmement avec Terry mais l'arrivée des jumeaux vint interrompre cette tranquillité.

-Tiens voici la filles d'écurie qui a encore fait des siennes ! Il faut toujours que tu te rendes intéressante ! À cause de toi la honte retombe encore sur notre famille ! Ça ne t'as pas suffit de tuer Anthony maintenant tu en veux à la vie de tante Elroy ! Tu sais très bien que son cœur est fragile et tu fait tout pour qu'elle ait une attaque !

-Ce n'est pas vrai, je n'ai pas tué Anthony ! Tu sais très bien qu'il est tombé de cheval à cause d'un piège à renard.

-Mais il était avec toi, donc c'est de ta faute ! Éliza a raison ! Ta place n'est pas ici, tu ferais mieux de retourner avec les domestiques nettoyer le crottin de cheval, notre écurie en a bien besoin !

Terry vit rouge, il empoigne Daniel par le col et le menaça.

-Je ne te permets pas de traiter ainsi la femme que j'aime ! Si je n'étais pas un gentleman, je t'aurais déjà foutu mon poing dans la gueule devant tout le monde mais je ne m'abaisserai pas à frapper un moins que rien tel que toi et à me salir inutilement les mains ! Mais je n'hésiterai pas à le faire si tu recommence ! Et toi la rouquine, ton visage est tellement déformé par la haine qu'il en devient presque hideux ! Rien que de te voir me donne mal aux yeux et me donne des migraines ! Hors de ma vue !

Tenant toujours Daniel par le col, Terry le lâcha brusquement et ce dernier tomba sur sa sœur qui se cogna à la table à côté d'eux. Ses cheveux atterrirent dans la flamme d'une bougie et prirent feu. Éliza paniqua et cria en même temps en courant dans tous les sens.

-Haaaaaaa !!! Mes papillotes ! Mes papillotes ! Mes papillotes sont en feu !

Alerté par les cris, un domestique couru à la cuisine prendre un sceau d'eau et l'aspergea sur Éliza. Trempée, humiliée et folle de rage, la jeune femme s'en va d'un pas énervé en criant presque.

-Tu me le paieras Candy ! Je me vengerai ! Viens Daniel on s'en va !

Malgré le sérieux des évènements, Terry et Candy ne pouvaient pas s'empêcher de pouffer de rire. De voir Éliza et ses papillotes brulées se tortiller en criant comme une furie, était trop drôle. Non loin de là, un journaliste n'avait rien rater de l'incident et avait pris de belles photos de la belle aux papillotes cramées.

-Je suis désolé mais c'est tellement drôle !

-Tu l'as dit ma chérie ! Ils sont toujours aussi méchant avec toi ?

-Ils ont été infernal avec moi depuis le premier jour où je les ai rencontré.

-Candy... Maintenant, je serai toujours là pour te protéger d'eux et je ne les laisserai plus t'ennuyer.

-Merci mon amour. Je t'aime...

-Je t'aime aussi...

Plus tard, tout le monde était parti, la soirée fut une réussite et il n'y a eu que des éloges de la part des invités malgré les incidents Ils avaient récolté une somme importante et commencerai la distribution des jouets la semaine suivante. Avant de partir, Terry et Éléonore invitèrent Candy à déjeuner avec eux lundi et elle accepta avec joie. Ils se donnèrent un lieu de rendez-vous et chacun partit de son côté. Le lendemain, ce fut le grand nettoyage, tout fut en ordre au manoir en un rien de temps grâce aux nombreux domestiques qui s'activèrent rapidement, la jeune femme se fit belle et partit à son rendez-vous en compagnie de George qui la conduit. En arrivant, elle fut accueillie par le maître d'hôtel qui la conduit à sa table où se trouvait déjà ses hôtes. Terry se leva quand sa bien-aimée s'approcha d'eux et l'embrassa vite fait sur la bouche avant de lui sourire.

-Bonjour mon amour. Tu es de plus en plus belle, tu rayonnes aujourd'hui...

-Bonjour mon chéri, bonjour Mme Baker, je suis contente de vous revoir.

-Bonjour mon enfant. Installe-toi et appelle-moi Éléonore ou Élie !

-Je vous remercie encore pour l'invitation.

-Tout le plaisir est pour moi ! Et puis j'aimerai apprendre à mieux connaître ma future bru.

-Maman, tu y vas un peu trop vite, on n'en est pas encore là ! Candy est rouge comme une pivoine maintenant !

-Je suis désolé Candy si j'ai étais un peu brusque dans mes mots.

-Ne...ne vous en faites pas Élie. Vous pouvez me poser toutes les question que vous voulez, je vous répondrai.

Le repas était succulent et ils passèrent un agréable moment. Ils parlèrent beaucoup et Candy répondit à toutes les questions que lui pose Éléonore. Quand ils finirent de manger, Terry invita sa compagne pour une balade tandis que sa mère retourna à l'hôtel afin de les laisser seuls. Ils marchèrent tranquillement mains dans la main le long de Burnham Park et admirèrent en même temps le lac Michigan tout en parlant.

-Candy, j'ai décidé de rester avec toi jusque noël et j'aimerai t'aider à distribuer les cadeaux pour les enfants.

-Oh Terry, c'est une bonne nouvelle ça !

-Et après les fêtes, je viendrai te voir le plus souvent possible et j'aimerai que tu viennes me voir aussi quand tu as du temps libre.

-J'en serai ravie. Être loin de toi sera dur mais les retrouvailles n'en sera que meilleures.

-Ne parlons plus du futur mais de l'instant présent.

-Tu as raison et je veux passer le plus de temps possible avec toi.

-Moi aussi ma chérie...

Ils passèrent le reste de la journée ensemble et s'arrêtèrent à un kiosque pour acheter un journal. En première page, il y avait une photo d'eux en train de s'enlacer et de s'embrasser dans le jardin. Et comme gros titre :


« L'acteur Terrence Grandchester a enfin trouvé son âme-sœur qui n'est autre que Candice André la fille du richissime William André de Chicago. Mais...! »

Oui, car il y a malheureusement un « mais » sur cette histoire qui commençait bien. Tout commence le samedi 4 décembre à la soirée de gala en faveur des orphelins au manoir de William André quand Éléonore Baker et son fils Terrence Grandchester furent invités. Au moment ou l'acteur rencontra la belle Candice André pour la première fois, ce fut le coup de foudre immédiat entre eux deux. Mais Susanna Marlow étant aussi amoureuse du même homme, n'a pas supporté que Terrence préfère la jeune héritière qu'elle, en a fait tout un scandale et s'est jetée sur elle comme une furie en la frappant et en la traitant de : je cite les parole de Mlle Marlow « trainée voleuse de mecs ». Le jeune homme concerné n'a pas apprécié le geste et les propos de cette dernière sur la femme dont il est amoureux, lui a dit clairement d'aller voir ailleurs. Quant à Candice André, elle n'a guère apprécié la violence verbale dont elle fut victime et pria cette dernière de bien vouloir quitter les lieux après lui avoir rendu la monnaie de sa pièce en lui rendant également la gifle.



Avec l'article, il y avait d'autres photos d'eux en train de s'embrasser, celle des fameuses scènes de Susanna, d'Éliza en feu et bien d'autres avec un résumé sous chaque photo. 4 grandes pages étaient consacrés à cette soirée de charité et l'article était signé par Josh Benson.

-Comment ce journaliste a-t-il pu prendre des photos de nous sans qu'on s'en rend compte ?

-Peut-être parce que nous n'étions pas dans notre état normal à ce moment là que nous ne sommes rendus compte de rien.

-Tu crois ?

-Oui. Je n'avais d'yeux que pour toi et je ne voyais rien d'autre à part toi ma chérie...

-Moi aussi j'étais dans le même état d'esprit que toi, j'étais si troublée par ta présence...

Ils se regardèrent et se sourirent avant de s'embrasser langoureusement sur la bouche.

-Hummm... Tu embrasses divinement bien mon amour...

-C'est parce que j'ai un bon professeur en face de moi et je prends goût à l'apprentissage en sa compagnie.

-Tu diras à ton professeur qu'il a la chance d'avoir la plus belle et la plus douée de ses élèves.

-Je n'y manquerai pas. De quelle manière suis-je sensée le lui dire ?

-De cette manière...

Il incline la tête et reprend de nouveau ses lèvres douces. Ils se promenèrent encore un moment et s'amusèrent beaucoup.

-Il se fait tard, nous devrions rentrer si tu ne veux pas arriver en retard à l'heure du repas.

-Tu as raison Terry, rentrons !

Pendant ce temps au manoir, Éliza était dans une colère noir. Elle venait de voir sa photo dans le journal et criait sa rage contre une Candy absente en déchirant le papier en mille morceaux. Elle n'avait jamais été aussi humilié de sa vie et rejetait la faute sur cette cousine indésirable. L'article sur elle n'était pas du tout élogieux et on pouvait y lire :


« Éliza Legrand ou la belle aux papillotes brûlées »

Après une altercation entre Terrence Grandchester et les jumeaux Legrand, Éliza Legrand se cogne à la table et ses belles papillotes prennent feu au contact d'une flamme de bougie. Alerté par les cris de la demoiselle qui se tortillait dans tous les sens, un serviteur arrive avec un seau d'eau plein et l'arrose de la tête aux pieds pour éteindre le feu. En effet peu avant le malheureux incident, les jumeaux Legrand avaient osé insulter la douce Candice André. L'acteur n'a pas du tout apprécié leurs propos méchantes et blessantes envers sa bien-aimée et leur a fait comprendre en attrapant Daniel Legrand par le col. Ce n'est qu'après l'avoir lâcher brusquement que Daniel tombe sur sa sœur qui se cogne à la table et la suite vous la connaissez.



Tout le monde présent à cet instant était mort de rire sauf bien sûr la famille Legrand et la tante Elroy qui en voulaient à Candy. Archibal et Alistair avaient mal au ventre tellement c'était drôle. Sarah sortit de ses gonds et fit des réflexions à Albert qui resta indifférent devant cette attaque.

-William, à cause de ta chère Candy, ma pauvre fille sera la risée de tous maintenant ! J'exige qu'elle lui fasse des excuses publiques ! Comment peux-tu permettre ce genre de comportement au sain de la famille ?

-Sarah, qui a commencé à insulter ma fille si ce ne sont pas tes adorables enfants ? Ta filles mérite ce qui lui arrive et Candy n'a pas à lui faire des excuses, c'est plutôt le contraire. Ton fils lui a dit de retourner auprès des domestiques pour nettoyer le crottin de cheval, c'est pour ça que Terrence s'était énervé contre lui.

-Ce n'est même pas vrai maman, il raconte des sottises !

-J'ai des témoins de la scène qui m'ont tout raconté, si tu veux je peux les appeler ? Et le journaliste n'écrirait pas n'importe quoi s'il ne l'avait pas vu de ses propres yeux.

-Tu ne vas pas croire leurs mensonges quand même ?!

-Qui ment le plus si ce ne sont pas tes enfants ?

-William, tu préfères défendre cette orpheline au lieu de tes propres neveux ?

-Cette orpheline comme vous dites tante Elroy, vaut cent fois mieux que Daniel et Éliza réunis ! Alors ne vous avisez plus à l'appeler ainsi devant moi sinon j'aurai le plaisir de vous mettre dans une belle maison de retraite au fin fond d'un petit village paumé qui se trouve très loin d'ici ! Fin de la discution !

-Tu n'oserais pas William ?!

-Je vais me gêner tien ! Et vous deux si vous recommencez encore à lui faire la misère, vous serez déshérités et bannis de la famille.


***********



Terry déposa Candy chez elle et lui promis de venir la voir demain.

-Ma chérie, je viendrai te voir demain, on pourrait passer la journée ensemble...

-Je suis désolée, demain je travaille et je finis à 17h. Aujourd'hui j'ai eu droit à une journée de congés et je n'en aurai pas d'autre avant mes vacances de noël.

-Oh c'est dommage, j'aurai aimé passer beaucoup de temps avec toi.

-Viens me chercher demain midi on pourrait manger ensemble. Je vais aussi demander à Albert si vous pouvez venir dîner avec nous.

-C'est une excellente idée Candy !

Nos amoureux se dirent au revoir sur un long baiser langoureux et se quittèrent sourire aux lèvres.
Plusieurs jours ont passé depuis lundi, Éléonore était rentrée à New York depuis peu laissant son fils à Chicago. Terry et Candy se voyaient tous les jours et ne pouvaient plus se passer l'un de l'autre. Ils passèrent leurs temps à aider l'association d'aide aux orphelins et commencèrent l'achat des cadeaux. Tout à leur bonheur, ils ne se doutaient pas qu'une menace viendrait bientôt tout gâcher.
En effet, l'actrice Susanna Marlow n'a toujours pas digéré son humiliation, concocta une vengeance. Elle fit circuler la rumeur qu'elle et Terrence avait eu une liaison dans le passé et qu'à cause de lui, elle était enceinte. Cette histoire fit la une des journaux et atterrit aux oreilles d'Albert qui convoqua le jeune homme au plus vite pour demander des explications.

-Terrence, je ne vais pas aller par quatre chemins, je suppose que tu sais pourquoi je t'ai convoqué ?

-Oui, je le sais parfaitement et je t'assure que cette histoire est totalement faux ! Je n'ai jamais eu de liaison avec cette menteuse ! Je suis certain que c'est une vengeance de sa part pour nous faire du mal. Les seuls fois où j'ai été en contact avec elle, c'était lors du tournage du film que nous avons tourné ensemble et en dehors, je l'évitais le plus possible.

-Je te crois, je peux voir de la sincérité dans tes yeux mais j'ai peur que Candy le prenne mal et en souffre.

-Jamais je ne la ferai souffrir, je l'aime trop pour pouvoir faire une telle chose ! Je comptais rester jusque noël mais je vais rentrer au plus vite et régler cette affaire une fois pour toute. Ensuite je reviendrai pour passer les fête avec elle comme je le lui ai promis. Mais avant, je dois lui parler et lui dire tout ce que j'ai sur le cœur. Seulement j'ai peur qu'elle ne veille me parler si elle est au courant de cette histoire...

-Ne t'en fait pas pour ça, je n'en charge ! Reste ici jusque quand elle rentrera de son travail.

-Merci Albert.

-De rien Terry. Candy ne devrai pas tarder.

Candy arriva une heure plus tard l'air plus abattu que jamais et les yeux rougis par les pleures. Albert la vit dans cet état et se doutait qu'elle était au courant de tout. Il s'avança vers elle et la consola mais elle pleura de plus belle.

-Albert... Susanna est enceinte de Terry... Comment a-t-il pu me faire ça ?

-Ma petite Candy... Il ne faut pas croire ce que tu as lu dans les journaux, tout ce qui est écrit est un tissu de mensonges pour vous faire du mal.

-Dois-je vraiment te croire ?

-Crois-moi ou non mais c'est la vérité. Terry est là et t'attend dans mon bureau pour discuter avec toi et mettre les choses au clair. Promets-moi de l'écouter, fais le pour moi...

-D'accord, je te le promets...

Candy se rendit au bureau où Terry faisait les cent pas. Dès qu'il vit la jeune femme, il en eut le cœur brisé de voir qu'elle avait pleuré et s'approcha d'elle pour la prendre dans ses bras.

-Mon amour... Je suis désolé de t'avoir fait pleurer... Je peux te promettre que je n'ai jamais eu de liaison avec Susanna pas plus que je n'ai couché avec elle. Elle veut nous faire du mal pour ce venger de l'humiliation qu'elle a eu la dernière fois. Jamais je ne pourrai te faire de mal, je t'aime trop pour te faire souffrir, tu es ma vie. Mais si cela devait arriver un jour, je rendrai mon dernier souffle à l'instant même. Après ça, si tu ne me crois toujours pas, je sortirai de ta vie pour toujours et je te laisserai tranquille même si ça me ferai terriblement mal.

Candy s'accrocha à Terry et se remit à pleurer.

-Terry... Ne me laisse pas, je ne pourrai pas vivre sans toi. Je t'aime tellement... Quand j'ai lu ce torchon, j'ai cru que j'allais mourir et je t'en ai beaucoup voulu. Ça m'a fait tellement mal que je n'arrêtais pas de pleurer. Mais maintenant j'ai toute confiance en toi et je sais que tu ne pourrais jamais me faire ça.

-Candy, dès demain, je vais retourner à New York, je vais régler une fois pour toute cette histoire avec Susanna et tu n'entendra plus jamais parler d'elle. Je te jure de tout faire pour revenir à temps pour les fêtes.

-Tu vas me manquer mon amour... Reviens-moi vite...

-Tu vas me manquer aussi ma chérie...

Leurs bouches se rapprochèrent lentement et ils s'embrassèrent comme s'ils n'allaient plus se voir pendant très longtemps. Peu après, ils allèrent rassurer Albert et lui dire que tout va bien entre eux.

-Albert, merci pour tout... Sans toi, je serai encore là en train de pleurer et j'aurai refuser de parler avec l'homme que j'aime. Tu sais comment je peux être têtue parfois.

-Candy, je suis content que tout soit arrangé entre vous et je vous souhaite beaucoup de bonheur.

-Merci Albert. Nous te devons beaucoup... Demain je prendrai l'avion tôt comme ça je pourrai voir Susanna au plus vite pour lui faire avouer tous ses mensonges et lui dire tout ce que je pense d'elle.

-Tu as raison Terry, le plus tôt sera le mieux. Nous t'accompagnerons à l'aéroport demain. Au fait, j'ai contacté le journaliste Josh Benson pour qu'il surveille de près Susanna Marlow et il fera tout son possible pour nous venir en aide. Voici ses coordonnées.

Albert tendit un bout de papier à Terry qui le rangea dans sa poche.

-Oh, c'est une bonne nouvelle pour toi Terry ! S'il arrive à déjouer les plans de Susanna et a prouver qu'elle ment, je lui en serai très reconnaissante.

-Moi aussi mon amour... Il faut que je rentre maintenant, je vais préparer ma valise.

-S'il te plait Terry, reste encore un peu avec moi... Je voudrai passer le peu de temps qu'il nous reste ensemble avant que tu ne partes. Albert, pourrai-je emmener Terry à la petite cabane dans l'arbre jusque quand il retourne à l'hôtel ? Je voudrai être seule avec lui sans être déranger par qui que ce soit et profiter de sa présence car je ne le verrai pas avant plusieurs jours. Nous avons tant de chose à nous dire...

-Tu as ma permission Candy. Tu veux qu'on vous apporte une collation ?

-Merci Albert mais ça ira, je mangerai après. À moins que tu ne veuilles manger quelque chose Terry ?

-Ce n'est pas la peine de vous déranger pour moi mais merci quand même.

-Viens Terry, suis moi !

Terry suivit la jeune femme et se laissa guider jusqu'à la petite cabane. Il fut étonné de voir un bel endroit meublé et bien rangé. Il s'attendait plutôt à voir une cabane délabrée construite par des gamins mais pas à ce genre là.

-C'est une bien belle cabane dit donc !

-Elle appartient à mes cousins Alistair et Archibal, c'était leurs repaires quand ils étaient petits.

-Alors de quoi veux-tu qu'on discute ma chérie ?

-Nous n'avons pas besoin de discuter, nous pouvons faire autre chose de plus important.

-Tu sais que tu as de bonne idée parfois ? Viens près de moi pour que je puisse te serrer dans mes bras...

-Tout de suite mon amour !

Candy s'approcha de Terry et se blottit contre lui. Il en profita pour prendre ses lèvres douces et l'embrassa avidement tandis que ses mains caressèrent son corps délicat. Il l'allongea doucement sur le lit et se mit au dessus d'elle pour l'embrasser encore et encore. Ses lèvres butinaient sur le visage et le cou de sa compagne puis se posèrent sur les lèvres de celle-ci dans baiser sensuel. Candy gémit de plaisir quand Terry prit un sein dans sa main et le malaxa.

-Terry... J'ai envie de faire l'amour avec toi et je veux que tu me prennes maintenant !

-Tu es sûre de toi mon amour ? Si je commence, je ne reculerai pas en arrière.

-Oui, j'en suis sûre. Mon corps te réclame et je sens que je ne vais pas te résister longtemps. Mais je dois t'avouer que je suis encore novice dans la matière.

-Tu veux dire que je vais être le premier ?

-Oui...

-Tu ne peux pas savoir comme je suis heureux de l'apprendre !

-Terry se déshabilla à la hâte et en fit de même pour Candy. Devant la vision de ce corps si parfait, l'excitation monta en lui. Il commença à déposer de légers baiser un peu partout et lui fit l'amour passionnément, de la plus douce des manières possible. La jeune femme était comblée, elle venait de vivre la plus belle expérience de sa vie et était la femme la plus heureuse du monde.

-Mon amour, tu viens faire de moi l'homme le plus heureux de la terre...

-Et moi je suis la femme la plus heureuse de la terre... Merci pour tout le bonheur que j'ai ressenti dans tes bras.

-C'est plutôt à moi de te remercier... Candy, il va vraiment falloir que je parte cette fois ci, sinon je n'aurai plus le courage de te quitter si je reste encore un peu.

-Tu as raison, il vaut mieux que tu t'en ailles maintenant mais je ne veux pas que tu partes, c'est plus fort que moi... Il va falloir que je sois forte pour supporter ton départ.

Peu de temps après, Terry était devant la voiture et disait au revoir à Candy et Albert. Avant de monter, il embrassa sa bien-aimée une dernière fois et s'engouffra à l'intérieur avec un déchirement au cœur.
Le lendemain matin, il pris le premier vol vers 7h et arriva deux heures après. Il fut accueilli par sa mère qui s'était déguisée et lui dit bonjour en la serrant contre lui.

-Bonjour maman. Je suis content de te voir !

-Bonjour mon chéri. Comment vas-tu ?

-Ça peut aller mieux...

-Je suis désolée de ce qui t'arrive... Je ne crois pas du tout à toute cette histoire et je sais qu'elle serait prête à tout pour que tu sois avec elle.

-Merci maman d'être de mon côté. Je n'ai jamais touché à cette actrice de pacotille en dehors des tournages et ce n'est pas maintenant que je le ferai !

-Depuis l'annonce de cette histoire, je suis harcelée par plusieurs journalistes qui me demande si tout cela est vrai. J'ai beau leur dire non, ils insistent toujours.

-Ne t'en fait pas maman, je vais aller voir Susanna cette après-midi et donner une conférence de presse le plus vite possible.

-C'est un beau programme... Je vais t'accompagner, comme ça si elle ose dire quoi que ce soit, elle aura à faire à moi. On ne peut pas salir l'image de mon fils impunément ! Allons-y !

En début d'après midi, Terry et Éléonore étaient devant la demeure des Marlow et frappèrent à la porte. Ils attendirent un court instant avant que quelqu'un vienne leur ouvrir. Sur le seuil, apparu un majordome qui leur dit que la maitresse de maison était partie avec sa fille mais elles ne lui ont pas dit où elles allaient et qu'elles allaient rentrer tard.

-Revenez plus tard où demain Mr Grandchester. Je leur dirai que vous êtes passé avec votre mère.

-Ce n'est pas nécessaire, ne leur dite rien de ma venue s'il vous plait. Je peux comptez sur vos ?

-Certainement monsieur, je suis un homme de paroles !

-Merci bien. Tenez c'est pour vous.

Il lui tendit deux cent dollars pour son silence.

-Avec ça en plus de votre salaire, vous pourriez offrir un beau noël à votre femme, vos enfants et petits enfants.

-Merci Mr Grandchester. Vous êtes si généreux...

-C'est tout naturel ! Comment vous appelez-vous ?

-Maurice monsieur.

-Au revoir Maurice !

-Au revoir Mr Grandchester, au revoir Mme Baker !

Dans la voiture Éléonore demanda à son fils :

-Que comptes-tu faire maintenant ?

-Je vais contacter le journaliste Josh Benson, Albert lui a demandé de surveiller Susanna et sa mère.

-Josh Benson ? J'ai déjà entendu ce nom quelque part...

-C'est le journaliste qui a écrit l'article et qui a pris les photos de la soirée.

-Oui, je me rappelle d'avoir lu son nom à la fin de l'article ! Rentrons à la maison et téléphonons lui !

-C'est justement ce que j'allais te proposer.

Dès qu'ils arrivèrent chez eux, Terry sauta sur le téléphone et appela le journaliste qui lui répondit aussitôt.

-Josh Benson à l'appareil, j'écoute !

-Bonjour, Mr Benson, ici Terrence Grandchester. William André m'a donné vos coordonnées. J'aimerai vous parler au plus vite, c'est important. Seriez-vous libre cette après-midi ou demain dans la journée ?

-Je peux vous voir vers 15h aujourd'hui mais je ne pourrai rester longtemps.

-C'est parfait ! Rendez-vous chez moi à 15h. Voici mon adresse, vous avez de quoi noter ?

-Oui, allez-y !

-Central Park West n°56.

-C'est noté ! À tout à l'heure Mr Grandchester.

-Au revoir Mr Benson, à tout à l'heure !

Josh Benson arriva à l'heure et fut accueilli par Terry lui même qui le pria d'entrer et de s'installer.

-Bonjour Mr Benson. Voici ma mère Éléonore Baker.

-Bonjour Mr Grandchester, Mme Baker. Appelez-moi Josh.

-Josh, vous pouvez m'appeler Terrence. Vous devez vous douter sûrement pourquoi j'ai demandé à vous parler ?

-Oui en effet ! Il s'agit de l'affaire qui vous concerne vous et Susanna Marlow.

-Oui... Albert m'a dit que vous la surveillez de près à sa demande. Avez-vous vu quoi que ce soit ou entendu quelque chose de suspect Josh ?

-Pour l'instant rien mais son comportement est étrange.

-C'est à dire ?

-À chaque fois qu'elle sort, elle regarde autour d'elle et paraît nerveuse comme si elle a peur que quelqu'un ne l'observe.

-En effet, son comportement est louche.

-Je vais retourner la surveiller et dès que j'ai des nouvelles, je vous appelle aussitôt. Ne faites rien pour le moment Terrence, attendez mon signal.

-D'accord ! Merci pour votre aide Josh.

-Tout le plaisir est pour moi ! Et puis ça me permettra de booster ma carrière. Au revoir Terrence, Mm Baker !

-Au revoir Josh ! Oh, j'oubliais, voici mon numéro personnel au cas où vous chercherez à me joindre.

Terry raccompagna Josh à la porte et lui dit au revoir encore une fois. Trois heure plus tard, il téléphona à sa belle car sa voix lui manquait déjà.

-Bonjour mon amour. Je voulais juste entendre ta belle voix, tu me manques déjà énormément. J'ai tellement envie d'être auprès de toi en ce moment et de te prendre dans mes bras...

-Bonjour mon chéri. Je suis si contente que tu m'aies appelé ! Tu me manques également...

Ils parlèrent pendant longtemps et ne vire pas le temps passé. Même s'ils s'étaient quittés ce matin, ils avaient pleins de chose à se dire et leur au revoir traina en longueur.
Après l'appel téléphonique, Candy eut une idée. Elle voulait offrir le plus beau noël à son amoureux et décida d'appeler son père le duc de Grandchester pour passer les fête avec eux. Elle allait tout faire pour qu'ils se réconcilient même si elle devait se disputer avec Terry pour ça. Elle demanda donc à Albert de jouer de ses relations pour trouver l'adresse du duc. Ensuite, elle lui écrivit donc une lettre expliquant les raisons de son invitation.


« Votre grâce,

Je me présente, je m'appelle Candice Neige André. Je sais que vous ne me connaissez pas mais je suis une amie de votre fils. Je me permets de vous écrire car c'est bientôt noël et que j'aimerai beaucoup vous inviter à passer les fêtes avec nous à Chicago. Terrence m'a raconté son enfance malheureuse et m'a dit que cela fait presque 6 ans que vous ne vous êtes pas vus à cause d'un désaccord. Je sais qu'il vous en veut toujours pour ce qui c'est passé la dernière fois que vous vous êtes vus mais je suis sûre qu'au fond de lui, il vous aime encore mais n'ose pas se l'avouer. Vous aussi, je suis certaine que vous l'aimez toujours et que vous regrettez certaines paroles que vous aviez eu envers lui. Mon vœux le plus cher est que vous vous réconciliez et que vous laissiez les mauvais souvenir de côtés. N'ayant pas de parents, je sais ce que l'on peut ressentir d'être abandonner par un être cher et c'est pour ça que j'aimerai beaucoup que vous veniez nous rejoindre pour avoir une discution à cœur ouvert avec lui.

Acceptez mon invitation Mr le duc, je vous en prie... Terrence à besoin de vous et de votre amour pour lui.

Candice Neige André. »



Fière de sa lettre, Candy partit l'envoyer directement et espérait de tout cœur que le duc réponde positivement à son invitation. Elle patienta plus d'une semaine avant d'avoir une réponse du duc et lu la lettre avec appréhension.


« Chère Mlle André,

Votre lettre m'a beaucoup émue et je ne m'attendais pas à ce que vous m'écriviez. Vous avez tout à fait raison en disant que j'aime toujours mon fils mais je n'ai jamais eu le courage de faire le premier pas de peur d'être rejeter. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt quand je vois toutes ces années gâchées pour rien. Vous êtes quelqu'un de bien, vous m'avez donné le courage de venir lui parler. Je comprends maintenant pourquoi mon fils vous aime tant. Vous vous demandez sans doute comment je le sais ? C'est très simple, j'ai suivi tout ce qu'il fait depuis son départ et je sais tout ce qui le concerne. Je vous remercie de m'avoir ouvert les yeux et j'accepte votre invitation pour pouvoir vous le dire de vive voix.

Richard Grandchester. »



Candy replia la lettre et versa quelques larmes de joie. Elle était contente que le duc accepte son invitation et elle était impatiente d'être à ce jour là mais redoutait aussi la réaction de Terry.


***********



Terry avait eu des nouvelles intéressantes de Josh et ils s'étaient convenus de se voir chez lui en début de soirée. Le journaliste arriva vers 18h et prit place à côté de l'acteur.

-Josh, vous m'aviez dit au téléphone que vous avez une bonne nouvelle à m'annoncer ?

-Oui effectivement Terrence ! J'ai surpris une conversation entre Susanna et sa mère ce matin et je l'ai enregistré avec mon petit magnétophone.

-Que disaient-elles ?

-Je vais vous le faire écouter c'est plus simple.


« Susanna, tu es sûre de vouloir aller à cette émission ?

Ne t'en fait pas maman, il ne va rien m'arriver. Je n'ai qu'à jouer les femmes martyres et le tour est joué ! Tout le public sera de mon côté et il sera obligé de rester avec moi s'il ne veut pas que sa côte baisse. S'il refuse, son avenir sera gâché et les producteurs ne feront plus appel à lui pour leurs films.

J'ai peur qu'ils découvrent la vérité...

Je suis bonne comédienne maman, tout le monde me croira !

Et pour le bébé comment vas-tu faire ?

Je vais dire que je suis vraiment enceinte et plus tard je dirai que j'ai fait une fausse couche à cause du stress et de la dépression.

Ne te fait surtout pas prendre Susanna !

Aucun risque, j'ai tout prévu pour que ça marche ! »



Après l'écoute de l'enregistrement, Terry en resta bouche bée de stupéfaction. Il s'attendait à tout mais pas à ça ! Il ne s'attendait pas à ce que Susanna aille jusque là pour qu'il soit avec elle. Tout d'un coup, il eut des sueurs froides, elle lui fit peur tout à coup. Jusqu'où elle serai encore capable d'aller pour l'obliger à être avec elle ? Il sortit lentement de sa torpeur, réveillé par la voix de Josh.

-L'émission dont Susanna va participer sera en direct et s'appelle « It's My Story. » L'enregistrement se déroulera cette semaine, ce jeudi 23 et débutera à 14h. Le thème sera sur les femmes enceintes abandonnées par leurs compagnons. Je connais bien le présentateur Matt Gordon et j'ai réussi à vous y faire entrer en tant qu'invité surprise. Il sait la vérité sur votre histoire mais va jouer le rôle de celui qui ne sait rien. À ce moment là faites en sorte que tout le monde entende la cassette et votre honneur sera sauve. Grâce à ce rebondissement, son audience va grimper en flèche.

-Je n'y manquerai pas ! Merci pour tout ce que vous avez fait pour nous Josh.

-C'est tout à fait naturel Terrence, vous n'avez pas à me remercier pour ça ! Je n'aime pas quand une personne mente pour arriver à ses fins. Quand je publie un article, je vérifie toujours si mes informations sont vrais ou pas.

-Vous êtes un bon journaliste Josh et on en voit peu des comme vous. La prochaine fois je ferai appelle à vous pour une interview ou un scoop, vous méritez que je vous aide un peu pour être reconnu dans ce métier. Vous pouvez déjà prévoir votre prochain article qui sera publié le 23 décembre après midi et qui aura pour titre « Terrence Grandchester demande la main de Candice André en direct devant plusieurs milliers de spectateurs. »

-Merci infiniment pour la chance que vous n'offrez. Je dois y aller maintenant, j'ai du travail qui m'attend. Au revoir Terrence !

-Au revoir Josh !

Le jour tant attendu arriva pour Terry, il était impatient de voir la tête que ferai Susanna quand elle le verrait arriver sur la plateau de télévision et regardait sa montre toutes les 5mn. Il était dans une des loges et attendait impatiemment son tour. De là où il était, il pouvait voir tout ce qui se passait devant les caméras grâce à une petite télévision installée dans la pièce. Susanna était très à l'aise sur le plateau et jouait parfaitement bien son rôle, tout le public était conquis et l'applaudissait pour son soit disant courage. Les quelques larmes qu'elle versait ému les spectateurs qui compatissaient sur son pauvre sort de femme abandonnée. La jeune femme jubilait dans sa tête en pensant qu'elle avait réussi son coup d'une main de maître. 10mn avant la fin de l'émission, le présentateur annonça à toute l'audience qu'il était tant de recevoir l'invité surprise. Tout le monde se demandait qui cela pouvait bien être mais ils ne s'attendaient pas à voir apparaître Terrence Grandchester l'homme qui a osé abandonner Susanna Marlow et le hua à son passage. On pouvait entendre des insultes et des menaces venant des gradins mais le jeune homme n'y faisait pas attention. Susanna qui fut surprise de voir Terrence, était contente de la réaction des gens à son égard et souriait intérieurement. Matt Gordon prit la parole et essaya de calmer la foule pendant au moins 5mn.

-Mr Grandchester, nous vous avons fait venir ici pour que vous nous disiez ce que vous pensez de toute cette histoire. Est-ce vrai que vous aviez eu une liaison avec Mlle Marlow et que suite à ça, la demoiselle ici présent est tombée enceinte de vous ?

-Je nie tout en bloc sur une quelconque liaison avec Susanna donc il est impossible que je sois le père de l'enfant qu'elle porte !

-C'est souvent ce que disent les hommes qui abandonnent leurs compagnes.

À ce moment là, les insultes reprirent de plus bel et Matt Gordon essaya encore de calmer l'audience. Il y réussit tant bien que mal et Terry pu reprendre la parole.

-Mais moi, je n'aime pas mentir et je vois que ce n'est pas le cas de tout le monde ici !

-Vous vous êtes vus presque tous les jours pendant plusieurs mois pour le tournage de « New York In love », vous n'allez pas me dire que vous avez su résister au charme de la belle Susanna ?

-Parfaitement ! Je ne ressentais rien pour elle à part de l'amitié et je la considérais juste comme une collègue. Jamais je n'ai eu de relation sexuelle avec elle !

-Avez vous des preuves de ce que vous avancez ?

-Oui et j'ai une preuve irréfutable qui permettra de laver mon honneur.

-Qu'est-ce donc Mr Grandchester ?

-J'ai ici en ma possession l'enregistrement d'une conversation entre Susanna et sa mère.

Le visage blême, Susanna se leva d'un bond et faillit avoir un malaise.

-Tu mens Terrence ! Tu ne peux pas avoir ce genre de chose avec toi ! C'est sûrement un coup monté pour ne pas prendre tes responsabilité de futur père !

-Oh non Susanna, mentir c'est plutôt ton fort pas le mien !

-Nous allons écouter l'enregistrement en question, veuillez mettre la cassette !

La voix de Susanna et de sa mère résonna dans toute la salle, tout le monde se tut pour bien pouvoir écouter et ne sut quoi dire après ce qu'ils venaient d'entendre. La jeune femme les avait bien mené en bateau depuis le début et tout le monde y avait cru. Peu après, des murmures s'élevèrent dans le public et tout le monde se mit à la huer comme ils avaient huer Terry plus tôt. Susanna était ravagée, elle ne pensait pas que toute cette histoire allait retourner contre elle. Elle pleura de toutes ses larmes et quitta le plateau en courant. Sa carrière était finie, maintenant plus personne ne voudrait d'elle ! Peu après, Terry demanda le silence total.

Mesdames et messieurs, j'ai une annonce à faire et j'aimerai le silence s'il vous plait !

Quand tout le monde se tut, Terry fit sa demande en mariage sous les yeux ébahis du public.

-Candice Neige André mon amour, la première fois que je t'ai rencontré, mon cœur c'est emballé et j'ai tout de suite su que tu étais la femme de ma vie. Je te connais depuis peu mais je sais que je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne et que je veux passer le reste de ma vie avec toi. Si tu regardes cette émission, je voudrai te demander devant témoin si tu acceptes de m'épouser et de m'aimer jusqu'à ce que la mort nous sépare ?

Terry fut acclamé sous un tonner d'applaudissement. Tous les griefs qu'ils avaient contre lui avaient disparu. Matt Gordon fit un sourire en coin et annonça la fin de l'émission.

-Après un tel rebondissement, c'est sur cette note heureuse que nous rendons l'Antenne. Merci d'avoir regardé l'émission. Je vous dis à la semaine prochaine, même heure !

En sortant du bâtiment de la chaîne de télévision, Terry s'arrêta devant un kiosque et acheta le journal du jour. Il sourit en voyant l'article que Josh Benson avait écrit à sa demande. Il rentra chez lui le cœur léger et raconta à sa mère tout ce qui c'est passé cette après midi à l'antenne sans oublier de lui montrer le journal. Ils préparèrent ensuite leurs valises pour leur départ de demain et dinèrent tranquillement.
Le lendemain, après deux heures de vol, Éléonore et Terry arrivèrent à Chicago à 10h et furent accueillis par Albert et une Candy toute excitée. Dès qu'elle aperçu son bien aimé, elle lui sauta au cou en criant sa joie et l'embrassa en pleine bouche. Surpris de l'initiative de sa belle mais content de la revoir, le jeune homme la serra tout contre lui et répondit à son baiser.

-Tu m'as manqué ma chérie... Ces deux semaines sans toi fut la pire des tortures.

-Tu m'as manqué aussi mon amour... Je me sentais si seule sans toi à mes côtés...

-Je suis là maintenant et je ne te quitterai plus.

-Ça veut dire que tout est réglé ?

-Oui, tu n'entendras plus jamais parler de Mlle Marshmallow.

-Mlle Marshmallow... Ce nom lui va tellement bien !

-Assez parlé d'elle maintenant, nous avons mieux à faire !

Les salutations faites, ils se rendirent tous à Lakewood où devaient séjourner Terry et Éléonore le temps des fêtes. Albert et Candy leurs montrèrent les lieux, ils purent admirer l'immense bâtisse et le paysage qui s'étendaient devant eux. Après cette petite visite guidée, Candy montra la chambre à Terry et à Éléonore et les laissa s'installer tranquillement.
La journée passa vite et les préparatifs du réveillon de noël étaient bien avancé. Terry partit voir la cuisinière pour qu'elle cache la bague qu'il avait acheté quelques jours plus tôt dans le gâteau avant afin de faire sa demande à Candy et de bien préciser qu'il faillait donner la bonne part à la jeune femme. Il était 17h et tout le monde était déjà là. Il y avait Alistair et Patty, Archi et Annie, toute la maison Pony et malheureusement la tante Elroy et la famille Legrand en plus d'eux quatre. Tout le monde ou presque chantait des comptines en chœur sous les doigts agiles d'Annie qui jouaient de douces mélodies au piano et dansait au rythme de la musique. Les enfants étaient contents, ils s'amurèrent et rirent beaucoup. Peu de temps après, on sonna à la porte et Candy partit ouvrir. Elle accueillit son mystérieux invité avec le sourire et le pria d'entrer. Dès qu'il franchit la porte de la pièce au côté de celle-ci, le sourire de Terry se figea et son visage se referma directement. Il n'était pas content de cette arrivée indésirable et le lui dit.

-Que fais-tu là père ? Tu n'as rien à faire ici, retourne d'où tu viens !

-Je suis venu parce que j'ai été invité par la jeune Candice et je compte bien rester.

-Pourquoi tu as fait ça Candy ? Tu veux gâcher Mon réveillon ?

-Je...je voulais que vous vous réconciliez...

Terry s'énerva de plus belle sous le regard attristé des autres.

-Mêles-toi de tes affaires Candy et ne viens pas gâcher la mienne !

Bouleversée, elle s'enfuit en courant et s'enferma dans sa chambre en pleurant. Plus affecté que jamais d'avoir dit des choses blessante à la femme qu'il aime, il courut la rattraper et s'excusa en la prenant tendrement dans ses bras.

-Mon amour... Je m'excuse de m'être mis en colère contre toi et de t'avoir dit certaines choses blessante qui t'ont fait du mal... Je sais que j'ai mal réagi mais comprends moi ! Je lui en veux d'avoir fait de ma vie un enfer au côté de cette sorcière de belle-mère.

-Je suis désolée si je t'ai fait du tort, je voulais seulement que tu te réconcilies avec lui et que tu passes le plus beau des réveillons avec tes deux parents... S'il te plait Terry, ne le rejète pas... Je t'en prie... Il t'aime mais n'a jamais osé te le dire. Et je sais qu'au fond de toi tu l'aimes aussi mais que tu n'oses pas te l'avouer à toi même. Mon rêve depuis toujours était d'avoir un père et une mère qui m'aimeraient autant que je les aime mais je n'ai jamais eu cette chance là...

Candy pleura de plus belle et Terry la serra plus près de son cœur.

-C'est plutôt moi qui suis désolé ma chérie... tu viens de m'ouvrir les yeux et je ne t'en remercierai jamais assez. Tu as raison, il serait temps que je fasse la paix avec lui et que j'efface de ma mémoire tous les souvenirs douloureux.

-Oh Terry... Je suis si contente que tu te décides à lui parler...

-Viens mon amour, retournons auprès des autres.

Tout le monde était soulagé quand ils virent nos amoureux arrivés bras dessus dessous, plus complice que jamais. Terry s'approcha de son père et planta son regard dans les siens.

-Père, je sais que j'ai été un peu dur avec toi tout à l'heure mais je te demande de m'excuser de mon comportement. Tu es venu de loin pour me voir et je ne veux pas que ce voyage soit vain. Je te demande pardon pour toutes ces années gâchées où je refusais de te voir et de voir la vérité en face. Mais sache que je t'ai toujours aimé même si je ne te le montrai pas et que j'étais en colère contre toi. Tu es mon père après tout... Oublions le passé et pensons à l'instant présent.

Ému, Richard prit son fils dans ses bras et le serra longtemps avant de dire :

-Terry... Je te demande aussi pardon de n'avoir rien fait pour rendre ton enfance heureuse, j'ai essayé mais je n'y arrivais pas et je l'ai regretté amèrement pendant ces six longues années... Je voudrai rattraper le temps perdu et créer avec toi de nouveaux souvenirs que je chérirai au fond de mon cœur. Je voudrai passer plus de temps avec toi et apprendre à mieux te connaître. Je t'aime depuis toujours mais je ne te le montrais pas comme il fallait. Tu peux être fier de ce que tu es devenu et tu peux être fier d'avoir trouvé la femme la plus merveilleuse au monde. C'est grâce à elle que e suis là. Merci Candice.

Après ses retrouvailles émouvantes, la fête reprit, tout le monde s'amusait et riait sauf la tante Elroy qui a très mal pris l'arrivée des petits orphelins et la famille Legrand jaloux du bonheur de Candy. Le repas était succulent et fut très animé. La cuisinière avait fait des merveilles ! Quand vint le dessert, Terry regarda sa bien-aimé et attendait sa réaction au moment où elle verrait la surprise. Candy mangeait avec gourmandise sa part de gâteau et sentit quelque chose de dur sous les dents. Elle extrait l'objet de sa bouche et ses yeux s'agrandirent en voyant une jolie bague en or blanc où trônait une grosse émeraude au centre. À ce moment là, le jeune homme s'approcha d'elle et se mit à genoux devant elle.

-Candice mon amour, je t'ai aimé dès la première fois que j'ai posé mes yeux sur toi. Tu as chamboulé ma vie avec ton regard ensorcelant et ton sourire éclatant, avec ta gentillesse et ta douceur et enfin ta tendresse et ton amour pour moi. Je t'aime plus que ma vie et tu ferais de moi l'homme le plus heureux du monde si tu acceptais de m'épouser et de m'aimer jusqu'à la fin de nos vieux jours...

Candy versa quelques larmes de joie et lui sauta au cou avant de lui répondre un grand oui. Les applaudissements fusèrent et tous les félicitèrent. Terry mit la bague au doigt de sa fiancée et l'embrassa avec fougue. La musique reprit et la fête continua jusque tard dans la nuit.
Plusieurs semaines se sont écoulées, Terry attendait impatiemment l'arrivée de sa future femme devant l'autel de l'église en compagnie de ses parents. La marche nuptiale se fit entendre et Candy arriva au bras d'Albert, habillée de la plus belle robe qu'il n'avait jamais vu. Elle était d'une beauté à couper le souffle et il était fier que cette belle créature allait bientôt s'unir avec lui pour le meilleur et pour le pire. Après une belle cérémonie, il la fit sienne et la combla au plus au point.
Ce bonheur durera éternellement et rien ni personne ne viendra au travers. Candy donnera naissance à quatre beaux enfants et vivra heureuse jusqu'à la fin de ses jours auprès de son mari aimant.

Fin

view post Posted: 9/12/2021, 18:23     Amnesie selective - Les fanfictions de Noël

ÉPILOGUE




Ce fut un Terrence Granchester remonté à bloc qui se rendit au théâtre deux jours plus tard. D’abord parce que deux jours seul avec Candy à filer le parfait amour avaient fait de lui un homme heureux. Chaque nouvelle facette qu’il découvrait chez la jeune femme le rendait plus amoureux.

Ensuite, parce que les photos prises à la sauvette par la jeune Patricia étaient réapparues. L’apprentie journaliste avait eu l’intelligence de les proposer à un site d’information dont la publication était exclusivement numérique. De plus, ce média était connu pour être l’adversaire déclaré de la feuille de choux qui avaient répandu la rumeur de sa prétendue homosexualité. Certes, l’acteur n’était pas ravi de voir son histoire avec Candy si vite livrée à la voracité du public, mais il devait reconnaître que l’information avait été traitée avec sobriété, sans grandiloquence et sans insinuations malveillantes. Il ne saurait jamais si Mademoiselle O’Brien avait exigé un droit de regard sur le traitement qui serait fait de ses photos, mais il ne regrettait plus de les lui avoir laissées.

De plus, les réactions des internautes étaient, dans l’ensemble, favorables à l’acteur. Le soutient de tous ces anonymes faisait chaud au coeur.

« Tu te souviens de ce que je t’ai dit ? Demanda Terry à son adorable fiancée comme ils approchaient du théâtre. Il y a certainement des journalistes qui nous attendent. Quoi qu’ils te disent, ne prête aucune attention à eux. Si tu leur réponds, ils vont te harceler de questions de plus en plus indiscrètes. Mieux vaut se taire.

- Mais comment vont-ils réagir si nous ne leur répondons pas ?

- Ils lanceront des piques, des insinuations désagréables dans le but de te faire sortir de tes gonds.

- Tu t’inquiètes pour rien, affirma Candy avec optimisme. Tu as bien vu que les réactions aux photos de nous deux sur le Net étaient plutôt bonnes. Tes fans te soutiennent.

- Mais le journal à scandale qui a lancé la rumeur de mon homosexualité ne va pas se laisser ridiculiser. Il va contre-attaquer. Et connaissant celle qui s’est fait une joie de leur divulguer cette prétendue information croustillante, je m’attends au pire. »

L’acteur ne s’était pas trompé. Plusieurs journalistes faisaient le pied de grue devant l’entrée des artistes, heureusement contenus par des barrières mises en place par deux vigiles solidement charpentés. Ce qui n’empêcha pas les questions de fuser et les flashes de crépiter dès qu’ils sortirent du taxi. Tenant Candy par la main, Terry marcha d’un pas décidé vers la porte qui s’ouvrit dès qu’ils arrivèrent. Robert Hattaway, le directeur du théâtre et metteur en scène les accueillit en s’essuyant le front avec un grand mouchoir.

« Bon sang, Terrence ! Quel cirque ! J’apprécie ton talent, mais je jure que c’est la dernière fois que je travaille avec une star d’Hollywood.

- Bonjour à toi aussi, Robert. Répondit Terry.

- Heu... Oui, bonjour. Excuse-moi, mais ces journalistes me rendent nerveux. Et mademoiselle ?

- Permets-moi de te présenter ma fiancée, Candice Neige. Candy a accepté de devenir ma femme.

- Félicitations ! S’exclama Robert Hattaway. »

Il observa le jeune homme qui déposait un baiser sur les lèvres de sa promise. L’amour qui les unissait aurait sauté aux yeux de n’importe qui. Leur bonheur était si plaisant à regarder qu’il lui aurait presque fait oublier ses soucis. Hélas ! Ceux-ci revinrent au galop en même temps que sa vedette féminine.

« Pourquoi des félicitations ? Demanda Susanna qui arrivait à son tour.

- Terrence va se marier. Expliqua le metteur en scène.

- Magnifique ! S’exclama l’actrice. C’est ce que tu vas annoncer à la presse ? Je vois que tu as réagi avec une rapidité remarquable. Comment Terry vous a-t-il trouvée aussi vite, très chère ? Demanda-t-elle à Candy. Vous êtes comédienne, vous aussi ?

- Comédienne ? S’étonna Candy. Non. Je suis institutrice...

- Quelle idée géniale. Vous avez tout à fait la tête d’une institutrice ! La vedette de cinéma et la maîtresse d’école ! Les midinettes vont adorer. Voilà de quoi leur faire oublier cette histoire avec ton ami Albert. »

Candy se demandait où l’actrice voulait en venir, mais Terry intervint d’un ton coupant.

« Ça suffit, Susanna. Je ne réagis à rien du tout. J’aime Candy et je vais l’épouser. Il s’agit de notre vie et elle ne regarde que nous.

- Très bien, très bien. Soupira Susanna. Si c’est l’histoire que tu veux raconter, je te soutiendrais. Il faut être solidaire entre partenaires, n’est-ce pas ?

- En effet, Susanna. Je me demande juste si nous avons la même définition des mots « solidarité » et « partenaire ». »

Ce fut Candy qui mit fin à cet échange aigre-doux en posant la main sur celle de Terry pour la serrer doucement. Aussitôt calmé, celui-ci la porta à ses lèvres pour lui embrasser la paume. Ce geste fit briller le diamant que la jeune femme arborait fièrement à son doigt.

« Jolie bague. Remarqua Susanna en s’adressant toujours à Terry comme si Candy n’existait pas. Je suppose qu’elle vient de chez Mayers ? Tu comptes la lui laisser ou tu envisages de la revendre quand toute cette histoire sera calmée ?

- Comment... »

Terry fit un pas en avant mais sa fiancée le retint doucement. Elle se planta sous le nez de l’actrice afin que celle-ci ne puisse plus feindre de l’ignorer.

« Terry m’a beaucoup parlé de vous Mademoiselle Marlow. Je croyais qu’il exagérait. Maintenant que je vous ai rencontrée, je me rends compte que vous êtes encore plus désagréable que vous en avez l’air. Vous faites partie des choses que nous ne regretterons pas quand nous quitterons New York pour la Californie. Car voyez-vous, non seulement je vais garder cette bague, mais également celui qui me l’a offerte. Vous n’aurez jamais ni l’un, ni l’autre. »

Terry éclata de rire et serra Candy dans ses bras avant de l’entraîner vers sa loge où il devait se préparer. Folle de rage, Susanna resta un bon moment dans le couloir à fulminer. Sa rage n’était pas retombée lorsqu’elle monta en scène, et son jeu s’en ressentit. Ce soir là, toutes les ovations allèrent vers Terry qui avait donné le meilleur de lui même pour les beaux yeux de sa belle qui suivait la pièce depuis les coulisses.

Hélas, la riposte de Susanna ne se fit pas attendre, comme ils le constatèrent dès leur retour à l’appartement de Terry. Le même site qui avait dévoilé en avant première la une révélant la prétendue homosexualité de l’acteur avait récidivé. Il publiait cette fois des photos de très mauvaises qualité mais sur lesquelles il était reconnaissable, où on le voyait sortir de la Bijouterie Mayers. Les clichés étaient datés du 24 décembre. Et les commentaires s’étonnaient en soulignant la coïncidence qui voulait que l’existence d’une fiancée ait été révélée le jour même où sortait le magazine et où Terry s’était rendu chez un bijoutier pour y acheter une bague. N’était-ce pas là une tentative maladroite de démentir une tendance sexuelle mal assumée ?

« Cette femme est vraiment infecte; soupira Terry. Je m’étonnais aussi qu’elle connaisse le nom de la bijouterie. Et après la façon dont tu lui as répondu, elle doit te détester. Elle ne cessera jamais de s’acharner sur nous. La petite journaliste avait raison quand elle disait que j’étais suivi. Probablement quelqu’un à la solde de Susanna. Ces imbéciles ne savent même pas ce que j’ai acheté !

- Quelle importance peut bien avoir la date à laquelle tu as acheté cette bague, répondit Candy en se blottissant contre lui sur le canapé. Ce qui compte c’est ce qu’elle symbolise. N’es-tu pas de mon avis ?

- Pas tout à fait, dit Terry en souriant. En réalité j’ai choisi cette bague il y a bien trois semaines ! Le jour où j’ai réservé le panneau lumineux devant Central Parc, pour être exact. Si je suis retourné chez Mayers, c’est pour une autre raison. Je vais te montrer. »

Le jeune homme alla chercher dans un tiroir de son bureau une petite boîte avant de revenir près de Candy. Il l’ouvrit devant elle pour lui présenter ce qu’elle contenait : deux alliances dont la plus petite était sertie de diamants. La jeune femme eut un hoquet de surprise qui fit rire l’acteur.

« Elles te plaisent ?

- Elles sont magnifiques, Terry, mais... Tu t’es procuré des alliances alors que tu ne m’avais même pas encore demandé de t’épouser ? Et si j’avais dit non ?

- Mais tu as dit oui ! Après notre nuit d’amour, je savais du plus profond de mon coeur, que je ne pourrais plus jamais te laisser partir. J’étais prêt à déployer les grands moyens pour te convaincre de devenir ma femme, quelque soit le temps que cela prendrait. De même que je savais, quand j’ai pris la décision de te retrouver, que je mettrais tout en oeuvre pour me faire pardonner jusqu’à ce que tu accepte de me faire confiance et de m’aimer. Voilà pourquoi j’ai tout de suite acheté la bague. Je voulais être prêt à toutes les éventualités. »

Les yeux embués de larmes, Candy se jeta dans ses bras.

« Tu es l’homme le plus merveilleux du monde ! S’exclama-t-elle. Laisse Susanna Marlow cracher son venin. Laisse la presse inventer ses histoires folles. Tout cela n’a aucune importance. Je t’aime, Terry, et je t’aimerai toujours ! »

Terry n’était pas disposé à en rester là. Que les médias colportent des ragots sur son compte, il en avait l’habitude. Mais il n’accepterait jamais qu’ils s’en prennent à la femme qu’il aimait. Pourtant, cela n’avait que peu de poids alors que Candy venait de lui dire qu’elle l’aimait et que son corps chaud se serrait contre le sien. Il l’embrassa doucement et la transporta jusqu’à la chambre. Il serait toujours temps d’aviser demain !


-----oooOooo-----




En réalité, Terry n’eut pas à chercher comment contrer les manigances de Susanna car la solution se présenta d’elle-même le lendemain, émanant d’une source inattendue.

Ce fut Jerry, l’aimable gardien, qui apporta en fin de matinée une enveloppe scellée déposée à sa loge par une jeune femme. L’acteur prit connaissance de ce qu’elle contenait avant de la tendre à Candy. Pendant qu’elle lisait la lettre, il alla allumer son ordinateur.

« Cher Monsieur Granchester,

Vous avez été très généreux en me permettant de garder les photos que j’avais prises de vous et de votre fiancée. Je ne vous cache pas que j’avais terriblement besoin de l’argent que j’ai pu en retirer.

Mais j’ai réfléchi à ce que vous m’aviez dit et vous aviez raison. Ce n’est pas ainsi que j’envisageais le métier de journaliste lorsque je préparais mon diplôme. Quand je me suis rendue compte que la mise en ligne de ces photos avait provoqué plus de remous encore, alors que j’espérais que cela mettrait fin aux rumeurs vous concernant, j’ai pris la décision de rétablir la vérité, dans la mesure de mes faibles moyens.

Je vous remercie de m’avoir ouvert les yeux et de m’avoir redonné foi dans le métier que j’avais choisi.

Avec toute ma gratitude,

Patricia O’Brien »



Candy rejoignit Terry devant son ordinateur et s’assit sur ses genoux pour consulter avec lui les documents mis en ligne par Patricia sur le site dont elle donnait l’adresse à la fin de son courrier.

Au lieu de se contenter des apparences, la jeune femme avait mené un vrai travail d’investigation. Elle avait interrogé le bijoutier Mayers et avait même réussi à obtenir qu’il lui fournisse des duplicata des factures de Terry. Les copies en étaient reproduites sur le site et seuls les prix avaient été soigneusement noircis. Mais on y distinguait très nettement la date d’achat et la description des bijoux. Les deux alliances le 24 décembre, et la bague de fiançailles trois semaines avant, bien avant que ne commencent à circuler les premières rumeurs sur l’homosexualité de l’acteur.

Elle avait également mené son enquête sur l’homme qui suivait Terry et révélait qu’il s’agissait d’un étudiant en art dramatique, grand admirateur de l’actrice Susanna Marlow pour laquelle il aurait fait n’importe quoi.

« Quand j’étais petite, la dame qui m’a élevée nous disait qu’un bienfait n’est jamais perdu. Il faut croire qu’elle avait raison. Tu as été indulgent avec cette journaliste et elle te remercie à sa façon.

- C’est ton influence, murmura Terry en l’embrassant sur l’épaule. Tu fais de moi un homme meilleur. Voilà pourquoi tu dois continuer à m’aimer jusqu’à ce que je sois parfait !

- Parfait ! Vraiment ? Sans vouloir te faire de peine, j’ai peur que cela ne soit très long...

- Tant mieux ! Et maintenant, puisque le monde entier est au courant pour les alliances, que dirais-tu de m’épouser ?

- Je t’ai déjà dis oui, il me semble.

- Je veux dire tout de suite. Pourquoi attendre Candy ? Nous pouvons être mariés pour la nouvelle année. »

Oui, songea Candy. Pourquoi attendre ? Elle aimait cet homme de tout son coeur et elle savait que rien ne changerait cela. Elle lui offrit ses lèvres avec un sourire et un simple mot :

« D’accord. »


-----oooOooo-----




Avec la détermination qui le caractérisait dès qu’il s’agissait de Candy, Terry se chargea de tout organiser. Moins d’une semaine plus tard, leur mariage fut célébré en toute intimité. Seuls les proches avaient été invités.

Eléonore Baker versa une larme et serra sa belle-fille sur son coeur. Albert l’ami de toujours fit le déplacement de Chicago et servit de témoin au marié. Candy de son côté demanda à Patricia O’brien, dont l’article avait fait taire toutes les rumeurs d’être son témoin. La jeune femme était désormais grillée dans le monde des paparazzis, mais elle s‘en moquait. Impressionné par sa conscience professionnelle, Albert lui proposa un poste dans le groupe de presse qu’il possédait. Patricia accepta en rougissant, impressionnée elle aussi, mais par le charme que dégageait ce grand homme blond aux petits soins pour elle. Et quand celui-ci proposa de retarder son départ de quelques heures afin qu’elle puisse profiter de son jet privé, Patricia dut se réfugier dans la cuisine le temps de laisser les battements de son coeur s’apaiser.

Quant à Susanna, elle devint la tête de turc du magazine à scandale qu’elle avait réussi à entraîner dans sa machination. Bien que celui-ci n’ait jamais été très à cheval sur l’éthique, il ne lui pardonna pas la baisse des ventes qui suivit l’affaire car le public lui-même trouva qu’ils étaient allés trop loin et se tourna vers d’autres magazines. Le journal se fit donc un plaisir de suivre les moindres faits et gestes de l’actrice sans rater une occasion de la ridiculiser. Susanna ne tarda pas à regretter sa douteuse célébrité. Elle renonça finalement à sa carrière théâtrale, obtint quelques petits rôles au cinéma, puis devint l’héroïne d’une série télévisée qui ne dura qu’une saison. Elle finit en acceptant de passer dans des émissions de télé-réalité pour « has been » avant de disparaître définitivement en retournant s’enterrer dans la petite ville où elle était née. Elle y reprit le tabac-presse de sa mère où elle vendit pendant des années les revues qui relataient la fabuleuse carrière de Terrence Granchester et le bonheur tranquille de sa petite famille.


FIN
Dinosaura le 23 février 2014

view post Posted: 9/12/2021, 18:18     Amnesie selective - Les fanfictions de Noël

CHAPITRE 8




En ce matin du 24 décembre, deux amants éperdus étaient tendrement enlacés au creux du grand lit. Les yeux dans les yeux, ils se murmuraient toutes ces bêtises qui n’appartiennent qu’aux amoureux.

« Je suis si heureux, Candy, chuchota Terry en déposant en tendre baiser sur les lèvres de sa compagne. Je t’aime. J’espère que tu n’en doutes plus.

- Moi aussi je t’aime, avoua la jeune femme, blottie contre lui. Jamais je n’aurais rêvé de rencontrer un homme tel que toi. Et pourtant c’est arrivé. Est-ce que tu crois aux miracles ?

- Maintenant oui. Mais Noël n’est-il pas la période des miracles ? »

Avec une exclamation, Candy se dressa sur son séant.

« Seigneur ! Ce soir c’est la veillée de Noël !

- Ne me dis pas que tu avais quelque chose de prévu, répondit Terry, appuyé sur un coude. Parce qu’il est hors de question que tu m’abandonnes si vite.

- Je n’ai même pas de cadeau pour toi.

- J’ai déjà eu mon cadeau, affirma l’acteur en laissant sa main libre errer sur la cuisse de Candy. Et c’est le plus beau cadeau que j’ai jamais eu. Mais toi, tu mérites un cadeau. Quelque chose d’aussi extraordinaire que toi...

- Pas encore une affiche lumineuse, j’espère. Dit-elle en riant.

- Bon d’accord, approuva l’acteur qui joignit son rire au sien. Pas d’affiche lumineuse. Dis-moi ce qui te ferait plaisir alors ?

- Un petit déjeuner ! »

Terry fut stoppé net dans son élan. Sa bouche qui avait commencé à tracer une ligne de baiser sur le ventre satiné de la jeune femme prouvait qu’il avait en tête une toute autre sorte de festin. Sa déception dut se lire dans le regard qu’il leva vers elle. Mais l’air mutin de Candy disait qu’elle n’était pas opposée à une certaine forme de négociation.

« Tout de suite ?

- Je meurs réellement de faim, affirma-t-elle.

- Dans ce cas, viens prendre une douche avec moi et je te promets le petit-déjeuner le plus copieux de New York. »


-----oooOooo-----




Plus tard, beaucoup plus tard, après une douche mémorable, Candy put constater que Terry était un homme de parole en s’attablant devant un petit déjeuner digne d’un grand hôtel. Viennoiseries croustillantes, petits pains tous chauds, confitures variées, fruits exotiques et fromage frais onctueux rivalisaient avec café italien et thé aromatique. Ils dévorèrent de bon appétit, affamés par leurs prestations amoureuses. Finalement Candy se laissa aller en arrière sur sa chaise avec un soupir de satisfaction.

« C’était délicieux ! Mais comment as-tu fait ?

- Le miracle du téléphone, répondit Terry. Tout a été livré de l’hôtel au coin de la rue pendant que tu t’habillais. Je t’aurais bien emmenée là-bas, mais avec les journalistes qui campent toujours devant la porte... »

La jeune femme se leva et alla regarder par la fenêtre. Sur le trottoir, plusieurs photographes faisaient les cent pas dans le froid, à l’affût de la vedette.

« Ils doivent être frigorifiés, les plaignit-elle. J’espère que leur journal leur procure une bonne mutuelle. Ils vont tous passer les fêtes au lit avec un refroidissement.

- Tu es trop gentille avec eux. Ce sont pour la plupart des pigistes. Une bonne photo ou un scoop et ils touchent le jackpot. Sinon ils tirent le diable par la queue. C’est pour cela que je ne leur en veux pas. Ils faut bien qu’ils vivent. Quand ils auront compris qu’il n’y a rien à publier sur moi, ils chercheront quelqu’un d’autre à asticoter.

- C’est triste, constata Candy. Presque aussi triste que ton appartement. Tu n’as pas la moindre décoration de noël. Même pas un sapin...

- Je n'avais pas vraiment le coeur à faire la fête. Sans toi...

- Je suis là maintenant, murmura-t-elle en se serrant contre lui.

- Et tu es le plus bel ornement dont pouvait rêver cet appartement. Mais si tu y tiens, nous allons lui donner un air de fête. Que désires-tu ? Des guirlandes lumineuses, des banderoles, des bougies, de la neige artificielle... Je peux même faire venir un sapin tout décoré. Rien de plus facile. »

Le jeune homme reprit son smart phone et entreprit une recherche, bien décidé à trouver une entreprise disposée à transformer son appartement en rêve de Noël, même en s’y prenant au dernier moment. Candy posa la main sur son bras pour l’arrêter.

« Pas comme ça, Terry. Ce n’est pas cela l’esprit de Noël. Quand on décore un sapin pour quelqu’un qu’on aime, c’est de l’amour qu’on accroche aux branches. Je n’ai nul besoin d’un arbre décoré par un employé anonyme.

- Candy ! Les journalistes...

- Plus tu te caches et plus tu aiguises leur curiosité.

- Je ne veux pas qu’ils t’importunent.

- Et moi je ne veux pas que tu sois obligé de t’enfermer à cause de moi ! De plus, ils ne me connaissent pas, pour l’instant. Je n’aurais aucun mal à sortir.

- Tu ne sais pas de quoi ils sont capables.

- Et toi, tu ne me connais pas assez ! Quand on a affronté une bande de gamins surexcités à la veille de noël, ce ne sont pas quelques journalistes qui vont me faire peur. »

Les yeux remplis d’amour, Terry la serra dans ses bras. Il savait combien elle tenait à sa vie privée. Pourtant elle était prête à s’exposer pour l’aider. Comment aurait-il pu dire non à une telle preuve d’attachement. Il soupçonnait bien que Candy n’avait qu’une vague idée de ce qui l’attendait, mais il se jura de tout faire pour la protéger. Ils mirent leur plan au point et s’habillèrent chaudement. Après un dernier baiser que Terry trouva bien trop court, ils sortirent en se tenant par la main.

La manoeuvre qu’ils avaient élaborée était très simple. Jerry leur ayant certifié que la sortie du parking souterrain n’était pas sous surveillance, Candy sortit seule de l’ascenseur au rez-de-chaussée. Elle s’arrêta à la loge et échangea quelques propos avec le gardien, afin de laisser à Terry le temps de gagner la sortie du garage. Au bout de quelques minutes, elle passa la porte d’entrée le plus naturellement du monde sous l’oeil indifférent des paparazzis et monta dans le taxi que Jerry avait appelé et qui l‘attendait. A peine eurent-ils tournés au coin de la rue, qu’elle fit arrêter le véhicule dans lequel Terry s’engouffra rapidement. Ils rirent tous deux de la réussite de leur stratagème et se firent déposer dans le centre.

Candy avait raison. Une fois passée la barrière des journalistes qui campaient devant le domicile de l’acteur, ils se perdirent dans la foule où plus personne ne fit attention à eux. Chacun était bien trop préoccupé par ses dernières courses de Noël pour s’intéresser à un couple portant comme eux gants, bonnet et écharpe. Elle entraîna Terry sur le stand d’un marchand de sapins qui proposait des arbres de toutes les tailles. Elle s’intéressait aux petits modèles et ses yeux brillaient comme ceux d’une enfant. Le jeune homme ne la trouvait que plus belle. D’un geste ferme, il l’entraîna dans une autre allée où étaient exposés des arbres d’au moins deux mètres.

« Terry ! Protesta-t-elle. Tu es fou ! Ces arbres sont beaucoup trop grands pour ton appartement !

- Peut-être. Mais ils ont la bonne taille pour que je puisse t’embrasser à l’abri des regards. »

Avant qu’elle ait pu dire quoi que ce soit, il l’attira dans ses bras pour un baiser passionné auquel elle répondit bien volontiers. Les yeux clos elle se laissa emporter par la magie de ce baiser en se serrant contre lui autant que le permettaient les épaisseurs de vêtements qu’ils avaient revêtus pour se protéger du froid. Quand il la libéra, il lui adressa un sourire un peu contraint.

« Quelque chose ne va pas, Terry ?

- Non, ma chérie. Tout va bien. C’est juste que je viens de me souvenir d’une course qu’il me reste à faire. Que dirais-tu de t’occuper des décorations pendant ce temps ? Retrouvons-nous ici dans une demi-heure pour choisir le sapin que tu voudras.

- Entendu, approuva Candy, heureuse de pouvoir s’éclipser car elle voulait trouver un cadeau pour l’homme qu’elle aimait. »

Elle déposa un dernier baiser sur ses lèvres et partit vers le centre commercial. Terry attendit qu’elle ait disparu et fonça dans l’allée adjacente. Candy ne s’était rendu compte de rien, mais lui avait nettement distingué une lueur qui ressemblait à un flash pendant qu’il l’embrassait. Hélas, il eut beau faire le tour du stand plusieurs fois, il ne vit aucune trace d’un quelconque photographe. Rageur, il laissa tomber sa recherche pour rejoindre la petite échoppe qu’il avait découverte trois semaines plus tôt. Le commerçant le reconnut et se fit un plaisir de lui trouver ce qu’il demandait. Le petit paquet bien serré au fond de sa poche, il rejoignit le point de rendez-vous, l’esprit toujours préoccupé. Il avait quelques minutes d’avance, et c’est alors qu’il la vit !

Une petite silhouette essayait de se dissimuler au milieu des sapins, non loin de l’endroit où il devait retrouver Candy. Il prit une allée voisine pour arriver derrière l’espion et l’attrapa par le bras pour le forcer à se retourner. Il se trouva face à une jeune femme aux grands yeux noisette dissimulés derrière d’immenses lunettes. Elle ne ressemblait pas aux charognards qui traquaient habituellement les vedettes et son modeste appareil photo faisait pâle figure à côté des gigantesques téléobjectifs de ses congénères.

« Qui êtes-vous, et que faites vous là ? Demanda Terry d’une voix féroce. Quoi que cela soit évident. Comment avez vous réussi à nous suivre ?

- Je surveillais la sortie du garage, avoua la jeune femme en se massant le bras que Terry avait lâché.

- Vous êtes donc un peu plus maligne que vos collègues. Mais cela ne change rien. Vous allez me donner ces photos. »

Le visage de l’inconnue se crispa et elle serra contre elle son petit appareil comme pour le protéger. C’est alors que Candy les rejoignit.

« Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle avec un regard interrogateur à Terry.

- Cette demoiselle qui refuse de dire son nom nous espionnait !

- Je m’appelle Patricia O’Brien, et je suis journaliste, protesta la jeune femme.

- Ce que vous faites ne s’appelle pas du journalisme, répondit Terry avec mépris. C’est de la violation de la vie privée et rien d’autre ! Donnez-moi ces photos ou je serais obligé de vous les prendre de force. »

Candy se rapprocha de lui et glissa une main dans la sienne. Aussitôt il sentit sa colère retomber. Mais il ne pouvait laisser la femme s’en aller. Il avait promis à celle qu’il aimait de protéger leur vie privée. Ce n’était pas pour échouer déjà. Patricia redressa les épaules avec fierté et reprit.

« Je ne fais pas cela d’habitude, mais... Je suis arrivée à New York depuis peu et je n’ai pas encore trouvé de travail, alors...

- Alors vous jouez les paparazzis pour boucler vos fins de mois, conclut Terry avec un soupir résigné.

- Je vous en prie, Monsieur Granchester, j’ai besoin de ces photos. »

Terry était déchiré. S’il n’avait tenu qu’à lui, il aurait laissé partir la jeune femme avec ses clichés, mais il y avait Candy... Il ne voulait pas qu’elle soit exposée de la sorte. Ce fut elle qui emporta la décision. Elle se dressa sur la pointe des pieds pour chuchoter à son oreille.

« Terry... C’est Noël. Il faudra bien un jour que le public découvre mon existence. Ce sera juste un peu plus tôt que ce que nous avions cru. J’avais espéré avoir le temps de m’habituer à être la petite amie d’une célébrité, mais tant pis. Je sais que tu voudrais me protéger, mon amour, mais tout ce qui compte pour moi c’est d’être avec toi. Je suis prête à assumer les désagréments qui m’attendent. »

Le jeune acteur passa un bras autour de ses épaules et la serra contre lui. Elle l’avait appelé mon amour ! Son coeur chantait et il se sentait enclin à toutes les bontés juste pour cela. Il se tourna vers l’apprentie journaliste.

« Très bien, Mademoiselle O’Brien. Gardez ces photos. Je doute que vous puissiez en tirer grand chose, de toute façon.

- Vous plaisantez ! S’exclama Patricia. La véritable petite amie de Terrence Granchester ! Je vous promets de veiller à ce que l’information soit traitée avec respect.

- Vous êtes bien naïve si vous croyez que les journaux à scandales vous donneront un droit de regard sur vos photos. Vous ne tarderez pas à perdre vos belles illusions.

- Nous verrons bien, répondit Patricia avec un grand sourire. Je tiens à vous remercier, alors je vais vous révéler quelque chose. Vous êtes suivi. Et ce n’est pas un journaliste, il n’en a pas l’air.

- Qui est-ce ? S’inquiéta Candy.

- Je ne sais pas, je vous assure. Mais il a plus l’air d’un étudiant que d’un journaliste. Heu... Je peux faire encore une photo ?

- Non ! Grogna Terry. N’abusez pas de ma patience, Mademoiselle ! »

Devant l’air renfrogné de l’acteur, Patricia n’insista pas et disparut rapidement dans la foule. Terry se tourna vers sa compagne et l’attira doucement contre lui. Candy se blottit contre son épaule et murmura :

« Cette sortie n’était pas une bonne idée, n’est-ce pas ?

- Bien sûr que si, protesta l’acteur. Mais nous aurons d’autres occasions de faire des courses ensemble, je te le promets.

- Tu es inquiet à cause de cet homme qui nous suivrait ? La journaliste s’est peut-être trompée...

- Ou peut-être pas. Je crois qu’il vaut mieux rentrer.

- On a quand même le temps de prendre un sapin ?

- Évidemment, répondit-il en déposant un baiser sur le bout de son nez glacé. Tout ce que tu voudras. »


-----oooOooo----




Ils regagnèrent l’appartement du jeune homme sans encombre après que Terry eut insisté pour que le taxi dépose Candy dans une rue voisine, hors de vue des journalistes et qu’elle passe la porte seule. Elle eut beau lui faire remarquer que ces précautions étaient superflues puisque dans quelques heures, sa photo s’étalerait en bonne place sur le Net, Terry tenait à protéger son anonymat aussi longtemps que possible. Candy le sentait tendu depuis la rencontre avec Patricia O’Brien, aussi préféra-t-elle céder à ses exigences. Elle traversa tranquillement la meute de journalistes, déjà moins dense, pendant que son compagnon faisait plusieurs fois le tour du quartier dans leur taxi avant de rentrer à son tour.

Leurs achats avaient été livrés entre-temps et ils passèrent le reste de l’après-midi à décorer leur sapin. Une tâche fréquemment interrompue par de tendres baisers et de douces promesses qui le mena jusqu’au dîner. Pour le repas, Terry avait eu recours à sa méthode favorite qui consistait à téléphoner dans un restaurant connu pour se faire livrer le repas qui s’avéra délicieux. Finalement ils se blottirent l’un contre l’autre sur le canapé à admirer le clignotement des guirlandes lumineuses qui ornaient leur arbre de Noël. Le jeune acteur resserra l’étreinte de son bras autour de la taille de sa compagne et déposa une ligne de baiser le long de sa nuque.

« C’est le plus beau Noël que j’ai jamais connu, chuchota-t-il. Tu es une femme extraordinaire et je suis fou de toi. Joyeux Noël mon amour. »

Au lieu de lui répondre, Candy se dégagea et fouilla derrière les coussins contre lesquels elle était assise. Elle ne sortit un paquet enrubanné qu’elle lui tendit en rougissant.

« Si on m’avait dit il y a quatre semaines que l’homme que j’avais envoyé à l’hôpital tomberait amoureux de moi, je ne l’aurais pas cru, dit-elle. D’ailleurs j’ai toujours un peu de mal à croire que ce que je vis avec toi est réel. Mais tu m’as donné tellement d’amour en si peu de temps, que je me demande comment j’ai pu vivre sans te connaître. Je voudrais que ce moment dure toujours. J’espère que ce cadeau te plaira et que chaque fois que tu l’ouvriras tu penseras à ce Noël merveilleux. »

Intrigué, Terry ouvrit le paquet et découvrit un livre sur les débuts d’Hollywood et les grands acteurs du muet qui avaient marqué cette époque, de Douglas Fairbanks à Mary Pickford en passant par Rudolf Valentino. Ravi, il en feuilleta quelques pages.

« Il te plait ? Demanda anxieusement Candy.

- Je l’adore, affirma-t-il en posant le livre près de lui pour prendre la main de la jeune femme. Mais je n’ai pas besoin d’un cadeau pour me souvenir à quel point la femme que j’ai rencontrée a rendu ce Noël si mémorable. Il suffit que je te regarde et tant que tu seras près de moi, tous les jours que je vivrais seront aussi heureux que celui-ci. »

Il se pencha vers elle pour prendre ses lèvres avec tendresse. Il l’embrassa doucement, jusqu’à ce qu’elle laisse échapper un soupir de contentement. Il se redressa alors, une lueur malicieuse dans le regard.

« Pourtant, reprit-il, puisque la tradition veut qu’on s’offre des cadeaux, j’ai quelque chose pour toi, moi aussi. »

Et il déposa dans sa main une petite boîte rectangulaire que Candy fixa les yeux écarquillés. La forme de la boîte, l’emballage soigné... Elle avait déjà du mal à croire à l’amour que le destin lui avait envoyé. Elle ne pouvait envisager que Terry songe à une union plus solide... Les doigts tremblants, elle défit le papier. Mais au lieu de l’écrin de bijoutier qu’elle s’attendait à trouver, ce fut une simple boîte en carton qui se révéla. Elle jeta un regard interrogateur à Terry qui l’encouragea à l’ouvrir en souriant. Un grand sourire éclaira le visage de la jeune femme lorsqu’elle en découvrit le contenu. Il s’agissait d’une petite voiture comme celles qu’on offre aux enfants. Un modèle réduit de sa coccinelle cacochyme. Même la couleur était identique.

« On ne peut pas dire que je regrette ton tas de ferraille antédiluvien. Mais sans lui, nous ne nous serions jamais rencontrés. Et je préfère la voir trôner sur la cheminée, plutôt qu’arpenter les routes au risque de tuer quelqu’un.

- Oh ! Terry. Elle est magnifique ! Je la garderai toujours !

- C’est incroyable, la précision d’un aussi petit jouet. Les portes peuvent s’ouvrir, et même le capot ! »

Il avait une mine d’enfant réjoui. Pour lui faire plaisir, Candy glissa un ongle dans l’interstice qui permettait d’ouvrir les portières. Ce qui tomba alors sur ses genoux lui fit pousser une exclamation de surprise. Sur le velours noir de sa jupe, gisait un magnifique solitaire. Monté avec une simplicité trompeuse sur un anneau d’or, un diamant d’une pureté incomparable accrochait les lumières colorées du sapin pour se parer de mille feux. Elle leva vers Terry des yeux noyés de larmes. Anxieux devant sa réaction, il lui prit la main et ramassa la bague qu’il présenta devant son annulaire.

« C’est trop beau ! Balbutia-t-elle d’une voix tremblante.

- Rien n’est trop beau pour toi, Candy.

- Mais je ne peux pas accepter ! Je n’ai jamais possédé de bijou de ce prix, je...

- Seul un diamant pouvait symboliser la pureté et la solidité de l’amour que j’éprouve pour toi. Je t’aime, Candy. Plus que je n’aurais jamais cru aimer. Je veux passer le reste de ma vie avec toi. Accepte de m’épouser et reçoit cette bague de fiançailles en gage de mon amour éternel. »

Les doigts de la jeune femme se resserrèrent autour des siens, mais la réponse tant attendue de franchissait pas ses lèvres, mettant Terry au supplice.

« Je sais que tu es une femme simple et discrète. Est-ce la pression médiatique autour de moi qui te retient ? Je t’assure que ma vie n’est généralement pas aussi exposée. La plupart du temps je vis comme n’importe qui. Je... »

Soudain Candy se pencha vers lui pour le faire taire en posant ses lèvres sur les siennes. Puis elle s’écarta avant qu’il ait eu le temps de réagir.

« Candy ?

- Chut ! Ne dis plus rien. C’est vrai que je n’aime pas être exposée en pleine lumière. Mais j’ai eu la chance de rencontrer un homme merveilleux et je ne veux pas que notre histoire s’arrête parce qu’il est perpétuellement sous le feu des projecteurs. Alors que te prends tel que tu es, fougueux, expansif, et...

- Et follement amoureux de toi !

- C’est la seule chose qui compte ! Aime-moi, Terry, et je serais heureuse, même si je dois affronter une cohorte d’admiratrices pour te garder.

- Est-ce que ça veut dire oui ? Parce que je veux plus qu’une aventure avec toi. Je veux que tu deviennes ma femme. Ce qui implique abandonner ton travail et me suivre en Californie lorsque j’y retournerai.

- Ils ont certainement autant besoin d’institutrices en Californie que partout ailleurs. Et même si ce n’était pas le cas, je te suivrais parce que je t’aime et que je ne veux pas vivre sans toi. »

Enfin soulagé, Terry passa la bague au doigt de la jeune femme avant de l’attirer sur ses genoux et d’enfouir le visage dans la douceur de sa gorge.

« Dis-le encore !

- Je t’aime.

- Encore ! Exigea-t-il.

- Je t’aime, je t’aime, je t’aime... »

Terry ponctuait chacun de ces doux aveux par de tendres baisers tandis que ses mains s’activaient à la débarrasser de ses vêtements. Il retint sa respiration quand il pu enfin admirer son buste dénudé.

« Jamais je ne me lasserai de l’entendre, murmura-t-il en la renversant sur le canapé. Et jamais ne me lasserai de toi. »


A suivre

view post Posted: 9/12/2021, 18:12     Amnesie selective - Les fanfictions de Noël

CHAPITRE 7




Ce que Terry avait omis de dire, c'était qu'une nouvelle fois, il avait fait les choses en grand. Un entrefilet dans la page des petites annonces, très peu pour lui ! C'était une page entière qu'il avait achetée dans chacun des quotidiens ! Et qui reproduisait mot pour mot le texte du panneau publicitaire. Nul besoin d'être devin pour comprendre que Candy n'avait pas apprécié, car elle n'était pas venue au théâtre.

Albert avait fait le trajet depuis Chicago. Même Eléonore Baker avait bousculé son emploi du temps pour être présente. Mais Terry n'avait vu nulle part le visage constellé de taches de rousseurs qu'il espérait.

L'accueil du public à la pièce avait été enthousiaste et laissait bien augurer des critiques. Les comédiens, le metteur en scène, les investisseurs, tous se congratulaient. Ils étaient pour l'instant réunis dans le foyer à spéculer sur ce qui paraîtrait dans les journaux d'ici quelques heures. Mais Terry n'avait aucune envie de se joindre à eux. Épuisé par sa prestation, la déception éprouvée en découvrant l'absence de celle qui faisait battre son coeur avait été le coup de grâce. Abandonnant ses partenaires, il se dirigea vers le coin où sa mère sirotait une coupe de champagne en compagnie d'Albert. La comédienne le serra dans ses bras, les larmes aux yeux.

« Mon fils ! Tu as été magnifique ! Tu es fait pour le théâtre !

- Merci maman. Je dois avoir cela dans le sang. Pourtant je n’ai aucune envie de rester ici à attendre les premiers journaux du matin. Cela vous ennuierait-il si nous nous éclipsions discrètement ?

- Tu es déçu que la jolie Candy ne soit pas là, comprit Eléonore. Ne désespère pas, Terry. Laisse-lui un peu de temps.

- Je sais, soupira le jeune acteur. C’est juste que j’avais espéré... »

Albert passa fraternellement un bras autour de ses épaules et se pencha vers lui pour lui exprimer son soutient.

« Tu ne vas pas baisser les bras pour un simple contretemps, mon ami, assura-t-il. Si tu tiens à elle, tu trouveras le moyen de la conquérir, je te fais confiance.

- Pour le moment, je suis épuisé et je préfère rentrer, insista Terry.

- Très bien, acquiesça Albert en se levant. Je vais chercher la voiture.

- Et moi, je vais saluer Robert Hattaway qui est un vieil ami, décida Eléonore. Ne m’attendez pas, je rentrerai par mes propres moyens. »

Terry hocha la tête et regarda sa mère s’éloigner de sa démarche dansante. Elle était toujours aussi belle et il soupçonnait une vieille histoire entre elle et le metteur en scène, mais il n’avait pas le coeur à approfondir la question. Resté seul, il se préparait à sortir quand Susanna Marlow se mit habilement sur son chemin. Depuis qu’il avait retrouvé la mémoire, il se souvenait des efforts qu’elle avait déployés pour le séduire. Dieu merci, elle n’avait plus insisté, preuve qu’elle avait pris pour argent comptant ce qu’il lui avait raconté au sujet de ses relations avec Albert. Mais pour l’instant, la jeune femme arborait un grand sourire, aussi enchantée que les autres comédiens. Elle avait été excellente ce soir, et il aurait été impoli de l’ignorer, aussi Terry lui rendit-il son sourire.

« Tu as entendu le public ? S’exclama-t-elle. Les spectateurs étaient aux anges. Notre pièce sera le succès de la saison !

- Attendons les critiques, tempéra Terry. Les professionnels ne suivent pas toujours l’avis du public, tu le sais bien.

- Ne joue pas les rabat-joie ! Les critiques seront excellentes, j’en suis sûre.

- C’est grâce à toi. Tu as été formidable ce soir. Ton talent va enfin être reconnu. Tu dois être contente.

- Je suis ravie ! D’autant que je n’ai pas l’intention de m’arrêter là. Je compte bien pousser mon avantage.

- Ce qui veut dire ? Demanda Terry, méfiant.

- Tu n’as pas oublié ce dont nous avons parlé à l’hôpital, n’est-ce pas ? »

Une lueur intéressée s’alluma dans le regard de sa partenaire et Terry se raidit. Visiblement la jeune comédienne n’avait pas renoncé à son idée de paraître à son bras au bénéfice des médias et pour assurer sa promotion personnelle. Mais il n’avait aucune envie d’entrer dans son jeu.

« Oublie cette idée, Susanna. Il n’est pas question de monter la moindre histoire entre toi et moi pour les journalistes.

- Et pourquoi pas ?

- Ce ne serait pas correct.

- Vis à vis de ton ami ? Il suffira de lui expliquer qu’il s’agit de ta carrière. Je suis sûre qu’il acceptera. »

Évidemment, la jeune femme ne pouvait pas comprendre. Elle n’avait pas remis en cause les affirmations qu’il lui avait faites avant l’accident. Il était si simple dans ces conditions de jouer la comédie. Créer de toutes pièces une idylle entre deux comédiens de la troupe n’aurait que des avantages. Susanna y voyait un moyen de renforcer son image de femme irrésistible. Quant à Terry, cela cadrerait parfaitement à la réputation de séducteur qu’il tirait de ses films. Mais Terry se refusait à jouer ce jeu là. D’abord parce qu’il avait toujours voulu être reconnu pour son talent et pas pour ses apparitions dans les tabloïds. Ensuite parce qu’il y avait Candy ! Comment la persuader qu’il était sincère si elle le voyait au bras d’une autre femme ? Et à choisir, il commençait à se dire que ce que Candy pouvait lui apporter allait bien au-delà de toutes les satisfactions qu’il avait connues professionnellement, et Dieu sait si elles étaient nombreuses !

« Quand je dis non, c’est non ! N’insiste pas Susanna. Après ta prestation de ce soir, les critiques vont t’encenser. Tu as du talent. Tu n’as pas besoin de créer de fausses rumeurs pour qu’on parle de toi.

- Tu sais que j’aurais préféré qu’elles soient vraies... Mais tu as raison sur un point. Attendons les journaux de demain. »

Albert revint à ce moment annoncer à Terry qu’il était prêt à partir. Il gratifia l’actrice d’un grand sourire mais celle-ci lui accorda à peine un signe de tête avant de rejoindre un autre groupe.

« Ta douce amie ne m’aime pas beaucoup, on dirait, constata-t-il tandis qu’ils rejoignaient la voiture.

- Elle n’est pas douce, fais moi confiance, affirma Terry. J’ai bien peur qu’elle n’ait pas dit son dernier mot. »


-----oooOooo-----




Suzanna ne s’était pas trompée. Les critiques de la pièce furent excellentes. Et si elles saluèrent la performance de tous les acteurs, elles ne tarissaient pas d’éloges à l’égard de la vedette d’Hollywood qui avait si bien réussi son passage du plateau de cinéma à la scène de Broadway. Ce qui aux yeux d’une jeune actrice blonde en mal de publicité était insupportable.

Terry remarqua sa mine renfrognée dans les jours qui suivirent mais n’y prit pas assez garde, absorbé comme il l’était pas le silence de Candy. Jugeant qu’il était trop tard pour lui téléphoner après la pièce il lui avait envoyé un simple SMS. « Je vous ai attendue » disait celui-ci. Mais elle n’avait pas répondu. Depuis, il lui faisait envoyer des fleurs et l’appelait tous les jours, mais elle ignorait ses appels. Au bout d’une semaine de ce régime, le jeune acteur ne savait plus à quel saint se vouer. Alors que toute la ville s’apprêtait à célébrer Noël dans la joie, il commençait à désespérer de réussir à toucher le coeur de celle qui hantait ses nuits.

Ce fut le dimanche que la bombe éclata. En cette veille de noël, des informations avaient filtré au sujet de la une du pire des journaux à scandale qui devait sortir le lendemain : Terrence Granchester était gay ! Le brillant séducteur, coqueluche de toutes les midinettes de la planète, ne s’intéressait pas aux femmes ! Prévenu par son agent, Terry pénétra fou de rage dans la loge de Susanna. Il jeta les photos incriminées sur la table de maquillage où elle achevait de se préparer.

« Pourquoi as-tu fais cela, Susanna ? »

Sa voix sifflante et son air farouche n’impressionnèrent absolument pas la jeune femme qui fit mine d’examiner les photographies avec intérêt.

« Mon pauvre Terry, minauda-t-elle. Quel manque de chance ! Toi qui espérait rester discret...

- Ne me prends pas pour un imbécile ! C’est toi qui es à l’origine de ces rumeurs !

- Pourquoi aurais-je fait une chose pareille ? Demanda sa partenaire de son air le plus innocent.

- Parce que tu es prête à tout pour qu’on parle de toi, pardi ! Et parce que j’ai refusé ta proposition.

- Elle est toujours valable, tu sais. Une liaison affichée entre toi et moi étoufferait ces vilaines rumeurs dans l’oeuf.

- Plutôt mourir ! S’exclama Terry. Je pourrais porter plainte contre toi pour diffamation...

- Il n’y a pas diffamation si l’information est véridique. Et si tu m’accuses sans preuves, je porterai plainte à mon tour. On parlera de moi de toute façon. »

Terry sortit du paquet une photo où on voyait Albert, un bras autour de ses épaules, en train de lui chuchoter quelque chose à l’oreille. Pour un oeil mal intentionné, leur attitude pouvait passer pour de la complicité amoureuse. Il agita le cliché sous le nez de Susanna.

« Je n’ai pas besoin d’autre preuve. Cette photo a été prise après la première, au foyer des acteurs. Il n’y avait aucun journaliste présent ce soir là. C’est toi qui l’a faite et qui l’a transmise à ce torchon !

- Je n’étais pas la seule présente.

- Mais tu es la seule à y trouver un intérêt !

- Si tu le dis, soupira Susanna. Alors, que comptes-tu faire ? »

Le jeune homme serra les poings. Cette peste avait parfaitement résumé la situation. Sortir avec elle pour démentir la rumeur était hors de question. Et l’attaquer en justice reviendrait à entrer dans son jeu. Il était coincé. Il serra les mâchoires si fort que ses dents grincèrent.

« Va au diable ! » Grogna-t-il avant de sortir en claquant la porte.

Terry était un professionnel et il était bien décidé à ne pas laisser les aléas de sa vie privée influer sur son travail. Pourtant le public se montra particulièrement difficile ce soir là. Les spectateurs n’accordait que peu d’attention au jeu des acteur et semblait plus intéressé par les révélations sur sa prétendue homosexualité. Un murmure persistant montait de la foule et chacun accueillit avec soulagement la fin de la représentation. Les acteurs n’accordèrent qu’un seul rappel. De retour dans sa loge, Terry s’empara de son téléphone pour découvrir que sa boîte vocale était saturée. Les appels émanaient de sa mère, bien sûr, d’Albert, et surtout de son agent qui le harcelait pour déterminer quelle attitude adopter face aux allégations du magazine. Il fendit la meute de journalistes qui l’attendait à la sortie des artistes en martelant « Pas de commentaires » à chaque question qui lui était posée. Tout en conduisant, il appela sa mère pour la rassurer, puis Albert dont l’opinion était d’ignorer purement et simplement les rumeurs. Terry était aussi de cet avis. Il essaya d’en persuader son agent, mais celui-ci paniquait à l’idée des répercussions sur la carrière de son client. Des avenirs prometteurs avaient été ruinés pour moins que cela. Terry était épuisé en arrivant chez lui. Heureusement, si des journalistes l’attendaient ici aussi, ils étaient regroupés devant l’entrée principale de l’immeuble. Il n’eut aucun mal à gagner le parking souterrain, d’où l’ascenseur le conduisit directement jusqu’à son étage. Soulagé de retrouver le calme de son appartement, il se servit un verre et se laissa tomber sur le canapé en massant ses tempes douloureuses. Il prit machinalement son téléphone lorsque celui-ci se mit à sonner et son coeur manqua un battement en reconnaissant le numéro qui s’affichait. Il accepta l’appel d’un doigt tremblant, mais la voix qu’il entendit fut bien celle qu’il espérait.

« Terry ?

- Candy, enfin ! Soupira-t-il. Je désespérais d’avoir de tes nouvelles.

- Je suis désolée. J’avais besoin de... réfléchir.

- Pour savoir si tu pouvais me faire confiance ?

- Oui. Tout a été si rapide. Je ne suis pas le genre de fille à...

- Je le sais ! Pour moi aussi ce fut si soudain... Mais je sais qu’il y a quelque chose de très fort entre nous, et je ne veux pas passer à côté. Il faut que je te vois ! Que nous parlions. Laisse-moi venir te voir, je t’en prie... »

Toute fatigue oubliée, il était déjà debout et attrapait son manteau.

« Maintenant ? Demandait la jeune femme. Tu auras du mal à sortir. Il y a une armée de journalistes devant chez toi.

- Je passerai par... Hey ! Comment le sais-tu ?

- A ton avis ? »

Pris d’un fol espoir, Terry se précipita vers la porte d’entrée et l’ouvrit à la volée. Hélas, le couloir était désespérément vide. Déçu, il referma la porte et s’y adossa.

« Où es-tu ? Demanda-t-il en fermant les yeux.

- Ici. »

La voix ne venait pas de l’appareil qu’il serrait dans sa main. Incrédule, il rouvrit les yeux pour voir Candy sortir de sa chambre. Elle s’arrêta au milieu du salon et le regarda, incertaine. Il franchit la distance qui les séparait comme dans un rêve puis tendit la main vers elle. Ce ne fut que lorsque sa main enveloppa son visage qu’il sut qu’elle était bien réelle. Elle frotta sa joue contre sa paume en fermant les yeux. Alors il la serra dans ses bras et enfouit la tête dans la masse de ses cheveux bouclés. Elle se blottit contre lui et ils restèrent ainsi un long moment sans parler, simplement à savourer la présence de l’autre.

Ce fut Terry qui se ressaisit le premier. Il prit le petit visage ému entre ses grandes mains et se noya dans le regard vert levé vers lui.

« Mon Dieu, Candy ! J’avais tellement besoin de te voir ! Mais comment... ?

- Ne t’en prend pas à lui, mais Jerry m’a ouvert. Il s’apprêtait à quitter son service et tu étais déjà parti pour le théâtre. Il m’a laissé entrer pour t’attendre.

- Béni soit-il ! Je vais doubler ses étrennes !

- Tu l’as déjà fait la semaine dernière, rappela Candy en souriant.

- Alors je vais les quadrupler ! Les décupler ! Répondit le jeune homme, le visage éclairé d’un grand sourire. Tu m’as tellement manqué, si tu savais ! Pourquoi n’es-tu pas venue à la première ?

- Je suis venue, avoua la jeune femme en baissant les yeux. Mais je suis montée au poulailler. Je voulais te voir sans que tu saches que j’étais là.

- Mais pourquoi ?

- Tu as été magnifique ce soir là. Même de là-haut on sentait ta présence qui emplissait la scène. Tu es un excellent acteur, Terry. D’ailleurs tous les journaux l’ont dit le lendemain.

- Merci. Mais cela ne m’explique pas pourquoi tu m’as laissé sans nouvelles. Tu ne répondais même pas à mes appels. »

Candy rougit et se dégagea de ses bras pour faire quelques pas vers la fenêtre. Sans le regarder elle expliqua :

« Tu es une célébrité. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi une célébrité telle que toi s’intéresserait à une fille aussi banale que moi. »

Le jeune acteur la rejoignit et posa doucement les mains sur ses épaules avant de se pencher pour murmurer à son oreille.

« Et pourquoi une célébrité n’aurait-elle pas le droit d’éprouver des sentiments sincères pour une fille telle que toi. Tu ne te vois pas telle que je te vois, Candy. Tu es belle, tu es drôle, intelligente et tu es merveilleuse avec les enfants. Parce que je suis célèbre, je serais condamné aux amours factices et aux relations sans lendemain ? Je peux t’assurer que ce que je ressens pour toi n’a rien à voir avec ça. Je n’ai jamais éprouvé pour une femme ce que j’éprouve pour toi. Tout ce que je te demande, c’est une chance de te prouver que je suis sincère. As-tu assez confiance en moi pour essayer, ou es-tu venue me dire que mes sentiments étaient à sens unique ?

- Je voulais te croire. Mais... C’est en moi que je n’ai pas confiance, je crois. Et puis il y a eu cet article qui doit sortir demain. Oh Terry !

Elle voulut se tourner vers lui, mais le jeune homme l’avait lâchée et elle se heurta à ses yeux où se lisait toute sa déception.

« Tu n’as quand même pas cru ce ramassis d’inepties ! Je ne t’ai pas menti, Candy. Il n’y a rien entre Albert et moi si ce n’est une solide amitié. Et je n’ai jamais été intéressé par les garçons. Pourtant tu refuses de me croire.

- C’est faux ! Je te crois ! Mais il y avait tant de réactions négatives sur le Net ! Ils disaient que cela pouvait briser ta carrière !

- Je ne comprends plus. Tu me reproches d’être une célébrité et tu t’inquiètes pour ma carrière ?

- Je m’inquiète pour toi. Répondit Candy en s’approchant de lui et en posant la main sur son torse. C’est ta vie et c’est important pour toi. Alors je voulais te dire que je croyais en toi. »

Le coeur de Terry se mit à battre plus fort. Elle leva les yeux vers lui et ne protesta pas lorsqu’il l’attira contre lui.

« Ce qui est important pour moi, c’est toi Candy ! J'aime mon métier, c'est vrai, et je suis fier d'avoir réussi à me faire un nom. Mais j'ai compris une chose ces derniers jours : La célébrité, l'argent, le succès, tout cela ne signifie rien. Il y a quelque chose de beaucoup plus important.

- Quoi donc ?

- D'avoir quelqu'un qui fasse battre son coeur plus vite. Quelqu'un dont le sourire rend la vie plus belle. Quelqu'un qui vous fasse confiance. C'est ce que j'éprouve pour toi, Candy, et c'est ce qu'on appelle l'amour. »

La jeune femme leva une main tremblante pour lui caresser la joue du bout des doigts. Il s’en empara et déposa un baiser au creux de sa paume. Elle frissonna et il resserra son étreinte.

« Je sens mon coeur battre plus vite, murmura Candy. Et quand je pense à toi, j’ai l’impression que le soleil brille, même s’il fait gris. Alors oui, je crois bien que c’est de l’amour, et je veux le partager avec toi. Pour aussi longtemps que ça durera.. »

Elle n’eut pas besoin d’en dire plus car Terry s’empara de sa bouche pour un baiser qui exprimait mieux que des mots tout ce qu’il éprouvait. Elle s’abandonna à la force de ses bras et à la puissance de ses lèvres qui exigeaient d’elle une reddition totale. Quand il la libéra, elle dut se cramponner à ses fortes épaules tant ses jambes ne la portaient plus.

« Cela durera très longtemps, mon amour. Fais moi confiance.

- J’ai confiance en toi, assura-t-elle en posant la tête au creux de son épaule. Mais j’ai peur de ne pas m’adapter à ta vie. Je ne sais pas si je pourrais supporter d’être constamment épiée par les journalistes.

- Je protègerai notre vie privée, je te le promets. Quand les paparazzis comprendront que nous sommes un couple parfaitement heureux, ils se désintéresseront de nous.

- Et les rumeurs sur tes préférences sexuelles ?

- Elles s’éteindront d’elles-mêmes.

- Tu en es sûr ? Mais quand ?

- Quand tu m’auras donné quatre ou cinq enfants ! A ce moment là, tout le monde aura compris que mes préférences sexuelles ne vont que vers toi, Candy, uniquement vers toi. »

Candy éclata de rire et se pendit à son cou. Puis elle se hissa sur la pointe des pieds pour chuchoter à son oreille.

« Qu’attends-tu pour le prouver ? »

L’instant d’après elle se retrouva soulevée par les bras puissants de Terry qui l’emporta jusqu’à sa chambre. Elle souriait. Elle n’avait plus peur. Tant que l’homme qui lui prodiguait ses caresses, serait près d’elle, l’avenir s’annonçait radieux.


A suivre

view post Posted: 9/12/2021, 18:10     Amnesie selective - Les fanfictions de Noël

CHAPITRE 6




C’était le dernier jour avant les vacances de Noël et la fermeture de l’établissement où travaillait Candy. Aujourd’hui était organisée la petite fête de Noël pour les enfants, et la directrice leur avait promis une surprise. Tous les enfants étaient très excités depuis plusieurs jours et la classe était difficile à faire tenir tranquille. Mais Candy s’en moquait. Au contraire, ce surcroît de travail lui avait permis de ne plus penser à son aventure déplaisante.

Se lier avec Terrence Granchester ! Quelle idiote ! Tout ça parce qu’elle avait des remords à l’idée d’être responsable de son accident ! Il était beau, il était riche, il était célèbre... Et il s’était bien moqué d’elle ! N’apprendrait-elle donc jamais ! Elle savait que plus les hommes étaient séduisants, et moins on pouvait leur faire confiance. Mais voilà, comme d’habitude, elle était tombée dans le panneau ! Pourtant celui-ci avait l’air gentil. Et quand ils se touchaient elle avait chaque fois ressentit comme une onde de chaleur qui la traversait. Cela devait bien vouloir dire quelque chose, non ? Et bien oui ! Cela voulait dire qu’elle était une imbécile et que Terrence Granchester était un dépravé qui partageait ses charmes entre les deux sexes ! A moins qu’il n’ait jamais eu d’autre intention que de la mettre dans son lit, avec la complicité de son ami Albert. Et quand il l’aurait laissé tombée, l’ami en question se serait fait un plaisir de la consoler ! Ou le contraire ! De toute façon, qu’il s’agisse d’un coup monté entre ces deux là, ou de quelque perversité sexuelle inavouée, ils s’étaient bien moqué d’elle ! Tous les deux ! Plus jamais elle ne ferait confiance à un homme, surtout s’il était beau, et gentil, et...

Bon ! Assez tergiversé, Candy ! D’abord, il y avait la fête, et ensuite deux semaines de vacances. Elle pourrait les consacrer à se trouver une nouvelle voiture, car sa vielle coccinelle avait définitivement rendu l’âme et reposait désormais en paix chez le ferrailleur. Elle passa donc l’heure suivante à essuyer des petits nez coulants, à laver des mains pleines de chocolat et à renouer des lacets diaboliques qui s’ouvraient tous seuls. Puis la directrice monta sur la scène où devait se dérouler le spectacle et réclama le silence.

« Chers parents, chers enfants. Avant que vous n’alliez vous préparer pour le spectacle, je vous avais promis une surprise. Quelqu’un de très connu a tenu à venir vous souhaiter un joyeux noël. Vous avez vu ses films et je sais que vous l’aimez tous. Alors laissez-moi vous présenter Monsieur Terrence Granchester en personne. »

Candy crut qu’elle allait s’évanouir sur place. C’était impossible ! Il ne pouvait pas avoir fait ça ! Pourtant ce fut bien Terry qu’elle vit entrer sur scène, un sourire aux lèvres. Un grand silence se fit dans la salle avant d’éclater en applaudissements nourris. Pétrifiée, elle vit l’acteur parcourir la salle du regard et quand celui-ci se posa sur elle, le sourire du jeune homme s’accentua. Pendant plus d’une demi-heure il signa des autographes, plus pour les parents que pour les élèves, d‘ailleurs. Il écouta les questions naïves et innocentes des enfants et leur répondit avec tant de naturel et de gentillesse que Candy sentit à nouveau son coeur s‘emballer. Un homme aussi attentionné avec des enfants handicapés ne pouvait pas être le même salaud qui s’était joué d’elle.

Il fallut que la directrice lui tape sur l’épaule pour la sortir de sa contemplation admirative. Il était temps de battre le rappel de ses élèves et de les conduire en coulisses pour les aider à revêtir leurs costumes. Candy essaya de se concentrer sur cette tâche, mais ne put empêcher ses mains de trembler lorsque Terry la rejoignit.

« Candy, je dois vous parler. Commença-t-il.

- Je n’ai rien à vous dire et je n’ai pas envie de vous écouter. Il me semblait avoir été claire.

- Laissez-moi vous expliquer ! Ce n’est pas du tout ce que vous croyez...

- Ce que je crois, c’est que vous n’avez rien à faire ici. Comment m’avez-vous trouvée ?

- Je connaissais votre nom et votre métier. J’ai appelé toutes les institutions de New York et des environs avant de tomber sur la bonne école. Le reste a été facile.

- J’imagine que vous n’avez pas annoncé à la directrice votre intention de me harceler jusque sur mon lieu de travail ! Comme vous le voyez, je dois m’occuper de mes élèves, alors laissez-moi tranquille, s’il vous plait. »

Terry serra les lèvres. Les yeux curieux des enfants et des autres professeurs étaient rivés sur eux. La dernière chose qu’il voulait était de créer des ennuis à la jeune femme, mais il ne pouvait pas abandonner maintenant qu‘il l‘avait retrouvée. Il sortit une enveloppe de sa poche qu’il lui tendit, mais Candy secoua la tête en signe de refus.

« Prenez-la, insista-t-il. C’est une invitation pour la première de ma nouvelle pièce, demain soir. Je comprends que vous ne vouliez pas me parler ici et maintenant, mais vous devez me donner une seconde chance. Vous n’avez pas répondu à mon premier message d’excuses, mais vous me devez bien cela. S’il vous plait... Je vous promets que vous comprendrez tout. »

Comme la jeune femme ne réagissait pas, il lui fourra lui même l’enveloppe dans les mains et se retira pour les laisser travailler. Candy soupira de soulagement et put se consacrer à ses petits élèves. Pourtant son esprit s’échappait souvent en revoyant le regard chargé de tristesse qu’avait eu l’acteur en quittant les coulisses.

Une fois le dernier parent et le dernier enfant partis, Candy s’attarda encore pour aider à tout ranger. Les paroles de l’acteur ne cessaient de tourner dans sa tête. Déjà elle se reprochait d’avoir été trop dure avec lui. Mais elle savait qu’elle ne devait pas céder. Les beaux parleurs comme lui étaient trop dangereux pour les filles comme elle. La collègue qui avait accepté de lui servir de chauffeur depuis qu’elle n’avait plus de voiture la rejoignit. Elle désigna d’un signe de tête l’enveloppe que Candy faisait tourner entre ses doigts.

« Alors ? Tu vas y aller ? Demanda-t-elle, preuve qu’elle n’avait rien perdu de l’échange entre les deux jeunes gens un peu plus tôt.

- Où cela, interrogea Candy en sortant de sa rêverie.

- Au théâtre bien sûr ! Pas au British Muséum !

- Je ne crois pas, non.

- Tu es folle, ma pauvre ! Si Terrence Granchester était fou de moi, je serais déjà devant la porte, malgré le froid et la neige !

- Il n’est pas fou de moi, répondit la jeune fille. Les grandes vedettes ne sont jamais folles des petites institutrices, sauf au cinéma.

- Je ne sais pas ce qu’il te faut ! Rentrons, et espérons qu’une bonne nuit de sommeil te remettra les idées en place. »

Ce n’est qu’après plusieurs minutes de trajet que Candy réalisa que son amie ne prenait par le chemin de son quartier. Au contraire, elle se dirigeait vers le centre.

« Où allons-nous ? Demanda-t-elle.

- Nous faisons juste un petit détour. Il y a quelque chose que je veux te montrer, car je pense que tu ne l’as pas encore vu. Es-tu allée à Central Parc, récemment ?

- Non, pourquoi ?

- C’est bien ce qu’il me semblait. Alors regarde ! »

Son amie avait arrêté la voiture et Candy scruta les alentours sans rien remarquer d’inhabituel. Elle haussa les épaules en signe d’ignorance et l’autre lui fit signe de regarder vers le haut. Il y avait des immeubles, des gratte-ciels, certains ornés de panneaux publicitaires. Les yeux de Candy s’agrandirent de surprise. Elle sortit du véhicule et se pinça pour être sûre de ne pas rêver. Au sommet d’un des plus hauts immeubles du quartier, sur un panneau habituellement consacré à la publicité, s’étalait en lettres lumineuses un message rédigé comme une petite annonce.

« Jeune homme, 26 ans, riche, célibataire, plutôt joli garçon, doté d’un certain sens de l’humour et prêt à tout pour se faire pardonner, cherche jeune femme blonde aux yeux verts qui a su faire battre mon coeur dès l‘instant où je l‘ai vue.
Elle s’appelle Candy, aime les primevères rouges et possède une coccinelle jaune.
Elle saura me reconnaître et comment me contacter. »

Les grandes lettres dorées dansaient devant les yeux de Candy qui se tourna vers son amie.

« Il y plus d’une semaine que le message est affiché. Tu n’étais pas au courant, n’est-ce pas ? »

Candy secoua la tête, incapable d’articuler le moindre mot.

« Je croyais que tu savais. Je ne t’en ai pas parlé parce que j’estimais qu’il s’agissait de ta vie. Mais c’était avant de comprendre qui avait fait passer cette annonce. Alors n’essaye pas de me faire croire que cet homme n’est pas fou de toi. »


-----oooOooo-----




Outre un billet de théâtre, il y avait autre chose dans l’enveloppe que Terry avait remise à Candy. C’était son numéro de portable. Il avait beau se dire qu’il était vain d’espérer, il ne pouvait s’empêcher de sursauter chaque fois que la sonnerie retentissait. Quand il vit s’afficher « numéro inconnu » il leva un regard plein d’espoir vers la femme assise en face de lui. Celle-ci lui fit un petit signe d’encouragement et il accepta l’appel d’une main tremblante.

« Terrence Granchester » Se présenta-t-il d’une voix prudente, au cas où l’appel ne serait pas celui qu’il attendait. Mais il fallait que ce soit elle ! Il fallait qu’il lui explique, qu’il lui raconte la vérité. Dieu du ciel, faites que ce soit elle !

Mais au lieu de la douce voix qu’il attendait, ce fut une véritable furie qui s’en prit à lui.

« Comment avez-vous osé ! Vitupérait Candy. Tous mes collègues sont au courant ! Je ne vais plus oser me présenter à mon travail !

- Candy ? Demanda Terry, incertain tant la violence du ton le surprenait. »

En entendant ce prénom, la femme assise en face de lui se leva et lui fit comprendre qu’elle allait partir pour le laisser seul. Un peu perdu, le jeune homme lui fit signe qu’il désirait la voir rester, mais sa visiteuse refusa de la tête et se dirigea vers la porte.

« Vous allez faire enlever cette affiche immédiatement ! Continuait Candy.

- Laissez moi-vous expliquer, plaida Terry. Mais pas au téléphone. Venez à la première demain, ou mieux, laissez-moi venir chez vous pour...

- Il n’en est pas question !

- Candy ! Je dois vous revoir ! J’ai besoin de vous revoir. Vous êtes... »

Il ne continua jamais sa phrase car la femme venait d’ouvrir la porte de son appartement et s’arrêta net. Quand elle vit la petite silhouette vêtue de rouge qui se tenait sur le pallier, son téléphone dans la main, un grand sourire éclaira son visage. Elle s’écarta légèrement pour que Terry puisse la voir aussi. La stupéfaction du jeune acteur et la rougeur qui envahissait les joues de sa visiteuse valaient toutes les présentations du monde. Avec naturel, elle tendit la main à la jeune femme.

« Vous devez être Candy. Je suis Eléonore Baker, la maman de Terry. Entrez donc. Vous n’allez pas rester sur le pallier. »

Candy se laissa entraîner à l’intérieur. Déjà Terry se précipitait vers elle, mais il s’arrêta en voyant son mouvement de recul. D’une voix qu’il s’efforça de rendre posée, il demanda :

« Candy ? Mais comment...

- Le gardien m’a laissée monter, balbutia la jeune femme, les yeux rivés au sol. Mais je n’ai pas eu le courage de frapper à votre porte, alors j’ai décidé de vous téléphoner.

- Rappelez-moi de doubler les étrennes de ce brave Jerry ! »

La réflexion amena un timide sourire sur le visage de Candy et la tension s’atténua au grand soulagement d’Eléonore qui voyait la situation bien mal engagée.

« Je suis ravie de vous avoir rencontrée, Candy, dit-elle. Je sais que mon fils et vous avez beaucoup de choses à vous dire. Je m’apprêtais à partir de toute façon et...

- NON ! »

Les deux jeunes gens avaient protesté en même temps. Ils échangèrent un regard gêné et le malaise revint s’installer dans la pièce.

« Je vous en prie, Madame Baker. C’est à moi de m’en aller, affirma Candy.

- Ne la laisse pas faire, Maman ! S’écria Terry. Je dois m’excuser et lui expliquer que ce qu’elle me reproche n’est qu’un malentendu. Mais Candy refusera de rester seule avec moi. Et puis j’ai besoin d’un témoin impartial. »

Eléonore leva les yeux au ciel, mais enleva son manteau. Elle attendit que Candy ait fait de même avant de les tendre à son fils pour qu’il les accroche dans l’entrée. Pendant ce temps elle fit signe à la jeune femme de s’asseoir près d’elle sur le sofa. Celle-ci regardait autour d’elle avec curiosité.

« Albert n’est pas là ? Demanda-t-elle lorsque Terry revint.

- Il est rentré chez lui. Ses affaires l’appelaient à Chicago. Expliqua-t-il. Mais il devrait revenir demain pour la première.

- Oh ! Je croyais...

- Albert n’est pas mon ami, s’empressa d’expliquer l’acteur. Enfin si, il est mon ami, mais pas mon petit ami. Tout cela est une horrible méprise due à mon accident. Vous comprenez, il y avait cette comédienne de la troupe qui me faisait des avances et... Bref, je ne savais pas comment me débarrasser d’elle, alors je lui ai dit que je ne m’intéressais pas aux femmes et que j’avais un compagnon : Albert. Et puis quand je me suis réveillé à l’hôpital, ma mémoire était en déroute. Je ne me souvenais plus de rien, même pas de mon nom, au début. Seule cette conversation stupide m’est revenue en tête. Et comme Albert était à mon chevet, qu’il avait l’air si inquiet, j’ai cru... Bon sang ! C’est ridicule, je sais, mais... »

Le malheureux s’empêtrait dans ses explications sous l’oeil amusé de sa mère qui comprit qu’il était temps pour elle de donner un coup de pouce à son pauvre fils.

« Tu devrais aller nous préparer du thé, mon chéri.

- Du thé ? Demanda Terry interloqué.

- Ou du café, comme tu préfères. »

Comprenant enfin que sa mère souhaitait rester seule avec Candy, Terry se leva d’un air penaud et fila dans la cuisine. Eléonore se tourna vers leur invitée en souriant.

« Vous avez compris quelque chose à ses explications, demanda-t-elle.

- Rien du tout ! Avoua Candy.

- Cela ne m’étonne pas ! Il n'est pas comme ça d'habitude, croyez-moi. Ce qui vous rend d’autant plus sympathique à mes yeux.

- Pourquoi dites-vous cela ? Demanda la jeune femme. Vous ne me connaissez pas.

- Mais je connais mon fils ! Tout ce que je sais de vous, c’est ce que Terry m’en a dit. Jamais je ne l’ai vu aussi ému en parlant d’une femme. C’est un homme bien, Candy.

- Vous ne savez pas ce qu’il a fait ! A cause de lui, tous mes collègues s’amusent à mes dépends depuis une semaine !

- Vous parlez de l’affiche ? Je reconnais qu’il peut aussi être très têtu lorsqu’il veut quelque chose. Mais vous n’avez rien à craindre de lui. Laissez-le s’expliquer. Donnez-lui une chance. Donnez-vous une chance, à tous les deux. »

Candy baissa les yeux et ne répondit pas, mais une légère rougeur envahit ses joues pâles.

Lorsque Terry revint avec un plateau sur lequel il avait posé tasses et cafetière, la jeune femme était seule dans le salon.

« Votre mère est partie, précisa-t-elle bien inutilement.

- Et vous êtes restée ! Vous n’avez plus peur de moi ?

- Je n’ai jamais eu peur de vous. Je suis en colère parce que vous m’avez menti et à cause de cette affiche ridicule !

- Je ne vous ai jamais menti ! Du moins pas volontairement. Lors de mon réveil à l’hôpital, j’avais vraiment la mémoire en charpie. J’avais des flashes que j’essayais de relier entre eux, mais... je m’y suis pris de la mauvaise manière et je vous ai blessée. Je m’en excuse. Quant à l’affiche... Je n’ai fais que suivre les conseils d’Albert. Il estimait que vu l’énormité de mon erreur envers vous, j’étais obligé de frapper très fort pour que vous acceptiez de m’écouter.

- Oh je vous écoute ! Mais je ne comprends toujours pas pourquoi vous me poursuivez de la sorte. Vous ne m’avez vue que deux fois ! La première fois, vous m’avez menacée de me traîner en justice, et la seconde, vous avez essayé de coucher avec moi ! Je vous ai dit non, fin de l’histoire.

- C’est bien plus que cela, Candy. A la suite d’un souvenir erroné, j’étais réellement persuadé que les femmes ne m’attiraient pas. Mais quand vous êtes entrée dans ma chambre... Mon sang s’est mis à courir plus vite dans mes veines. Chaque fois que vous me touchiez, tout mon corps vibrait. Je pensais qu’Albert et moi formions un couple, pourtant pendant que vous étiez là, je ne pensais qu’à goûter la saveur de vos lèvres, caresser la douceur de vos cheveux. Vous m’avez accusé de me comporter comme un amant jaloux, cette nuit là. Vous aviez raison, mais ce n’était pas d’Albert dont j’étais jaloux. C’était de vous ! De la bonne entente qui régnait entre vous. Avec lui, vous étiez si naturelle, tandis qu’avec moi... Pourtant quand je me suis réveillé ce matin-là... Vous étiez dans mes bras ! Si douce, si chaude... Je n’ai même pas essayé de raisonner. Je me suis contenté de laisser parler mes sens. Vous m’avez vite ramené à la réalité ! Je vous présente une nouvelle fois mes excuses, Candy. Me refuserez-vous toujours votre confiance à cause d’un moment d’égarement ? »

Terry savait jouer de sa voix en vrai professionnel. Vibrante, insistante, elle enveloppait Candy comme un cocon. Elle s’insinuait par chacun de ses pores pour endormir sa méfiance. La jeune femme frissonna en réalisant que tout en parlant, l’acteur s’était rapproché. Il se tenait tout près d’elle. D’un geste lent, avec précaution, il repoussa une mèche blonde derrière son oreille. Imperceptiblement, ses doigts effleurèrent le contour de son oreille, glissèrent sur sa nuque... Elle ne devait pas le laisser faire, sinon elle serait perdue. Elle secoua la tête pour en chasser les douces aspirations qui naissaient dans son esprit et fit un pas en arrière.

« Pourquoi devrais-je faire confiance à un homme qui m’avoue sans détour qu’il m’a pourchassée jusque sur mon lieu de travail simplement parce qu’il a eu envie de coucher avec moi dès qu’il m’a vue ?

- C’est bien plus qu’une attirance sexuelle ! Se défendit Terry. Vous avez fait bien plus qu’attiser mes sens. L’annonce disait la vérité : Vous avez aussi fait battre mon coeur comme jamais encore il n’avait battu ! De nombreuses femmes ont éveillé mon désir, mais je n’avais encore jamais éprouvé ce que j’éprouve pour vous. Depuis votre départ, je ne peux penser qu’à vous. A chaque instant. Depuis le moment où j’ouvre les yeux jusqu’à l’instant où je sombre dans le sommeil. Vous apparaissez même dans mes rêves ! Je mentirais en disant que je n’ai pas envie de vous. Mais pas seulement pour vous mettre dans mon lit. Je veux apprendre à vous connaître, Candy. Je ne peux pas croire que ce que j’ai ressenti pour vous soit à sens unique. Laissez-moi une chance de vous montrer qui je suis. Pas l’acteur qui apparaît sur les écrans, ni celui qui fait la couverture des magazines people. Je parle de l’homme que je suis vraiment. Peut-être alors comprendrez-vous.

- Je comprends très bien. Je comprends surtout que vous et Albert êtes exactement de la même race. Vous êtes riches et prêts à tout pour obtenir ce que vous voulez, sans vous soucier des sentiments des autres. Je vous ai dit qu’une aventure avec Albert ne m’intéressait pas. Je ne suis pas plus intéressée par une aventure avec vous.

- Toutes les aventures ne se terminent pas forcément mal, murmura Terry en se rapprochant à nouveau. Quel est celui qui vous a fait souffrir ?

- Cela ne vous regarde pas.

- Si ! Parce que je ne veux pas que vous soyez malheureuse. Il vous a menti, lui aussi ? Il prétendait vous aimer, mais il vous a quittée pour une autre ?

- Il était marié ! Avoua Candy dans un souffle. Il ne me l‘avait pas dit, bien sûr.

- Je ne suis pas marié ! Affirma le jeune acteur. Ma mère vous le confirmera si vous voulez. En fait, je suis riche, plutôt joli garçon...

- Et doté du sens de l’humour, compléta Candy. Je sais. Vous l’avez écrit dans l’annonce.

- Si je promets d’être toujours sincère avec vous, me laisserez-vous vous prendre dans mes bras ?

- Pourquoi ?

- Parce là, tout de suite, j’ai très envie de vous embrasser. »

Avant que Candy puisse protester, des lèvres chaudes effleurèrent les siennes et elle sentit une décharge électrique la parcourir de la tête aux pieds. Terry s’écarta d’à peine quelques millimètres et chuchota contre sa bouche.

« Vous l’avez senti, vous aussi ?

- Oui. Répondit Candy incapable de mentir.

- Cela signifie qu’il y a quelque chose de très fort entre nous. Je savais que ce serait ainsi. Il était impossible que l’attirance que j’éprouve pour vous ne soit pas réciproque. Le destin qui vous a mise sur mon chemin ne pouvait être aussi cruel ! »

Prenant le petit visage inquiet entre ses mains, il lui donna le baiser dont il rêvait depuis des jours. Doucement d’abord, pour ne pas l’effrayer, mais les lèvres tremblantes de la jeune femme ne se dérobèrent pas. Il se fit plus insistant, les couvrant de petits baisers furtifs, les agaça de la langue jusqu’à ce que Candy frémisse contre lui. Alors il l’encercla de ses bras et la serra contre sa poitrine. Un léger gémissement s’échappa de la gorge de Candy et elle s’abandonna à son étreinte en nouant les mains autour de sa nuque. Quand leurs langues entrèrent en contact, Terry crut que la terre s’ouvrait sous ses pieds. Il inclina la tête de la jeune femme pour approfondir son baiser que Candy lui rendit avec autant de fièvre. Emporté par la passion, il ne pouvait se lasser d’explorer cette bouche au goût de miel. Il savoura le soupir de Candy dans sa bouche quand ses mains entreprirent la lente découverte des courbes de ce corps si souple qu’il brûlait de caresser. Il l’écarta pourtant légèrement de lui et releva la tête, le souffle court. Dans le regard chaviré qu’elle levait sur lui, il lut le même émerveillement que celui qu’il éprouvait.

« Candy...

- Je sais. Murmura-t-elle en souriant.

- Je voudrais...

- Non. »

Terry la libéra et passa une main nerveuse dans ses cheveux. Il savait qu’il était trop tôt et fut heureux qu’elle ait mis fin à sa folie avant qu’il lui demande de rester près de lui. Pourtant la seule idée de la laisser partir lui déchirait le coeur. Déjà elle enfilait son anorak.

« Je ne veux pas en rester là Candy. Lâcha-t-il en désespoir de cause. Il faut que je te revoie. Viens à la première demain, s’il te plait. Nous serons en public, tu n’auras rien à craindre.

- Sauf de voir ma photo s’étaler en première page. Comme si cette immense affiche lumineuse ne suffisait pas !

- Je vais la faire enlever dès ce soir, promit Terry. Mais pour les journaux...

- Qu’y a-t-il encore ?

- Hé bien, comme tu ne répondais pas à mon affiche... J’ai décidé de faire passer la même annonce dans les trois plus grands quotidiens de New York, avoua le jeune homme d’un air penaud. »


A suivre

view post Posted: 9/12/2021, 17:56     Amnesie selective - Les fanfictions de Noël

CHAPITRE 5




Ce fut le ronronnement du convecteur, signe que le courant avait été rétabli, qui tira le jeune acteur du sommeil le lendemain matin. Mais ce n’était pas le souffle tiède de l’appareil qui caressait son bras et chatouillait les poils de son avant-bras. Il ouvrit lentement les yeux pour vérifier ce que ses autres sens lui avaient déjà dit. Il serrait dans ses bras le corps abandonné de Candy blottie contre lui. Il avait un bras en travers de sa taille et ses petites fesses reposaient très exactement au creux de son ventre. Ses longs cheveux blonds répandus sur son torse étaient aussi doux qu’il l’avait imaginé. C’était un de ses moments parfaits comme on en rencontre peu au cours d’une vie et il adorait cela. Alors, au lieu de s’écarter vivement, il enfouit le visage dans la masse de cheveux bouclés et un doux parfum de vanille envahit ses narines. Il écarta les doigts et posa doucement sa main à plat sur le ventre tiède de la jeune femme pour la rapprocher encore de lui. Elle avait une peau de satin qu’il mourait d’envie de caresser. Très lentement, il laissa remonter sa main sous la veste de pyjama jusqu’à effleurer la rondeur d’un sein. Tendre et ferme, celui-ci se nicha dans sa paume. Du pouce, il en agaça la pointe qui se tendit sous ses attouchements délicats. Au même moment, il sentit son sexe durcir lui aussi, ce qui lui arracha un grognement de satisfaction. Un soupir de Candy lui fit écho.

Dieu ! C’était si bon, si chaud, que Terry ne pouvait s’arrêter là. Il en voulait plus, beaucoup plus ! Il s’écarta légèrement pour faire rouler la jeune femme sur le dos. Ses doigts habiles ouvrirent les trois boutons qui fermaient la veste. Lentement, très lentement, il en écarta les pans pour dévoiler les globes laiteux de sa poitrine. Ils étaient doux, vibrants, si beaux ! Absolument parfaits ! Les deux petites pointes roses qui les surmontaient appelaient au baiser et Terry ne demandait pas mieux que de répondre à cet appel. Il voulait les goûter, les dévorer, mais pas tant que Candy était encore endormie. Il fallait qu’elle prenne autant de plaisir à ses caresses que lui à les donner. Aussi se contenta-t-il pour l’instant de tracer un chemin de baiser depuis la vallée chaude entre ses seins jusqu’à son cou de cygne. Il posa ses lèvres sur celles encore molles de sommeil de la jeune femme. Il les agaça par petites touches jusqu’à ce qu’elles lui répondent. Alors il prit possession de sa bouche tandis que sa main se reposait sur un sein, le malaxait et le titillait. Candy gémit et ouvrit les yeux. Terry sourit et accentua son baiser. Sa main glissa peu à peu vers la taille de la jeune femme et se faufila sous l’élastique du pantalon, vers ce triangle de boucles soyeuses qu’il rêvait d’explorer.

Mais le réveil de Candy n’eut pas l’effet escompté. Au lieu de s’abandonner dans ses bras, elle se raidit, et le repoussa de toutes ses forces avec une exclamation outrée. Elle bondit hors du lit en serrant autour de son corps les pans de la veste de pyjama.

« Vous êtes un... Un... »

Le souffle court, elle ne trouvait pas ses mots et Terry ne pouvait détacher les yeux de sa poitrine qui se soulevait au rythme de sa respiration hachée. Que lui arrivait-il ? Hier encore, les plus jolies femmes ne lui faisaient aucun effet, ni les infirmières, ni Susanna. Et voilà que ce matin, il ne pouvait penser qu’à la douceur des lèvres de Candy sous les siennes, à la chaleur de son corps... Le sang qui pulsait dans son bas-ventre ne laissait planer aucun doute sur ce qu’il éprouvait pour elle. Il la voulait ! Tout son corps la réclamait au point qu’il avait envie de hurler.

« Un menteur ! Lâcha finalement Candy, comme s’il s’agissait de la pire des insultes.

- Je suis désolé, Candy. Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’aimerais pouvoir vous expliquer...

- C’est inutile ! Vous vous êtes moqué de moi, et comme une idiote je suis tombée dans le panneau ! Tout ce qui vous intéressait, c’était de m’attirer dans votre lit !

- Je vous assure que non ! Je vis avec Albert, vous l’avez constaté vous-même.

- C’est pitoyable ! Il y a longtemps que vous avez mis ce scénario au point tous les deux ? Vous vous faites passer pour un couple au bord de la rupture et convainquez une pauvre idiote de vous consoler en vous dévoilant les charmes des relations avec l’autre sexe ? Vous devriez avoir honte ! »

Terry essaya de se rapprocher d’elle, mais la jeune femme fit un pas en arrière.

« Ne m’approchez pas ou je hurle ! Je suis capable d’ameuter tout l’immeuble, si je veux.

- Je n’avais rien prémédité, Candy, je vous le jure. Je ne comprends pas ce qui c’est passé, mais je peux vous assurer...

- Gardez vos prétendues explications ! Je ne tiens pas à entendre un ramassis de mensonges supplémentaires. Je vais partir d’ici, tempête de neige ou pas. »

Sur ces mots, elle disparut dans la salle de bains et Terry retomba sur le lit. Une terrible migraine lui serrait les tempes. Il se rendit dans la cuisine pour avaler un des calmants prescrits par le Docteur Mills. Il devait trouver un moyen d’expliquer à Mademoiselle Neige qu’il n’avait pas voulu l’attirer dans un piège. Il n’était plus lui-même depuis son accident; elle pouvait bien comprendre cela, non ? Il en était encore à chercher de quelle manière s’y prendre pour qu’elle accepte ses excuses, lorsqu’il entendit le léger déclic de la porte d’entrée. Il boitilla tant bien que mal à travers le salon mais lorsqu’il arriva dans le couloir, il vit que l’ascenseur avait déjà atteint le rez-de-chaussée. Candice Neige était sortie de sa vie aussi abruptement qu’elle y était entrée.


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Terry était en train de se servir une tasse de café quand Albert fit son entrée dans la cuisine, les yeux encore lourds de sommeil et les joues mangées de barbe. Il lui tendit la tasse qu'il venait de servir que son ami accepta avec reconnaissance et en sortit une autre du placard pour lui-même. La première gorgée de café sembla avoir un effet salutaire sur Albert qui regarda autour de lui, l'air intrigué.

« On peut connaître la raison de ce raffut ? Demanda-t-il d’une voix encore empâtée. Où est Candy ? A la salle de bains ?

- Elle est partie. Grommela Terry. »

Soudain bien réveillé, Albert ouvrit de grands yeux.

« Partie ? Sans dire au revoir ? Terry ! Qu’as-tu encore fait ?!

- Pourquoi aurais-je dû faire quelque chose ? Riposta le jeune acteur, irrité.

- Parce que je te connais, nom d’une pipe ! Et pourquoi son oreiller n’est-il plus sur le canapé du salon ?

- Elle a dormi dans mon lit, avoua Terry.

- Je m’en doutais ! Je savais bien qu’on ne pouvait pas te faire confiance ! Bon sang, tu es incorrigible ! J’aurais plutôt pensé que ta libido serait en berne avec tous les calmants qu’on t’a donnés à l’hôpital, mais je me suis trompé ! »

Terry aurait pu lui répondre que sa libido s’était très bien comportée dans des circonstances récentes qui lui faisaient encore bouillir le sang, mais la migraine lui serrait les tempes. Et une crise de jalousie de son petit ami de bonne heure le matin n’allait pas arranger son mal de tête. Aussi essaya-t-il de calmer le jeu.

« Je t’en prie, Albert, arrête de crier. Il ne s’est rien passé. Elle avait trop froid dans le salon, alors je lui ai proposé de dormir avec moi. Rien de tout cela ne serait arrivé si elle avait accepté de prendre ta chambre. Nous aurions partagé mon lit, toi et moi, même si je n’éprouve aucune attirance pour toi en ce moment. C’est sans doute dû aux calmants, comme tu l’as dit.

- Tu l’as fait exprès, oui ! Continuait Albert, remonté comme un coucou. C’est une gentille petite. Pas du tout le genre avec lequel tu sors d’habitude. Et tu savais qu’elle me plaisait. Alors, bien sûr, il a fallu que tu fasses ton joli-coeur, comme d’habitude. Tu n’aimes rien tant que de me souffler mes copines... »

Soudain il s’arrêta net et fixa son ami avec stupéfaction. La même stupeur était peinte sur le visage de Terry qui balbutia.

« Comment ça te piquer tes copines ?

- Comment ça tu n’éprouve aucune attirance pour moi ? »

Les deux questions avaient fusé en même temps et les deux hommes se regardèrent avec méfiance. Puis Albert poussa un profond soupir et passa la main dans ses cheveux déjà passablement emmêlés.

« Restons calmes, dit-il. J’ai l’impression que nous ne sommes plus sur la même longueur d’ondes, là. Qu’essayes-tu de me faire comprendre en disant que tu n’éprouves plus d’attirance pour moi...

- Je suis désolé, Albert. Je sais bien que nous sommes ensemble et je t’assure que j’éprouve une profonde affection pour toi. Le genre de lien qui ne peut exister entre deux personnes qu’après de nombreuses années, mais que ce soit à cause des calmants ou d’autre chose, imaginer avec toi la moindre intimité physique me semble...

- J’espère bien ! Par tous les saints, Terry, tu dois absolument m’expliquer ce qui a pu te mettre pareille idée en tête. Au diable le Docteur Mills et ses théories ! Cette fois c’est trop gros pour que je te laisse te dépatouiller tout seul avec des souvenirs erronés. Dis moi exactement ce dont tu te souviens... »


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Soutenant dans ses mains sa tête qui lui faisait un mal de chien, Terry se lamentait sur sa bêtise tandis qu'Albert, écroulé sur sa chaise, essuyait les larmes qui inondaient ses joues tant il riait fort.

« Alors là, mon ami, félicitations ! Hoqueta-t-il entre deux éclats de rire. Je savais que tu ne manquais pas d’imagination, mais cette fois, tu as fait très fort !

- Mais qu’est-ce qui m’a pris ? Qu’est-ce qui m’a pris ! Psalmodiait le jeune acteur.

- Je me le demande aussi ! Faire croire à Mademoiselle Marlow que tes préférences allaient vers les garçons pour qu’elle cesse de te faire des avances, c’était déjà loufoque ! Mais être persuadé, après un coup sur la tête, que toi et moi formions un couple ! C’est carrément du délire !

- J’ai eu une commotion cérébrale ! Essaya de se défendre Terry.

- Admettons ! Reconnut Albert qui essayait de retrouver son souffle. Tu as de la chance que nous soyons à New York et pas à Chicago ! Ma réputation n’est plus à faire auprès de la population féminine là-bas. Personne n’aurait avalé une ânerie pareille, coup sur la tête ou pas ! »

Et Albert repartit dans son hilarité, au grand déplaisir de son ami.

« Tu vas arrêter de te payer ma tête ?

- Jamais ! Répondit Albert entre deux hoquets. Je te promets que je te rappellerai cette magnifique histoire jusqu’à la fin de tes jours ! Et si tu ne le fais pas toi-même, je me chargerai de la raconter à tes enfants, et à tes petits-enfants, et...

- Mon Dieu ! Candy ! S’exclama Terry. Elle croit que... Je dois lui dire la vérité, lui présenter des excuses !

- Des excuses ? Je croyais qu’il ne s’était rien passé ? C’est ce que tu as dit tout à l’heure !

- C’est la vérité ! Seulement, quand je me suis réveillé, elle était là et...

- Et tu as profité de la situation !

- Juste quelques baisers, quelques caresses... Nom d’une pipe ! Elle doit me prendre pour un obsédé, ou un pervers... »

Albert se servit une nouvelle tasse de café et revint s’asseoir.

« Bon ! Essayons de récapituler. Pour éloigner ta collègue envahissante, tu lui racontes que tu es homosexuel. Très fier de toi, tu t’apprêtes à me raconter ce que tu considères sans doute comme une idée géniale, et tu te fais renverser par un bus. Comme c’est le chaos dans ta tête, enfin : encore plus le chaos que d’habitude, tu en arrives à la conclusion que nous vivons ensemble, toi et moi. »

L’homme d’affaires ne put réprimer un sourire à cette idée et ses épaules se mirent à tressauter comme s’il réprimait un nouveau fou rire. Terry lui jeta un regard d’avertissement et il toussa pour essayer de reprendre son sérieux avant de continuer.

« Là-dessus, tu rencontres l’adorable Candy Neige, laquelle se reproche d’être à l’origine de ton accident. Et tu craques !

- Complètement ! Avoua Terry dans un soupir. C’était tellement étrange. Aucune des femmes que j’avais vue depuis mon réveil n’avait suscité le moindre intérêt en moi. Mais il a suffit que je la vois et tous mes sens se sont affolés.

- Et la demoiselle, non comptant d’être persuadée qu’elle est responsable de tes blessures et de ton amnésie, s’imagine, pour couronner le tout que nous sommes pédérastes ! Raison pour laquelle elle accepte de partager ton lit, persuadée qu’elle n’a rien à craindre de toi. Mais voilà ! Môôôssieur Terry se réveille ce matin dans une forme éblouissante et tu t’es jeté sur elle !

- Pour qui me prends-tu ? Protesta l’acteur. Je n’avais pas l’intention de lui faire du mal. Mais c’était plus fort que moi. Il fallait que je la touche, que je l’embrasse...

- Épargne-moi les détails ! Coupa Albert. J’ai compris l’idée générale. Et comme Candy est une fille bien, elle n’a pas apprécié tes... attentions matinales. Elle t’a dit tes quatre vérités et est partie en claquant la porte.

- Elle doit me prendre pour un salaud !

- Sans aucun doute ! Et cela t’embête ?

- Bien sûr ! Je ne veux pas qu’elle pense que je suis comme ça.

- Hé bien tu as du pain sur la planche, mon ami. Si tu veux la récupérer, tu vas devoir frapper très fort.

- Je veux juste lui présenter des excuses, et lui expliquer ce qui s’est passé. Pourquoi voudrais-je la récupérer ?

- Parce que tu es fichu, mon cher ! Pour la première fois de ta vie, tu es sérieusement mordu. Te voilà amoureux comme un collégien.

- Tu vas un peu loin, là !

- Ah bon ? Dans ce cas, pourquoi est-ce le nom de Candy qui t’est venu immédiatement à l’esprit lorsque j’ai parlé d’enfants et de petits-enfants ? »

Albert se dirigea vers la salle de bains et laissa le jeune acteur méditer sur ses paroles. Celui-ci secoua la tête pour en chasser l’image inopportune d’enfants aux boucles brunes et aux grands yeux verts. Des enfants avec Candy ? Une vie entière avec Candy ? Il était bien trop tôt pour seulement envisager une telle éventualité. Pourtant il ne pouvait oublier ce qu’il avait éprouvé en la découvrant endormie dans son lit ce matin. L’étrange impression que sa place était là, et pas ailleurs. Mais pour en avoir le coeur net, il fallait avant tout que la jeune femme lui pardonne, qu’elle accepte de le revoir, et ensuite, peut-être... Et s’il devait déployer les grands moyens pour y arriver, et bien, il le ferait !


A suivre

view post Posted: 9/12/2021, 17:48     Amnesie selective - Les fanfictions de Noël

CHAPITRE 4




Il retourna dans le salon et essaya de lire le journal pendant qu’Albert s’affairait toujours dans la cuisine. Malgré lui, ses yeux se tournaient fréquemment vers la fenêtre par laquelle il voyait tourbillonner les flocons de neige de plus en plus serrés. Il espérait sincèrement que la jeune Candy ait pu rejoindre son domicile sans trop de peine. Le bourdonnement de l’interphone le tira de ses réflexions. Toujours occupé à ses préparatifs culinaires, Albert ne sembla pas l’entendre et Terry boitilla jusqu’à l’entrée pour répondre. Le voyant allumé indiquait que l’appel provenait de la loge du gardien.

« Qu’y a-t-il Jerry ?

- Désolé de vous déranger, Monsieur Granchester, mais c’est à cause de la jeune fille qui vous a accompagné.

- Elle est partie il y a presque une heure, Jerry.

- Justement, Monsieur. Elle est de retour. Elle...

- J’arrive ! »

Il enfilait rapidement une veste d’intérieur quand Albert revint au salon avec de quoi dresser la table.

« Où vas-tu ? Nous allons bientôt passer à table.

- Je descends à la loge. J’en ai pour deux minutes. Et je crois que tu peux rajouter un couvert. »

Sans plus d’explications, il clopina jusqu’à l’ascenseur. Il maudit son mauvais caractère devant le spectacle qu’il trouva en arrivant au rez-de-chaussée. C’était bien Candy qui se trouvait là; sur le siège que Jerry lui avait abandonné. Mais une Candy frigorifiée et grelottante. Malgré la chaleur du hall, des flocons s’accrochaient encore à son bonnet et à sa doudoune. Elle tenait entre les mains un gobelet de café que le gardien lui avait offert mais tremblait tellement qu’elle n’arrivait pas à le porter à ses lèvres gelées.

« Elle vient de frapper à la porte, expliqua Jerry. Je sais que c’est contraire au règlement de l’immeuble, mais je ne pouvais pas la laisser dehors, n’est ce pas ?

- Évidemment ! Vous avez bien fait, Jerry. Merci de vous être occupé d’elle. Je m’en charge, ne vous inquiétez pas. »

Il se tourna vers la jeune fille qui levait vers lui des yeux implorants et lui tendit la main. Il l’aida à se lever et fut obligé de la soutenir jusqu’à l’ascenseur. Pendant tout le temps de la montée jusqu’à son appartement, elle s’appuya contre lui, visiblement à bout de forces. Terry essayait maladroitement de la réchauffer en lui frottant le dos mais il entendait ses dents claquer. Elle avait les lèvres bleues de froid et pourtant, il ne pouvait songer qu’à une chose : les embrasser pour les réchauffer ! Il fronça les sourcils en se demandant ce qui lui arrivait et Candy crut qu’il était encore en colère contre elle. Elle baissa les yeux et se mit à trembler de plus belle. Ils furent accueillis par l’exclamation horrifiée d’Albert lorsqu’il les vit rentrer. Puis celui-ci se mit à s’agiter comme une mère poule et prit les choses en mains.

« Ma pauvre petite ! Enlevez vite ces vêtements mouillés avant d’attraper la mort. »

Candy tremblait tellement que ses doigts ne lui obéissaient plus. Il la débarrassa lui-même de son anorak trempé. Bonnet, gants et écharpe suivirent aussitôt, puis il la conduisit jusqu’au canapé où il la fit asseoir pour lui ôter ses bottes. Albert s’affairait tout en donnant ses instructions.

« Il faut la réchauffer. Terry, rapporte des couvertures ! Et un pull-over, un gros ! Et des chaussettes sèches ! »

Mais Terry ne bougeait pas, fasciné par la masse de cheveux blonds qui s’était échappée du bonnet quand Albert l’avait enlevé. Ils croulaient en une masse soyeuse et ondulée sur les épaules de la jeune femme et il mourait d’envie d’y glisser les doigts pour vérifier s’ils étaient aussi doux qu’ils en avaient l’air.

« Terry ! S’impatienta Albert. Qu’est ce que tu attends ? »

Ramené à la réalité, l’acteur se précipita dans sa chambre pour rapporter ce qu’on lui avait demandé. Le coeur battant, il ouvrit plusieurs tiroirs avant de trouver ce qu’il cherchait. Bon sang ! Pourquoi cette fille lui faisait-elle autant d’effet ? Depuis quand avait-il envie de caresser les cheveux d’une femme ? De l’embrasser ? Était-ce dû au coup qu’il avait pris sur la tête ? Était-il plus atteint qu’il ne le croyait ?

Lorsqu’il regagna le salon, le visage de Candy avait repris des couleurs, signe qu’elle commençait à se réchauffer. A moins que la rougeur de ses joues ne soit due aux grandes mains chaudes d’Albert qui lui massaient les pieds ! Sans réfléchir, il écarta son ami et tendit à la jeune fille un épais gilet de laine bien trop grand pour elle qu’elle enfila avec reconnaissance. Puis il s’agenouilla devant elle pour lui enfiler les chaussettes qu’il avait apportées. Albert en profita pour l’envelopper dans une couverture et s’assit auprès d’elle. Dès que Terry eut terminé, Candy replia les pieds sous elle et se pelotonna sur le canapé. L’acteur n’eut d’autre choix que de s’asseoir dans le fauteuil en face d’eux. Effrayée par sa mine farouche, la jeune fille balbutia quelques excuses embrouillées.

« Vous vous sentez mieux ? Demanda gentiment Albert en passant un bras autour de ses frêles épaules.

- Oui, merci. Répondit elle d’une voix chevrotante. Je suis tellement confuse...

- Ne vous en faites pas et racontez nous plutôt ce qui vous est arrivé.

- Je rentrais chez moi, expliqua Candy. Mais quand je suis arrivée au pont, j’ai vu qu’il avait été barré à la circulation. J’ai voulu faire demi-tour, mais il neigeait de plus en plus fort. On n’y voyait pas à deux mètres et les essuie-glaces n’arrivaient pas à chasser la masse gluante qui s’accumulait sur le pare-brise. Et puis deux voitures ont eu un accrochage juste devant moi. J’ai freiné pour les éviter et ma voiture est partie en tête-à-queue sur le trottoir. Elle a calé et n’a jamais voulu redémarrer. Je ne pouvais pas rester là, mais je ne connaissais personne dans ce quartier, à part...

- A part moi ! Conclut Terry d’un ton sec. Mais vous êtes revenue jusqu’ici depuis le pont ? A pieds avec le temps qu’il fait ? C’était vraiment de la folie !

- Oh, tais-toi, Terry ! Intervint Albert. Tout cela est de ta faute ! Elle aurait dû rester ici, un point c’est tout. Si tu n’avais pas été aussi désagréable, elle ne se serait pas sentie obligée de partir. Je me demande comment je fais pour vous supporter, toi et ton sale caractère !

- Je suis désolée de vous imposer ma présence, balbutia Candy, atterrée par les manières brusques de son hôte. Ne vous disputez pas à cause de moi, je vous en prie ! »

Mais ce qui contrariait Terry, ce n’était pas sa présence, mais plutôt le bras d’Albert posé sur ses épaules pour la serrer contre lui.

« Tout va bien maintenant, affirma celui-ci. Vous êtes en sécurité ici. Vous allez rester avec nous jusqu’à ce que la tempête se calme et pour commencer, je vais vous faire goûter mon coq au vin ! C’est une recette que j’ai rapportée de mon dernier voyage à Paris. Vous m’en direz des nouvelles ! »

Il se leva pour rajouter un couvert et disparut dans la cuisine pour dresser son plat. Dès qu’ils furent seuls, le visage de Terry se détendit.

« Je suis désolée... Répéta Candy.

- C’est à moi de m’excuser, répondit Terry. Jamais je n’aurais dû vous laisser partir avec ce temps. S’il vous était arrivé quelque chose, je ne me le serais pas pardonné. Vous êtes la bienvenue ici aussi longtemps que nécessaire. »

Puis il fronça les sourcils en songeant que si quelque chose de grave était arrivé à la jeune fille, il n’en aurait probablement jamais rien su. Et cette idée le dérangea terriblement. Il ne réalisa pas que sa mine renfrognée démentait ses paroles aimables et que Candy ne savait pas comment réagir face à ses changements d’humeur. Avec un soupir, elle se rencogna dans le canapé, décidée à se faire aussi discrète que possible.

Albert se révéla un véritable cordon-bleu et son coq au vin, un délice ! Aimable et enjoué, il réussit à détendre l’atmosphère en parlant de ses nombreux voyages. Candy qui n’avait jamais quitté les États-unis l’écoutait, fascinée. Elle leur parla de son travail, de ses élèves si attachants non sans noter les regards noirs que Terry jetait fréquemment à Albert. On aurait dit qu’il redoutait de la voir nouer des liens trop étroits avec le jeune homme. Quand tous deux lui suggérèrent d’aller se reposer après le déjeuner, il refusa avec vigueur, arguant qu’il se sentait très bien. En réalité, et bien qu’il ne s’explique pas pourquoi, il se refusait à les laisser seuls ! Les trois jeunes gens entamèrent donc une partie de Trivial Poursuit qui les conduisit loin dans l’après-midi. Quand le jour commença à baisser et qu’ils voulurent allumer la lumière ils durent se rendre à l’évidence : Le courrant était coupé ! Un regard dans la rue leur apprit que la panne devait être générale. Pas un lampadaire n’était allumé, pas un feu de signalisation, rien ! Et la tempête ne semblait pas sur le point de se calmer. Les bourrasques de vent faisaient toujours tourbillonner la neige avec autant de violence. Albert pesta en demandant comment il allait préparer le dîner dans la cuisine Higt-Tech de Terry où tout fonctionnait à l’électricité, mais Candy le rassura en proposant de préparer des sandwiches. Elle-même composa une délicieuse salade dont Albert lui demanda la recette à grand renforts de cajoleries. Candy riait, de plus en plus à l’aise, et Terry fulminait en essayant de ne pas montrer son agacement.

A la lueur des bougies trouvées par Albert dans un tiroir de la cuisine, la soirée ne s’éternisa pas. Épuisée par ses émotions de la journée, Candy sentait ses yeux se fermer malgré elle, et Terry, tout en refusant de l’admettre, se ressentait encore de son accident. Seule sa détermination farouche à ne pas laisser Albert seul avec Candy le faisait rester au salon. Il ne comprenait rien à l’attitude de son ami. N’étaient-ils pas en couple tous les deux ? Dans ce cas, pourquoi Albert lui faisait-il autant de reproches et pourquoi se montrait-il aussi charmeur avec une femme ? Leur histoire était-elle en train de battre de l’aile ? Mais absorbé par la présence de Candy, Terry n’avait pensé qu’à elle toute la journée, et aucun nouveau souvenir n’était revenu à sa mémoire. Peut-être la nuit lui porterait-elle conseil ? Ce fut Albert qui donna le signal du coucher.

« Il est temps d’aller nous coucher. Vous avez eu une rude journée, tous les deux. Candy, vous prendrez la chambre d’amis. Je dormirai dans le lit de Terry. Ce ne sera pas la première fois. Il n’aime pas cela car il dit que je ronfle, précisa-t-il avec un clin d’oeil. »

Candy rougit à cette évocation et protesta.

« Je peux très bien dormir dans le salon...

- Vous n’y pensez pas, s’indigna Albert. Ma pauvre mère, si elle était encore de ce monde, ne me pardonnerait jamais d’avoir laissé une jeune fille dormir sur un canapé !

- Je ne veux pas vous priver de votre chambre, insista Candy. Et Terry doit se reposer, ordre du médecin. Il lui faut une bonne nuit de sommeil. Je serai très bien dans le salon, alors n’insistez pas. »

Albert essaya bien de la faire changer d’avis mais la détermination de Candy était sans faille. Vaincu, il abdiqua avec un soupir et jeta un coup d’oeil entendu à Terry qui ressemblait fort à de la résignation. Puis tous trois se retirèrent pour la nuit.


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Terry songeait à l’obstination de la jeune fille en se tournant et se retournant dans son lit. Il se disait que c’étaient ses contusions douloureuses qui l’empêchaient de trouver le sommeil mais savait qu’il n’en était rien. La question qui l’obsédait était de savoir si Candy avait utilisé le pyjama qu’il lui avait prêté. A moins qu’elle n’ait enfilé que le haut ? La seule idée de ses petits seins pointant sous la soie provoqua en lui une bouffée de chaleur inattendue. Il repoussa sa couette et fut surpris par la fraîcheur de l’air ambiant. Évidemment, sans électricité, les convecteurs avaient cessé de fonctionner et la chaleur était rapidement tombée. Ce devait être encore plus net dans le salon, à cause des grandes baies vitrées. Hypocritement, il décida d’aller vérifier si son invitée impromptue n’avait pas besoin d’une couverture supplémentaire. A pas prudents pour ne pas trop solliciter sa cheville blessée, il sortit de sa chambre. Comme il s’en doutait, la température dans le living devait marquer plusieurs degrés de moins que dans le reste de l’appartement. Ses yeux accoutumés à l’obscurité distinguèrent facilement le paquet de couvertures sur le divan. Il s’approcha sans bruit pour constater qu’elles étaient vides. Pas de Candy emmitouflée dans leur chaleur douillette. Un bruit provint de la cuisine et il s’y dirigea. C’est là qu’il trouva la jeune femme, perplexe devant la plaque à induction.

« Candy ? Tout va bien ? »

Elle sursauta à son entrée, visiblement surprise et se retourna. Elle portait l’épais gilet qu’il lui avait prêté et il constata qu’elle avait enfilé le pantalon du pyjama dont elle avait retroussé le bas pour ne pas se prendre les pieds dedans. Elle secoua la tête d’un air désolé.

« Oui, ça va. Je regrette juste qu’il n’y ait aucun moyen de faire chauffer de l’eau. J’aurais bien pris une tasse de thé.

- Vous avez froid ! Comprit Terry. »

Elle acquiesça et resserra les bras autour d’elle. Avant même d’en avoir conscience, Terry s’entendit proposer :

« Voulez-vous venir dormir avec moi ?

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, balbutia Candy en baissant les yeux. »

Pardieu ! Il savait bien que ce n’était pas une bonne idée ! Pas avec l’effet qu’elle produisait sur lui, mais c’était aussi trop tentant pour qu’il y renonce !

« Vous préférez partager le lit d’Albert ? Demanda-t-il, un peu vexé.

- Certainement pas ! Mais ne risque-t-il pas de le prendre mal si nous...

- Nous allons juste dormir, Candy. Vous le savez bien, non ? Puisque vous n’êtes pas un jeune et joli garçon, Albert n’a aucune raison d’être jaloux.

- Vous l’êtes bien, vous pourtant ! Décréta Candy.

- Cela se voit tant que cela ? Soupira Terry, dérangé que ses sentiments soient aussi évidents. »

Candy comprit qu’elle était allée trop loin. Après tout, la vie privée de Terrence Granchester ne la regardait pas et ce genre de réflexion était déplacé.

« Oui. Avoua-t-elle du bout des lèvres.

- Dans ce cas vous comprendrez que je préfère vous savoir avec moi. Assez discuté. Allons nous coucher. »

Il prit au passage l’oreiller de la jeune femme sur le canapé et se dirigea vers sa chambre. Il sourit en entendant Candy le suivre à petits pas. Il attendit qu’elle fut allongée et la couvrit jusqu’au cou avec la couette avant de s’étendre à son tour dans le lit, aussi loin d’elle que possible. La jeune femme soupira en se glissant entre les draps encore tièdes et se tourna sur le côté. Les bras noués sous la tête, Terry attendit qu’elle s’endorme mais comme sa respiration ne prenait pas le rythme lent et régulier du sommeil, il comprit qu’elle était toujours éveillée.

« Vous avez encore froid ? Chuchota-t-il.

- Non.

- Alors cessez de vous crisper et dormez ! Vous n’avez rien à craindre de moi.

- Je sais, affirma Candy. C’est juste que... je n’ai pas l’habitude de partager mon lit avec quelqu’un. »

Terry n’avait pas besoin de la voir pour être certain qu’elle avait rougi en prononçant ces mots.

« Ah ! Alors pas de petit ami jaloux qui risquerait de débouler demain matin pour me casser la figure ? La taquina-t-il.

- Non, pouffa la jeune femme. A part le vôtre... »

L’acteur ne répondit pas, et elle craignit une nouvelle fois d’être allée trop loin.

« Je suis désolée, reprit-elle. Mais vous êtes tellement différent de ce que j’imaginais.

- Parce que je suis homosexuel ?

- Non. C’est votre caractère, plutôt. Vous ne correspondez pas du tout à l’image que vous donnez dans vos films ou dans les magazines people.

- Vous lisez ça ?

- Avec mes élèves, oui. Curieusement, ils retiennent beaucoup mieux la vie des stars que leur alphabet ! Ils vous adorent tous. »

Un nouveau silence s’installa, si long que Candy crut que son voisin s’était endormi. Pourtant ce fut lui qui reprit la conversation en posant la question qu’elle avait éludée tout à l’heure.

« Candy, pourquoi avez vous accepté de dormir avec moi, et pas avec Albert ? Vous sembliez bien vous entendre.

- Je préfère de pas répondre à cette question, dit enfin la jeune femme après une longue hésitation.

- Allons, Candy ! Insista Terry. Vous portez mon pyjama, vous dormez dans mon lit et à cause de vous, j’ai été renversé par un bus... Cela crée des liens, non ? Assez pour que nous n’ayons plus à nous faire de cachotteries.

- Vous voulez vraiment que je vous dise la vérité ? Demanda-t-elle en se tournant vers lui.

- Je l’espère, oui.

- Très bien. Je crois que votre ami Albert est un charmeur et qu’il n’a pas le même sens de l’exclusivité que vous. Je ne sais pas ce qu’il y a entre vous, et cela ne me regarde pas, mais je sais que s’il m’avait proposé de partager son lit, ce n’aurait pas été uniquement pour dormir. Il est attiré par les femmes, il n’y a aucun doute. Ce que je ne sais pas, c’est si vous, vous êtes prêt à l’accepter. Quand on vous regarde tous les deux, vous ressemblez parfois à un vieux couple. Et cet après-midi, vous aviez parfois l’air terriblement jaloux. Êtes vous sûr que tout va bien entre vous ?

- Hélas, jeune fille, cela fait partie des choses qui restent encore floues dans ma mémoire.

- C’est terrible ! Compatit Candy. Et c’est un peu de ma faute.

- Cessez de vous faire des reproches. D’une manière ou d’une autre, tout cela s’éclaircira un jour ou l’autre. Dites, c’est pour ne pas me blesser que vous n’avez pas voulu partager le lit d’Albert ? »

Candy lui tourna le dos et soupira avant de répondre.

« Je suis fatiguée. Je voudrais dormir maintenant.

- Répondez encore à cette question...

- Entre autres choses, oui.

- Quelles étaient les autres raisons ?

- Vous aviez dit : une question...

- J’ai menti. Alors ?

- Une aventure avec Albert de m’intéresse pas, dit la jeune femme. Bonne nuit Terry. »

Puis elle s’enfonça plus profondément sous la couette et ne bougea plus. Terry comprit qu’il était inutile d’insister. Les yeux rivés au plafond, il médita sur ce qu’elle venait de lui dire. Il réfléchissait encore, bien après que Candy se soit endormie, sereine. Son esprit en ébullition finit pourtant par se calmer au son de la respiration régulière de sa voisine. Sans s’en rendre compte, il sombra lui aussi dans un sommeil sans rêves.


A suivre

view post Posted: 9/12/2021, 17:46     Amnesie selective - Les fanfictions de Noël

CHAPITRE 3




Le lendemain matin, Terry était prêt dès dix heures. Assis dans le fauteuil devant la fenêtre, il se demandait comment occuper son temps lorsqu’un toussotement discret attira son attention.

« Encore vous ! S’exclama-t-il en reconnaissant sa visiteuse. »

C’était bien la jeune fille de la veille. Le même anorak rouge, le même bonnet d’où s’échappaient aujourd’hui quelques boucles blondes... Elle dénoua son écharpe et s’avança vers lui en ôtant ses gants.

« Monsieur Granchester... Il fallait que je vienne. Je vous en prie, il ne faut pas porter plainte contre moi. Ce serait catastrophique. Je perdrais peut-être mon emploi.

- Pourquoi ?

- Je suis enseignante dans une école spécialisée pour enfants handicapés. Je donne aussi des cours particuliers lorsque les parents le demandent. Mais si le comité des parents d’élèves apprend que j’ai provoqué un accident, ils ne voudront plus me confier leurs enfants. La sécurité est primordiale pour eux. Or, j’ai besoin de ce travail... »

Elle s’approcha de lui et prit sa main dans les siennes pour la serrer avec ferveur. Aussitôt ce fut comme si un courant électrique parcourait le corps de Terry. Les doigts de la jeune fille auraient dû être glacés, mais il avait l’impression qu’ils le brûlaient et que la chaleur remontait le long de son bras pour atteindre son coeur et le faire battre plus vite.

« Je vous dédommagerai, insistait la fille. Pas en une fois, bien sûr, je ne pourrais pas, mais je ferai des heures supplémentaires, je... »

Terry n’écoutait plus ce qu’elle disait, entièrement concentré sur la chaleur qui migrait maintenant vers une autre partie de son corps. Incapable d’articuler le moindre mot, il fut soulagé de voir entrer le docteur Mills.

« Oh ! J’ignorais que vous aviez de la visite, Monsieur Granchester. Je suis venu vous annoncer que vos derniers résultats étaient excellents. J’ai donc signé votre bon de sortie. »

Candy avait lâché la main de l’acteur et se reculait discrètement vers le fond de la chambre. Reprenant doucement ses esprits, Terry reporta son attention sur le médecin.

« Déjà ? Mais vous aviez dit...

- Je sais, coupa le Dr Mills. J’aurais préféré vous garder encore un peu, le temps que voir comment évoluaient vos problèmes de mémoire, mais les circonstances ont changé. Il semblerait que la tempête de neige annoncée par la météo se rapproche plus rapidement que prévu. En conséquence, nous avons pour instruction de libérer un maximum de lits en prévision des accidents qui pourraient se produire et de laisser sortir tous les patients qui ne nécessitent pas de soins médicaux particuliers. Quelqu’un peut-il venir vous chercher ?

- Je vais appeler mon ami Albert, décida Terry en joignant le geste à la parole. »

Il composa le numéro de son appartement mais personne ne répondit. Au bout d’un certain nombre de sonneries, le répondeur se déclencha. Terry renonça à laisser un message et raccrocha, contrarié.

« Il ne répond pas, dit-il.

- Dans ce cas nous pouvons vous appeler un taxi. Mais je vous préviens, il y a des journalistes qui campent devant l’entrée principale. Sans doute ont-ils eu vent de votre présence ici, précisa le médecin. Je vous dirais bien d’attendre que le temps les oblige à lever à le camp, mais à ce moment-là, votre retour chez vous serait problématique lui aussi.

- Ma voiture est garée derrière l’hôpital, intervint la voix timide de Candy. Si vous le voulez, je peux vous ramener chez vous. »

Le jeune acteur hésita, tiraillé entre son désir de quitter l’hôpital et son instinct qui lui disait de s’éloigner au plus vite de cette fille. De plus il n’avait aucune envie d’être redevable de quoi que ce soit envers Candy, mais d’un autre côté, si lui rendre service pouvait apaiser la conscience de la jeune fille et la faire sortir de sa vie, c’était une chance à courir. Il accepta donc sa proposition. Le sourire radieux qui illumina le visage de Candy à cette nouvelle provoqua un nouvel émoi chez Terry. Elle était lumineuse et sa joie semblait se communiquer à tous ceux qui se trouvaient à proximité, lui y compris.

Il rassembla hâtivement ses affaires tandis qu’une infirmière lui amenait un fauteuil roulant dans lequel elle l’obligea à prendre place, règlement de l’hôpital oblige. Ce fut Candy qui se chargea de le pousser jusqu’à la sortie réservée au personnel. Avec des airs de conspirateurs, elle jeta un coup d’oeil à l’extérieur puis lui fit signe de la suivre. Les médecins avaient renoncé à plâtrer la cheville de l’acteur suite à son entorse, mais lui avaient posé une coque qu’il pouvait enlever la nuit. Néanmoins, il avait des difficultés à marcher. La jeune fille fit donc demi-tour et vint le soutenir. Aussitôt le même phénomène que dans la chambre se reproduisit et Terry sentit la chaleur envahir tout son corps.

Bon sang ! Mais que lui arrivait-il ? De toutes les femmes qu’il avait vues, côtoyées ou même frôlées depuis son réveil à l’hôpital, aucune ne lui avait fait le moindre effet. Ce qui lui avait paru normal puisque ses préférences sexuelles s’orientaient vers les garçons. Mais alors, pourquoi celle-ci le bouleversait-elle à ce point ? Pourquoi celle-ci en particulier ?

Terry sortit de ses réflexions en réalisant vers quel véhicule la jeune fille l’entraînait. Il se figea et observa la veille coccinelle cabossée d’un jaune pisseux.

« Nom d’une pipe ! S’exclama-t-il. Ne me dites pas que c’est votre voiture !

- Elle n’est pas de la première jeunesse, je le reconnais, mais elle roule encore très bien. Je l’ai depuis des années et elle me rend de fiers services, répondit Candy, un peu vexée.

- Maintenant je vous crois, soupira-t-il, excédé. Juste avant l’accident, du coin de l’oeil, j’ai vu un éclair jaune... C’était votre tas de ferraille !

- Et bien, tas de ferraille ou pas, je vous conseille de vous dépêcher, sinon vous allez devenir résident permanent. »

Candy tenait beaucoup à prendre la défense de sa vieille voiture, mais un grand sourire éclaira son visage. Elle aida Terry à s’installer avant de prendre place au volant.

« Je peux savoir ce qui vous amuse ? Demanda-t-il, énervé.

- J’ai entendu le docteur tout à l’heure. Il a dit que vous aviez des soucis de mémoire. J’étais inquiète. Perdre la mémoire, c’est grave pour un comédien. Et je me disais que tout cela était de ma faute.

- Vous avez l’air plutôt ravie pour quelqu’un qui se sent coupable.

- Vous ne vous rendez pas compte ? Vous venez de vous souvenir de quelque chose ! Vous avez vu ma voiture avant l’accident. »

Renfrogné, Terry dut reconnaître qu’elle avait raison. Inexplicablement, cela le mit de bonne humeur, lui aussi. C’est d’un ton plus amène qu’il reprit.

« N’exagérons rien. Je ne suis pas totalement amnésique. Seuls certains aspects de ma vie m’échappent encore, mais oui, je retrouve des souvenirs tous les jours.

- Tant mieux ! Vous ne m’en voulez donc pas trop ? Vous n’allez pas m’attaquer en justice ?

- Non, grommela le jeune homme. Ce qui est arrivé n’est pas de votre faute. Vous n’auriez pas dû perdre le contrôle de votre voiture, mais j’aurais dû faire plus attention avant de traverser. Disons que nous sommes autant fautifs l’un que l’autre, et non, je ne vous ferais pas de procès. Ramenez-moi chez moi en n’en parlons plus. »

Ravie, Candy mit le contact et le moteur toussa dans un bruit de ferraille qui glaça le sang de son passager. Mais aussi incroyable que cela paraisse, la voiture démarra et se glissa dans le traffic. La jeune fille conduisait prudemment mais la circulation était difficile car la neige commençait à tomber et la chaussée était glissante. En serrant les dents, Terry s’enfonça dans son siège et pria pour arriver chez lui en un seul morceau.


-----oooOooo-----




Tout en aidant Terry à marcher, Candy observait le hall de l’immeuble de standing dans lequel habitait le jeune homme. Le vigile à l’entrée les salua d’un signe de tête.

« Ravi de vous revoir, Monsieur Granchester, dit-il.

- Merci Jerry. Je suis heureux de rentrer moi aussi. »

Candy sentit le regard de l’homme sur son dos tandis qu’ils attendaient l’ascenseur. Mais elle savait qu’il ne faisait que son métier, afin d’être en mesure de la reconnaître si jamais elle revenait.

Arrivés dans l’appartement du jeune homme, une délicieuse odeur de cuisine leur envahit les narines. On entendait chantonner dans la cuisine. Un tablier autour de la taille, Albert sortit en s’essuyant les mains sur un torchon qu’il laissa tomber dès qu’il vit son ami. Il se précipita vers lui et le serra dans ses bras.

« Terry ! Tu es de retour ! Mais quand as-tu quitté l’hôpital ?

- Il y a une heure, répondit l’acteur un peu gêné par ces manifestations d’affection excessives.

- Pourquoi ne m’as-tu pas appelé ?

- Je l’ai fait, mais tu n’étais pas là. J’ai donc accepté la proposition de Mademoiselle Neige de me ramener. »

Terry clopina jusqu’au canapé du salon pendant qu’Albert reportait son attention sur la jeune fille qui rougissait, visiblement gênée de troubler leurs retrouvailles. Il lui adressa son sourire le plus charmant et la remercia chaleureusement. Indifférent, le jeune acteur observait le décor qui l’entourait. Ainsi c’était son appartement... Étrangement, il ne se sentait pas chez lui. Puis il se souvint qu’il n’était là que depuis quelques semaines afin de répéter une pièce. Son véritable « chez lui » était à Los Angeles. Pourtant, de ci de là, quelques objets lui étaient familier. Cette édition des oeuvres de Shakespeare dans la bibliothèque, ce presse-papier sur le bureau : une boule à neige renfermant un Oscar miniature. C’était sa mère qui le lui avait offert après le succès de son premier film. « En attendant d’en gagner un vrai », avait-elle dit.

« Ma mère ! S’exclama-t-il. Il faut que je l’appelle ! »

Candy et Albert, toujours en train de plaisanter et de discuter dans l’entrée se tournèrent vers lui, interloqués. Les voir si proches et si souriants irrita Terry dont l’humeur n’était déjà pas au beau fixe.

« Vous vous souvenez de votre mère ! S’enthousiasma la jeune fille. C’est merveilleux !

- De ma mère oui, mais pas de son numéro, maugréa Terry. Il était enregistré dans mon portable, qui n’a pas survécu à l’accident, grâce à vous. »

Candy baissa la tête sous la rebuffade et Albert fronça les sourcils, surpris par le ton désagréable de son ami.

« Je dois m’en aller, marmonna la jolie blonde.

- Vous n’y pensez pas, protesta Albert. C’est dangereux avec le temps qu’il fait.

- Je vous remercie pour votre invitation, Monsieur André, mais je dois absolument partir si je veux encore arriver chez moi avant le gros de la tempête. Monsieur Granchester...

- Oui, c’est bon, la coupa Terry. Merci de m’avoir ramené et bon retour chez vous. Et ne vous inquiétez pas pour votre travail, je ne porterai pas plainte contre vous.

- Oh merci ! Mille fois merci ! Je vous souhaite un prompt rétablissement. »

Candy sortit à toute vitesse avant qu’il ne change d’avis et s’engouffra dans l’ascenseur. Albert referma la porte et se tourna vers Terry.

« Qu’est ce qui te prend d’être aussi désagréable ? Demanda-t-il. Et quelle est cette histoire de plainte ?

- Cette demoiselle est persuadée d’être à l’origine de mon accident. Je crois bien qu’elle a raison. C’est sa voiture qui a provoqué la perte de contrôle du bus. C’était ça le reflet jaune dont je t’ai parlé. »

Mais le jeune acteur avait l’esprit ailleurs. Puis les propos échangés par Candy avec Albert lui revinrent en mémoire.

« Quelle invitation ? Demanda-t-il.

- Je lui ai proposé de rester déjeuner, dit Albert. Comment peux-tu la renvoyer dehors par ce temps. Tu es inconscient, ou quoi ? J’espère qu’elle rentrera sans encombres. »

Albert retourna à ses fourneaux pour marquer son mécontentement. Resté seul, Terry leva les yeux au ciel. L’inviter à déjeuner ! Albert se comportait comme chez lui, ma parole ! Sans doute était-ce le cas, rectifia le jeune homme, s’ils vivaient ensemble, Albert était en droit d’inviter qui il voulait, après tout. Il fouilla son bureau pour y trouver un répertoire papier où il aurait pu noter le numéro de sa mère. Il y dénicha bien un calepin, mais nulle mention du nom d’Eléonore Baker. Frustré, il continua à explorer l’appartement. Dans sa chambre, il inspecta la grande armoire. Il sourit devant l’ampleur de sa garde-robe. Que des vêtements du meilleur faiseur et des griffes de grands couturiers. Idem pour les chaussures. Décidément, il portait beaucoup de soin à son apparence !

Dans la salle de bains, il reconnut ses affaires de toilette. Celles qui étaient posées à côté devaient être celles d’Albert. Sur la tablette, deux brosses à dents dans un verre le narguaient. De l’autre côté du salon, il découvrit une deuxième chambre. Une valise posée dans un coin et quelques costumes dans l’armoire indiquaient qu’elle était occupée. Albert dormait-il ici ? Mais pourquoi ?


A suivre

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