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Posts written by Mallory Quinn

view post Posted: 10/12/2021, 15:26     Le petit duc Grandchester - Les fanfictions de Noël

Le petit duc Grandchester






Chapitre 10
« Perspectives d’avenir… »




La vie au château de Grandchester était belle pour le petit Rick qui avait à présent un ami de son âge avec qui il pouvait jouer toute la journée. Il commençait toujours par aller voir son grand-père après être passé chercher Roméo qu’il appelait son frère. L’innocence des enfants était extraordinaire. Rick et Romeo jouaient ensemble et passaient du temps avec leur grand-père, qui était en fait aux anges.

Susanna n’était pas très exubérante, elle se faisait même toute petite. Eliza par contre profitait au maximum de sa nouvelle situation, le duc lui donnait tout ce qu’elle voulait et elle s’amusait comme il faut, en s’achetant des toilettes somptueuses avec Susanna. Elle essayait toujours de rabaisser Candy, mais le duc prenait toujours sa défense.

- Candy ne m’a pas écrit, c’est Rick qui l’a fait à son insu…

- Vous la croyez ?

- Elle n’a aucune raison de mentir. D’après ce que je sais, elle habitait dans son orphelinat avec son fils et aidait la population locale du mieux qu’elle pouvait avec son diplôme d’infirmière. Elle est très généreuse. Je sais tout ce qu’il y a à savoir sur Candy et aussi que fils en était amoureux, car il s’est rabaissé pour venir me demander de l’aide pour elle…Et il est allé la voir avant de disparaitre…

- N’était-elle pas parfaite ? Dit Eliza ironiquement.

- C’est la mère de mon petit fils et je lui serai éternellement reconnaissant pour cela

- Susanna aussi a le fils de Terry

- Je lui suis aussi reconnaissant, mais on dirait que c’est vous son porte-parole, elle ne dit quasiment rien…

- Elle est un peu timide c’est tout…

- Je sais que Terrence avait rompu avec Candy après que Susanna lui ait sauvé la vie…

- Oui ! Cette salope a réussi à le séduire bien qu’il était avec une autre !

- Je ne pense pas que Terrence ait eu besoin d’être séduit, parce qu’il était amoureux de Candy. Il a été forcé de rompre avec elle… Mlle Legrand. Si vous voulez continuer à rester ici et à jouir de tous les plaisirs que ce château vous apporte, vous allez laisser Candy et son fils tranquille.


Eliza boudait.

- Très bien votre grâce…

- Il y a un diner de charité tout à l’heure, si vous voulez venir avec moi.

- Avec plaisir, votre Grace…

Eleonor habitait toujours au château et elle se rendait au théâtre tous les jours. Le duc allait la voir sur scène et elle était intransigeante, elle ne voulait pas renouer avec lui. Mais il ne se décourageait pas.

oOoOoOoOoOo



Pendant ce temps-là à Chicago, les affaires marchaient très bien. Annie Brighton préparait à nouveau son mariage avec Archibald Cornwell, sa mère n’avait pas d’autre choix que d’accepter l’évidence.

- Annie, tu es sûre que tout va bien, et s’ils sont encore ruinés ?

- Maman, je me fiche de l’argent ! J’aime Archibald…

- C’est pour ça que tu n’as pas pu fermer tes cuisses avant le mariage ! Encore l’influence de ta chère amie Candy !

- Tu vas laisser Candy tranquille oui ? Je suis ma propre personne. J’étais avec l’homme que j’aimais…

- Annie…

- Tout va bien maman, Archie va m’épouser…

- Et je vais payer pour ce mariage, dit son père.

- Pas besoin papa, dit Annie.

- Si c’est le rôle du père de la mariée…

- Archie peut payer…

- Je veux me faire pardonner pour l’avoir « largué » quand ils ont eu des difficultés…

- C’était une attitude horrible, dit Annie, ils sont de nouveaux tout puissants !

- Nous allons devoir refaire les invitations du mariage…

- Pas de problème maman

- Il n’y a pas urgence au moins…

- Que veux-tu dire ? Tu demandes si je suis enceinte, maman ? Non. T’en fais pas, en tout cas si je le suis, je ne sais pas encore…

- Annie !

- Je vais aller voir Archibald maman et il va me faire une nouvelle robe…

- Qu’est-ce qui ne va pas avec la robe qu’on avait avant…

- Euh, le fait que je devais la porter pour épouser quelqu’un d’autre ? En plus c’est lui qui l’a faite…

- Oh mon Dieu !

- Il veut une robe rien que pour lui maman. Laisse-le me gâter ! Il est heureux pour notre réconciliation… Je suis tellement heureuse !!

Annie Brighton était aux anges ! Les affaires marchaient bien, les André étaient de retour en force, elle allait épouser son cher Archibald. Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes… Seulement, sa meilleure amie n’était pas là…

Elle alla voir Archibald au manoir et ça faisait plaisir de revoir les majordomes et les bonnes en train de travailler. Archibald arriva au salon où il travaillait sur la nouvelle de mariée d’Annie.

Lorsque Mme Brighton avait forcé Annie à rompre leurs fiançailles, il s’était rendu compte combien il aimait son attention et combien il tenait à elle. Il bénit son frère tous les jours.

- Bonjour ma chérie…, fit Archie.

- Salut mon amour…, répondit Annie.

- Tu as bien dormi ?

- J’ai très bien dormi en pensant à toi.

- J’ai hâte de dormir avec toi tous les jours…

- Moi aussi, j’ai hâte qu’on soit mariés…

- Mais j’aurai voulu que Candy soit là…

- C’est vraiment dommage qu’elle ne soit pas ici…

- Je sais… je voulais qu’elle soit ma demoiselle d’honneur

- Elle avait accepté ? Traitresse !

- Non, je n’ai pas osé, comme elle est ta cousine…

- Mais c’est ta meilleure amie...

- Je sais, mais j’avais l’impression de la trahir aussi… c’est grâce à elle que nous sommes ensemble non ?

- Tout est bien qui finit bien, dit Archie en souriant.

- Tu n’avais pas besoin de refaire la robe…

- Si, je voulais la robe de mes rêves…

- Oh merci mon amour… et merci de m’avoir reprise, malgré mon comportement pas très correcte…

- Que veux-tu dire ?

- J’étais toujours fiancée à un autre…

- Tu as fait l’amour avec ton ex-fiancé ?

- Non…

- Alors je suis le seul amant que tu as eu…

- Je t’aime Archie.

- Je t’aime aussi Annie c’est quand nous avons été obligés de rompre que je l’ai le plus ressenti…

Il la prit dans ses bras pour l’embrasser. Elle répondit à son baiser.

- Il vous faut vraiment un chaperon pour que vous vous comportiez dignement, dit la voix d’Alistair.

Annie et Archie s’arrêtèrent et le regardèrent en souriant. Il venait d’entrer dans la salle avec Patricia et Daniel.

- Patty tu seras ma demoiselle d’honneur, comme Candy n’est pas là ?

- Tu ne veux pas l’attendre ? Demanda Patty

- Eh bien je ne sais pas si elle va revenir…

- Tu peux lui demander de venir, dit Alistair

- Oui, mais ça voudrait dire retarder notre mariage, dit Archie

- Et nous avons déjà assez attendu, dit Annie

- Il y a urgence ? Demanda Alistair

- Mais il pourrait y avoir si on traine, dit Archie en souriant

- Oh mon Dieu ! Dit Patty en riant

- Candy comprendra, dit Annie, laissons-la s’amuser avec la fortune du duc…

- A propos du duc, dit Daniel, j’ai eu des nouvelles d’Eliza…

- Ah oui ? Quel rapport ? demanda Archie

- Eh bien elle est aussi en Angleterre chez le duc…

- Quoi ? Dirent Archie et Alistair.

- Oui…

- Pourquoi ? Demanda Annie

- Eh bien elle est allée avec Susanna Marlowe qui avait aussi un petit garçon…

- Un petit garçon avec Terry ? Demanda Annie

- On suppose, dit Daniel un peu gêné

- Eliza est en Angleterre chez le duc, dit Archie, tout ça pour rendre la vie difficile à Candy

- Mais Candy a le fils de Terry, c’est son portrait craché, le duc le verra aussi…

- Mais si Susanna a aussi le fils de Terry…

- Si c’est bien son fils ! Dit Daniel

Alistair regarda son cousin.

- Daniel ? Tu as quelque chose à nous dire ?

Daniel resta silencieux. C’est vrai qu’il n’a jamais été très proche de ses cousins, mais depuis qu’ils faisaient des affaires ensemble et qu’ils travaillaient pour reconstruire la fortune de la famille… Alistair lui faisait confiance en affaires…

- Daniel ? Insista Alistair…

Ce dernier prit place. Dorothée arriva avec un plateau de thé et des sandwiches. Elle les servit et sortit de la salle en silence.

- Merci Dorothée, dit Alistair.

- Daniel ? Dit Archie, nous attendons.

- Eh bien c’était avant quand on faisait des coups fourrés pour survivre… j’étais à New York une fois, j’essayais d’amadouer une vieille veuve… J’ai réussi à lui soutirer de l’argent mais passer du temps avec elle m’avait un peu découragé… Alors je trainais dans un bar pas très loin de Broadway et je suis tombée sur Susanna Marlowe…

Le bar n’était pas très loin de Broadway, alors c’était plein d’acteurs de toutes sortes, comme il y avait différentes troupe de théâtre. Daniel Legrand venait de se faire payer par cette vieille veuve, mais le prix à payer… Il avait tout à coup besoin de « viande fraiche ». Il entra dans le bar et il cherchait une femme des yeux. Il vit une blonde dans son coin en train de boire. Il s’approcha.

- Bonsoir…, dit-il en souriant.

- Il n’y a rien de bon ce soir pour moi !

- Allons, une belle femme comme vous ?

- Je suis mutilée…

- Oh, vous êtes Susanna Marlowe ? Maintenant je vous reconnais ! Vous êtes toujours aussi belle…

- Mais Terry s’en fiche…

- Grandchester cet acteur de troisième classe ? Est-ce qu’il a des yeux pour voir ?

Susanna ne put s’empêcher d’éclater de rire.

- On se le demande, dit-elle, il est amoureux d’une autre depuis les bancs de l’école parait-il et elle n’a rien sur moi !

- Je vous ai dit qu’il n’avait pas des yeux pour vous voir… Moi je vois une très belle femme…

- Sans sa jambe…

- Ça n’enlève pas un centimètre de votre beauté…

- Etes-vous en train de me draguer bel inconnu ?

- Je ne vois aucune autre femme digne pour moi…

- Oh et puis flute alors ! j’ai envie d’être une femme ce soir!

- On vous a dit que vous ne l’étiez pas ? Laissez-moi vous montrer à quel point vous l’êtes…

Ils se levèrent et quittèrent le bar pour un hôtel du coin qui louait des chambres à l’heure… Ensuite il venait de temps en temps et ils se rencontraient… Mais quand elle lui avait annoncé qu’elle était enceinte…

- Je suis fauché, je ne peux pas m’occuper de toi ! Tu es le devoir de Grandchester !

- Je ne suis bonne que pour chauffer ton lit ? Espèce de salaud !!!

Daniel avait disparu et il n’avait plus fait signe de vie…



- Tu es le père de l’enfant de Susanna ? Dit Alistair.

- Je crois oui… et Eliza est allée avec chez le duc pensant que c’est celui de Terry…, dit Daniel.

- Tu aurais pu arrêter ta sœur ! Dit Archie.

- Elle ne voulait pas me dire sur quoi elle travaillait, bien que je lui disais qu’on irait bien…Elle a écrit récemment…

- Daniel..., dit Alistair.

- Je vais prendre mes responsabilités… Je vais aller à Londres chercher mon fils…

- Quelle histoire ! Dit Annie en souriant, on pourrait aussi y aller comme ça on va voir Candy et Rick ?

- Pourquoi pas ? Dit Archie, après le mariage bien sûr, je veux tu dois légale avec moi…

- Patty, nous devons travailler aussi sur ta robe !

- J’ai une idée, elle sera parfaite ! Dit Archie.

- Tu devrais continuer dans ton domaine de la couture Archie, dit Patty, tu te débrouilles pas mal…

- Alistair, Daniel, vous investiriez dans ma maison de couture ? Demanda Archie.

- Eh bien, dit Daniel, il n’y pas de problèmes sans solution dans la vie nous en parlerons à M. Georges…

- Ça ne te dérangerait pas si je travaille dans la couture Annie? demanda Archie

- Jamais. La couture t’a sauvé quand tu étais au plus bas… tu as l’opportunité d’en faire ta passion et tu sais combien j’aime la mode aussi…

- Tu ne veux pas être une lady ?

- Sois belle et tais-toi ? Non, je veux travailler avec toi mon amour… je suis fière de ton talent !

Tout allait bien pour les André, les affaires prospéraient. Les préparatifs du mariage aussi. Pendant ce temps Archie travaillaient aussi avec M. George pour un plan d’affaires pour son entreprise…

oOoOoOoOoOo



En Angleterre, les enfants continuaient avec leurs visites dans le duché et ils aidaient les gens. Le duché était à présent rénové et les gens ne manquaient plus de nourriture. Tout le monde louait le petit duc pour sa bonté.

- Que Dieu vous bénisse, petit duc…, disait une dame.

- C’est mon grand-père qui a tout fait, c’est l’homme le plus généreux de la terre ! Disait Rick.

- Dieu bénisse le duc de Grandchester, disait la dame en souriant.

Candy elle, allait aussi en ville pour aider, puisque son fils s’occupait du duché. Eleonor avait prolongé son séjour en Angleterre pour être près de son petit-fils, le seul lien avec son fils chéri disparu.

- Tu peux rester autant que tu le veux Eleonor, dit le duc.

- Merci, le théâtre peut me garder pour le moment…

- Ce petit fils est une bénédiction ! Grace à lui, j’ai une partie de mon fils et tu es venu vivre près de nous !

- Une vraie bénédiction, tout le bien qu’il fait, il le met à ton nom, alors tu as la bénédiction de tout le peuple de ton duché…

- J’avoue que ça fait plaisir de voir les gens heureux…

- On se demande ce que tu attendais pour le faire de toi-même…

- Eh bien parfois on a besoin d’un petit coup de pouce, le mien est venu avec mon petit fils.

- Dieu bénisse le petit duc ! Dit Eleonor en souriant.

oOoOoOoOoOo



Un jour Rick et Romeo accompagnèrent Candy dans un hôpital au centre de Londres. Il y avait un pavillon avec les blessés de guerre qui avaient perdu leur mémoire… Alors comme ils ne savaient pas trop où aller, ils restaient à l’hôpital pour les soins. Candy arriva avec les garçons, qui étaient pétillants de joie. Ils se précipitaient pour saluer les malades et pour leur offrir les petits paquets de nourriture. Les malades souriaient et les remerciaient. Mais il y avait un patient dans son coin, qui ne disait jamais rien. Il était barbu on il avait les cheveux longs. Il ne parlait à personne. Rick bien sûr voulu voir ce qui n’allait pas avec lui… Il s’approcha.

- Bonjour Monsieur, dit-il en souriant, vous allez bien ?

Le patient regarda le petit, comme s’il ne le voyait pas. Rick remarqua la couleur de ses yeux.

- Nous avons des friandises pour vous. Vous en voulez ?

Le malade le regardait sans réagir. Il regarda le petit colis et il le prit…Un employé de l’hôpital passait par là…

- Celui-là c’est Shakespeare ! Il ne dit jamais rien ! Laissez-le dans son coin !

- Mais il doit être triste, dit Rick.

- Il est temps pour aller faire un tour dehors…, dit l’employé.

Tous les patients s’apprêtèrent pour sortir… Le barbu ne bougeait pas. Les patients sortirent pour prendre l’air… Rick resta avec Romeo…

- Vous ne venez pas dehors Monsieur Shakespeare ?

Le patient le regarda.

- Tu connais Shakespeare ? demanda l’homme de sa voix grave

- Bien sûr que je connais Shakespeare ! Ma grand-mère est une actrice…

Actrice ? Actrice ? Pourquoi est-ce que ça résonnait de la sorte dans son esprit ? Qui était ce petit garçon ? C’était la première fois qu’il avait eu envie de parler et il l’avait fait !

Les employés de l’hôpital étaient sidérés !
view post Posted: 10/12/2021, 15:24     Le petit duc Grandchester - Les fanfictions de Noël

Le petit Duc Grandchester





Chapitre 9
« Les nouveaux invités »



Au manoir des André, c’était le matin. Patricia se réveilla dans sa chambre et elle alla se préparer. Elle se lava et elle s’habilla. Elle descendit pour prendre le petit déjeuner. Elle se rendit dans la cuisine pour préparer le petit déjeuner comme il n’y avait plus tellement de domestiques. Elle trouva Dorothée présente en train de faire le petit déjeuner…

- Bonjour Dorothée!

- Mlle Patricia…

- Que faites-vous ici? Encore du bénévolat?

- En fait non, dit Dorothée, Monsieur Alistair m’a fait venir pour reprendre ma place. Il m’a aussi chargée de contacter les autres domestiques pour qu’ils reviennent reprendre leur service…

- Ah bon, dit Patty en souriant, les affaires vont bien!

- Apparemment! dit Dorothée en souriant.

- Merci pour votre aide…

- Vous m’avez toujours très bien traitée, je ne pouvais que vous aider en retour.

- Et à présent elle est le chef du personnel du manoir! dit Alistair, elle a monté de grade grâce à sa générosité!

- Merci Monsieur Alistair, dit Dorothée en souriant, allez dans la salle à manger, je vais vous apporter votre petit déjeuner…

- Merci Dorothée, dit Alistair en prenant la main de Patricia pour l’amener à la salle a manger, non sans l’avoir embrassée sur la joue.

Patricia souriait.

- Tu redeviens riche?

- Eh oui, tu ne vas pas épouser un démuni…

- Ça ne m’aurait pas dérangé de travailler, tu sais… je voulais enseigner.

- Et tu pourras toujours le faire, ma chérie… Mes inventions sont en train de fonctionner et nous faire vivre!

- Ton frère doit se taire à présent…

- Eh bien, il peut épouser Annie Brighton en grande pompe s’il veut… mais je ne pense pas qu’il va se taire de sitôt! fit Alistair en souriant.

Dorothée arriva pour les servir. Ils continuèrent à parler tout en mangeant et en faisant des projets pour la journée et l’avenir.

oOoOoOoOoOo



Susanna et Eliza se trouvaient sur le bateau qui les amenait en Angleterre. Susanna avait son petit garçon avec elle. Il était très heureux d’être sur le grand paquebot et il courait partout et il avait trouvé d’autres enfants avec qui il jouait.

- N’oubliez pas, si tout va bien, votre fils aura tout ce dont il aura besoin.

- Je trouve qu’il a ce qu’il faut, dit Susanna.

- Candy a volé votre place!

- Si elle a eu le bébé de Terry…

- Susanna, il ne faut pas vous attendrir… nous allons la chasser et prendre sa place.

- Mais son petit garçon est aussi le petit fils du duc, non, il ressemble à Terry?

- Oui, j’ai horreur de l’admettre, c’est son portrait craché.

- Eliza, peut-être qu’on devrait les laisser tranquilles, je peux me débrouiller avec mon fils.

- Nous sommes en route vers l’Angleterre… On ne peut pas reculer maintenant et je dois redevenir riche!!!!

Susanna regarda Eliza et elle regrettait parfois de l’avoir suivie… Mais Terry devait s’occuper d’elle et comme il n’était pas là…son père pouvait le faire à sa place.

oOoOoOoOoOoo



Dans le duché des Grandchester, tout avait changé, tout était redevenu beau, les habitations avaient été rénovées, les habitants qui habitaient au château temporairement avaient été en mesure de retourner chez eux et tous les habitants chantaient les louanges du petit duc qui avait attendri son grand-père…

- Cet enfant est une bénédiction pour nous et pour son grand-père, dit une vieille dame.

- En effet, grâce à lui, on ne maudit plus le duc, mais on le bénit à présent, dit son mari en riant.

- Et sa maman aussi est la bonté même… dommage que Monsieur Terrence ait disparu…

- Oui dommage en effet, on se demande ce qui lui est arrivé exactement…

- On ne sait pas. On sait juste qu’il était allé en Amérique pour devenir acteur comme sa mère… mais qu’il avait eu des pépins et qu’il avait quitté l’Amérique pour aller à la guerre… et on n'a plus jamais entendu parler de lui…

- J’espère qu’il reviendra un jour… pour voir ce que son fils a fait comme miracle avec son père…

- Sa mère l’actrice est très belle aussi… comme le choix est différent quand c’est le cœur qui choisit et non le devoir…

Ils éclatèrent de rire.

Le duc avait fait arranger une chambre pour Susanna et son fils. Comme elle venait avec une amie, il avait aussi fait préparer une chambre pour elle. La succession n’était pas en cause ici, car si le fils de Susanna était son petit-fils, il partagerait l’héritage entre eux deux. Mais il espérait que Mlle Marlowe n’était pas une coureuse de dot, après sa fortune. Elle avait un enfant de Terrence, ça lui donnait au moins un motif pour chercher comment s’occuper de son fils. Rick, personne ne remplacerait Rick dans son cœur…

Le petit garçon à son réveil, allait souvent dans la chambre de son grand-père le matin.

- Grand-père! Debout! C’est le matin! Nos visiteurs arrivent aujourd’hui! Allez, paresseux! On se lève!

Le duc avait partagé la nouvelle avec son petit-fils, ne lui cachant rien. Le petit était excité d’avoir de la visite!

Le petit était monté sur le lit et le secouait! Le vieil homme ouvrit les yeux en souriant.

- Rick, laisse-moi fermer encore les yeux quelques secondes…

- Je vais ouvrir les rideaux, grand-père, le beau soleil va te réveiller!

Le petit garcon s’exécuta aussitôt! Il alla tirer les ficelles des grands rideaux de velours qui se trouvaient dans la chambre du duc… faisant entrer le soleil pas les tentures en dentelles qui se trouvaient en dessous.

Le petit garçon joyeux se mit à chanter à tue tête :

- ♪♪Oh quel beau soleil dans mon âme, il éclaire, il illumine tout! A ses rayons mon cœur s’enflamme et je vais chantant partout! Gloire à Dieu, Gloire à Dieu que ce chant retentisse en tout lieu!♪♪

Le duc finit par se lever pour chanter avec son petit-fils la chanson du soleil. Ensuite le petit se jeta dans ses bras en riant.

- Je t’aime, grand-père!

- Je t’aime aussi, Rick…

- Je vais te laisser t’habiller et je vais t’attendre dans la salle à manger avec maman et grand-mère!

- D’accord…

Le petit quitta la chambre pour aller dans la salle à manger, sans oublier de passer par la cave où se trouvaient les domestiques pour les saluer un à un. Il alla aussi voir les derniers habitants du comté qui habitaient encore au château, dont les maisons n’étaient pas encore terminées. Il leur parla, il prit de leurs nouvelles et joua avec leurs petits… Tout le monde aimait le petit duc Grandchester.

Candy se réveilla et s’apprêta pour aller dans la salle à manger et elle rencontra Eleonor dans le couloir. Elles marchèrent toutes les deux jusqu’à la grande salle à manger et elles trouvèrent Rick en train de causer avec les bonnes.

- Bonjour maman! Bonjour grand-mère! dit le petit joyeusement.

- Bonjour, mon bébé, dit Candy.

- Bonjour, mon chéri, dit sa grand-mère.

- Grand-père arrive, je suis allé le réveiller!

- Rick! dit sa mère, tu devrais laisser ton grand-père dormir comme il veut!

- Il est réveillé, j’ai tiré les rideaux et je lui ai chanté la chanson du soleil…

- Laquelle? « Beau soleil »?

- Non, l’autre… ♪♪Oh quel beau soleil dans mon âme…♪♪ chantonna-t-il.

- Comme c’est approprié, dit Eleonor en souriant.

Le duc avait littéralement un soleil dans son âme avec l’arrivée de ce petit-fils dont il ne connaissait pas l’existence. Il était méconnaissable!

- Il a chanté avec moi! dit Rick, c’était très amusant.

- J’en suis sûre! dit Candy.

- Une chanson religieuse, dit Eleonor, je suis sûre que son effet était bénéfique sur ce vieux bouc!

Candy éclata de rire et le petit garçon se mit à chanter encore :

- ♪♪Oh quel beau soleil dans mon âme, il éclaire, il illumine tout! A ses rayons mon cœur s’enflamme et je vais chantant partout! Gloire à Dieu, Gloire à Dieu que ce chant retentisse en tout lieu (2x)!♪♪

La voix du duc se fit entendre :

- ♪♪Mon cœur était plein de ténèbres
Quand parut un jour nouveau,
Au loin fuyez, ombres funèbres,
Devant un soleil si beau !♪♪

- Tu n’as jamais rien dit de plus vrai! fit Eleonor ironiquement.

Et le petit Rick, sa mère et sa grand-mère chantèrent en chœur :

- ♪♪Oh quel beau soleil dans mon âme, il éclaire, il illumine tout! A ses rayons mon cœur s’enflamme et je vais chantant partout : gloire à Dieu, gloire à Dieu que ce chant retentisse en tout lieu (2x)!♪♪

Le duc sourit et il prit place à la grande table.

- Bonjour Eleonor, bonjour Candice.

- Votre Grâce, dit Candy.

- Bonjour Richard, répondit Eleonor.

- Salut grand-père! s’écria Rick.

- Ça va, Rick?

- Oui ! J’ai hâte que les visiteurs arrivent…

- Qui sont ces visiteurs? demanda Eleonor, tu fais le mystérieux…

- Tu es bien curieuse , répliqua le duc.

- Eh bien, j’aimerais savoir avec qui je vais partager ton toit, Richard.

- Si tu veux savoir, ça concerne Terrence…

- Mon papa? demanda Rick très intéressé, c’est lui qui revient?

Le cœur de Candy manqua un battement…

- Non Rick, sinon, je te l’aurais dit, ne t’emballe pas, déclara le duc.

- Alors que voulais-tu dire? demanda Eleonor, ça concerne Terry comment? Tu as des nouvelles de notre fils?

- C’est au sujet de sa compagne à New York…

- Susanna Marlowe? dit Candy.

- Vous êtes au courant? demanda le duc surpris.

- Oui, c’est à cause d’elle que nous nous sommes séparés, il devait s’occuper d’elle…

- Eh bien, on dirait que mon fils a été très occupé avant de disparaître…

- Que veux-tu dire? Que Susanna Marlowe a aussi eu un enfant avec Terrence? demanda Eleonor.

Rick écoutait la scène très intéressé…

- J’ai un frère???!!! Mais c’est merveilleux!

- Eh bien, elle dit que Terry l’a laissé sans rien, alors je lui ai dit de venir me montrer l’enfant…

- Oh mon Dieu, Richard! Si cet enfant est né avant Rick…

- Ils sont tous les deux mes petits-fils…

- Mais la succession…

- Il faut arriver au pont pour le traverser…

Candy ne disait rien. Un bébé? Susanna Marlowe aurait eu un bébé avec Terry? Pourquoi est-ce que ça sonnait faux à ses oreilles? Terry lui avait affirmé qu’il n’en pouvait plus et que c’était pour ça qu’il partait? Mais est-ce que ça voulait dire qu’il n’était pas avec Susanna…? Il a dit qu’il ne supportait pas sa vie… Non, il n’aurait pas couché avec Susanna!!! Mais… enfin, ça n’avait aucune importance, puisqu’il était porté disparu et si Susanna avait besoin d’aide, le père de Terry allait s’en occuper… comme il s’occupait d’elle et de Rick… Et ce dernier semblait ravi d’avoir peut-être un frère…

oOoOoOoOoOo



Susanna, son fils et Eliza Legrand arrivèrent au manoir du duc de Grandchester et ils trouvèrent le duc, Eleonor, Candy et Rick qui les attendaient à la porte. Ce dernier était sur des charbons ardents! Avoir un autre petit garçon avec qui il pouvait jouer…et il se fichait pas mal des répercussions… Susanna s’approcha, très élégante et elle tenait un petit garçon par la main qui avançait timidement. Une autre silhouette se dessina derrière et Candy l’aurait reconnue entre mille!

- Eliza Legrand? Mais que fait-elle ici? demanda Candy à haute voix.

- C’est l’amie de Mlle Marlowe, dit le duc.

- Et elle va habiter ici aussi? demanda Candy.

- Bien entendu! Ça vous pose un problème? demanda le duc.

- Un problème? dit Rick, maman ne peut pas la voir en peinture!

Candy regarda son fils et elle fut surprise de l’entendre dire ça. Elle avait toujours cru avoir caché son animosité avec son fils… Mais Rick était apparemment très perspicace!

- Eh bien, le château est énorme, dit Eleonor.

- J’ai peur qu’il ne soit pas assez grand pour nous deux, dit Candy.

Susanna était à présent devant eux.

- Votre Grâce, dit-elle en souriant, je suis Susanna Marlowe et voici mon fils, Roméo…

- Bonjour, Mlle Marlowe, dit le duc de sa voix grave, bonjour Roméo…

- Bonjour, Monsieur, dit le petit garçon poliment.

- Je suis Eliza Legrand, Votre Grâce, se presenta cette dernière, nous nous sommes déjà rencontrés au College Royal de Saint Paul le jour où vous êtes venu voir Terrence…

- Vraiment? dit le duc surpris.

- Oui, Votre Grâce, dit Candy, vous ne vous souvenez pas? C’était aussi le jour où nous nous sommes rencontrés…

- Vous connaissez Candice, n’est-ce pas? Et Eleonor la mère de Terry. Et voici mon petit-fils, Rick, le fils de Terry.

Susanna regarda le petit garcon qui était le portrait craché de Terry… Elle fut un peu secouée…

- Bien sûr, dit Susana, Mme Baker, Candy, vous avez un très beau petit garçon…

- Bonjour Susanna. Merci, votre fils est beau aussi… Rick, tu as vu Roméo?

- Oui ! Bonjour! Bonjour Roméo! Tu viens jouer avec moi?

- Bonjour! Je peux maman? demanda Roméo.

- Eh bien, pourquoi pas… ne va pas trop loin.

- Il sera en sécurité avec Rick, dit le duc, ne vous en faites pas, mais je vous en prie, Mlle Marlowe, Mlle Legrand, entrez…

- Mme Baker, dit Eleonor.

- Mlle Legrand.

- Chère cousine, comme on se retrouve…

- Eliza, dit Candy froidement.

- Je suis venue te chasser d’ici! Susanna a le vrai héritier du duc!

- C’est pour ça que tu as fait tout ce chemin, Eliza? Vraiment? On se fiche de l’héritage! Rick voulait connaître son grand-père, c’est tout!

- Et tu t’es enrichie en passant, c’est pas si mal.

- Tu es jalouse! Bien sûr que tu es jalouse!

- Nous sommes tous ruinés et toi tu as la belle vie…

- Eliza, sérieusement… enfin…

Elle entra pour suivre les autres qui s’étaient rendus dans la salle de sejour. Une bonne avait apporté du thé et des sandwiches.

- Vous avez fait un bon voyage, Mlle Marlowe? demanda le duc.

- Oui, vous pouvez m’appelez Susanna vous savez, comme vous appelez Candy par son prénom…

- Mais je connais Candy depuis longtemps vous savez, dit le duc.

- Vraiment? C’est vrai que vous l’avez vue au collège...

- Et Terrence m’avait demandé de l’aider à rester à l’école, parce qu’une élève jalouse leur avait tendu un piège.

- Et tu as refusé, n’est-ce pas, Richard? Terry est venu te demander de l’aider et tu as refusé. Il ne t’avait jamais rien demandé auparavant…

- Je sais, mon orgueil était blessé, qu’il soit venu me voir et m’appeler « papa » uniquement parce qu’il avait besoin de quelque chose…

- Richard! dit Eleonor outré, c’est pour ça qu’il a quitté l’Angleterre et qu’il ne voulait plus rien à voir avec toi!

- J’ai ensuite reçu une lettre anonyme me disant qu’il avait quitté l’école à cause d’une élève qui était orpheline… Alors je suis allé au collège pour retirer mes donations que je donnais pour qu’il garde Terrence… et c’est là qu’une fille s’est accrochée à ma calèche…

- Candy! dit Eleonor, c’était dangereux!

- Il fallait que je fasse quelque chose! J’étais en partie responsable de la situation, si je n’étais pas allée voir Terry dans la grange...

- Et si on ne vous avait pas tendu de piège, dit Eleonor.

- Bref, dit le duc, Candy m’a montré la note que Terrence lui avait laissée… nous avons parlé et j’ai décidé de ne pas arrêter les donations et je l’ai ramenée à l’école…

- Tu as sauvé l’école, dit Eliza, et tu es partie??!

- L’école n’avait plus de sens sans la présence de Terry… je suis partie poursuivre aussi mon rêve, comme lui, dit Candy.

- C’est vous la cause de tout ce remue-ménage au collège, Mlle Legrand.

- J’étais jeune et jalouse, dit Eliza sans se gêner, je voulais Terrence pour moi!

- Mais lui ne la supportait pas, dit Candy, il a même craché sur elle!

Eleonor et le duc éclatèrent de rire. Susanna aussi se joignit à eux et Eliza boudait. Elle allait se venger! Une bonne arriva pour les conduire dans leurs chambres… Rick et Roméo jouaient dans la chambre et les problèmes des adultes étaient le cadet de leurs soucis.

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Voici la chanson "Dans mon âme un beau soleil brille"

view post Posted: 10/12/2021, 15:22     Le petit duc Grandchester - Les fanfictions de Noël

Le petit duc Grandchester



Chapitre 8
« Le projet d’affaires »




Susanna Marlowe était en train de réfléchir… Depuis sa rencontre avec Eliza ce jour-là au parc, tout s’était passé beaucoup trop vite. Se servir de son fils pour extorquer de l’argent au duc de Grandchester? Parce que Candy elle le faisait avec son fils? Connaissant Candy, du moins le peu qu’elle connaissait d’elle, elle n’était pas du tout du genre à profiter ainsi des gens… Sinon lorsqu’elle lui avait sauvé la vie, elle aurait pu exiger qu’elle lui rende Terry en retour… Mais elle était partie pour que Terry soit avec elle… Elle avait demandé à Terry de courir après elle, mais il avait dit que c’était elle qu’il avait choisie… Elle avait été heureuse, seulement c’était de courte durée. Terry n’était pas heureux du tout avec elle. Il était courtois, poli et il ne souriait plus, il ne pensait qu’à Candy et elle le savait. Parfois elle se demandait si ce n’était pas mieux de le laisser aller la rejoindre. Mais Terry était un homme bien et sa parole de gentleman valait beaucoup… Apprendre que Candy avait eu son enfant, ça voulait dire qu’à un moment donné il était allé la voir avant sa disparition. Elle se rappela de ce fameux jour où il était parti…

- Susanna, avait-il dit doucement, je pars…

- Tu pars…?

- Oui…

- Tu vas où? Au théâtre?

- Non…

- Chez ta mère?

- Non…

- Tu vas où alors…

- Je pars c’est tout… Je ne peux pas te dire où, parce que je ne sais pas où je vais aboutir…

- Terry, je t’aime…

- Et tu sais que je t’aime comme on aime une sœur, Susanna. Tu m’as sauvé la vie… je ne te remercierai jamais assez pour ça… Mais malheureusement, mon devoir et mes obligations envers toi font que je n’arrive pas à apprécier cette vie que tu as sauvée, à sa juste valeur…

- Tu vas à la guerre?

- Je ne suis pas soldat… j’en sais rien. Mais je voulais juste te dire que je partais et que tu étais libre.

- Mais Terry, je veux t’attendre…

- Je ne sais pas si je vais revenir… alors tu risques d’attendre longtemps…

Il l’avait prise dans ses bras et il l’avait embrassée, et puis il était parti, sans se retourner…


Elle revint à la réalité.

- Oh Terry, se dit-elle, tu as eu le temps de faire un bébé à Candy avant de disparaître! Je suppose qu’elle passera toujours avant moi! C’était mon Terry! Comment a-t-elle osé après qu’elle me l’ait laissé???! Maudite Candy!!! J’espère que le duc va répondre à ma lettre!!! Je veux aussi ma part du gâteau! Terry était à moi!!!

Elle attendait impatiemment la réponse du duc…

oOoOoOoOoOo



Le duc de Grandchester était dans son bureau lorsque son avocat arriva. Il avait l’air inquiet.

- Maître Fauntelroy? Bonjour.

- Bonjour Votre Grâce, dit l’homme de loi en marchant vers le bureau de son patron.

- Prenez place.

- Merci.

Après s’être assis, il sortit un document qui était dans son attaché-case…

- Que se passe-t-il, Maître Fauntleroy?

- Votre Grâce, depuis l’arrivée de votre petit-fils, j’ai vu comment votre vie a changé…

- Changé?

- Eh bien, vous êtes à présent plus jovial, moins taciturne et tout le monde dans le duché est heureux, avec les rénovations…

- Venez-en au fait, Maître Fauntleroy…

- Je sais que c’est en grande partie grâce au petit Rick…

- Mon héritier…

- C’est pour ça que ce que j’ai à vous dire me bouleverse complètement…

Le duc le regarda et l’avocat lui tendit une feuille qu’il avait sorti de son attaché-case. Le duc prit la feuille et il se mit à lire…

Votre Grâce,

Je m’appelle Susanna Marlowe et je suis une actrice à Broadway. Votre fils Terrence et moi jouions ensemble dans la même production. J’ai sauvé la vie de votre fils, ce qui fut un plaisir pour moi de lui préserver la vie et nous nous sommes rapprochés… Mais il a disparu sans savoir qu’il m’avait laissée dans l’ennui. J’ai eu un petit garçon que j’ai appelé Roméo, en l’honneur du rôle que nous aurions dû jouer ensemble lorsque l’accident est arrivé. Je lui ai sauvé la vie mais j’ai perdu ma jambe dans le processus. J’élève seule mon petit garçon depuis le départ de son père. Je dois vous avouer qu’il n’était pas au courant de mon état lors de son départ. Ce n’est pas que j’ai besoin d’argent, mais j’estime que mon fils a le droit de connaître son grand-père et avoir aussi sa part du gâteau du duché de Grandchester…

En attendant d’avoir de vos nouvelles, je vous sais droit d’agréez, Votre Grâce, l’expression de mes sentiments distingués.

Susanna Marlowe


Le duc leva la tête et regarda son avocat.

- Vous croyez que la lettre est vraie?

- Eh bien, vous vous souvenez que vous aviez fait « surveiller » votre fils lorsqu’il était en Amérique?

- Oui…

- Eh bien ce qu’elle raconte est vrai, ça concorde avec les rapports que nous recevions sur votre fils…

- Alors c’est possible qu’il ait fait un autre enfant sans le savoir?

- C’est fort possible, en effet, votre Grâce.

- Je sais de source sûre qu’il aime Candy. Il est venu me demander de l’aider lorsqu’ils étaient à l’école ensemble et qu’ils avaient été attrapés dans une position compromettante… Mais j’ai refusé de l’aider. Alors il a quitté le collège et l’Angleterre. J’ai reçu une lettre anonyme m’expliquant ce qui s’était produit et je suis allé au collège et j’ai décidé d’arrêter mes dons au collège St-Paul… Mais Candy s’est accrochée à ma calèche pour me parler et elle m’a donné le mot que Terry lui avait écrit… et elle m’a convaincu de le laisser accomplir son rêve… Ce que j’ai fait, même si je gardais un œil sur lui… Malheureusement, je ne sais pas où il a disparu. Il devait être au courant que j’avais des gens qui le surveillaient, car il leur a faussé compagnie… Je ne sais pas où le chercher et je ne sais pas s’il est encore en vie… Eh bien, faites venir cette Susanna Marlowe et son fils. Elle a sauvé la vie de Terry et si c’est bien son fils qu’elle a… enfin, elle était le devoir de Terrence, je vais prendre soin d’elle.

- Mais le petit Rick…

- N’en sera pas moins mon petit-fils… il est le portrait craché de Terrence…

- Si cet enfant est né avant…

- Un problème à la fois, Maître Fauntleroy, un problème à la fois…

Les démarches furent faites pour faire venir Susanna Marlowe et son fils en Angleterre. Le duc n’envoya pas son homme de main. Un de ses collaborateurs qui se trouvait en voyage à New York avait reçu l’ordre d’aller chercher Mlle Marlowe et son fils. Le duc ne dit rien à Candy et Eleonor de ce qui se passait. Il ne voulait pas gâcher l’atmosphère joviale qui régnait au château. Rick, lui, continuait à rendre son grand-père heureux. Le duc se mit à penser au jour où il avait reçu la lettre de son petit-fils...

Il avait été intrigué de voir l’écriture infantile sur l’enveloppe et le timbre qui venait des États-Unis d’Amérique et surtout en voyant qui était l’expéditeur… Il avait ouvert la lettre et il avait lu. Il avait été ému par la lettre et il avait reconnu le nom de Candy… Terrence était donc resté en contact avec elle, après tout?

Cher grand-père,

Vous allez être surpris de recevoir cette lettre. Je m’appelle Richard Terrence Grandchester, mais on m’appelle Rick et je suis votre petit-fils. Ma maman s’appelle Candice Neige André et nous habitons à la Maison Pony.

Si je vous écris, c’est pour dire que j’existe. Comme mon papa n’est plus là. J’aimerais beaucoup vous rencontrer un jour.

Sinon, je vais bien, je passe mes journées entre l’école et la Maison Pony. C’est une maison pour orphelins, mais je ne suis pas orphelin, j’ai maman et c’est là qu’elle travaille…


Il avait voulu voir ce petit-fils, seul vestige de son fils disparu… et voilà qu’il y en avait peut-être un autre? Peut-être? Pourquoi avait-il l’air de douter cette fois-ci, alors ?

oOoOoOoOoOo



Susanna Marlowe était au théâtre à Broadway quand on vint l’avertir qu’un Monsieur distingué voulait la voir. Elle était dans sa loge et elle se demandait qui voulait lui parler.

- Faites-le entrer, s’il vous plaît, Bud, dit Susanna.

Elle venait de finir les répétitions de la journée. Marcher avec une prothèse lui demandait toujours un effort supplémentaire. Elle se leva pour accueillir son visiteur.

- Je m’appelle Milton Prescott, un collaborateur du duc de Grandchester

- Enchantée de vous connaître, dit Susanna en souriant et en lui serrant la main chaleureusement.

- Je suis venu vous chercher vous et votre fils pour vous amener en Angleterre.

- Oh, le duc est prêt à nous aider?

- Vous êtes bien la fiancée de son fils Terrence, non?

- Oui…

- Et vous avez eu son enfant. Alors c’est son devoir de s’occuper de l’enfant de son fils.

- Mais j’ai appris qu’il a déjà un autre petit-fils…

- Eh bien, ça va lui faire deux petits-fils.

- Mais Candy … et son fils… le mien vient en premier…

- Pour le moment, Sa Grâce veut voir son petit-fils, Mlle Marlowe.

- Très bien…

- Je vais faire les préparations pour votre voyage.

Ils s’étaient occupés de tout et ils avaient fait des achats avec Susanna et son fils. Le petit garçon avait hâte de prendre le bateau pour se rendre en Angleterre.

Susanna avait envoyé un télégramme à Eliza…

oOoOoOoOoOo



Eliza Legrand était dans le manoir de ses parents en train d’essayer de faire le ménage, car les domestiques étaient tous partis lorsque ses parents ne pouvaient plus les payer. Sa mère aussi était en train de travailler dans le manoir.

- Peut-être qu’on devrait vendre et trouver quelque chose de plus petit…

- Non, maman! C’est déjà suffisamment humiliant, comme ca

- Mais on ne peut pas s’occuper seules de ce grand manoir…

- J’ai un plan, maman, ne t’en fais pas.

- Je n’ai pas confiance en tes projets douteux, Eliza… Daniel dit pouvoir nous sortir bientôt du pétrin.

- Oui, il rêve en couleurs… il compte sur Alistair et ses inventions qui explosent! C’est perdu d’avance…

- Mais peut être…

- Maman, Alistair nous sauverait de la misère? Tu rêves en couleur, comme Daniel, maman!

On entendit quelqu’un frapper à la grande porte d’entrée. Eliza voulut presque appeler le majordome… ensuite elle se rappela que tout leur personnel les avait quittés.

- J’y vais, dit sa mère en se dirigeant vers la porte…

Elle revint quelques instants plus tard …

- C’était qui?

- Un télégramme…

- Ah oui? De qui?

- Je ne sais pas, c’est pour toi… fit sa mère en le lui donnant.

Eliza prit le pli, surprise, elle l’ouvrit et ouvrit les grands yeux. Ensuite elle eut un grand sourire.

- Maman! Nos problèmes sont résolus!

- Que veux-tu dire?

- Je veux dire que je dois partir en voyage, mais je te promets que dès que je serai de retour, tout ira bien pour nous! Cette maudite Candy pensait qu’elle pouvait vivre mieux que nous? Maudite petite orpheline! Je vais la ramener sur terre!

- Eliza… qu’est-ce que tu racontes? Candy a été très astucieuse en se faisant faire un enfant par le fils du duc devenu acteur… Elle a un ticket repas éternel! Elle est vraiment plus maligne que je ne le croyais… Après que je l’ai bannie de tous les hôpitaux de la ville, elle a continué sa vie sans se décourager…

- On dirait que tu l’admires, maman…

- Eh bien, elle porte à présent de belles toilettes en Angleterre et se promène dans le duché de Grandchester…et son fils ne manque de rien!

- Je vais me charger de Candy, maman! J’aurai ma part du gâteau…

Elles entendirent la porte claquer et des pas dans le couloir, Daniel arriva…

- Bonjour maman, bonjour Eliza, dit-il.

- Bonjour mon fils… dit sa mère.

- Oh Daniel! Bonjour, tu tombes à pic! Je dois me rendre à New York!

- Pourquoi faire? demanda-t-il.

Daniel s’était approché de sa mère pour lui faire un câlin.

- J’ai un projet qui pourrait s’avérer très lucratif…

- Encore un coup fourré? fit son frère.

- Celui-ci est sûr.

- Eliza, j’ai dit que j’allais m’occuper de vous…

- Avec les inventions d’Alistair? Tu rigoles, n’est-ce pas? répliqua Eliza avec dédain.

- Eliza, je fais les choses légalement dans l’ordre, ça prend du temps…

- Trop longtemps!

- Au point où nous en sommes, dit Sarah Legrand.

- J’ai un peu d’argent , dit Daniel en en donnant à sa mère.

- Oh mon Dieu, dit Sarah, tu y parviens en travaillant?

- Travailler, dit Eliza.

- Eh bien, Candy avait la bonne idée depuis le début, travailler …

- Oh arrête, dit Eliza, tu vas me faire pleurer! Tu me donnes aussi de l’argent?

- Quoi, mon argent de dur labeur, des inventions folles d’Alistair? fit Daniel ironiquement.

- Je n’en aurai plus besoin une fois que mon projet aboutira…

- Quel projet encore ? demanda Daniel.

- Rien qui t’intéressera, comme tu veux devenir légal et honnête.

- Eliza…

- Non, tu vas tout gâcher! J’ai quelques économies, je vais payer mon billet toute seule!

Eliza sortit pour aller s’arranger et se rendre à la gare. Daniel et sa mère la regardèrent partir sans réagir.

- Tu devrais l’accompagner, dit sa mère.

- Il n’est pas question que je quitte la ville en plein milieu des négociations, maman! Cette affaire est trop importante…

- Avec Alistair?

- Et Georges Johnson, c’est un excellent homme d’affaires, maman.

- Le bras droit de l’oncle William ? Alors j’ai confiance en ton affaire…

- Tout ira bien bientôt, maman… tu sais où est papa?

- Sûrement en train de travailler de ses mains…

- Il n’y a rien de mal à travailler de ses mains, maman… j’aurais cru que notre décadence t’aurait mieux fait apprécier ceux qui travaillent de leurs mains…

Daniel regarda autour de lui, le salon ne brillait pas comme lorsqu’ils avaient des domestiques qui travaillaient pour eux.

- Oh Daniel, je traitais le personnel avec mépris et je n’avais aucune idée combien leur travail était difficile à faire!

- Ce sont les leçons de la vie, maman, où étaient toutes tes bonnes amies quand nous nous sommes retrouvés dans la misère? Nulle part, car nous n’en avions pas!

- C’est dans la misère qu’on reconnaît ses amis.

- Il faut dire que nous n’étions pas très commodes avec les gens, ou le personnel…

- Mais…

- Tu sais, Dorothée allait au manoir des André les weekends pour faire le ménage gratuitement?

- Vraiment? demanda sa mère, surprise.

- Vraiment. Et nous aucun membre de notre personnel, n’a pensé à venir nous aider. Pourquoi le feraient-ils? Nous étions odieux avec eux…

- En effet…

- Je ne dis pas que nous devons être leurs amis, mais nous n’avons pas besoin de les traiter comme des moins que rien… Nous revenons de loin, maman. Cette affaire va marcher et nous allons faire les choses à ma façon, d’accord?

- Tout ce que tu veux mon fils. Je suis fier de toi.

- Merci maman. Bon, je vais aller chercher papa…

- Tu ne veux pas manger?

- Pardonne-moi maman, mais je préfère manger au restaurant.

- Oh…

- Tu veux m’accompagner?

- Je veux bien. Je vais me changer…

Sarah Legrand se rendit à l’étage pour se changer, elle trouva sa fille en train de faire ses bagages en passant.

- Eliza, vient m’aider à m’habiller, Daniel m’amène au restaurant!

- Je dois faire mes bagages, maman, je n’ai pas le temps! Débrouille-toi!

- Si tu m’aides, je vais t’aider, dit sa mère.

- D’accord…

Les deux dames s’aidèrent mutuellement et une demi-heure plus tard, Eliza et sa mère descendirent les escaliers du manoir ensemble. Eliza avait une valise.

- Vous me déposez à la gare? dit Eliza en souriant.

- Tu ne veux pas manger d’abord? demanda son frère.

- D’accord, mais je ne te dirai toujours pas de quoi il s’agit…

- Je ne m’en fais pas, dit Daniel, tu vas me chercher quand tu auras besoin de moi.

La famille sortit et se rendit dans un restaurant chic de la ville, un restaurant qu’elle fréquentait lorsqu’elle faisait encore partie de la haute société de Chicago. Même avec leurs robes démodées mais propres, les dames Legrand étaient fières d’entrer dans ce restaurant. Les clients leur jetaient des coups d’œil curieux. Que faisaient-ils-là? Ce restaurant était cher, pouvaient-ils se le permettre? En tout cas, ça montrait que la famille était en train de remonter tout doucement la pente. Daniel, lui, parlait avec ceux qu’il savait pouvaient investir dans leur affaires. Tout se passa bien. Mme Legrand était aux anges. Après le dîner, ils amenèrent Eliza à la gare.

- Eliza, tu es sûre que tu veux y aller? Nous venons de passer une bonne soirée… Tu me crois à présent?

- Oui, mais je dois y aller quand même…

Elle ne pouvait pas abandonner Susanna et la laisser seule dans cette aventure. Maintenant qu’elle était sûre que l’affaire de son frère pouvait marcher… pouvait? L’affaire de son frère marchait! Tous ces hommes semblaient sincèrement intéressés a investir… Et elle devait gâcher la vie de Candy!!!

- Comme tu veux, dit Daniel, n’oublie pas, fait le bien autour de toi, un bienfait n’est jamais perdu…

- Au revoir Daniel, au revoir maman, dit Eliza en les étreignant fort.

Elle monta dans le train avec sa valise. Daniel et sa mère regardèrent le train s’en aller et retournèrent au manoir. Ils trouvèrent M. Legrand à table en train d’avoir son dîner dans la grande salle a manger, tout seul, comme un grand.

- Tiens, voilà ma belle famille, dit-il, où est Eliza?

- Bonsoir père, dit Daniel.

- Bonsoir chéri, Eliza est en route pour New York, répondit Sarah.

- Pourquoi faire? Un autre coup fourré?

- On ne sait pas, elle ne veut pas le dire…, dit Daniel.

- Sinon, vous venez d’où habillés comme ça?

- Du restaurant le plus chic de la ville, dit Sarah.

- Ah! Vous y avez trouvé du travail? demanda-t-il sérieusement.

- Non, nous y avons mangé! C’était absolument merveilleux de manger à nouveau de la sorte!

- Vous vous êtes permis de manger là-bas? Vous n’avez pas pensé économiser cet argent pour les temps durs?

Taddeus Legrand, depuis leur décadence, avait à présent l’esprit très pratique. Pourquoi manger dans un restaurant chic, quand on peut faire des provisions pour des jours plus creux…

- Papa, je te cherchais, dit Daniel, pour te parler de mon affaire avec Georges et Alistair.

- Georges et Alistair?

- Oui…

- Georges Johnson est un excellent homme d’affaires, mais Alistair...

- Construisait les moteurs de ses propres voitures, dit Daniel, et ça marchait bien…

- Ah oui?

- Oui, nous avons travaillé sur son modèle avec des ingénieurs et breveté son idée. Et à présent nous avons des investisseurs…

- Tu parles sérieusement? Mon fils va nous sortir de la pauvreté?

- Oui et je pense même avoir un poste disponible pour toi…

Monsieur Legrand était trop ému pour dire quoi que ce soit. Quand son fils avait-il grandi pour devenir ce jeune homme responsable? En tout cas, il remerciait le ciel de ce revers de fortune…enfin de la lumière au bout du tunnel. Il se leva pour serrer son fils dans ses bras. Sous le regard de sa femme.

oOoOoOoOoOo



Le duc n’avait pas hâte de voir Susanna Marlowe et son fils et en même temps, il avait hâte. Un autre petit-fils était toujours une bénédiction, alors il attendait son nouveau petit-fils avec impatience.

oOoOoOoOoOo

view post Posted: 10/12/2021, 15:20     Le petit duc Grandchester - Les fanfictions de Noël

Le petit Duc Grandchester



Chapitre 7
« Le Duc et son petit-fils »



Rick et son grand-père étaient dans le comté en train d’aider les pauvres. Le petit garçon allait littéralement de porte à porter pour aider et il demandait de l’argent à son grand-père quand il en fallait. Richard regarda son comté et il vit la misère et la saleté et il eut honte. Rick vit la partie la plus sale du comté et il fut surpris. Les maisons étaient délabrées, il y avait des flaques d’eau sale partout, ce n’était pas très hygiénique.

- Grand-père ?

- Oui ?

- Comment ça se fait que c’est si miséreux ici ? N’es-tu pas assez riche pour t’occuper des saletés ?

- En effet…

- Il y a des gens qui vivent ici ! Des enfants… chez nous en Amérique dans notre orphelinat c’est propre… tu ne voudrais pas que j’habite dans un lieu si sale et si pauvre…

Il y avait les gens du comté qui les regardaient.

- Tu es un homme bon et très généreux, je suis sur que les gens que tu as envoyé t’ont désobéi… tu devrais punir les responsables pour avoir fait croire que tu es un homme sans cœur qui laisse les gens de son comté vivre ainsi dans la misère.

Richard regardait son petit fils si gentil et plein d’amour qui lui trouvait des excuses au lieu de le condamner. Son cœur se gonfla d’amour pour son petit-fils. Il allait passer son temps avec son petit fils…

- Rick, je suis désolé, personne n’est à punir, à part moi…

- Toi ?

- Je n’ai pas fait attention, je ne me suis pas assuré que tout le monde vivait bien…

- Oh… tu vas le faire maintenant ?

- Oui Rick

- Nous viendrons nous en assurer tous les deux ! Je ne veux pas que les gens pensent que tu es mauvais, alors que tu es un homme bien… Il faudra reloger tout ce monde…

- D’accord, mon petit… qu’est-ce que tu proposes ?

- Eh bien comme ton château est énorme… il y a surement de la place pour tout ce monde…

- Tu veux amener tous ces gens au château ?

- Seulement jusqu'à ce que leurs maisons soient réparées…Allons leur annoncer la bonne nouvelle !

- C’est toi qui commande, dit le duc

Ils avancèrent leur calèche et se dirigèrent vers les maisons des pauvres. Ils descendirent et ils entrèrent dans la première maison, avec le cocher qui portait le panier de pommes. Il y avait une femme, homme et des enfants. La maison était glacée, il y faisait froid.

- Bonjour madame, dit Rick, je suis venu vous apporter des pommes et aussi pour vous dire que mon grand-père va faire des travaux pour arranger votre maison, alors vous allez venir habiter au château avec nous…il y a beaucoup de place

La famille regardait le petit garçon comme dans un rêve… la maman alla s’agenouiller devant Rick

- Que Dieu vous bénisse petit Duc, dit-elle en lui baisant les mains

- Merci madame, mais c’est mon grand-père qu’il faut remercier…

La famille regarda le duc. Elle n’avait jamais vu le duc de si près, elle n’aurait jamais imaginé que Sa Grace daignerait mettre ses pieds dans leur humble résidence. Elle était intimidée…

- Merci Votre Grace, dirent le père et la mère

- Vous pouvez faire vos bagages, dit Rick en souriant nous allons envoyer une calèche pour venir vous chercher avec vos affaires.

Ils allèrent dans toutes les maisons délabrées faire la même chose. Ils retournèrent au château pour l’heure du déjeuner. Rick courut vers sa mère qui était au salon avec sa grand-mère.

- Maman, maman !

- Bonjour mon chéri

- Bonjour maman, bonjour grand-mère !

- Tu m’as l’air bien excité…

- Nous sommes allés voir les pauvres… ils habitaient dans des maisons sales et abimées… et je leur ai dit que grand-père allait arranger leur maison et qu’ils pouvaient venir habiter ici… au château

Le duc qui était arrivé derrière Rick regardait Eleonor qui le regardait.

- Eh bien Richard, dit Eleonor, offrir ton hospitalité aux gens de ton comté ? Je ne te savais si généreux

- Grand-père est l’homme le plus généreux du monde ! Dit Rick

- C’est bientôt l’heure du déjeuner, va voir ta nounou pour te laver les mains…,dit Candy à son fils

- D’accord maman

- Je vais aussi aller me rafraichir avant le déjeuner, dit le duc

Il suivit son petit fils… c’était comme s’il ne voulait pas le lâcher d’une semelle. Ils allèrent se rafraichir ensemble. Ensuite ils rejoignirent les dames dans la salle à manger. Rick n’arrêtait pas de parler de la visite dans le comté. Le duc était heureux d’avoir son petit-fils et sa femme qu’il aimait à la même table. Candy était heureuse de voir son fils si heureux.

Après le déjeuner, le duc fit des arrangements pour les travaux soient faits dans la partie délabrée du comté. Et pour éviter le contraste, il ordonna des travaux de rénovation pour tout le comté. Son petit-fils le prenait pour un homme bon et généreux, alors c’est ce qu’il allait être… Il allait faire plaisir à son petit-fils et à la femme qu’il aimait.

Pour Candy, cette nouvelle vie en Angleterre était très intéressante. Rick passait tout son temps avec son grand-père et il venait aussi passer du temps avec elle et Eleonor. Elle était avec Eleonor dans une des salons.

- Eleonor, dit Candy, est-ce que vous pensez que je pourrai aller aider un peu les gens dans le comté ?

- Mais bien sur, nous allons y aller ensemble…

- Mais vous avez surement d’autres engagements à Londres

- Je fais mes propres horaires, et passer du temps ici avec ma famille c’est très important, surtout avec Rick, le portrait vivant de mon Terry…

- Très bien, nous allons aller faire des achats pour les gens du comté et nous assurer qu’ils sont tous en bonne santé…

- On peut se servir au château aussi…, Tout ce qu’il y a ici peut être remplacé…, dit Eleonor

Il y avait une bonne qui leur avait apporté un plateau avec du thé et des sandwiches pour l’après-midi. Elle se tourna vers Candy.

- Excusez-moi Melle André, votre petit garçon est le plus gentil petit garçon au monde…Il a fait promener Sa Grace dans tout le comté, tout le monde l’adore…

- Merci Mary, dit Candy en souriant

Mary quitta le salon après un signe de tête.

- Je suis sure que Richard néglige son comté…Rick qui l’amène voir les gens… et maintenant il est obligé de faire des travaux…

- C’est bon pour sa renommée non ? Dit Candy

- Je sais seulement que je n’ai jamais vu Richard aussi tendre et généreux, ton fils est un vrai miracle

Candy sourit. Elles se rendirent toutes les deux chercher des vivres et des vêtements pour les pauvres et s’assurer que ceux qui habitaient le château pendant les travaux de leur maisons, avaient tout ce dont ils avaient besoin. Tout allait bien pour Candy et Rick. Ce dernier avait aussi tous les jouets dont il pouvait rêver et Candy toutes les robes dont elle ne rêvait pas.

*
* *



Patricia arriva à Chicago et elle se rendit au manoir des André. Les choses semblaient être revenues à la normale. Il y avait des domestiques de nouveau, le moment de crise semblaient être passé. Les affaires d’Alistair prospéraient, George et Daniel géraient très bien la compagnie.

Archie arriva pour accueillir Patricia.

- Patty ! Dit Archie en souriant !

- Archie ! Comme c’est bon de te revoir ! Où est Alistair?

- Il est surement à la compagnie…

- Quelle compagnie?

- La compagnie d’Alistair ! C’est lui qui nous ramène aux rangs des riches !

- Comment ?

- Il construit des moteurs de voiture…

- Son hobby est devenu votre gagne-pain ?

- Eh, je travaille aussi…

- Tu fais quoi encore ?

- Je suis tailleur…

- Magnifique… être pauvre a eu une bonne chose, ça vous a montré que ce que vous faisiez pour vous amuser, d’autres le font pour gagner leur vie…

- Le monde va à gauche, le monde va à droite, à chacun son tour…

- Eh oui ! Dit Patty en souriant, tu sais où est Annie ?

- Je voulais aller la voir

- Je t’accompagne…

Ils se rendirent ensemble chez Annie. Ils trouvèrent Mme Brighton en train de travailler sur les préparations du mariage avec sa mère.

- Patty !! Cria Annie en courant vers elle ! Dieu merci, tu es là !

- Vous me manquiez tous… Où est Candy ?

- En Angleterre..., dit Annie

- En Angleterre ?

- Oui, le grand-père de son fils voulait les voir…

- Oh… tant mieux ! Le Duc de Grandchester, ils sont désormais à l’abri du besoin…

- Tu sais que Candy s’en fiche, mais pour son fils…, dit Annie

- Oui, il a le droit d’avoir tous les avantages des Grandchester…, dit Patty

- J’espère qu’ils vont bien, dit Annie, Candy n’a pas encore écrit…

- J’ai reçu une lettre de Rick, dit Archie, il s’amuse comme un fou et il dit que son grand-père le laisse faire tout ce qu’il veut

- Connaissant Rick, dit Annie ça veut dire qu’il s’occupe des pauvres …

- En effet, dit Archie, il aide les gens du comté de son grand-père, on l’appelle « le petit duc »

- Mignon, dit Annie en souriant

- A propos, vous êtes de nouveau ensemble ? C’est arrivé quand ?

- Pendant qu’il faisait ma robe de mariée, dit Annie en souriant

- Je n’ai pas encore eu mon baiser, dit Archie

Annie s’approcha d’Archie et l’embrassa sur la bouche.

- Pardonne-moi mon amour…

- Bonjour ma chérie, dit Archie

- C’est lui qui faisait ta robe ? Dit Patty, comment as-tu pu supporter ça Archie ?

- Je l’ai reprise, qu’est-ce que tu crois ? Fit Archie

- Je l’aurai épousé s’il était toujours pauvre, dit Annie

- Mais il est de nouveau riche, dit Patty

- Dieu merci, dit Mme Brighton en entrant au salon

- Oui Dieu merci d’avoir donné tant d’intelligence à Alistair, dit Annie en riant

- Tu as fini Annie ? dit Archie, je vais amener Patty voir Alistair…

- Allons-y ! Dit Annie

*
* *



Alistair était dans son bureau. C’était une petite pièce dans le hangar, où il travaillait sur ses moteurs. Eliza était venue le voir pour lui faire les yeux doux.

- Eliza, je dois travailler…

- Tu travailles trop mon cher, tu as déjà réussi à nous remettre dans le rang des riches… tu as besoin de repos

- Je vais dormir la nuit, pendant la journée, je travaille…

Elle s’approcha de lui et mit ses bras autour de son cou.

- Tu ne veux pas que je vienne dans ta chambre ce soir ?

- Eliza arrête, dit Alistair en lui enlevant les bras de son cou… ça ne va pas arriver…

Elle mit sa main entre sa jambe.

- Ton corps me dit autre chose… dit-elle d’une voix sensuelle

- Ote tes salles pattes de mon mec ! Dit Patty en entrant

- Patricia ! Dit Alistair en la voyant et en repoussant Eliza, que fais-tu ici ?

- Eh bien on dirait qu’il était temps que j’arrive avant que cette tentatrice ne te séduise…

Elle se jeta à son cou et Alistair la serra contre elle et il chercha ses lèvres et ils s’embrassèrent passionnément.

- Qu’est-ce qui t’a pris si longtemps ? Dit Alistair lorsqu’ils s’arrêtèrent

- Je suis là maintenant, dit Patty en souriant

- Tu aurais pu rester en Floride et nous laisser tranquille ! Dit Eliza

- C’est ton cousin !

- Justement pas mon frère ! Dit Eliza

- Elle se croit à l’époque des rois où on se mariait entre cousin…, dit Archie

- Eliza, Fox ne te satisfait plus ? Dit Annie

- Fox m’a rencontrée dans un bar…

- Ce qui veut dire que tu ne vaux pas la peine qu’on t’épouse, dit Archie en riant

- Et tu veux prendre mon Alistair ? Dit Patty, ça va pas la tête !?

- Casse-toi Eliza, va voir ailleurs si on y est ! Dit Archie

Daniel arriva avec Georges et des investisseurs. Il vit sa sœur en train de se faire jeter. Il marcha rapidement et Georges conduisit les investisseurs de l’autre coté…

- Eliza, que fais-tu ici ? Dit Daniel

- Rien je m’en vais, dit Eliza en colère

- Tant mieux nous avons des investisseurs qui veulent voir le hangar, dit Daniel, va à la maison ! Et arrête de faire des bêtises !

- Allez tous au diable ! Cria Eliza en partant

- Toujours aussi charmante, dit Annie

- On va manger ? dit Archie

- Non, je dois attendre les investisseurs, dit Alistair

- Je veux rester avec toi, peut être que je vais aussi investir dans ta compagnie, dit Patty, mon grand-père m’a laissé de l’argent

- D’accord, dit Alistair en souriant

- Allez viens Annie, allons nous-en ! Dit Archie

Annie et Archie partirent. Alistair embrassait Patty.

- Tu m’as tellement manquée…

- Je vois, si même Eliza te semblait attirante…

- Il ne se serait rien passé, dit Alistair

- Tu es très patient…

- Veux-tu m’épouser ?

- Oui ! Dit Patty en souriant

- Je ne veux plus que tu me quittes…

- Mon amour je sais que tu es frustré… mais

- Tu veux toujours attendre le mariage ? Je suis d’accord…

- Merci mon chéri, dit Patty en souriant, ferme ta porte à double tour, je ne veux pas qu’Eliza vienne dans ta chambre la nuit

- Patricia, si je voulais Eliza, j’aurai eu Eliza…

- Merci mon amour, dit-elle en éclatant de rire

Eh oui, tout semblait aller pour le mieux pour tout le monde, jusqu'à ce que l’avocat du Duc de Grandchester reçoive une lettre qu’il n’aurait jamais voulu recevoir…
view post Posted: 10/12/2021, 15:17     Le petit duc Grandchester - Les fanfictions de Noël

Le petit duc Grandchester



Chapitre 6
« Un nouveau jour »



Le petit Rick se réveilla dans la joie. Il sortit de son lit et il alla dans la chambre de sa maman.

- Maman ! Réveille-toi ! Nous sommes chez grand-père ! J’ai dormi dans le lit de mon papa ! C’est super ! Il est doux et moelleux et quand tu saute dessus, ça saute haut, très haut !

- Chéri, dit Candy, doucement, je vais me réveiller…Tu dois avoir une nounou, demande-lui de te laver et de t’habiller…

- Une nounou, rien que pour moi ? Il est gentil mon grand-père ! D’accord, j’y vais… à tout à l’heure maman…

Le petit Rick sortit de la chambre de sa maman en courant, il tomba sur sa nounou…

- Bonjour Monsieur Rick

- Bonjour ! Vous êtes qui vous ?

- Je suis vous votre nounou…

- Oh… vous allez me laver et m’habiller ? Je dois aller voir grand-père…

- D’accord, dit la nounou, allons-y

Le petit Rick était pétillant de joie. La nounou n’avait jamais vu un petit garçon aussi excité de voir son grand-père et quel grand-père ! Le Duc de Grandchester, qui était froid et taciturne… Mais ce petit garçon donnait l’impression qu’il était le meilleur homme au monde ! C’était incroyable de voir cette confiance que ce petit avait en son grand-père ! Lorsqu’il fut prêt, elle descendit avec lui jusque dans la salle à manger où le duc de Grandchester prenait son petit déjeuner.

- Bonjour grand-père ! Dit Rick en courant vers lui pour se jeter à son cou

Le duc lui rendit son étreinte et il trouva la spontanéité de son petit fils si chaleureuse. Ce petit bonhomme l’aimait et lui aussi l’aimait à la folie.

- Bonjour mon petit ! Tu as bien dormi ?

- Très bien grand-père et toi ? tu as bien dormi ?

- Oui, mon petit…

- Je vais manger mon petit déjeuner avec toi… Maman dort encore et grand-mère aussi on dirait

- Les dames ont besoin de leur sommeil de beauté…

- Leur sommeil de beauté ? Oh tu veux dire qu’elles sont plus belles si elles dorment beaucoup ? Maman me dit de bien dormir pour grandir…

- Elle a raison, c’est pour ce que tu es grand pour ton âge, comme ton papa…

- Il dormait aussi beaucoup ?

- Oui, et il mangeait bien sa viande et ses légumes…

- Même les choux de Bruxelles ?

- Même les choux de Bruxelles !

- D’accord, je veux être beau et fort comme mon papa et comme toi Grand-père !

- C’est très bien Rick ! Et je suis fier que tu portes le même prénom que moi !

- Oui Richard et Terrence comme mon papa ! Tu portes bien ton nom grand-père, car tu es riche comme…Crésus !

- Tu sais c’est qui Crésus ?

- Oui, c’était un roi pendant l’antiquité, le roi de Lydie !

- Tu es très intelligent !

- J’ai surtout une très bonne mémoire grand-père ! Comme mon papa ! Il faisait du théâtre et il devait connaitre ses rôles par cœur !

- Oui, en effet…Il était aussi très intelligent à l’école… comme toi, je suppose…

- La maitresse discute toujours avec moi, parce que je pose des questions et souvent elle me met en charge pour aider ceux qui ne comprennent pas…

- C’est très bien ça… Tu voudrais être enseignant quand tu vas grandir ? Ou faire du théâtre ?

- Je ne sais pas encore pour le théâtre, mais je sais que je veux être un duc comme toi grand-père ! Tu veux bien me montrer comment être un duc grand-père ?

Le duc regarda son petit fils. Il aurait voulu montrer les ficelles à son fils Terrence, si seulement il avait tout fait pour se rapprocher de lui… Il allait se reprendre avec son petit fils…

- Bien sur Rick, je vais tout t’apprendre, tout ce que j’ai sera à toi un jour…

- Oh… mais ce voudra dire que tu dois mourir d’abord non ?

- En effet…

- Mais, je ne veux pas que tu meurs ! Je veux que tu restes avec moi pour toujours ! je me fiche de devenir duc, c’est toi le duc !

- Rick tu es très gentil… je suis vieux, je vais bien mourir un jour…

- Mon papa n’étais pas vieux et il a disparu… je ne veux pas que tu meures…

- Je ne suis pas encore mort…

- Alors ne parlons plus de la mort…je déteste la mort ! Elle m’a prit mon papa ! Je ne veux pas qu’elle te prenne aussi…

- Parlons des choses plus plaisantes… Qu’est-ce que tu aimes faire ?

- J’aime jouer au football…

- Ah oui ? En Amérique ?

- On dirait que j’étais déjà anglais en Amérique…

- En effet… et quoi d’autre ?

- J’aime aller voir les pauvres et les aider…

- Oh… ? En faisant quoi ?

- Eh bien avec maman, on va voir les pauvres et on les aides avec leurs courses et leurs travaux ménager…

- C’est très… généreux de votre part !

- Il y a des pauvres ici grand-père ?

- Il y a de pauvres partout…

- Alors tu veux venir avec moi pour les voir ?

- Pour quoi faire ?

- On peut leur donner des pommes… on dit qu’une pomme par jour, garde le docteur loin de nous…

- Eh bien…

- Nous avons des pommes ? Demanda-t-il à une bonne

- Oui… dit la bonne en regardant le duc

- Préparez un panier de pomme Netta

- Bien votre Grace…, dit Netta en partant

- Ça te fait quoi quand tu aides les autres ?

- Les gens sont heureux et je me sens bien, dit Rick, tu verras grand-père ! C’est très amusant !

- Mais je pensais que ta maman et toi n’étiez pas riches…

- Eh bien on partageait le peu qu’on avait…on recevait parfois des dons à l’orphelinat de la part des gens riches et maman partageait toujours avec les pauvres ! Et on en recevait toujours plus ! Maman dit, que quand tu donnes, Dieu te donnes encore plus ! C’est comme dans la bible avec le serviteur bon et fidele…

- Le serviteur bon et fidele ? C’est un très bon exemple en effet…

Le duc se dit que le Candy était une excellente mère inculqué de telles valeurs dans son fils ! Elle a fait un meilleur travail que la plupart des gens qui ont eut 2 parents, elle l’orpheline. Elle lui avait bien dit qu’elle savait pas ce qu’était d’avoir des parents, puisqu’elle n’en avait jamais eu… Si son fils avait été vivant, il aurait empressé d’épouser cette perle de femme !

Des pas se firent entendre. Candy et Eleonor arrivèrent en bavardant gaiement.

- Bonjour messieurs ! Dit Candy en souriant

- Bonjour Candy, dit le duc

- Rebonjour maman ! Dit Rick

- Messieurs, dit Eleonor en souriant

- Bonjour Grand-mère !

- Eleonor, dit le duc

- Qu’est-ce que vous faites de bon ? Demanda Candy

- Nous avons fini de manger, dit Rick, alors nous allons aller voir les pauvres…

- Ah ? Dit Eleonor en regardant son ex…

- Oui, euh… Rick veut offrir des pommes aux pauvres… c’est très bien , je trouve….

- Et tu l’accompagnes ? Dit Eleonor, tu n’envoies pas un serveur avec lui ?

- Non, je veux y aller avec lui !

- Grand-père veut se sentir bien après avoir aider, n’est-ce pas grand-père… ? Comme le serviteur bon et fidèle. Dieu va te rendre au centuple et tu seras encore plus riche et tu pourras aider plus de monde !

- C’est très généreux de ta part Richard, dit Eleonor en souriant, je suis impressionnée, ce petit ange et en train de ressortir le bien en toi !

Richard regarda Eleonor… Elle semblait fondre comme autrefois… Etait-ce possible ? Eleonor le regardait avec les yeux d’autrefois…Rick était en train de créé une atmosphère d’amour autour de lui.

La bonne arriva avec un panier de fruit qu’elle déposa sur la table.

- Je peux en manger une, grand-père ?

- Bien sur mon petit…

Rick prit une pomme, et il se mit à la frotter sur son pull…

- Qu’est-ce que tu fais ? Demanda son grand-père

- Je la fais briller…

Ensuite il se mit à tourner la pomme dans sa main en tenant la queue en récitant l’alphabet…

- A, B, C, D, E, F, G…, dit Rick, je ne connais personne dont le nom commence par G, à part mon papa…je n’ai pas de petite amie…

La pomme était devenue très rouge et très brillante et le petit Rick croqua dedans à belles dents. Le petit mangea sa pomme. Le grand-père frotta sa pomme contre sa veste et se mit aussi à la tourner en récitant l’alphabet…

- A, B, C, D, E…

- E ! Fit Rick, comme Eleonor, grand-mère ! Tu es amoureux de grand-mère!

Le duc éclata de rire de bon cœur et Rick aussi ! Eleonor ne put s’empêcher de rougir. Les deux messieurs Grandchester, terminèrent leurs pommes et ensuite ils se levèrent. Ils mirent leur manteaux et ils prirent leur panier et ils quittèrent le château sous les yeux ébahis des domestiques et d’Eleonor.

- Incroyable ! Dit Eleonor

- Quoi ? Dit Candy

- Richard si tendre, c’est du jamais vu ! Le petit Richard a fait un miracle, il a fait fondre ce vieux bouc ! Oh Candy vous ne vous rendez pas compte, si seulement il avait été aussi gentil avec son propre fils ! Tout aurait été si différent…

- S’il vous avait épousé, tout aurait été différent, dit Candy

- Avec des si, on mettrait Rome en bouteille…

- Il faut tout simplement aller de l’avant…

*
* *



Le duc et Rick faisait du porte à porte chez les gens…

- Bonjour, dit Rick en souriant, je suis Richard Terrence Grandchester, je suis venu vivre avec mon grand-père. Comment allez-vous ?

- Bonjour petit duc ! Dit la dame, je vais bien merci et vous ?

- Je vais très bien merci… vous avez besoin d’aide ? Je peux vous aider un peu ?

- Euh…

- Voici une belle pomme, on dit qu’une pomme par jours ça garde le médecin loin… c’est plein de bonnes vitamines bon pour la santé… prenez en pour vos enfants aussi…

- Oh Merci, petit duc ! Dit la mère en souriant

C’est ainsi que la renommé du petit duc se fit connaître dans tout le pays, que le Duc de Grandchester était en train de s’attendrir grâce à l’arrivé d’un petit ange en la personne de son petit fils, Richard Terrence Grandchester, surnommé gentiment « Le petit Duc »…

*
* *



Archie et Annie se rencontraient pendant ses séances d’essayage. Il était fou de jalousie…

- On s’est dit adieu, Archie…

- Ça ne veut pas dire que je ne t’aime plus ! Tu m’aimes toujours non ?

- Bien sur que je t’aime mon amour…

- Oh Annie, je ne veux pas te perdre…

- Archie, je t’en prie…, dit Annie

- Allons à l’arrière boutique…

- Mais c’est le milieu de la journée…

- C’est ce qui rend ça excitant…

- Archie ! Je ne te savais pas si mauvais garçon…, dit Annie en souriant

Il lui prit la main et ils allèrent à l’arrière boutique pour un petit coup rapide… C’était excitant bien sur, à la va vite… Alors ils se donnèrent rendez-vous à l’hôtel, encore une fois.

Eliza, de retour de New York était dans une voiture pas loin de l’hôtel et elle vit Annie entrer. Rien de particulier à ça… Quelques minutes plus tard, elle vit son cousin Archibald avec son costume très élégant et ses chemises en soie, bien que l’an dernier très bien conservées, il entra à l’hôtel à son tour. Coïncidence ? Eliza ne croyait pas à ce genre de coïncidence à cause de son esprit mal pensant…

« La petite traînée ! Elle va se donner du bon temps avec Archie ! Dire qu’elle est fiancée !!! Mais je dois avouer que la salope sait comment avoir du bon temps, tricher rend les choses encore plus excitante que de coutume… je vais me cherche un homme… »

Elle se rendit donc dans un bar et elle rencontra le même homme que la fois passé…

- Tiens ma belle rouquine, dit-il en souriant

- Salut toi !

- Je devrai être sage, mais tu es irrésistible… je suis fiancée tu sais…

- Ah oui ? A qui ?

- Annie Brighton…, mais ça ne fait rien, je veux que tu éblouisses ma soirée…

- Annie Brighton, dit la rouquine, tiens, tiens… je la pensais fiancée au jeune Cornwell…

- Eh bien les choses changent… Tu veux passer du bon temps avec moi ?

- Pourquoi tu n’en passe pas avec ta belle ?

- Je vais l’avoir pour le reste de ma vie, je peux gouter ailleurs en attendant…

- Au moins tu peux te le permettre… mais ce soir je ne veux pas être ta pute…

- Quoi ? Mais la dernière fois…

- C’était la dernière fois… Je… veux changer ?

- En venant dans un bar ?

- Je veux du bon temps aussi… les mauvaises habitudes ont la vie dures…

- Tu veux que je te saute et tu ne veux pas que je te paye…Heureusement que mon Annie n’est pas comme toi… allons-y…

« Je vais te montrer que ton Annie est une traînée… » Se dit Eliza

Elle l’amena à l’hôtel où Archie était avec Annie. Mais en se renseignant à la réception, elle apprit qu’ils étaient déjà partis.

« Archie travaille à l’atelier, il suffira de mettre la puce à l’oreille de Foxworth… » Se dit Eliza

Elle s’envoya en l’air avec la fiancée d’Annie… Elle était couchée sur le lit…

- Tu sais, tu me compares à ta chère Annie, elle n’est pas une sainte ni touche tu sais ! Elle était fiancée à mon cousin Archibald et je sais de source sûre, qu’ils s’envoyaient en l’air…

- C’était avant…

- D’après mes sources, ils sont toujours ensemble et ils se voient en cachette…

- Pourquoi tu me dis ça ? c’est ton cousin non !?

- Tu viens de me donner beaucoup de plaisir, alors je voulais simplement te mettre en garde et te prévenir que ta belle s’envoie en l’air derrière ton dos…Tu l’as déjà baisée…

- Non, elle va être ma femme, alors j’ai tout mon temps… mais si elle couche vraiment avec Cornwell, il n’y aura pas de mariage !

- C’est ce que je voulais entendre ! Dit Eliza en souriant, tu viens ? J’ai encore envie de toi…

- Tu es merveilleuse, tu fais tout toi !

- Tu peux me garder pour toujours si tu veux et larguer ta belle…

- C’est ce que tu veux n’est-ce pas, espèce de grosse pute !

- Je te rappelle que je fais tout, absolument tout ! Même les partouzes…

- Wow… J’adore les partouzes ! Il ne suffit pas de le dire…

- Organise, je suis prête…

Quelques heures plus tard, ils avaient une partouze et Fox s’éclata… Il aimait Eliza de plus en plus… Cette dernière toujours aussi mesquine continuait son jeu malsain… Elle avait appris qu’Archie travaillait comme couturier et qu’il faisait la robe de mariée d’Annie… Elle réussit à convaincre Fox d’aller à l’atelier pour les attraper en flagrant délit… Ils trouverent Annie et Archie ensemble en train de prendre du plaisir.

Au lieu de les interrompre tout de suite, Eliza et Fox les regardèrent pendant un moment, la scène était très excitante…Annie et Archie en train de jouir fort, on enviait leur plaisir mutuel… Annie ouvrit les yeux…

- Oh mon Dieu Fox ! Dit-elle.

Archie la lâcha calmement et se retourna.

- Espèce de grosse pute ! Dit Fox en donnant un coup de poing à Archie.

Ils se mirent à se battre pendant un moment et Annie criait d’arrêter.

- Ça suffit !

- C’est fini ! Dit Fox à Annie, tu n’es qu’une traînée…

- Je suis moins traînée qu’Eliza, je n’ai eu qu’Archie moi… peux-tu en dire autant Eliza ?

- Quoi, si j’ai couché avec Archie aussi ?

- La ferme Eliza ! Dit Archie.

- Annie, dit Fox.

- J’aime Archie, dit Annie, et je me fiche s’il est pauvre à présent, c’est lui que je veux épouser !

- Vraiment ? Dit Archie ému…, mais je ne peux pas t’offrir ce dont tu auras envie… les vêtements…

- Je m’en fiche, tu peux les confectionner si tu veux, mais tout ce que je veux pour Noël, c’est toi Archie !

- Oh Annie…, dit Archie.

- Que vont dires vos parents Annie?

- Que je suis une idiote, mais je m’en fiche, c’est Archie que je veux… je suis désolée Fox que vous l’ayez découvert de cette façon…

- Moi je suis sûr qu’Eliza a quelque chose à avoir la dedans…, dit Archie, que fais-tu avec le fiancé d’Annie à propos ?

- Oui, dit Annie, tu as couché avec Fox Eliza ?

- Puisque tu préfères mon cousin…, dit Eliza avec dédain.

- Et apparemment, ton fiancé aime les trainées, dit Archie.

- C’est pour ça qu’il est avec elle, dit Eliza vexée.

- Annie, je vais aller voir vos parents…

- N’oubliez pas de leur dire que vous avez couché avec Eliza Legrand, dit Archie.

Fox s’en alla suivit d’Eliza…

*
* *



Mme Brighton entra dans une colère folle.

- Mais enfin Annie, qu’est-ce qui t’a pris ? On t’a trouvé un prétendant riche tu gâches tout en couchant avec Archie ! Tu as eu des relations sexuelles avant le mariage en plus ! Je savais que Candy était une mauvaise influence sur toi ! Avoir un enfant sans père !

- Oh maman, arrête de blâmer Candy pour tout ! C’est mon problème, pas celui de Candy !!! Et Archie va m’épouser…

- Mais Annie…ils sont ruinés...

- Je me fiche de ça et tu le sais ! Je l’aime plus que tout au monde ! Je vais épouser Archie…

- Laisse-la donc, dit M. Brighton, c’est sa vie après tout, pas la tienne…

- Je veux qu’elle soit à l’aise dans la vie…

- Maman, je serai heureuse avec Archie… ne t’en fais pas…

- Je vais payer pour le mariage, dit M. Brighton…

- Il va falloir changer les noms sur les invitations, dit Mme Brighton lasse… espérons que tu n’es pas enceinte, sinon ta robe ne va pas t’aller

- Archie a des doigts d’or maman, il arrangera ma robe si besoin en est maman !

- Oh mon Dieu ! Dit Mme Brighton.

*
* *



Archie était avec son frère au manoir.

- Tu as fais quoi ? Tu t’es fait avoir en train de sauter Annie contre le mur ! Frangin ! Je te pensais plus raffiné que ça !

- Eh bien je n’ai pas eu le temps de l’amener dans une chambre d’hôtel…

- Alors tu la planquée contre le mur et…

- Tu as besoin d’une femme Alistair, écrit à Patty… comment se portent nos affaires ?

- Très bien en fait… on commence à faire beaucoup de profit… Nous remontons tout doucement et je dois avouer que Georges et Daniel ont beaucoup aidé…

- Magnifique ! Je vais faire la surprise à Annie lors de notre mariage…

- Tu épouses Annie après tout ! Tout n’est pas perdu !

- En effet, dit Archie en souriant

Eliza entra dans le salon.

- Alors Eliza, tu es toujours avec Fox ?

- Oui, pour le moment...

- Tu crois vraiment qu’il va t’épouser ?

- Il aime les filles qui font tout….

- Tout ? Dit Alistair en levant la tête, que veux-tu dire?

Archie regarda son frère en secouant la tête…

- Ecris à Patty ! Dit Archie.

- Ou trouve-toi une nouvelle nénette, dit Eliza.

- C’est Patty que je veux…, dit Alistair.

- Si tu veux un peu de compagnie féminine, dit Eliza.

- La ferme Eliza, dit Archie c’est ton cousin.

- Justement, mon cousin, pas mon frère !

- Oh mon Dieu ! Dit Archie.

- Alistair, penses-y, dit Eliza.

Alistair, qui était en manque de compagnie féminine, regarda Eliza et la vie avec un nouvel œil.

- Alistair ! Dit Archie d’un ton las.

- Quoi ? Je suis humain ok… mais non Eliza, non … merci beaucoup.

- Incroyable ! Je vais aller appeler Patricia, sinon tu risques de commettre l’irréparable ! Tu risque d’épouser Eliza ! La galère !

Archie sortit du salon pour aller téléphoner en Floride. Eliza resta avec Alistair et lui souriait comme s’il n’avait pas de lendemain…Alistair la trouvait… Charmante ! Il avait vraiment besoin de sa Patricia !

*
* *



- Allo Patty ?

- Archie ?

- Tu peux venir à Chicago ?

- Pourquoi ?

- Alistair à besoin de toi… c’est urgent.

- Ah oui, et pourquoi il n’appelle pas ?

- Tu sais comment il est… je t’en prie, ravale ta fierté, sinon tu risques de perdre ton homme à … Eliza !

- Eliza ! Tu veux rire ?

- Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ? Viens vite !

- D’accord, j’arrive !

- A bientôt Patty !
view post Posted: 10/12/2021, 15:16     Le petit duc Grandchester - Les fanfictions de Noël

Le Petit Duc Grandchester


Chapitre 5
« L’arrivée en Angleterre »



Eliza était chez elle, au petit matin, en train de penser à ce qui s’était passé la veille. Son frère arriva et la trouva…

- Tu ressembles à une de ces putes que je baise, le lendemain de nos ébats...

- La ferme Daniel !

- Tu as encore vendu ton corps…

- Il faut bien vivre…

- Je t’ai dit que j’allais m’occuper de nous…

- Tu prends trop de temps…

- Les affaires légales prennent du temps

- Entre temps on meurt de faim…

- Tu devrais faire des sacrifices

- Ça ne paye pas…

- Si ça paye : regarde Candy...

- Que vient faire cette fille d’écurie dans notre conversation ?

- Tu ne sais pas ?

- Je ne sais pas quoi ?

- Le père de Terry a envoyé quelqu’un pour venir les chercher ; elle et son fils… Ils vont vivre en Angleterre dans le château du duc de Grandchester

- QUOI ???!!! Je n’arrive pas à croire que cette chipie sera plus riche que moi rien que parce qu’elle a séduite mon Terrence !!

- Ton Terrence ?

- C’est moi qu’il aime…

- Oui, bien sur, c’est pour ça qu’il a craché sur toi… c’est son amour pour toi !

- La ferme !

- Eliza essaye de te reprendre… Candy a toujours été gentille malgré tout ce que nous lui avons fait…

- Elle a refusé de t’épouser !

- Après la façon dont je l’ai traitée… Ça ne me surprend guère… Le fait est : elle a eu un enfant avec Terry

- Ça peut être l’enfant de n’importe qui…

- Tu n’as jamais vu le petit n’est-ce pas ? C’est Grandchester en miniature

- Je n’ai vu personne qui ressemble à mon Terrence…

- Bien sur dit Daniel, eh bien Candy a sa récompense et toi ? Tu fais le trottoir pour survivre

- La ferme !

- Change de disque et va te laver. Tu es sale comme une prostituée. Ton cher Terrence serait fier de toi, j’en suis sure

Eliza bouda et monta dans sa chambre pour se changer. La chambre en question était une véritable porcherie. Il n’y avait plus de domestiques pour nettoyer et Eliza était loin d’être une fée du logis.

Elle était en train de bouillir de rage. Candy était partie en Angleterre chez le père de Terrence, la maudite chipie ! La petite intrigante, la voleuse ! Ça aurait du être sa vie ! Candy allait avoir la belle vie tandis qu’elle faisait le trottoir !!!

- NOOONNNNNNN !!!!!!!!!!!Je dois trouver un moyen pour la briser !!! Allons Eliza faire travailler tes méninges…

*
* *



Quelques jours plus tard, le paquebot arriva à Southampton en Angleterre. Tout le monde était pressé d’être sur la terre ferme. Le petit Rick était sur des charbons ardents. Il ne faisait que sauter et courir partout. Holmes avait la tache difficile de courir après lui pour le rattraper. Il ne semblait pas du tout ennuyé.

- Je m’excuse M. Holmes, dit Candy

- Oh ça ne me dérange pas du tout ! Il me rappelle tellement M. Terrence à son âge ! Sa Grâce va être émerveillée…

Eleonor ne dit rien. Elle pensa à l’époque où le duc lui avait pris son petit garçon. Elle avait pleuré son bébé pendant des mois. Candy la regarda et elle comprit qu’elle souffrait. Elle lui prit la main et la serra en la regardant avec compassion. Eleonor lui sourit avec reconnaissance…

Le chauffeur qui était venu les chercher, s’appelait Benson. Il vit le petit Rick et il eut chaud au cœur. Il s’approcha de Candy.

- Benson, pour vous servir Mme Candy

- Bonjour, dit Candy

- Et voici notre petit duc…

- Je m’appelle Richard Terrence Grandchester, mais on m’appelle Rick

- Bonjour M. Rick

- Bonjour M. Benson

- Oh mon Dieu ! C’est le portrait craché de M. Terrence à son âge ! Sa Grace va être très émue…

- C’est qui « Sa Grâce » ? Demanda Rick

- Le duc, M. Rick, votre grand-père…

- Oui dit Eleonor, tu vois mon chéri, « duc » est un titre de noblesse et il y a une certaine façon pour d’adresser aux nobles… « Votre Grâce » C’est le titre de ton grand-père

- Pourquoi il a un titre ?

- C’est comme pour un roi ou une reine, on ne les appelle pas M. le roi ou Mme La reine, mais…

- Votre Majesté ! Dit Rick tout excité

- Exactement ! Dit Eleonor en souriant

- Alors ça veut dire que mon grand-père est quelqu’un de très important comme le roi ?

- Oui, dit Eleonor, c’est un homme important !

- Super ! Dit Rick en souriant

Ils entrèrent dans la voiture et le petit s’endormit pendant le trajet. Il se réveilla quand ils entrèrent dans Londres, alors il se mit à poser plein de questions sur les immeubles, les voitures, les autobus, les châteaux, les ponts. Le chauffeur fit le tour de la ville pour lui montrer les monuments. Lui et Holmes ne se fatiguaient pas de parler avec Rick. Ils arrivèrent finalement au château. La cour était immense et le château grand et majestueux. La voiture s’arrêta et Rick ne tenait plus en place. Lorsqu’on ouvrit finalement la porte par le majordome sortit pour les accueillir il sortit comme un boulet de canon et il courut pour monter les marches qui menaient jusqu'à la porte du château qui était grande ouverte. Tous les domestiques, curieux étaient alignés dans le couloir pour accueillir le futur petit duc.

Candy sortit de la voiture…

- Rick ! Cria-t-elle, reviens ici tout de suite, Rick !

- Je vais voir Grand-père maman…, fit-il en courant, bonjour tout le monde ! Fit-il en passant au milieu des domestiques.

- Ne vous en faites pas Mme Candy, je vais le suivre…

- Merci Holmes, dit Candy

Eleonor regardait la scène amusée.

- Dire que Terry fuyait son père, je me demande ce qu’il dirait s’il savait que son fils se précipite vers son père comme si c’était le bon Dieu en personne…

- J’espère qu’il ne sera pas déçu, dit Candy

- Ne vous en fais pas, je suis là pour vous protéger…

Candy monta les escaliers avec Eleonor et elles entrèrent à leur tour dans le château. Elles suivirent le son des voix…

Rick arriva dans un grand salon et il ouvrit la porte. Il arrêta de courir et entra.

Richard Grandchester était assis dans un fauteuil en train de lire le journal. Il se retourna en entendant la porte du salon s’ouvrir. Il fut émerveillé en voyant la réplique en miniature de son fils disparu…

Rick s’approcha.

- Bonjour, tu dois être mon grand-père… Je suis ton petit fils, Richard Terrence Grandchester… nous avons le même nom, mais moi on m’appelle Rick…

Richard regarda Rick en souriant.

- Bonjour Rick

Le petit garçon sourit et il courut vers Richard, qui se pencha et ouvrit instinctivement les bras. Le petit garçon s’y jeta et serra son grand-père dans ses bras, très fort. Richard était submergé par toutes sortes d’émotions intenses…

Holmes regardait la scène en souriant. Candy et Eleonor arrivèrent et trouvèrent Rick dans les bras du duc. La scène était très émouvante, car on sentait l’amour du duc pour son petit fils et on sentait aussi l’amour qu’il avait pour son fils...Candy avait des larmes aux yeux et Eleonor aussi.

Rick lâcha son grand-père et il sourit quand il vit sa mère.

- Maman ! Regarde mon grand-père !

- Bonjour, dit le duc en regardant Candy

- Grand-mère, voici grand-père, mais tu le connais surement déjà, puisque vous avez eu mon papa ensemble...

Il y eut un petit rire.

- Euh, bien sur… bonjour Ellie, dit le duc

- Bonjour Richard, dit Eleonor

- Que fais-tu ici ?

- J’ai rencontré notre petit fils sur le bateau alors je suis venue pour passer aussi du temps avec lui…

- Vraiment ? Tu n’étais pas au courant

- Bien sur que non, je suis ici tout à fait par hasard

- Tu es sur que ce n’est pas pour me surveiller ?

- Je suis venu m’assurer que tu traiteras Candy mieux que tu ne m’aies traité moi…

- Je ne vais pas la manger…

- Si tu le dis, fit Eleonor

- Bonjour Votre Grâce, dit Candy

- Melle André, soyez la bienvenue chez moi

- Merci Votre Grâce

- Vous n’avez pas changé du tout, dit le duc

- Tu connais Candy ?

- Oui, c’est elle qui m’a convaincu de laisse Terry poursuivre son rêve…

- Et je le regrette, dit Candy, maintenant il n’est plus là, si vous l’aviez ramené en Angleterre…

- Alors il n’y aurait pas cette petite merveille…, dit le duc en prenant son petit fils dans les bras

- Candy, la vie est toujours pleine de surprise, dit Eleonor, une des raisons pour lesquelles je ne regrette pas avoir rencontré Richard, malgré tout ce qu’il m’a fait, c’est Terrence…

- Je vois ce que vous voulez dire, dit Candy

Holmes entra pour prendre Rick et l’amener dans sa chambre. Le duc le regarda.

- Vous avez mis les affaires de Mme Candy dans la chambre à coté de celle de Rick, Holmes ?

Holmes le regarda et s’il était surpris, il ne le montra pas.

- Bien sur votre Grâce, dit-il en sortant précipitamment

Une bonne entra avec un plateau avec des sandwiches et du thé et un verre de lait et des biscuits pour le petit. Elle le regardait en souriant.

- Bonjour vous, dit-elle en souriant, je m’appelle Martha

- Et moi je m’appelle Richard Terrence Grandchester, mais on m’appelle Rick…

- Bonjour Monsieur Rick, dit-elle en souriant

- Vous avez connu mon père quand il était petit ?

- Il y a une photo de lui au dessus de la cheminée là-bas…

Rick s’approcha de la cheminée et il prit la photographie qui représentait le visage souriant de son père à son âge.

- Whoa ! Il me ressemble ! Regarde maman ! Comme mon papa me ressemble !

Il alla montre la photo à sa maman, qui la prit émue.

- Oui, mais c’est toi qui lui ressemble, mon chéri, parce qu’il était au monde avant toi…

- Oh… d’accord ! J’aurai aimé le voir…

Richard regardait son petit fils, c’était Terry en miniature. Il était ému et il ne voulait pas le montrer bien sur. Holmes revint dans le salon pour chercher Rick et sa maman…

- Monsieur Rick, vous voulez venir voir votre chambre pour vous changer et vous rafraichir ?

Rick termina son verre de lait. Il essuya sa bouche et il prit la main de Holmes. Il se tourna vers sa maman.

- Tu viens maman ?

- Bien sur, dit Candy en se levant

- Je reviens tout à l’heure grand-père…

- D’accord, dit le duc tendrement

Candy et Rick sortirent du salon avec Rick. Eleonor resta avec le duc.

- Tu es vraiment ici pour me surveiller n’est-ce pas Ellie ?

- Je suis venu pour passer quelques jours avec mon petit fils, il est tout ce qui me reste de Terry…

- Et…

- Et aussi pour m’assurer que tu ne vas pas voler le bébé de Candy comme tu as volé le mien !

- J’en étais sur ! Tu me donnes trop de crédit ma belle… A notre époque, j’avais besoin que mon héritier grandisse avec moi…

- Tu aurais pu attendre que ton boudin te donne un héritier au lieu de venir voler mon bébé…

- C’était aussi mon fils et il me manque… Il était avec toi en Amérique, comment as-tu pu le laisser disparaître comme ça ?

- Il était déprimé, il avait rompu avec Candy, il avait un devoir à remplir… j’aurai du me rendre compte que c’était trop pour lui. Il n’est pas venu me voir, il n’a jamais su comment demander de l’aide…

- Il est pourtant venu me demander de l’aide à l’époque ou il était a l’école avec Candy, il m’a demandé d’intervenir pour la garder a Saint-Paul et je l’ai envoyé promener…

- Génial ! La seule fois où il a ravalé sa fierté pour te demander de l’aider tu l’as rabroué ! Alors ayant été déçu il a trouvé seule la solution a son problème et il a continué ainsi…Seulement cette solution l’a rendu malheureux sans Candy…

- Il a pourtant trouvé le temps de lui faire un enfant…comment a-t-il pu la laisser enceinte ?

- Candy m’a raconté : il était venu lui dire adieu avant de disparaître pour de bon. Elle n’a plus jamais eu de ses nouvelles. Il n’a jamais su que leur nuit d’adieu avait produit ce merveilleux petit garçon…Sinon, je suis sure qu’il serait revenu pour être avec son fils et la femme qu’il aime…Il ne voulait pas te ressembler, il voulait être un bon père et être la pour sa famille…

- La vie est vraiment compliquée… même sans faire d’effort, mon fils me ressemble…

- En effet, avoir un enfant illégitime, seulement c’était avec la femme qu’il aimait…

Le duc la regarda tristement.

- Je t’aime Eleonor, je t’aime encore...

- Si tu m’aimais tu ne m’aurais pas abandonné et tu n’aurais pas volé mon bébé…

- J’ai choisi mon devoir…et j’ai abandonné la femme que j’aime

- Comme Terry ! Décidément tu as en effet déteint sur lui !

- Ellie…

- Je ne suis pas venue ici pour te séduire Richard… Je suis venue passer du temps avec mon petit fils… Tu peux demander à quelqu’un de me conduire dans ma chambre…

- Tout de suite. On devait préparer une chambre pour toi.

- Merci de m’accueillir… Je suis tombée comme un cheveu dans la soupe…

- Tu es la mère de mon fils Eleonor, tu seras toujours la bienvenue chez moi, à l’improviste ou pas… Mais ça tu le sais n’est-ce pas ? c’est pour ça que tu es venue… et pour t’assurer aussi que je ne mette pas Candy dans la petite maison que je lui réservais…

- C’est la mère de ton petit fils Richard ! Tu ne peux pas la cacher du monde et t’exhiber avec ton petit fils… Tu as réussi à voler mon bébé et je ne vais te laisser prendre le petit de Candy…

- Mais enfin Ellie, pour qui tu me prends ? Le diable en personne ?

- Tu veux vraiment que je réponde à ça ? Fit Eleonor ironiquement

Richard la regarda en secouant la tête. Il sonna une cloche et un majordome arriva.

- La chambre de Madame Eleonor est prête ?

- Oui Votre Grâce, dit me majordome.

- Veuillez y conduire Madame pour qu’elle puisse se rafraichir

- Très bien Votre Grâce. Madame…

Il sortit du salon, suivit d’Eleonor. Le duc la regarda partir. Sa vie était solitaire. Il était riche, seul et malheureux et maintenant… Rick était entré dans le château et avait illuminé sa vie tout d’un coup et la présence d’Eleonor n’avait fait que raviver la flamme endormie au fond de lui.

*
* *



Eliza avait accompagné Daniel à New York pour un voyage d’affaires. Il devait rencontrer des hommes d’affaires avec Georges pour les affaires avec Alistair. Daniel voulait garder un œil sur elle pour qu’elle arrête de faire de bêtises. Elle se promenait au Central Park pour se changer les idées. Elle était assise sur un banc et malgré le froid du début du mois de décembre… Une dame vint prendre place a coté d’elle. Elle avait un petit garçon…

- Tu peux aller jouer mon chéri, dit-elle, mais ne va pas trop loin

- D’accord maman, dit le petit en courant

Il avait des cheveux bruns et de beaux yeux bleus. Et il courut pour jouer avec les autres enfants. Eliza regarda le petit et elle pensa au petit de Candy, qui était surement dans le château du duc de Grandchester en train de jouir du bonheur qui aurait du lui revenir a elle ! Elle regarda la mère du petit et elle fut bouche bée.

- Susanna Marlowe ?

La dame se retourna pour voir qui la reconnaissait.

- Je vous connais ?

- Je suis Eliza Legrand, on s’est vu autrefois à Chicago…

- Chicago ?

- Oui à Chicago ! Nous avons toutes les deux couru après Terry lorsqu’il a appris que cette idiote de Candy était en ville…

- Oh… oui, je me souviens… on l’a regardé partir et on s’est regardé…

- Candy, Candy, Candy, c’est tout ce qu’il avait en tête… !

- Je me souviens encore comment il s’est métamorphosé en entendant le nom de Candy… Dire que je m’imaginais avec lui sur scène et dans la vie…Je l’aimais tellement… Chicago m’a vite ramené sur terre…Elle est venue le chercher à l’hôtel où on logeait…

- Ah oui ?

- Oui, et je l’ai renvoyée en la traitant de fan, en lui disant que Terry se reposait

- Beau travail…

- Mais ça n’a servi à rien, car le lendemain à la gare il la cherchait des yeux et dans le train il est resté à la porte en train de la chercher …

- Oui, je suis venue à la gare et il s’en fichait éperdument, il cherchait cette maudite Candy !

- Il ne pensait qu’à elle… vous auriez dû voir comment il changeait dès qu’il recevait une de ses lettres… J’ai même caché une de ses lettres car je ne supportais plus de le voir si heureux sans moi ! Mais je lui ai rendu la lettre !

- Moi je l’aurai déchirée…

- Je lui ai aussi avoué avoir renvoyé Candy de l’hôtel quand elle est venue le chercher

- Eh bien bravo ! Ça ne vous a surement pas fait gagner des points avec lui… !

- Non en effet, je l’ai supplié de ne pas la faire venir pour la première… et que je l’aimais, il m’a dit qu’il m’aimait comme une sœur… Et que depuis le jour où il a rencontré Candy qu’il en était amoureux… c’est trop dur à entendre !

- Il l’a invité à la première ! Dire que je me vantais d’y aller et je pensais qu’elle n’y serait pas…

- Elle n’a rien dit ?

- Pas un mot !

- Incroyable!

- Mais il est resté avec vous après l’accident…et vous n’avez pas pu le garder ?

- Il m’a choisi uniquement parce que Candy est partie…Son cœur n’y était pas…et il a fini par partir…

- Il a eut le temps d’aller sauter Candy…et semer sa graine !

- Quoi ?!

- Candy a eu l’enfant de Terry…

- Vous en êtes sure ?

- Et certaine ! Le petit rejeton est le portrait en miniature de Terrence, même moi je dois l’avouer…

- Mais, mais…, fit Susanna bouleversée, Terry et Candy ? Quand ? Récemment ? Il se cacherait à Chicago ? Quel âge à l’enfant ?

- C’est pas récent…c’est lorsqu’il a disparu pour de bon… l’enfant doit avoir 5 ou 6 ans je crois, je ne suis pas sure…

- Oh…C’est un garçon…

- Oui et maintenant cette intrigante est en Angleterre chez le père de Terry pour exploiter son petit garçon ! Le duc les a fait venir dans son château et sans Terry, il semblerait que le rejeton soit le seul héritier, le futur duc de Grandchester !

Susanna ne dit rien.

- Mais je vois que vous avez aussi un petit garçon… c’est le fils de Terrence n’est-ce pas ? Il doit être né avant celui de Candy… Il doit être le véritable héritier !

- Mais…

- Allons ! Vous devez aller prendre ce qui vous appartient !

- Mais Terry aimait Candy…

- Ça ne veut pas dire que son fils doit être l’héritier à cause de ça ! Pensez un peu… La vie de château, les belles toilettes, vous allez être la maman du futur duc…

- Qu’est-ce que ça vous rapporte à vous ?

- Eh bien voir Candy perdre le titre de la mère de l’héritier ! C’est suffisant pour moi ! Elle n’a pas le droit de vivre mieux que moi ! Allons Susanna, réfléchissez ! Allons en Angleterre détrôner cette chipie ! Terry était à vous et elle l’a volé et s’est fait faire un enfant !

Eliza avait le cerveau qui travaillait très rapidement. Dès qu’elle avait reconnu Susanna Marlowe et le petit garçon, elle avait déjà un scenario en tête ! Elle avait trouvé un moyen pour gâcher la vie de Candy !

- Je n’arrive pas à croire qu’elle ait eu le bébé de Terry aussi…, fit Susanna, mais si Terry revient...

- Et alors votre décision ? Terry ne reviendra jamais…

- D’accord, allons-y ! Fit Susanna après une hésitation.

- Parfait je vais écrire au duc… Cette chipie ne va pas s’en tirer comme ça !


*
* *

view post Posted: 10/12/2021, 15:14     Le petit duc Grandchester - Les fanfictions de Noël

Le petit duc Grandchester




Chapitre 4
« De la lumière au bout du tunnel »




- Ma grand-mère ? Pour de vrai ? Dit Rick tout excité

- Oui, dit Eleonor en s’abaissant pour être au même niveau que lui.

Rick mit ses petits bras autour du coup d’Eleonor qui le serra dans ses bras tendrement avec des larmes aux yeux.

- Oh tu es si beau et tu ressembles tellement à ton père, dit Eleonor émue

- J’aimerai beaucoup voir mon papa un jour, je prie tous les soirs pour qu’il revienne, dit Rick

- Moi aussi, mon chéri, dit Eleonor, moi aussi…

- Grand-mère ?

- Oui ?

- Je viens de te rencontrer mais je t’aime déjà…

- Je t’aime aussi mon bébé ! Dit-elle avec des larmes aux yeux

Candy aussi était émue. Eleonor prit place à coté de Rick.

- Candy… vous auriez pu venir me voir…je vous aurai aidé

- Je sais Mme Baker, je vous assure que je serai venu vous voir si j’avais eu besoin de vous…

- Vous allez pourtant voir Richard...

- Rick lui a écrit et il a envoyé M. Holmes pour venir nous chercher…

- Candy, vous savez ce qui s’est passé quand il est venu me voir… ?

- Oui, je le sais… Mais je doute qu’il veuille élever un enfant à son âge… Mais je sais déjà que j’aurai une maison à part

- Oui, bien sur. A l’arrière de la maison comme les domestiques…

- Le luxe ne m’a jamais attiré…ça ne me dérange pas du tout…

- Et votre fils, vous pensez que ça va lui plaire que vous ne soyez pas dans la même maison que lui ?

- Il faut arriver au pont pour le traverser

- Je vais en Angleterre pour un le théâtre, mais je sens que je vais changer ma réservation d’hôtel, je vais accompagner mon petit fils chez son grand-père…Richard, va avoir une grande surprise…

Candy et elle se regardèrent en souriant…

*
* *



Daniel et Eliza Legrand, venaient d’echapper de justesse à la mort. Eliza avait tenté de séduire un vieil homme riche et sa femme était arrivée et elle avait failli la tuer. Daniel qui fouillait la maison en même temps à la recherche de l’argent ou des objets de valeur avait aussi failli être tué. Ils retournèrent chez eux effrayé…

- Ça ne peut plus continuer ! dit Daniel

- Quoi ?

- Les coups fourrés… je n'en veux plus…

- De quoi allons-nous vivre ?

- On pourrait essayer de travailler comme tout le monde…

- Ça ne va pas la tête ? Que vas-tu faire ? Tu veux être un mécanicien comme Alistair ? Ou couturier comme Archibald ?

- Au moins on n’essaye pas de le tuer à tout bout de champs…J’ai appris qu’Alistair fabriquait des moteurs et des voitures…On peut en profiter

- Comment ?

- De la manière honnête… dit Daniel

- Tu as le sens des affaires malhonnêtes, dit Eliza

- Eh bien il va falloir que je l’utilise pour les affaires honnêtes…

- Daniel…, oh et puis fais ce que tu veux ! Ne viens pas pleurer chez moi pour l’argent !

- Eliza, je vais m’occuper de nous, arrête tes coups fourrés… promets-moi…

- D’accord… Seulement parce qu’on a assez pour survivre un peu… Les parents sont toujours en voyage en Ecosse… Et la grand-tante a besoin de compagnie…

Daniel faisait travailler sa tête…

*
* *



Alistair commençait à gagner beaucoup d’argent avec ses voitures. Seulement il ne savait pas trop quoi faire avec son argent pour le moment. M. George et Daniel vinrent lui parler un soir. Il était dans le bureau en train de travailler sur les croquis de son moteur. Il leva la tête à leur entrée.

- Daniel ? M. George ?

- Nous sommes venus te parler

- Toi ? M. George, vous ne pensez pas sérieusement vous associer avec cet escroc…

Daniel sourit. Il s’y attendait.

- Je suis venu pour t’aider…

- M’aider ?

- Oui…

- Il parait que tu vends les moteurs que tu fabriques…, dit M. George

- En effet…

- Est-ce que tu as breveté ton idée ?

- Pardon ? Dit Alistair

- Oui, dit Daniel, n’importe qui peut s’emparer de ton idée et la rendre sienne…

- Une grosse compagnie par ex. dit George, peut prendre ton idée et la breveter et t’empêcher de faire tes voitures…

- Mais…, dit Alistair dérouté, ça peut vraiment arriver ?

- Oui, dit M. George

- Que dois-je faire ?

- Tu dois te protéger, dit Daniel, et c’est pour ça que nous somme là…

- Nous allons breveter ton idée pour qu’on ne te la vole pas…, dit George, ensuite, nous allons demander un prêt à la banque pour que tu fasses ta propre usine avec ton patron, vous pourrez employer des ouvriers et travailler plus vite… le marché de l’automobile est encore nouveau… Vous aurez beaucoup de clients…

- Nous en avons déjà beaucoup, dit Alistair

- Alors tu es d’accord ?

- Je n’ai aucune confiance en toi Daniel, dit Alistair, mais en vous oui, M. George

- Ce n’est pas pour rien que je l’ai amené avec moi…, dit Daniel en souriant

- Je veux vous aider du mieux que je peux…, dit Georges

- D’accord, dit Alistair, je marche ! Je dois parler à mon patron…

Daniel et George s’en allèrent en laissant les documents à Alistair. Il se rendit dans un autre salon où se trouvait son frère.

- Ça va frérot ?

- Ça pourrait aller mieux…

- Eh bien ça va aller mieux…

- Comment ?

- Du moins sur le plan financier…

- Explique-toi frérot…

- Eh bien je t’ai dit qu’au travail je fabriquais des moteurs et mon patron était impressionné… on a donc commencé à faire des voitures …

- Tu fabriques des voitures ? Dit Archie ébahi

- Oui…

- Depuis quand ?

- Depuis quelques temps… Il a été surpris de me voir faire un moteur pour ma propre voiture et il m’a conseillé aussi…mon moteur d’explose plus…

- Je me demandais aussi comment ta voiture marchait si bien…, dit Archie ironiquement

- Bon toi le couturier, tu la ferme ! Dit Alistair

- Sérieusement Alistair, tu as fait combien d’argent?

Alistair lui dit le montant et Archie était bouche bée.

- Tu as tout ce fric et tu ne dis rien ? Tu devrais faire une usine…

- Daniel et George sont passés me voir…

- Daniel et George ?

- Ils m’ont conseillé de faire breveter mon idée pour que personne ne vole ma formule…

- Bonne idée…, sinon une grosse compagnie peut voler votre idée et la breveter et vous n’aurez même plus le droit de l’exploiter …

- Effectivement…Ensuite Georges a dit qu’il pourrait obtenir un prêt à la banque pour que nous puissions monter une usine et engager des ouvriers pour aller plus vite…

- Tu as accepté bien sur…

- Je vais y réfléchir et en parler avec toi…

- Je n’ai aucune confiance en Daniel…

- Moi non plus…

- Mais j’ai une confiance aveugle en M. George…

- Et le fait que Daniel essaye de se remettre dans le droit chemin sur mon dos…

- Devrait te rendre fier… mais je vois ce que tu veux dire. Nous sommes sur la paille et si tu as les moyens de nous remettre là où nous étions avant ? Vas-y frérot… Les voitures c’est le futur…

- Merci pour le conseil et toi ? Tu en tirais une tête tout à l’heure…

- J’ai revu Annie…

- Où ça ?

- A la boutique… elle est venue essayer sa robe de mariée…

- Ouille ! C’était dur…?

- Elle a dit qu’elle m’aimait toujours et que c’est sa mère qui a rompu sans rien lui dire…

- Et tu la crois ?

- Je sais qu’elle m’aimait plus que tout et qu’elle n’aurait jamais rompu avec moi… mais sa mère a peut être raison… Nous ne sommes plus du même monde…

- Mon usine va nous remettre au dessus…

- Mais ça n’arrivera pas du jour au lendemain…

- C’est déjà en cours… alors qu’as-tu fait ?

- Je l’ai embrassé…

- Oh, magnifique...

- Et on a failli faire l’amour sur le canapé dans mon atelier…

- Failli ?

- Oui, j’ai arrêté…nous ne sommes plus du même monde

- Tu sonnes comme un disque raillé frérot…

- Elle m’a demandé de lui faire l’amour une dernière fois pour nous dire adieu…

- C’est très excitant ton histoire…, dit Alistair avec un sourire coquin

Son frère le regarda et il éclata de rire.

- Patty te manque…

- Et nous n’avons plus de bonnes à folâtrer…

- Alistair !

- Eh ben quoi ? Je suis un être humain non ?

- Et moi qui pensais que tes inventions étaient ton amour…

- Mes inventions ne peuvent pas satisfaire mes désirs sexuels, malheureuse…

- Que dois-je faire pour Annie ?

- Moi je dis vas-y, envois-toi en l’air et passe du bon temps !

- Ton langage frérot… tu es vraiment excité…

- Je vais aller prendre une douche froide…, fit Alistair en se levant

Archie éclata de rire en regarda son frère partir. Lui aussi avait maintenant envie d’une femme et pas n’importe laquelle ; Annie Brighton, son ancienne fiancée…

*
* *



Annie cherchait un moyen pour échapper à sa mère. Elle n’avait pas arrêté de penser à Archie ou à rêver d’Archie, pour ne rien changer de l’ordinaire. Elle priait encore une fois que sa mère la laisse seule pour sa prochaine session d’essayage, qui cette fois-ci allait arriver peu avant la fermeture.

- Maman je voulais passer la soirée à la maison Pony…

- Pourquoi donc ?

- Parce que Melle Pony et Sœur Maria ont besoin d’aide…

- Que vont dire les gens … ?

- Que tu as une fille généreuse qui aide les orphelins…

- Mais enfin Annie donne-leur de l’argent, tu n’as pas besoin de rester…

- Mais je veux rester et les aider… je reviendrai tard…

- Annie…

- Ne demande pas à Foxworth de venir…il ne doit pas voir ma robe de mariée

- Il peut t’accompagner à la boutique, moi je dois aller à une réception ce soir avec ton père. Je n’aurai donc pas le temps de t’accompagner…

- Mais enfin maman ! Dit Annie en colère, je ne suis pas une petite fille !

- C’est ça ou on annule la session…

- Bon d’accord…

Annie était en train de bouder. Foxworth vint la chercher et elle était de mauvaise humeur.

- Quelque chose ne va pas ma chérie ? Demanda-t-il

- Je ne suis pas une petite fille, vous n’avez donc aucune raison de m’accompagner…

- Votre mère a insisté

- Ma mère s’inquiète pour rien… Je lui ai dit que j’allais à la maison Pony plus tard…

- L’orphelinat ? Pour quoi faire donc… ?

- Pour aider…

Annie avait horreur de se cacher derrière la Maison Pony pour son rendez-vous avec Archie, mais elle n’avait pas le choix, son bonheur en dépendait… Elle ne dit pas un mot pendant tout le trajet et Foxworth s’en fichait. Il voulait aller dans un bar pour boire avec ses amis et s’amuser au maximum avant de se mettre la corde au cou. Ce qui n’allait pas l’arrêter bien sur… Il se fera seulement plus discret… Ils arrivèrent à la boutique.

- Bon voila. Vous ne voulez vraiment pas que je vous attende ?

- Non, ça ira

- Promettez-moi de prendre soin de vous et si vous avez besoin de moi…

- Tout ira bien, dit Annie impatiente

- On dirait que vous avez vraiment hâte de faire votre essayage… si je ne savais pas que la couturière est une femme, j’aurai été jaloux…

Annie ne put s’empêcher de rougir.

« Si seulement tu savais ! » se dit-elle

- Au revoir Foxworth, a la prochaine et merci…

- Je peux t’attendre…, dit-il en entrant avec elle dans la boutique

- Ça va prendre des heures… et il ne faut pas que vous voyez ma robe de mariée, ça porte malheur…

- Vous ne croyez tout de même pas à ces histoires de bonnes femmes ?

- Eh bien je n’ai rien à perdre à y croire, si c’est vrai…

- D’accord, dit-il, je pars…

Foxworth s’en alla finalement et Annie poussa un soupir de soulagement.

Archie était à l’arrière boutique et il mourrait de jalousie. Ce maudit Foxworth Banks allait épouser sa chère Annie et il allait aussi lui faire l’amour… NON ! Elle était sa Annie à lui et il ne voulait pas qu’elle épouser ce gugusse !

Annie parlait à la propriétaire et ensuite, elle se dirigea vers l’arrière de la boutique vers l’atelier d’Archie. Elle frappa et entra.

- Bonsoir…, dit Annie

- Salut…, dit Archie

- Tu vas bien ?

- Oui… je… je n’ai pas arrêté de pense à toi…

- C’était la même chose pour moi…

- J’ai fini ta robe…

- Oh déjà ?

- Oui… comme ça on sera libre…

Annie rougit en souriant. Elle s’approcha de lui et il la prit dans ses bras pour lui donner un baiser fougueux. Ils s’arrêtèrent à bout de souffle.

- Nous sommes seuls, dit-il, c’est moi qui ferme…

- Dommage qu’il n’y ait pas de lit ici…Allons à l’hôtel…

- On pourrait aller chez nous, mais il y a tant de monde…

- L’hôtel c’est mieux…

Ils s’embrassèrent encore pendant un moment, ensuite, ils sortirent pour se rendre dans un hôtel à Lakewood…Un hôtel de luxe.

- Annie tu aurais pu choisir un petit hôtel où on passerait inaperçu

- Ne t’en fais pas ils sont discrets, ils ont intérêts… et je sais que tu aimes les choses propres…

- D’accord ma chérie…

Annie et Archie entrèrent et ils allèrent chercher leur clé et ils se rendirent dans leur chambre. Et un fois à l’intérieur, ils prirent leur temps…Ils s’embrassèrent et enlevèrent leurs vêtements doucement. Une fois en costume d’Eve, Archie l’embrassa fougueusement… Il mourrait d’excitation, était-ce le fait qu’elle soit fiancée à un autre qui l’excitait de la sorte ? L’interdit ? En tout cas elle lui avait manqué. Annie était aux anges, dans les bras de son amour, elle se donnait à lui avec une envie non dissimulée, elle rêvait de lui toutes les nuits depuis leur rupture et maintenant elle était dans ses bras…

Archibald embrassait la femme qu’il aimait. Dire que quand Candy lui avait demandé de s’occuper d’elle, il l’a fait à contre cœur. Mais Annie l’aimait tellement, elle supportait tout et il finit par l’aimer lui aussi. Quand sa mère était venu pour rompre, il avait été tellement déçu qu’elle ne soit pas venue elle même…Car il aurait voulu qu’elle vienne en personne, il l’aurait supplié… Il était avec elle dans un chambre d’hôtel sur le point de faire l’amour…Il l’embrassa profondément, comme en embrasse la femme qu’on aime…

Annie s’était presque évanouie de plaisir. Archibald était l’homme de sa vie, elle en était certaine et elle allait s’arranger pour être avec lui, dans la richesse ou la pauvreté…

- Oh mon amour, dit Annie, je ne veux plus te quitter

- C’était pour nous dire adieu Annie…

- Je sais… alors trêve de bavardage, fais-moi encore l’amour…

Archie ne se fit pas prier. Il l’embrassa jusqu'à ce qu’il reprit de la vigueur et ils continuèrent leurs ébats amoureux…Malgré ce qu’il avait dit, il ne voulait pas quitte Annie. Elle était sa femme !

- Je t’aime Annie

- Je t’aime Archie…

VftDxx



*
* *



Foxworth était dans un bar avec ses copains et il vit une rousse qui était à une autre table avec ses copines. Il lui fit un clin d’œil et quelque temps plus tard, il lui envoya un verre… Elle le regarda en souriant. Il lui fit signe de venir. Elle se leva laissa ses copines et se dirigea vers lui. Il se leva laissa ses copains et ils allèrent s’asseoir tous les deux à une table vide.

- Merci pour le verre…

- De rien… je vous trouve charmante

- Vraiment…

- Une partie de jambes en l’air ça vous va ?

- Vous alors on peut dire que vous êtes direct…

- Alors ? Je suis prêt à payer…

- Très bien, dit la rouquine, allons-y

Ils se levèrent et ils sortirent pour trouver un petit hôtel pas très loin ou les filles de joie amenaient leur clients. Ils couchèrent ensemble, toute la nuit.

Le lendemain, Eliza se réveilla seule avec de l’argent sur sa table de nuit. Son frère avait raison. Ce n’était pas une vie. Elle allait chercher du travail et gagner sa vie…Elle devait regagner un peu de dignité…

*
* *

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Le petit duc Grandchester



Chapitre 3
« Un goût de miel »


Annie n’arrivait pas à croire qu’Archie se trouvait devant elle. Elle ne savait pas quoi dire. Elle avait imaginé cette scène de millier de fois et maintenant, elle était à court de mots.

- Archie, parvint-elle à dire…

Il la regardait comme dans un rêve. Candy l’avait peut être forcé à s’occuper d’elle mais, il avait fini par l’aimer. Il avait été blessé qu’elle ait envoyé sa mère pour rompre à sa place. Elle n’avait pas eu le courage de rompre avec lui en personne.

- Mlle Brighton, dit-il froidement.

Annie accusa le coup. Comme il était froid. Il alla prendre la robe sur le mannequin. Il lui donna la robe.

- Vous pouvez vous changer dans la petite salle au fond

- Merci, dit Annie tristement

Archie lui donnait la robe qu’elle allait porter pour épouser un autre homme. Elle se changea tristement et elle sortit et elle se mit au milieu de la salle. Il prit une boite dépingles et se mit à faire les modifications, sans un mot. Annie avait envie de mourir.

- Archie, dit-elle n’en pouvant plus, Archie réponds-moi, je t’en prie…

Archie ne répondait pas. Il continuait son travail. Annie continuait à essayer de lui parler. C’était une occasion en or qui s’était offerte à elle, car la prochaine fois, elle est sur qu’Archie allait s’arranger pour ne plus s’occuper d’elle.

- Archie, mon amour, je t’aime plus que tout au monde… je t’en prie dis quelque chose !

Archie essayait de se retenir, mais quand il entendit le mot « amour », il n’en pouvait plus.

- Tu veux que je dise quelque chose ?! Si tu m’aimais pourquoi as-tu envoyé ta mère pour rompre ? Tu n’avais pas assez de cran pour le faire toi-même ? bien sur que non sinon tu n’aurais pas envoyé ta mère a ta place…

- Archie, dit Annie en souriant tu m’as parlé !

- Je n’ai pas envie de te parler, je suis en colère contre toi !

- Mais tu me parles ! Dis tout ce que tu as sur le cœur… c’est l’occasion ou jamais

- Nous étions fiancés, nous devions nous marier et parce que ma famille n’est plus riche, tu me jettes comme ta première culotte en envoyant ta mère ! Tu parles d’un amour ! Tu es superficielle !

- Oh Archie, je n’ai pas envoyé ma mère, elle est allée te voir sans rien me dire, elle est venue m’annoncer qu’elle t’avait parlé et que tout était fini entre nous ! Je tombais des nues ! Je ne voulais pas rompre, dit-elle avec des larmes aux yeux, je t’aime Archibald !

- Pourquoi tu n’es pas venu me le dire ?

- Elle avait déjà trouvé un autre prétendant pour moi… ils m’ont adopté, je leur dois obéissance...

- Au prix de ton propre bonheur ? En plus avec qui ? Foxworth Banks !? C’est un connard !

- Il parait que tu embrasses de filles à la Maison Pony…

- Qui t’as dit ça… ?

- Rick…

- Tu sondes les enfants maintenant pour m’espionner ? Je ne savais pas que tu pouvais tomber si bas, Annie…

- C’était qui ? Pourquoi tu l’embrassais ?

- Pourquoi embrasse-t-on une fille Annie ?

- Oh Archie, tu ne m’aimes donc plus ?

- C’est fini Annie, je ne pourrais pas t’offrir la vie à laquelle tu es habituée… Epouser Banks, il sera mieux pour toi

- Tu penses vraiment ce que tu dis ?

- Oui, épouse-le. Moi, je suis hors jeu…ma famille est ruinée…

- Mais c’est toi que j’aime…

- Je suis pauvre Annie…

- Mais je t’aime toujours ! Tu penses que mon cœur s’occupe de ta fortune ?

- Annie, on peut plus être ensemble… je travaille comme couturier et je suis en train de travailler sur ta robe de mariée !

- Je suis surprise de voir que tu as des talents cachés…

Archie recommença à travailler sur la robe d’Annie. Candy pensa à ce que Candy lui avait dit, de suivre son cœur. Terry avait disparu et Archie était vivant. Elle en avait de la chance…Son amour était vivant. L’essayage était fini. Annie alla enlever sa robe de mariée qui était loin d’être fini. Elle ressortit avec sa robe initiale et lui donna la robe de mariée pleine d’épingles. Il la remit sur le mannequin.

- Je n’arrive pas à croire que je suis en train de coudre ta robe de mariée ! Dit Archie, en plus tu vas épouser un autre homme !

- Si tu le veux, tu peux toujours m’épouser…

- Annie, ta mère avait raison, je suis pauvre et pas digne de toi…

- Et moi je t’aime toujours !

- Je fais un travail manuel…

- Savoir travailler avec ses mains est un don magnifique.

- Et bien je suis un vrai ouvrier, je gagne mon pain et je porte ce que je confectionne.

- N’éprouve de haine pour nul homme et n’envie le bonheur de personne.

Ils se regardèrent l’un l’autre et dirent en même temps :

- Shakespeare !

Et ils éclatèrent de rire. Archie s’arrêta et le regarda. Il l’attira dans ses bras et se mit à l’embrasser, d’abord doucement et ensuite passionnément. Leurs langues se cherchaient, se caressaient… Annie mit ses bras autour de son cou en se collant à lui. Tout à coup, il la lâcha et Annie failli perdre l’équilibre, tellement elle était surprise, elle s’agrippa à Archie.

- Qu’est-ce que je suis en train de faire ?

- Oh Archie, c’était merveilleux, ne t’arrêtes pas…

- Tu es fiancée à un autre homme Annie…

- Et ça ne colle pas dans ma tête ! T’embrasser c’est juste, c’est ce que je veux…

- Annie, non… Nous ne pouvons pas… c’est fini…

Annie avait des larmes aux yeux, son cœur lui disait de ne pas lâcher.

« Suis ton cœur, ne laisse rien venir entre toi et ton amour » avait dit Candy.

Que faire ? Une lui vint en tête tout à coup.

- D’accord…

Archie était déçu. Elle était d’accord, si vite? Il pensait qu’elle allait résister plus longtemps… Il ferma son visage.

- Mais…

Le visage d’Archie s’illumina.

- Mais ?

- Pour nous dire adieu, faisons l’amour une dernière fois…

- Quoi ? Mais…

- Tu n’en as pas envie ?

- Si nous n’étions pas dans mon atelier… Mais quand ? Ta mère te surveille …

- Je vais te contacter mon amour…

Elle l’embrassa avant de sortir de l’atelier rapidement. Elle ne voulait pas changer d’avis. Archie la regarda partir. Qu’est-ce qu’il était en train de faire ?

« Tu es en train de récupérer ce qui t’appartient » Se dit-il avec un petit sourire.

Il fut de bonne humeur pour le reste de la journée. Annie aussi était de meilleure humeur. Sa mère pensait que c’était parce qu’elle avait essayé sa robe de mariée…

- Tu es bien joyeuse…

- C’est une belle journée maman

- Ce n’est pas ce que tu disais il y a une heure…

- Vraiment ? Dit Annie en souriant

Sa mère ne discuta pas, car elle préférait quand Annie souriait que lorsqu’elle boudait…

*
* *



Sur le grand paquebot en route vers l’Angleterre, il y avait beaucoup de passagers. Candy se promenait avec son fils et ils avaient un ballon. Ils voulaient essayer de jouer. Ils étaient sur le pont du bateau. Candy se souvint de sa rencontre avec Terry… Elle l’avait trouvé insupportable…Mais il n’était plus jamais sortit de sa tête… Maintenant qu’elle y pensait, elle avait commencé à l’aimer à ce moment là…Comme c’était loin tout ça…

- Maman ? Tu viens ? Tu rêves ? On va jouer…

- D’accord, mon trésor… allons-y

Candy joua avec son fils. Les autres passagers les regardaient curieusement. Les autres enfants les regardaient avec envie. Leurs parents ne jouaient jamais avec eux… Un petit garçon prit son courage à deux mains et il alla trouver Candy.

- Excusez-moi Madame, je peux jouer avec vous ?

Candy le regarda en souriant.

- Rick ? Tu veux bien que…

Et puis elle regarda le petit garçon.

- Comment t’appelles-tu ?

- Matthew…

- Tu veux bien que Matthew joue avec nous ?

- Bien sûr maman ! Bienvenu Matthew !

Ils se mirent à jouer et les autres enfants vinrent se joindre à eux et ils passèrent du bon temps en jouant tous ensemble.

Candy alla se reposer en le surveillant en même temps. Elle se sentait différente avec sa nouvelle garde-robe. Elle portait une belle robe sous son nouveau beau manteau rouge. Elle avait toujours adoré la couleur rouge. Ses longs cheveux blonds et ondulés tombaient en cascade sur ses épaules et elle portait un chapeau de la même couleur que son manteau. Elle attirait beaucoup les regards masculins des hommes accompagnés et ceux qui ne le sont pas. Un homme très élégant s’approcha d’elle.

- Bonjour, dit-il en souriant

- Monsieur…

- Je peux vous tenir compagnie ?

- Il y a de la place pour tout le monde sur ce bateau.

- Vous voyagez seule ?

- Non, avec mon fils et le bras droit de son grand-père…

- Oh, vous avez un fils ?

- Je ressemble à une adolescente, n’est-ce pas ? Fit Candy ironiquement

- Vous paraissez très jeune en effet…

- Désolée de vous décevoir, en plus j’ai eu un enfant sans être mariée, je ne pense pas être une personne très recommandable…

Candy le planta la et elle alla jouer avec les enfants. Le jeune la regarda, fasciné de la voir jouer si bien avec les enfants. Ensuite elle retourna dans sa suite avec son fils, sans passer devant le jeune homme.

- Pourquoi on part ?

- Il faut faire ta sieste…

- Il faut vraiment?

- Oui, sinon on ne pourra pas aller dîner à la table du capitaine… parce que tu seras tellement épuisé que tu ne pourras pas garder les yeux ouverts…

- D’accord, pour la table du capitaine, je veux bien faire la sieste…

- Très bien mon chéri…

Candy mit son fils au lit après l’avoir embrassé. Elle prit aussi une petite sieste en pensant au jeune homme qui la draguait plus tôt... Elle pensa à Tom... Mais aucun homme ne pourrait remplacer son Terry… Si seulement il pouvait réapparaitre. Elle avait décidé de dîner à la table du capitaine avec son fils. Les jours précédents, elle dinait dans sa cabine, car elle n’avait pas très envie de voir les gens, les familles heureuses surtout la déprimait. Terry aurait dû être avec elle et leur fils ! Elle repensa a leur dernière rencontre…

Terry était venu la voir dans son appartement. Albert était parti en voyage, elle était seule. Elle fut surprise de le trouver devant son appartement.

- Terry que fais-tu là ? Et Susanna ? Tu l’as abandonnée ?

- Candy, je suis venu te dire adieu…je n’ai pas ta force Candy, je n’en peux plus…

Candy le regarda et elle du se retenir pour ne pas se jeter dans ses bras. Il lui manquait tellement ! Elle ouvrit la porte de son appartement et ils entrèrent dans son petit appartement. Candy mit son sac à main sur la table…Terry était près de la porte.

- Susanna à besoin de toi…, dit-elle à contre cœur

Terry la regarda, elle pensait toujours aux autres avant elle même.

- Oui, et moi j’ai besoin de toi ! Mais les choses sont ce qu’elles sont…

- Où vas-tu ?

- En voyage, c’est tout ce que tu dois savoir…

- Mais enfin Terry…

- Je suis venu parce qu’il fallait que je te vois et que je te parle… Je suis venu il y a quelques temps et je t’ai vu à la joyeuse Clinique, si forte…

- Pourquoi ne m’as-tu pas parlé ?

- J’ai rencontré Albert qui m’a dit ce qui t’était arrivé…je ne voulais ouvrir de vieille blessure…

- Oh Terry, alors que fais-tu ici ? Tu aurais du disparaître et ne par venir me voir… Je suis heureuse de te voir et en même temps tu me dis que tu t’en vas…

- Je ne pouvais pas partir sans te voir… Tu es ma femme dans mon cœur et je t’aime plus que tout au monde…

- Oh Terry ! Dit Candy émue

Et elle courut se jeter dans ses bras.

- Je t’aime aussi, tu ne peux pas savoir combien tu m’as manqué

- Tu m’as manqué aussi ma Taches de son…

Il chercha ses lèvres et ils s’embrassèrent passionnément. Ils finirent sur le canapé, toujours passionné. Terry sentir son désir exploser. Il repoussa Candy et se leva…Candy le regarda perplexe…

- Terry ?

- Candy, tu as une idée du désir que tu éveilles en moi…

- J’ai ma petite idée…

- Je vais y aller, avant que nous allions trop loin…, fit-il en se dirigeant vers la porte

- Attends ! Tu m’as demandé mon avis ?

Terry s’arrêta et se retourna et la regarda avec des yeux interrogateurs…

- Je suis ta femme dans ton cœur, tu es mon mari dans mon cœur, tu pars en voyage… je n’ai peut être pas vécu avec un mari, mais je suis presque sur qu’un mari et une femme font l’amour avant que l’un d’eux part en voyage…

- Tu veux dire que…

- Faisons l’amour Terry, j’ai regretté de ne pas t’avoir embrassé lorsque je suis venue à New York, j’ai regretté tant de chose…Je t’aime plus que tout au monde et je veux que tu sois mon premier…

- Tu es sure ?

- Oui… Je vais préparer le dîner. Nous allons manger, ensuite je vais m’apprêter pour la nuit…

Candy prépara le dîner. Terry dressa la table. Elle lui racontait des histoires sur ses patients et aussi Terry lui raconta la scène qu’il avait vu de loin et elle lui raconta ce qui s’était passé, elle raconta aussi comment elle cachait l’alcool du docteur Martin…

- Tu sais que j’avais commencé à boire ?

- Je comprends… j’ai aussi appris que tu avais disparu… j’attendais que tu viennes vers moi… L’imbécile de Daniel en a même profité…

- Daniel ?

- Oui, cet imbécile est tombé amoureux de moi et il s’est fait passé pour toi pour me voir…

- Le salaud !

- Il savait que je ne serai jamais venu si j’avais su que c’était lui…tu ne peux pas savoir combien j’étais déçue et fâchée de voir sa salle gueule !

- Oh Candy ! Tu es partie sans te retourner et tu as refusé que je t’accompagne…, je me suis dit que tu ne m’aimais pas autant que je t’aimais…

- Si tu m’avais accompagnée je ne serai pas partie…je serai restée avec toi…

- Etant donné les circonstances, ça aurait peut être été une bonne chose…Nous aurions dû penser à nous, être égoïstes…

- Pensons à nous maintenant…, dit-elle en souriant

Ils terminèrent leur repas. Terry débarrassa et lava la vaisselle pendant que Candy prenait sa douche. Elle allait faire l’amour avec l’homme qu’elle aimait. Elle ne voulait pas penser à Susanna ni aux conséquences, elle voulait vivre le moment présent. Elle sortir de la salle de bain et Terry la remplaça. Elle s’arrangea en gardant sa serviette autour de sa poitrine… Terry sortit avec sa serviette autour de la taille, les cheveux mouillés. Mon Dieu qu’il était séduisant, se dit-elle. Il entra dans la chambre, elle laissa tomber sa serviette et lui aussi… Ils tombèrent dans les bras de l’un et l’autre…Ils s’embrassèrent longuement, tendrement, savourant chaque seconde, chaque coup de langue, il la caressa, il la prépara longuement et lorsqu’il prit sa virginité elle eut un peu mal… Ils s’arrêtèrent et recommencèrent plus tard et cette fois-ci c’était encore mieux pour Candy… Ils passèrent toute la nuit à faire l’amour passionnément, ils éprouvèrent beaucoup de plaisir… Candy avait congé le lendemain, alors elle s’endormit dans les bras de Terry au petit matin. Quand elle se réveilla des heures plus tard. Il était parti…

Un mois plus tard, ses règles ne vinrent pas et elle sauta de joie, elle avait un beau souvenir de Terry… et elle déménagea à la maison Pony… C’était comme si tout était allé de travers après la disparition de Terry, car c’était aussi pendant la même période ou la famille André avait perdu sa fortune et les Legrand aussi…

YiyiiI




Candy finit par s’endormir pour rêver de sa seule nuit d’amour avec Terry qui avait produit son merveilleux petit garçon : Rick.

Ils se levèrent pour s’apprêter pour le dîner à la table du capitaine. Candy et son petit garçon habillé en costume noir arrivèrent dans la salle à manger. Ils se dirigèrent vers la table du capitaine.

- Mme André, dit le capitaine, bienvenue à ma table

- Merci Capitaine, dit Candy en souriant

- Et voici le petit Richard, dit le Capitaine

- On m’appelle Rick, dit le petit

- D’accord Rick, dit le capitaine, prenez place, je vous en prie

- Oh maman, dit Rick, j’ai fait tomber mon mouchoir, je vais le chercher…

- Mais, commença Candy

Mais le petit parti de la en courant. Il trouva son mouchoir parterre et il le ramassa très vite. Ensuite il courut pour retourner à la table, mais il se heurta à une dame…

- Oh, excusez-moi Madame, dit-il poliment, je dois retourner à la table du capitaine…

La dame regarda le petit garçon bouche bée.

- Oh mon Dieu ! Terry ! Dit-elle

- Je m’appelle Richard Terrence Grandchester, dit Rick

- Oh mon Dieu ! Répéta la dame, où sont tes parents ?

- Ma maman est a la table du capitaine, je n’ai pas de papa et on va voir mon grand-père, le duc de Grandchester, dit Rick fièrement

La dame regarda la table et elle vit Candy de loin.

- Oh mon Dieu ! Dit-elle pour la troisième fois

- Je dois retourner à la table

- Je viens avec toi, moi aussi je dois dîner à la table du capitaine, tu m’accompagnes ?

- D’accord…, dit Rick en lui donnant sa petite main

Ils marchèrent ensemble jusqu'à la table du capitaine. Candy était en train de parler au capitaine de son premier voyage en bateau. Elle ne vit pas son fils revenir.

- Maman… ?

Candy se retourna en souriant et son sourire se figea en voyant la dame qui accompagnait son fils.

- Mme Baker ? Dit Candy

- Bonsoir Candy…

- Tu connais la belle dame maman ? Demanda Rick

- Oui, dit Candy sans quitter Eleonor des yeux, en fait c’est la maman de ton papa, Eleonor Baker ; ta grand-mère…

*
* *

view post Posted: 10/12/2021, 15:07     Le petit duc Grandchester - Les fanfictions de Noël

Le petit duc Grandchester



Chapitre 2
“Une visite inattendue”



Annie Brighton avait appris par la rumeur générale que Candy était à New York avec son fils et qu’elle se rendait en Angleterre pour aller rencontrer le père de Terry. Elle devait absolument la voir. Elle devait se rendre à New York. Elle alla à la maison Pony pendant la journée pour savoir où se trouvait Candy. Tout le monde était content de la voir. Elle serra Melle Pony dans ses bras.

- Annie ! Comme c’est bon de te revoir !

- Je suis heureuse de vous revoir tous aussi… Je suis venue parce que j’ai appris la nouvelle de Candy…

- Et son départ ? Dit Sœur Maria

- En effet…

- Elle est partie avec son fils, dit Melle Pony

- Vous savez dans quel hôtel ils sont descendus ?

- Ils devaient descendre au Waldorf-Astoria, dit Melle Pony

- Merci Melle Pony… Elle me manque, je dois lui dire aurevoir…

Annie passa un peu de temps à la maison Pony, elle leur laissa une généreuse donation et elle retourna chez elle. Elle savait où était Candy à présent, mais elle avait des engagements … Elle alla voir sa mère, qui était en train de prendre le thé dans un des nombreux salons de leur villa.

- Maman, je voudrais vous demander, si je pouvais aller à New York…

- Pourquoi faire donc ? Demanda Mme Brighton

- Eh bien, Candy est à New York avec son fils, elle va à Londres pour aller vivre chez le duc de Grandchester…

- Le duc de Grandchester ?

- Oui, le père de Terry. Le fis de Candy, le petit Rick est l’unique héritier du Duc de Grandchester…

- Et bien sur Candy en profite pour exploiter son fils…

- Candy n’est pas comme ça maman ! Elle n’a aucun problème à être pauvre …

- Alors que va-t-elle faire en Angleterre ?

- Connaissant Candy, je pense qu’elle pense que son fils a le droit de connaître son grand père, maintenant que Terry a disparu…

- Je n’aime pas que tu fréquentes Candy… Et j’avais raison, elle s’est fait engrossée par un acteur…

- Maman, s’il vous plait… Je dois aller la voir, je risque de ne plus la revoir…

- Mais tu as des engagements avec Foxworth…

- Ça peut attendre…

- Tu étais plus enthousiaste quand tu sortais avec le jeune Cornwell...

- J’aimais Archie maman, c’est très différent…, fit Annie sèchement

- Annie, je veux que tu sois bien, je ne veux pas que tu souffres…

- Tu m’as forcé à rompre avec Archie… en fait, vous avez rompu à ma place…

- Il le fallait tu n’aurais jamais eu le courage de rompre…

- Rompre parce que sa famille est ruinée m’a rendu superficielle, maman… je ne suis pas du tout comme ça… je vous obéissais…

- Tu as toujours été une enfant obéissante…

- Trop obéissante en effet…j’ai même dû sacrifier mon propre bonheur pour vous satisfaire… Je peux aller à New York ?

- Tu ne peux pas y aller sans chaperon... Demande à Foxworth de t’accompagner, si tu veux que je te laisse y aller

- Maman !

- C’est à prendre ou à laisser…

- Très bien ! Dit Annie en boudant, merci maman.

Annie dut donc honorer son engagement avec son fiancé ce soir là. Elle s’habilla avec soin et elle se fit belle pour lui. Il l’amena dans un restaurant chic. Ils prirent place à une petite table du coin.

- Vous êtes très en beauté ce soir Annie

- Merci Foxworth, dit-elle en souriant timidement

- Comment vont vos parents ?

- Ils vont bien merci. Mon père est en voyage d’affaires…

- Votre mère ne se sent pas seule ?

- Elle est habituée.

- Comme toutes les femmes…

- Je voulais vous demander quelque chose…

- Oui ?

- Si vous n’êtes pas occupé; j’ai une amie qui doit prendre le bateau pour l’Angleterre à New York. Je voulais aller lui dire aurevoir, mais mère ne me laissera y aller seulement si vous venez avec moi…

- A New York ?

- Elle pense surement que vous pourriez veiller sur moi…

- Quand voulez-vous partir ?

- Hier ? Dit Annie en souriant

- Très bien, nous pourrons prendre le train demain à midi… je vais faire les arrangements

- Merci Foxworth, dit Annie en souriant

Annie alla à New York accompagnée de son fiancé. Le bateau pour l’Angleterre ne partait que dans 3 jours. Elle aura le temps de voir Candy et de passer du temps avec elle. Son nouveau fiancé était charmant, et très gentil, mais il n’y avait pas de passion entre eux. Elle pensait beaucoup à Archie, qu’elle aimait toujours beaucoup. Elle avait l’impression que tout ce qu’elle faisait, depuis sa que sa mère avait rompu avec Archie pour elle n’était pas bien, tout ne semblait pas juste…

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Candy était avec son fils au parc d’attraction de Coney Island et ils s’amusaient tous les deux comme des fous. M Holmes était surpris de voir Candy jouer avec son fils comme si elle était elle-même une enfant. Il pensa au duc, qui voulait les séparer, ça sera dur pour le petit de ne plus être avec sa mère…Mais le duc avait besoin de son petit fils. Sa vie était complètement vide. Recevoir la lettre du petit Rick l’avait rempli de joie et il sera encore plus heureux quand il verra que l’enfant est la réplique en miniature de son fils Terrence.

Candy et son fils mangèrent des hot-dogs, de la barbe à papa, de la glace. Rick avait maintenant l’occasion d’avoir tout ce qu’il voulait, et parfois, il demandait de l’argent pour en donner aux mendiants. Candy était fière de son fils et de sa générosité. Elle n’était pas inquiète de laisser son fils avec le duc.

- C’est merveilleux maman ! C’est merveilleux d’avoir tout ce qu’on veut !

- Tu n’étais pas heureux avant ?

- Si, parce que tu étais là avec moi…

- Oh mon chéri je t’aime tellement, dit Candy en le serrant contre lui

- Je t’aime aussi maman

Holmes était ému en les regardant.

- Rentrons à l’hôtel, dit Candy, tu dois faire ta sieste

- D’accord maman…

Pour une fois, Rick ne protesta pas. Après tout ce qu’il avait mangé et bu, il avait sommeil. Ils retournèrent donc à l’hôtel et ils trouvèrent Annie et Foxworth qui les attendait au rez de chaussée.

- Annie ? Dit Candy en la voyant

Annie s’approcha d’elle pour la serrer dans ses bras fort. Ensuite elle se baissa pour embrasser Rick et le serrer dans ses bras.

- Bonjour chéri, dit-elle

- Bonjour, dit Rick d’une voix ensommeillé

- Tu as sommeil ?

Rick fit oui de la tête. Annie le prit dans ses bras. Foxworth s’approcha d’eux.

- Candy je te présente Foxworth Banks mon fiancé…

- Oh, dit Candy, bonjour, venez montons

- Bonjour, dit Foxworth

Candy et Annie se dirigèrent vers l’ascenseur. Foxworth les suivit.

- Je vais vous laisser causer entre femmes, dit-il

- Oh, dit Annie surprise, merci Foxworth

- Je reviens tout à l’heure

- Nous sommes dans la suite royale dit Candy à tout l’heure

- Au revoir…

Foxworth s’en alla Candy et Annie entrèrent dans l’ascenseur, suivit de Holmes. Ils arrivèrent dans la suite et Annie mit Rick au lit.

- Tata Annie ?

- Oui ?

- Je suis content de te voir…

- Moi aussi mon chéri, dit-elle émue aux larmes

Et puis il se rendormit. Annie sortit de la chambre pour rejoindre Candy qui se changeait.

- Annie, je suis contente de te voir…

Candy ne voulait pas lui demander ce qu’elle faisait là, et Annie avait compris.

- Je suis venue te dire aurevoir, dès que j’ai entendu la rumeur…

- La rumeur ?

- Oui, tout Lakewood en parle…

- Oh…

- Tu me manques Candy, vous me manquez tous !

- Es-tu heureuse ?

- Non ! Foxworth est merveilleux, mais je n’arrive pas à sortir Archie de ma tête…Comment va-t-il ?

- Il va bien il travaille au village…

- Candy, ma mère a rompu avec Archie… je ne voulais pas le faire…

- Tu obéis à tes parents Annie… la bible dit d’honorer son père et sa mère…

- Même quand ça me brise le cœur ? C’est Archie que j’aime de tout mon cœur…

- Je ne peux pas te dire quoi faire Annie… C’est à toi de voir, c’est ta vie…

- Je sais… oh Candy, je suis consciente de ce que tu as fait pour moi, en demandant à Archie de s’occuper de moi… et je sais qu’il s’intéressait à toi…

- Mais non…

- J’ai interrompu sa déclaration d’amour… et quand je suis arrivée à Saint Paul il m’avait demandé que je devienne ton amie, parce que tu étais orpheline… Alors que j’étais aussi orpheline et je me cachais… C’est surement ma punition pour ma lâcheté

- Voyons Annie… J’aimais déjà Terry lorsqu’il a voulu faire sa déclaration, même si je ne le savais pas encore… tu as bien fait de nous interrompre, tu m’as évité un discours embarrassant…

- Oh Candy ! Dit Annie en se jetant dans ses bras en pleurant

- Annie, courage, arrête de pleurer… tout ce que je peux te dire c’est que ta vie est entre tes mains…

- D’accord, je suis égoïste, je viens te voir et je transforme notre rencontre en une discussion sur moi… Raconte ! Tu vas encore en Angleterre !

- Rick a écrit à son grand-père… et il a envoyé quelqu’un, M.Holmes pour venir nous chercher

- Au moins cette fois-ci, il a le bon sens de garder la mère du petit…, dit Annie

- Je n’aurai jamais laissé Rick partir tout seul chez le duc, tu le sais, plutôt mourir !

- Je sais que le luxe t’importe peu…

- Je le fais pour Rick, il a le droit de connaître son grand-père, d’avoir tout ce qu’il veut. Je n’ai pas le droit de le laisser vivre dans la pauvreté alors que son grand-père peut lui offrir tant de chose…Il est l’héritier du duc…

- Tu as donc un petit duc avec toi… le petit duc Grandchester !

- Holmes dit qu’il est la réplique de Terry en miniature…

- Tous ceux qui connaissent Terry pourront voir ça…Il est trop mignon ton petit et tellement généreux ! Il te ressemble de ce coté là… Il pense toujours aux autres d’abord

- Je sais ! Parfois je suis surprise par sa générosité…

Les deux amies bavardèrent longtemps. Candy montra sa nouvelle garde robe à Annie qui était ravie de voir les belles robes et elle donna des conseils à Candy sur quoi mettre quand et où, avec ou sans chapeau. Foxworth arriva pour chercher Annie qui était désolée. Si ça ne tenait qu’à elle, elle partirait bien avec Candy en Angleterre ! Ça avait l’air beaucoup plus amusant que sa vie.

- Tu es prête ma chérie ? Dit Foxworth

- Je suis prête…

Rick venait de se réveiller, arriva au salon.

- Tata Annie tu t’en vas ?

- Oui…

- Mais je n’ai pas eu le temps de te voir, je dormais…

- Oh…

- Tu ne peux pas rester pour le dîner ?

Annie regarda Foxworth.

- Eh bien, on peut rester dîner, fit-il

- Oui ? Super ! Dit Rick en souriant, viens tata Annie tu vas me donner mon bain et m’habiller pour le dîner

- D’accord, dit Annie en le suivant en souriant

Foxworth resta avec Candy.

- Alors vous êtes prête pour la grande traversée ?

- Oui…, dit Candy

- Vous ne m’aimez pas, n’est-ce pas ?

- Je n’ai vraiment aucune raison d’éprouver des sentiments quelconque à votre égard…

- Je sais qu’Annie était fiancée à votre cousin…et ils ont rompus quand les André ont été ruinés…

- Et alors ?

- Je veux seulement la rendre heureuse…

- Très bien, assurez-vous qu’elle soit heureuse…

- D’accord j’y veillerai…

- Ça ne vous dérange pas que la seule raison pour laquelle vous êtes ensemble, c’est parce que la famille de son ancien fiancé est ruinée ?

- Les choses arrivent dans la vie…

- Vous savez, Annie n’a pas rompu avec Archie, c’est sa mère qui s’en est chargée, car Annie aimait Archie à la folie, elle n’aurait jamais rompu avec lui, riche ou pauvre…

- Vraiment ? Mme Brighton ?

- Eh bien j’espère que votre famille est bien financièrement…

- Je ne suis pas le méchant dans cette histoire…

- Je sais, vous voulez rendre Annie heureuse… a-t-elle l’air heureuse d’après vous ?

Foxworth Banks ne répondit pas. Le dîner arriva. Annie et Rick aussi, en train de papoter. Ils prirent place autour de la table. Et Rick fit la prière.

- Bénissez nous Seigneur, bénissez le repas que nous allons prendre, bénissez ceux qui l’ont préparé et donnez du pain à ceux qui n’en ont pas. Que cette nourriture nous donne la force et la vitalité et nous la mangeons en ton nom, au nom de Jésus-Christ, amen.

- Amen, dirent les autres

Rick racontait les match de foot qu’il jouait avec ses tontons Ali et Archie.

- … Et j’ai marqué un but ! Et puis tonton Archie m’a porté et fait une bise sur la joue comme si j’étais une petite fille

- Mais tu es tellement mignon, je parie que c’est pour ça qu’il a fait

- Oui ! C’est exactement ce qu’il a dit ! Tu le connais vraiment bien toi !

Il y eut un petit silence gêné. Foxworth voyait le regard d’Annie quand elle parlait avec Rick, il brillait et il était heureux… Il ne l’avait jamais vu comme ça. Il regarda Candy qui avait l’air de lui dire : « Je vous l’avais bien ! ». Rick continua comme si de rien n’était.

- Il y a fille qui vient toujours pour parler avec lui, et elle a des yeux rêveurs quand elle le regarde…

- Des yeux rêveurs ? Dit Annie

- Oui, tu sais non? Comme quand on regarde un jouet qu’on désire mais qu’on ne peut pas avoir…

- Oh, dit Annie, et ça veut dire quoi le regarde de la fille d’après toi ?

- Qu’elle veut tonton Archie, d’ailleurs il l’embrassait l’autre jour derrière la maison…

Annie eut l’impression qu’on lui arrachait le cœur et Foxworth le vit à son visage qu’elle était blessée et jalouse. Candy aurait dû sermonner son fils pour son indiscrétion, mais elle voulait qu’Annie entende ça… peut être que ça allait la pousse à retourner vers Archie…

Le reste du dîner continua avec Rick en train de parler de ses tontons, des autres enfants et des filles… Ensuite Annie alla le mettre au lit en lui lisant une histoire.

- Elle est très attachée à votre fils, dit Foxworth

- Elle est sa marraine…, dit Candy

- Oh… elle n’a rien dit…

- Eh bien je ne suis pas un très bon exemple pour vous les gens de la haute société… j’ai eu un enfant sans être mariée au père et ce père a disparu, ce qui veut dire qu’il ne peut pas réparer les choses et faire de moi une femme honnête…Annie est ma meilleure amie, elle est comme une sœur pour moi, même si sa mère préférerait qu’elle m’oublie… je savais que s’il m’arrivait quelque chose, Annie s’occuperait de Rick comme s’il était son fils… J’espère que ça ne vous dérange pas…

- Vous partez en Angleterre, vivre dans un château, ça ne me dérange pas du tout…

- Ce qui veut dire que vous allez permettre à Annie de venir me voir si vous allez vous marier…

- Lorsque nous allons nous marier, on verra bien… je ne suis pas sur que fréquenter la cousine de son ancien fiancée soit une bonne chose…

- Pourquoi l’avez-vous amenée ici alors ?

- Parce que sa mère ne voulait pas la laisser venir seule, elle a exigé que je l’accompagne… j’ai dit oui pour lui faire plaisir...

- Je vois… vous ne voulez pas la décevoir pendant les fiançailles…

Candy comprit que si Annie épousait Foxworth Banks, en plus d’être un mariage sans amour et sans passion, ça sera une vrai dictature ! Comment prévenir Annie ? Elle lui avait déjà dit qu’elle ne pouvait pas la conseiller… Annie revint prête à partir.

- On y va ? Dit Foxworth impatient

- Oui, dit Annie

Annie serra Candy contre elle pendant longtemps. Candy vit que Fox ne la quittait pas des yeux. Elle devait trouver un moyen… Elle lâcha Annie et elle se retourna pour tourner le dos à Foxworth et elle chuchota dans l’oreille d’Annie.

- Suis ton cœur ma chérie, ne laisse rien venir entre toi et ton amour

Annie était surprise, car avant Candy ne lui avait rien dit. Elle ne répondît pas à ça et elle dit.

- Je t’aime Candy…

- Je t’aime Annie…, Merci d’être venue. Bonne chance

- A toi aussi

Elle lâcha Annie et elle dit froidement:

- Au revoir M. Banks…

- Au revoir Melle André

Et il prit le bras d’Annie et ils sortirent de la suite. Candy pria que son ami ait compris son message.

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Annie passa la nuit dans une chambre d’hôtel seule et le lendemain, elle retourna à Lakewood heureuse d’avoir pu voir Candy et Rick mais malheureuse de devoir retourner dans sa prison dorée… Elle pensait à Archibald tous les soirs.

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Le grand jour était finalement là ! Rick était très excité de monter sur le grand paquebot qui allait l’amener voir son grand-père.

- Rick, pour l’amour du ciel, tu vas te calmer ? Dit Candy

- Non, je vais me calmer quand nous serons sur le bateau !

- Mon Dieu ! Dit Candy

Elle compara l’expérience avec la sienne, où elle n’avait aucune envie de se rendre en Angleterre, mais elle y allait pour parfaire son éducation ! Education? Quelle blague !

Rick passait son temps à poser des questions au fidèle Holmes qui ne semblait guère ennuyé, au contraire !

Ils embarquèrent à bord du paquebot et il y avait beaucoup de monde. Rick était le plus heureux des petits garçons. Ils allèrent dans leur cabine pour déposer ses bagages.

- On peut aller sur le pont pour saluer les gens, maman ?

- Saluer qui ? Dit Candy

- Je ne sais pas moi, ceux qui sont la sur le quai ?

- D’accord, dit Candy en souriant, allons-y

Elle alla donc avec son fils sur le pont du bateau et ils trouvèrent une petite place et se mirent à faire des signes avec leur bras pour saluer les gens sur le quai. Rick rayonnait de bonheur et Candy était heureuse parce que son fils était heureux.

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Alistair et Archibald Cornwell avaient été forcés par les circonstances de la vie, ou par les mauvais investissements de sa famille, plutôt à trouver du travail pour survivre. Trouver du travail dans une firme après que la votre ait fait faillite, ce n’était pas du gâteau. Alistair avait trouvé du travail dans un garage où il reparait les voitures et le propriétaire fut surpris de le voir faire son propre moteur avec les pièces des voitures abandonnées. Il décida d’exploiter les idées d’Alistair et ensemble ils se mirent à construire des moteurs et des voitures… C’était encore au début et les affaires marchaient tout doucement…Alistair était un génie, après tout, il avait construit sa première voiture, tout seul, comme un grand !

Archie avait décidé de tenter le tout pour le tout ; exploiter sa passion secrète : la couture ! Au point où il en était, il n’avait pas tellement le choix. Il alla donc dans les ateliers des tailleurs et il passa le test avec succès. C’était une boutique qui vendait des robes et des robes de mariée…Comme il était très habile, la patronne lui avait donné plus de responsabilité et lui enseignait ce qu’il ne connaissait pas, ce qui était minime. Archibald Cornwell avait la couture dans le sang ! Il travaillait à l’arrière de la boutique et il ne voyait pas beaucoup de monde.

- Nous avons notre carnet de rendez-vous rempli aujourd’hui dit la patronne appelé Felicity

- Ah oui ? Dit Archie

- Oui, les jeunes fiancées qui viennent pour leur essayage…

- Oh…

Il eut une ombre de triste dans ses yeux que Felicity avait vu.

- Ça te rappelle quelque chose?

- Je devais me marier…mais nous avons rompus après notre ruine

- Elle était superficielle à ce point ?

- Elle n’a même pas eu le courage de venir me le dire elle-même, c’est sa mère qui est venu rompre !

- Ça alors ! Eh bien je te souhaite de rencontrer l’âme sœur…

- Merci…

- La première arrive dans une demi-heure

- Je vais finir les manteaux en attendant

Archie se mit donc à l’ouvrage et il ne vit pas le temps passer. Bientôt ce fut l’heure de l’arrivée de sa cliente…

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Annie se rendait à l’essayage de sa robe de mariée avec sa mère. Elle n’était pas du tout enthousiaste.

- Annie nous n’allons pas à un enterrement !

- C’est tout comme, maman ! C’est Archie que j’aime !

- Depuis ton retour de New York, tu ne fais que te lamenter ! Je savais que je n’aurai pas dû te laisse aller à New York va Candy !

- Vous allez arrêtez de blâmer Candy pour toutes nos mésententes ? Vous me donnez l’impression que je suis incapable de reflechir…

- C’est elle qui te tourne la tête !

- Candy est en route vers l’Angleterre à l’heure qu’il est…Je ne vais plus la revoir !

- Bon va à ton essayage comme leur voiture arrivait devant la boutique, je reviens te chercher dans une heure … Et j'espere que tu auras arreté tes jérémiades...

Annie sortit de la voiture en boudant. Sa mère avait raison, depuis son retour de New York, elle était d’une humeur exécrable et elle n’arrêtait pas de se lamenter. Elle entra dans la boutique.

- Bonjour Melle Brighton

- Bonjour Felicity

- Vous allez bien ?

- J’ai eu des jours meilleurs…

- Allons essayer votre robe, ça va vous remonter le moral

- Ça j’en doute fort, dit Annie ironiquement

- Je suis très occupée aujourd’hui, alors je vais vous laisser avec mon nouveau couturier…

- D’accord

Il y avait d’autres clientes dans la boutique en train de regarder les robes et placer leurs commandes. Annie suivit Felicity à l’arrière boutique dans un atelier séparé…

- Je pensais qu’on irait dans la grande salle avec les autres, dit Annie

- Mon nouveau couturier est le chef, il a son propre atelier…

- Et il est nouveau ? Il a vraiment fait une impression sur vous !

- Vous me remercierez quand vous verrez votre robe de mariée…

- Voici ta première cliente…, annonça Felicity, entrez, je dois y aller , dit-elle à Annie en partant…

Elle laissa Annie et retourna à la boutique. Annie entra dans l’atelier. Elle vit sa robe de mariée sur le mannequin…

- Bonjour ! Dit Archie en souriant et se retournant

Mais son sourire s’effaça... Annie entendit la voix et elle crut que sa tête lui jouait un mauvais tour, mais non ! C’était bien Archie devant elle !



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view post Posted: 10/12/2021, 15:01     Le petit duc Grandchester - Les fanfictions de Noël

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Le petit duc Grandchester




Chapitre 1
« Une visite surprise »




Non loin du lac Michigan, dans un orphelinat, vivaient des enfants qui n’avaient pas de parents. Mais il y en avait un, qui lui avait une maman. Elle s’appelait Candy. Il ne savait pas pourquoi il n’avait pas de papa, mais il était content d’avoir une maman rien qu’à lui tout seul. Sa maman avait deux cousins qui venaient les voir tous les jours, Alistair et Archibald Cornwell. Ils se faisaient appeler par leur petit nom ; Ali et Archie. Le petit aussi avait un petit nom, c’était Richard, mais on l’appelait Rick. Il était plein de vie et très gentil. Il aidait ses amis et parfois il les laisser se faire dorloter par sa maman. Il accompagnait sa maman au village qui elle allait aider les personnes âgées et les mamans qui étaient pauvres avec leurs enfants.

C’était une journée, comme une autre. Rick était avec Ali et Archie et ils jouaient au football. C’était un sport pas très rependu en Amérique, c’est une invention anglaise en fait, et le petit Rick, dont le père était à moitié anglais, adorait le foot et y excellait. C’était surement dans le sang. Il venait d’envoyer le ballon entre les jambes d’Archie et il avait réussi à marquer.

- Ouais !!! Dit-il en levant les bras en signe de victoire, j’ai marqué ! Je suis le meilleur !

- Oui, tu es le meilleur ! Dit Archie en le prenant dans ses bras pour l’embrasser sur les deux joues

- Tonton Archie ! Vas-y mollo avec les bises…

- Désolé mon petit, dit Archie, tu es trop mignon

Rick avait de longs cheveux bruns foncés qu’il aimait garder longs. Il détestait se faire couper les cheveux. Candy les lui coupait quand même un petit peu, comme il n’était pas une fille et Rick était d’accord de ne pas ressembler à une fille.

- Rick ! Les enfants ! C’est l’heure du gouter !!! Cria Candy en sortant de la maison Pony

- Youpi ! Dit Rick, je meurs de faim ! On y va les gars… !

Tous les enfants se précipitèrent vers la maison Pony. Ils firent la queue en criant joyeusement. Les cris des enfants heureux, malgré le fait qu’ils n’avaient pas de parents, étaient in régal.

C’était la vie de Candy. Après tout ce qui s’était passé, sa première famille l’avait reprise à bras ouverts. Elle l’avait aidé et maintenant c’était au tour de Candy de les aider. Alistair et Archibald venaient les voir tous les jours. Ils aidaient Candy comme ils pouvaient avec l’éducation du petit Rick. Ils étaient tous les deux ses parrains et malgré le fait que leur grand-tante Elroy ne voulait pas qu’ils fréquentent Candy qui avait amené la honte dans la famille. Candy n’avait aucun problème de rester à la maison Pony. La famille André avait fait des mauvais placements et ne roulaient plus sur l’or. Alistair et Archie étaient forcés de travailler au village et le reste de la famille continuait à faire semblant d’être riche et vivaient au dessus de leurs moyens…

Candy elle ne s’occupait pas du luxe, le peu qu’elle avait elle partageait avec ceux qui n’en avaient pas. Elle avait appris à son fils la joie de partager et être satisfait par le bonheur qui se lit sur les visages des enfants et leurs parents. Rick avait l’attention de sa mère quand il en avait besoin, mais il savait aussi s’en passer pour que sa mère aide les autres.

Dans la famille Legrand, ils ne roulaient plus sur l’or non plus. Il n’y avait plus de domestiques, qui étaient tous partis lorsque les temps sont devenus durs. Personne ne voulait rester pour les aider, car tout le monde dans cette famille était froid et désagréable. Daniel et sa sœur passaient leur temps à faire des magouilles et escroquer les gens. Ça leur permettait de survivre durant ce moment de crise.


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Un jour, quelques jours avant Thanksgiving, une belle voiture s’arrêta devant la Maison Pony. Candy qui revenait du marché, vit la belle voiture et elle se souvint de la voiture qui était venue la chercher et qu’elle avait confondue la lettre avec le « A » des André… Elle voulait tellement que ce soit son prince, qu’elle l’avait vu partout… La belle voiture lui donna un drôle de pressentiment. Elle vit quelques enfants sortir de la Maison Pony en courant.

- Candy, Candy ! Il y a un monsieur habillé en noir que est venu te voir et Rick aussi !

- Vraiment? Dit Candy inquiète, il a dit ce qu’il voulait ?

- Pourquoi n’entres-tu pas pour t’en rendre compte toi-même ma chérie, dit Sœur Maria en souriant

- D’accord, je vais déposer le panier des provisions dans la cuisine et j’arrive…

Candy alla dans la cuisine. Il y avait des volontaires qui venaient aider à l’orphelinat. Ils prirent les provisions pour les ranger et pour en préparer une partie pour le repas des enfants. Elle se lava les mains et elle se rendit dans le bureau de Melle Pony où se trouvait le visiteur.

- Bonjour tout le monde, dit Candy en entrant

- Oh Candy ! Dit Melle Pony, voici M. Holmes, l’homme de main du duc de Grandchester. Il est venu te voir et voir aussi Rick…

- Ah…

- Candy…

- Dites à Sa grâce que je ne suis nullement intéressée par ce qu’il a à me proposer

- Melle André. Sa Grace se fait vieux et il est en train de son songer à son successeur. Comme Monsieur Terrence n’est plus, le fils de ce dernier est indiqué pour lui succéder…

- Non ! Il n’en est pas question ! Pas mon fils ! Dit Candy

- Melle André je vous en prie… Votre fils est le seul héritier direct de sa Grace…

- Il veut me voler mon fils, comme il a volé Terry à sa mère ? Je ne veux pas me séparer de mon fils…

- Il n’est pas question de vous séparer de votre fils, enfin… pas comme vous le voyez…

- Que voulez-vous dire ?

- Eh bien si vous acceptez que Rick vienne faire la connaissance de son grand-père, vous aurez une maison séparée du château et le petit pourra venir vous voir…

- Oh, je serai donc la honte de la famille cachée derrière la maison ?! Comme c’est généreux de sa part ! Comment ose-t-il ?

Candy voulait continuer sa tirade, lorsque la porte du bureau de Melle Pony s’ouvrit brusquement et un petit garçon entra en courant pour sauter dans les bras de sa mère.

- Maman ! Maman ! Tu es de retour ! Tu m’as manqué ! La prochaine fois amène-moi ! Je voulais acheter une belle pomme pour Mme Higgins, elle me lit toujours des belles histoires étrangères…

Monsieur Holmes regardait le petit Rick émerveillé. C’était la réplique exacte en miniature du petit Terrence. Il n’y avait aucun doute, c’était bien le petit fils de Sa Grace, le futur Duc de Grandchester.

Candy avait son fils dans ses bras et vit le regard de Holmes… Elle se desserra de l’étreinte de son fils et lui dit.

- Nous avons un visiteur chéri…

- Oh oui, dit Rick en se tournant vers M. Holmes, c’est à vous la bagnole ? C’est géant !

- Présente-toi, dit Candy

- Oh excusez-moi… Je m’appelle Richard Terrence André, on m’appelle Rick…

- Enchanté Monsieur, dit Holmes avec un air de servitude, qui montrait tout le respect qu’il donnait au petit fils du Duc de Grandchester, je suis Stuart Holmes

- Enchanté M. Holmes. Je peux faire un tour dans votre voiture ?

- Rick ! Dit Candy

- Quoi ? Tu dis toujours de demander, que ça ne coute rien et qu’il ne peut qu’il y avoir que deux réponses ; oui ou non, mais parfois il y a aussi « Peut-être » …ce qui veut dire, ni oui, ni non…

- C’est vrai, dit Candy lasse

- Alors…

- C’est quoi le mot magique ?

- Ah oui ! J’ai oublié… Est-ce que je peux faire un tour dans votre voiture M. Holmes, s’il vous plait ?

- Bien sur. Si ta maman le permet…

- Est-ce que je peux maman ? s’il te plait ? Je peux ?

Candy ne voulait pas décevoir son fils. Son grand-père était riche et Rick méritait de connaître cette partie de sa famille… Alors c’est la mort dans l’âme qu’elle dit :

- Oui bien sur...

- Ça te dirait de faire un long trajet dans la voiture et ensuite prendre le train et le bateau pour aller en Angleterre…, demanda Holmes

- Dans le pays de mon papa ? Fit-il tout excité

- Oui…

- Je vais pouvoir voir mon grand-père aussi ?

- Oui, il a envoyé M. Holmes pour venir te chercher…

- Ouais ! Alors il a bien reçu ma lettre alors…

Candy regarda son fils surprise.

- Tu as écrit au duc ?

- Oui, tu as bien dit qu’il était mon grand-père non ? Je voulais le connaître, au cas où… car on ne sait jamais ce qui peut arriver… regarde mon papa… Je voulais le connaître…je m’excuse maman…

- Oh Rick, tu aurais dû me le dire, je t’aurai aidé à l’écrire…

- Pour de vrai ? Tu n’es pas en colère ?

- Bien sur que non ! C’est normal que tu veuilles connaître ton grand-père. Moi je n’ai pas de famille biologique, mais toi tu en as une avec le duc…

- Je voulais juste le rencontrer…, dit Rick, je ne voulais pas te faire de la peine

- Tu aurais dû me le dire, c’est tout, dit Candy

- Excuse-moi maman, dit Rick en la serrant dans ses petits bras

Ensuite il la lâcha et s’écria :

- Je vais partir en Angleterre !!! Je vais prendre le bateau !!!

Il sortit du bureau en courant.

La nouvelle se rependit comme une traînée de poudre. Candy et Rick partaient en Angleterre vivre avec le grand-père de Rick qui était le duc de Grandchester, qui était aussi très riche.

Alistair et Archibald accoururent après avoir entendu la nouvelle.

- Candy ! Dit Archie, tu n’es pas sérieuse ? Tu ne vas pas aller vivre avec le duc en Angleterre ? Et s’il t’enlève Rick ? Tu as vu ce qu’il a fait avec la mère de Terry ?

- Oui, et j’ai aussi vu Terry partir à la recherche de sa mère… Rick ne va pas m’oublier… et je ne vais pas le quitter, rassure-toi

- Mais Candy, dit Archie navré

Il lui jeta un regard plein d’amour. Candy l’ignora, ce n’était vraiment pas le moment de s’attendrir. Son coeur n’aimait que Terry de toutes les façons.

- Archie tout ira bien, dit Candy

Archie avait dû rompre ses fiançailles avec Annie Brighton après leur ruine, car Mme Brighton ne le trouvait plus un bon parti du tout. Annie aimait Archie, mais il avait rompu quand même, comme il ne pouvait plus lui donner le genre de vie dont elle était habituée et le mépris de Mme Brighton l’avait complètement refroidi. Annie était fiancée à un certain Foxworth Banks, encouragée par sa mère. Mais elle était malheureuse sans Archibald.

- D’accord, mais si tu as besoin de nous, fais-nous savoir, dit Archie on viendra à la 4eme vitesse quitte à s’endetter !

- Merci, dit Candy en souriant

Elle pensa à Terry, qui avait fuit le monde de son père et elle amena son fils à la vie qu’il avait fui…

Tom vint voir Candy avant son départ.

- Tu vas revenir ? Demanda-t-il

- Je ne sais pas encore

- Je… je voulais te proposer une chose, mais…

- Quoi donc ?

- Je voulais que tu m’épouses …et je voulais être un père pour Rick…

- Oh Tom…

- Mais, j’ai bien fait d’attendre… Le duc de Grandchester va prendre soin de son petit fils…Et il te trouvera peut être un prétendant digne de la mère d’un futur duc…

- Ne dis pas des sottises Tom, tu sais que mon cœur appartient à Terry et à personne d’autre. Je ne vais pas le remplacer… Mais merci d’avoir pensé à moi. Je suis sure que tu trouveras l’épouse idéale…

- En effet, ton fils est un futur duc, pas un futur fermier… Bon voyage Candy

- Merci Tom ! dit Candy en le serrant contre elle.

Il y eut une grande fête à la Maison Pony pour fêter le départ de Candy et Rick. M. Holmes avait tout pris en charge. Et il laissa aussi un fond généreux pour les besoins de la maison Pony.

Ils partirent pour New York en voiture, car Rick voulait y passer beaucoup de temps. Il ne tarissait pas d’éloges sur la voiture et sur tous les sujets qui l’intéressait. M. Holmes l’écoutait patiemment et lui répondait avec joie.

Une fois à New York. Ils furent logés au Waldorf-Astoria dans une très grande suite.

- Nous allons devoir faire des achats, dit M. Holmes

- Pourquoi faire ? Demanda Rick

- Il vous faut des vêtements de voyages, dit Holmes

- Oh…c’est vrai que maman et moi on se contente des vêtements que d’autres gens veulent bien nous donner… On va avoir de nouveaux habits ? WOW !

Candy se dit qu’elle n’avait pas le droit de priver son fils du luxe auquel il avait droit. Le Duc de Grandchester allait acheter et faire faire de beaux vêtements à son petit fils, tandis qu’elle, tout ce qu'elle peut lui offrir c’est des habits de seconde-main…

Ils allèrent faire des achats et M. Holmes laissa Rick prendre tout ce qu’il voulait, il lui acheta aussi plein de jouets. Candy eut droit aussi à toute une garde-robe et a un traitement de reine dans une maison de beauté…

Ils se rendaient en Angleterre et ils devaient avoir l’air de faire parti de la famille du duc de Grandchester…

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view post Posted: 10/12/2021, 02:48     Les vents de l'hiver - Les fanfictions de Noël

Les vents de l’hiver




Épilogue




Les autres enfants arrivèrent pour voir ce qui se passait et ils virent tout le monde en train d’applaudir.

- Esther? Demanda Amy, la fille d’Allyson, que se passe-t-il?

- Ma maman est revenue! Dit Esther en souriant.

- Ah oui? Je suis heureuse pour toi ! Bonjour, maman d’Esther!

- Bonjour, dit Candy en souriant.

- Tu es comme nous à présent, tu as une maman!

- Oui!

Terry se rendit compte combien Esther voulait avoir une maman et il était heureux que sa maman était finalement de retour. Il n’arrivait toujours pas à croire combien la grand-tante avait été cruelle, parce qu’elle pensait que Candy avait pris la place d’Antonia… lui dire que son bébé était mort et qu’il ne voulait plus la revoir… C’était le passé. Il devait se concentrer sur leur avenir.

- Terry..., essaya Eliza.

- Je ne sais vraiment pas pourquoi tu gaspilles ton souffle, dit Terry, et quand bien même je ne voudrais plus de ma femme, tu es vraiment la dernière personne que j’envisagerais comme remplaçante …

- Terry, dit Eliza désolée.

- Laissons la famille retrouvée se réjouir, dit Daniel, allons-y Eliza.

- Terry, dit la grand-tante. Merci pour ton pardon. Bonne chance…Merci Candice.

Candy regarda sa fille et son mari et elle sourit. Toute la rancœur qu’elle éprouva pour la vieille bique partit en fumée.

Ils raccompagnèrent tout le monde à la porte.

Jones lui fit un gros câlin.

- Depuis ton retour, Terry est de nouveau comme d’antan, dit-il.

- Tu étais aussi venu pour m’espionner, n’est-ce pas? Dit Candy.

- Et j’ai confirmé en reconnaissant aussi ton rire, dit Jones en souriant.

- Merci d’avoir gardé le secret. Et merci Ashley d’avoir pris ma défense contre « Blanche ».

- Je défendais Terry, dit Ashley, je ne voulais pas qu’il soit blessé.

- Bien sûr, dit Candy.

Ashley sera toujours un peu hostile envers elle. Terry n’avait pas répondu à son amour non plus… Terry habitait dans un manoir plein de belles jeunes filles et il n’était tombé amoureux que d’une seule. Un autre en aurait profité pour toutes les mettre dans son lit et il ne se serait pas fait prier. Au lieu de ça, il était tombé amoureux d’un « ramassis de traînée européenne »… Elle comprenait l’hostilité d’Ashley et Eliza et elle appréciait l’altruisme d’Allyson.

- Au revoir Allyson et merci d’avoir sorti les enfants du salon, dit Candy en souriant.

- Oh de rien, dit Allyson en souriant. Bienvenue chez toi, Candy! Esther avait besoin de toi, et Terry aussi!

Elle lui fit un gros câlin.

- Merci Allyson, répondit Candy.

- Bienvenu chez toi, Candy, dit Patrick.

- Au revoir, maman d’Esther, dirent les enfants en sortant, au revoir tout le monde!

- Au revoir! Dit Terry en fermant la porte lorsque tout le monde fut parti.

Terry resta seul avec Candy et sa fille. Ils montèrent ensemble à l’étage.

- Je vais aller me « changer », dit Candy.

- Je vais amener tes affaires dans ma chambre, dit Terry, tu devrais peut-être utiliser ma salle de bain?

- D’accord, dit Candy.

Ils allèrent dans la chambre de Terry et elle se rendit dans la salle de bain de Terry. Terry alla dans la chambre de Candy pour chercher ses bagages. Il vit aussi tout ce qu’elle avait acheté pour Esther…

Candy dans la salle de bain avait enlevé ses lentilles et son maquillage sophistiqué, révélant enfin ses taches de son. Elle prit une douche se lava aussi les cheveux plusieurs fois pour leur rendre leur blondeur.

Pendant ce temps-là, Terry avait fini de déménager les bagages de Candy dans sa chambre , alors il alla laver Esther, dans sa salle de bain. Il lui mit son pyjama.

Candy termina de se laver, se sécha les cheveux et elle sortit dans la chambre et elle vit ses affaires et elle chercha une de ses chemises de nuit et l’enfila. Elle marcha jusqu’à la chambre d’Esther et entra.

- Maman? Dit Esther surprise, oh wow! Tu me ressembles!

- C’est toi qui me ressemble, ma chérie, dit Candy en souriant.

- C’est super! J’ai une maman comme les autres! Dit-elle en souriant, tu ne vas plus partir?

- Je suis revenue pour rester, dit Candy.

- D’accord.

- Tu ne veux pas savoir pourquoi elle n’était pas là? Demanda Terry.

- Eh bien c’est sûrement des choses de grandes personnes et je suis une petite fille. Mais je dis merci au bon Dieu car il m’a ramené ma maman. Merci à toi aussi papa, car tu m’as dit de prier le bon Dieu. Et j’ai encore une autre chose pour l’action de grâce. Je suis heureuse parce que ma maman est de retour! Alors c’était bien toi le jour où j’étais malade? Je n’ai pas rêvé?

- C’était bien moi, dit Candy je n’ai pas pu résister, tu cherchais ta maman, alors je t’ai dit que j’étais là…

- Ton accent… tu vas m’apprendre à parler comme toi?

- Bien sûr ma chérie, dit Candy en souriant.

Le cellulaire de Candy sonna.

- C’est mon cellulaire, dit-elle en marchant vers la chambre de Terry pour le prendre.

Il se trouvait sur la coiffeuse et elle répondit.

- Maman?

- Et alors? Dit Eleonor, tout va bien?

- Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes! Dit Candy en souriant.

- Je suis heureuse pour toi, ma chérie! Voici ton père…

- Allô, papa?

- Tu vas bien?

- Oui…

- Que s’est-il passé?

- La vieille bique a tout avoué, c’était elle la responsable. Terry pensait que j’avais abandonné mon bébé et mon mariage…

- Maudite vieille bique! Tu veux que je m’en occupe?

- Non, c’est une vieille femme et c’est ma famille, donc la tienne aussi…

- Je pensais que tu serais plus en colère…

- Je devrais, mais dès que je regarde Esther et mon mari...

- Ton cœur fond? Eh bien, c’est ta vie ma poupée, dit le duc. Nous voulons voir notre petite fille…

- Eh bien…

- On peut être la demain…

- Demain?

- Oui, nous allons prendre l’avion demain…

- Est-ce que je peux même vous arrêter?

- Tu peux toujours essayer, mais ça sera en vain.

- D’accord, à demain, dit Candy en riant.

Elle retourna dans la chambre d’Esther.

- C’était qui? Demanda Terry.

- Mes parents, dit Candy.

- Grand-mère et grand-père? Dit Esther toute excitée.

- Oui, dit Candy.

- Que voulaient-ils? Demanda Terry.

- Ils voulaient savoir comment s’est passé la soirée…

- Et… tu leur a dit?

- Évidemment…

- Et…

- Ils vont prendre le premier avion demain matin.

- Super! Dit Terry.

- Ils viennent ici? Demanda Esther.

- Oui, tu pourras les rencontrer demain… ils ont hâte de te connaître…

- Yay! Une grand-mère et un grand-père! Grand-mère Billie n’est jamais là…

- Elle aime voyager, dit Terry en souriant.

- Maintenant, tu vas faire dodo ma chérie, dit Candy.

- Tu seras là le matin quand je vais me réveiller?

- Je t’ai promis que je ne partirais plus, dit Candy.

- Et pour te rassurer, dit Terry.

Il se tourna vers Candy et il mit un genou à terre et il dit :

- Candy, veux-tu m’épouser de nouveau?

Candy était surprise et elle sourit.

- Oui Terry, je veux t’épouser à nouveau.

- Ça veut dire quoi « épouser »?

- Ça veut dire que papa et moi allons nous marier, encore…

- Comme dans mon rêve?

- Comme dans ton rêve, dit Terry.

- Yay!!! Je pourrai porter une robe blanche?

- Tu pourras être ma demoiselle d’honneur, dit Candy.

Terry regarda Candy.

- Cette fois-ci, nos familles seront là…

- Ils ne nous ont pas vraiment pardonné de nous être marié à la sauvette…

- Nous avons été égoïstes. On peut y remédier cette fois-ci.

- Et Esther sera présente! Dit Candy en souriant.

- C’est le plus beau jour de ma vie! Dit Esther en sautant sur son lit.

Candy et Terry réussirent à la calmer et elle finit pas s’endormir pendant qu’ils lui lisaient une histoire… Ensuite ils allèrent dans leur chambre et Terry alla se changer et ils se mirent au lit. Il la prit dans ses bras. Elle le frappa à la poitrine.

- Ouch! C’est pourquoi ça?

- C’est pour avoir flirté avec « Blanche »!

- Tu es jalouse de toi-même?

- Tu ne savais pas que c’était moi…je n’avais pas encore ri…

- Je le savais inconsciemment…

- Comment…?

- Tu es la seule femme qui m’ait attirée depuis Antonia…

- « Sainte Antonia »… la raison de tout ce fiasco…

- Et je t’ai « senti »…

- Ouais ouais, c’est ça! Dit Candy en riant.

- Sérieusement, je n’arrivais pas à te sortir de ma tête, tu étais l’opposé de toi-même mais tu m’intriguais…

- J’ai lutté depuis le premier jour où je t’ai revu… ne pas répondre à ton baiser était un supplice… mais j’étais en colère contre toi… je pensais que tu m’avais caché ma fille… mais plus le temps passait… oh Terry, je t’aime tellement! Pardonne-moi d’être partie sans te parler… Tu as cru que je t’avais abandonné avec notre petit ange…

- Pardonne-moi encore de ne pas être venu te chercher…

Elle l'embrassa sur les lèvres.

- Ça c'est pourquoi?

- Parce que la rumeur que tu avais mis la nounou dans ton lit était la seule fondée.

- Tu es la seule femme pour moi ma chérie.

Il prit ses lèvres en un baiser fougueux et ils firent l’amour toute la nuit.

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Le lendemain, le duc et Eleonor arrivèrent après le petit déjeuner. Candy amena sa fille pour la présenter à ses parents qui avaient pris place dans un des salons du manoir.

- Maman, papa, je vous présente Esther, votre petite-fille. Esther, voici, ma maman et mon papa.

Esther s’approcha de ses grands-parents qui étaient tous les deux assis sur le canapé.

- Bonjour Grand-mère, bonjour Grand-père

Eleonor prit sa petite fille et lui fit un très gros câlin et des grosses bises sur ses deux joues.

- Bonjour ma chérie! Dit Eleonor émue, tu es tellement belle, tu ressembles tellement à ta maman à ton âge!

- Bonjour ma princesse, dit le duc, en l’embrassant, attends je vais te montrer des photos de ta maman…

Il sortit son portefeuille et montra les photos à Esther…

- Oh wow! Dit-elle, elle me ressemble! Je veux dire je lui ressemble! Pourquoi je dois dire que je lui ressemble et pas qu’elle me ressemble?

- Parce que ta maman était là avant toi et elle t’a mise au monde, dit Terry en arrivant.

- Papa! Regarde, grand-mère et grand-père!

Terry s’approcha pour les saluer.

- Mme Baker, Votre Grâce, dit Terry.

- Terrence! Dit Eleonor, je suis heureuse pour votre famille.

- Terrence, dit le duc.

- Maman et papa vont se marier! Dit Esther toute heureuse.

- Ah oui? Dit Eleonor, nous sommes invités cette fois-ci?

- Bien sûr, dit Candy on voudrait se racheter, pour la première fois…

- Quand tu as renoncé à un mariage princier pour un mariage minable? Dit le duc.

- Oui papa, dit Candy, quand j’ai refusé un prince pour un milliardaire…

- Je vais lui donner son mariage princier, dit Terry.

- Et Esther sera ma demoiselle d’honneur, dit Candy en souriant.

- Super! Dit Eleonor, ça sera pour quand?

- Dès que possible, dit Terry.

- Pourquoi pas à Noel? Dit Esther, ça serait un beau cadeau

A Noël, beaucoup de gens ne pourront pas venir, mais ça n’avait pas d’importance, si Esther était là et leur famille était là, c’était suffisant. Candy et Terry se regardèrent.

- Noël serait parfait, dit Terry en souriant…

signature



Candy et Esther avaient passé leur temps à chercher la parfaite robe de mariée et de petite fille aux fleurs/demoiselle d’honneur. Elles finirent par en trouver une qu’elles aimaient toutes les deux. La robe de Candy était en satin, sans manches avec une jupe bouffante avec de la guipure. Celle d’Esther lui ressemblait, sauf qu’elle avait de fines bretelles. Elles avaient la même coiffure. Esther était son mini-moi. Elles prirent des photos ensemble.

La cérémonie devait avoir lieu au manoir de Chicago. Il y avait beaucoup d’invités. C’était le jour de Noël, mais personne ne refusait une invitation de la famille André. Le manoir était plein. Tout le monde avait ouvert leurs cadeaux de Noël le matin même, ils étaient donc disponibles dans l’après-midi pour un mariage.

La cérémonie allait commencer. Le Canon de Pachelbel commença. Le marié entra au bras de Whilemina André, dite « Billie », sa mère adoptive, qui avait fait un ultime effort pour être là pour le mariage de son fils. Ensuite, la petite fille d’Allyson entra doucement avec son panier de pétales de fleurs… suivie d’Esther et Allyson et Kerry. Lorsque la marche nuptiale de Wagner commença, Candy arriva au bras de son père. Une fois devant le pasteur, son père l’embrassa, après avoir donné le bras à son mari et alla prendre place à côté d’Eleonor Baker et de Billie. La cérémonie commença et vint le moment des vœux. Esther s’était rapprochée. Candy et Terry avaient préparé les vœux qu’ils allaient prononcer pour ce renouvellement de leur engagement.

Candy commença :

- Nous sommes ici pour une célébration.

- Nous sommes ici pour célébrer l’amour.

- Nous sommes ici pour célébrer le mariage, notre mariage qui a subi quatre années de moments difficiles.

- Aujourd’hui nous célébrons ces quatre années. Nous nous réjouissons que Dieu nous a mis ensemble et que nous ayons eu la chance de nous marier il y a cinq ans.

- Nous avons eu des hauts et des bas, mais surtout des bas. Pendant des années nous avons été séparés par des circonstances hors de notre contrôle. Mais nous n’avons jamais cessé de nous aimer.

- Aujourd’hui, nous célébrons cet amour, qui n’est jamais mort, malgré tout ce qui nous est arrivé. Nous célébrons aussi les rêves et les espoirs que nous avons pour les années à venir. Par-dessus tout, nous célébrons maintenant, aujourd’hui, cette occasion spéciale que notre amour nous a donnée.

- C’est le jour des jours, le temps des temps, notre rêve se réalise. Comme tous les autres jours de notre vie, nous célébrons ensemble, avec notre fille Esther.

Terry prit Esther dans ses bras. Et le Pasteur lui sourit et demanda :

- Esther, tu promets d’aimer ta maman et ton papa pour toujours?

- Oui…

- Tu promets de toujours les obéir et les écouter?

- Oui, je promets de les aimer pour toute ma vie!

Il eut un rire dans l’assemblée.

- Je célèbre mon amour pour vous deux et pour les autres enfants que nous aurons, continua Terry.

- Je célèbre mon amour pour vous deux et pour les autres enfants…

Candy mit sa main sur son ventre brièvement. Terry avait vu ça et il la regarda dans les yeux.

- … que nous aurons, termina-t-elle en le regardant dans les yeux.

- Tu vas avoir un autre bébé? Demanda Esther.

Candy fut un peu prise au dépourvu. Elle ne pensait pas annoncer la nouvelle devant tout le monde, mais on dirait que les circonstances en décidaient autrement…

- Oh ma chérie… ça devait être une surprise, murmura Candy.

- Yay, je vais avoir un petit frère ou une petite sœur!!!

Tout le monde éclata de rire. Terry regardait Candy avec amour.

- Tu me connais tel que je suis, dit Terry.

- Et tu sais qui je suis vraiment, dit Candy.

- Pas comme on se connaît.

- Ou comment on se présente.

- Mais au plus profond de nos êtres.

- Et comme nous voyons le bien.

- Et le mal…

- Nous acceptions tout avec joie.

- Et à partir de ce moment...

- Nos âmes sont entrecroisées.

- Et en harmonie.

- Je suis devenu toi.

- Et je suis devenue toi.

- Et nous nous appelons « amour ».

Le Pasteur prit la parole et il dit :

- Vivez ensemble en harmonie et faites que les vents du ciel dansent entre vous. Fortifiez-vous et faites que votre relation évolue jusqu’à son but absolu. Nourrissez-vous de vos possibilités mutuelles et remontez-vous le moral mutuellement. Aimez-vous , partagez votre amour en plein jour et laissez-le être un fleuve mouvant entre les rivages de vos âmes. Chantez et dansez ensemble et soyez joyeux! Partagez votre vie, unissez votre amour avec notre créateur. Que votre union dure pendant tous vos moments ensemble pour que lors des triomphes et les épreuves à venir, que vous vous sentiez comme en ce moment-ci; heureux d’être amoureux et mariés l’un à l’autre. Allez maintenant en paix et vivez en paix plus dans le présent, qui est très beau et qui s’étire au-delà des limites du passé, vers l’horizon du futur. Seigneur inspire cet homme et cette femme, qui portent le titre « mari et femme ». Aide-les à se tourner vers toi, vers eux-mêmes pour découvrir l’ampleur et le mystère de l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre. Fais en sorte qu’ils soient assez honnêtes pour demander « Où sommes-nous allés ensemble et où allons-nous? ». Aide-les à comprendre ensemble combien leur amour peut être fragile, cependant très puissant, comment il peut être faible, cependant réalisable et à leur portée. Donne à ce mari et cette femme le courage d’être pour l’autre une personne, au lieu d’un titre. Ayant entendu les promesses que vous vous êtes faits, j’ai le grand plaisir de vous souhaiter à tous les deux une longue, heureuse et merveilleuse vie ensemble. Nous espérons que l’inspiration du moment ne sera pas oubliée. Puissiez-vous continuer à vous aimer à tout jamais… Vous pouvez vous embrasser.

Candy et Terry pensaient tout ce que le Pasteur venait de leur dire, mais ça ne faisait pas de mal à l’entendre encore. S’ils avaient suivi ce conseil il y a quatre ans… Ils auraient sûrement fait les choses autrement. Ils s’étaient éloignés de l’un et l’autre…Ils étaient jeunes et un peu insouciants. Mais à présent, ils étaient plus matures et ils ont vu ce que vivre sans l’un et l’autre était… Ils avaient Esther, ils avaient leur amour et cette fois-ci ils allaient protéger leur famille, en se faisant confiance mutuellement.

Terry , qui avait toujours Esther dans ses bras, se pencha pour prendre les lèvres de sa femme en un baiser, pas trop fougueux, comme Esther était dans ses bras. Il la posa alors par terre et embrassa sa femme comme il faut. Tout le monde applaudit.

Lorsque les invités et la famille furent partis, Candy et Terry restèrent seuls avec leur fille encore une fois. Ils n’avaient pas eu le temps d’ouvrir les cadeaux de Noël le matin, comme ils se préparaient pour le mariage. Alors ils étaient dans un des salons, où il y avait l’arbre de Noël qu’ils avaient décoré ensemble. Il y avait aussi une cheminée avec du feu allumé dans l’âtre.

Esther avait ouvert ses cadeaux et elle était très heureuse. Terry alla chercher un cadeau pour Candy.

- Merci Terry, dit-elle en souriant.

Elle ouvrit le cadeau, c’était une boîte dans laquelle se trouvaient des albums photos et des DVD de famille.

- Oh Terry…

- Pour tous les moments que tu as manqués…

- Oh Terry, dit-elle émue, tu étais sûr que j’allais revenir?

- Je me disais que tu finirais par revenir quand tu serais prête…Et puis je n’avais pas besoin de motif pour prendre mon petit ange en photo ou pour la filmer.

Candy regardait les photos de l’album avec des larmes aux yeux…

- Mon cadeau à moi, dit Candy, tu le sais déjà…

- Le bébé?

Elle fit oui de la tête.

- Esther a gâché la surprise.

- Je m’excuse, dit Esther.

- Non, dit Terry, tu étais trop mignonne! Comment tu as su?

- Maman mettait souvent sa main sur son ventre, et elle disait doucement « ça va aller bébé »… et je ne comprenais pas...

- Jusqu’à la cérémonie…

- Et ça fait « tilt » dans ma tête, comme dans les dessins animés! Dit Esther en riant.

- Tu es trop intelligente pour ton âge, ma belle! Dit Candy en tout cas, on a un beau souvenir sur DVD que Junior pourra voir…

- « Junior » Dit Esther en souriant.

- Moi, je l’ai su quand tu as touché ton ventre pendant la cérémonie, dit Terry.

- Tu as toujours su lire en moi…c’est comme ça que tu as su qui j’étais…

- Tu devrais le savoir…

- Je l’espérais, que tu me reconnaisses, je veux dire…

Ils se regardèrent avec amour.

- On peut mettre un DVD de quand j’étais petite? Demanda Esther.

- Oui bien sûr, dit Candy, je veux voir le DVD quand tu as fêté ton premier anniversaire!

- D’accord, dit Esther.

- C’est celui-là, dit Terry en lui donnant le DVD.

La petite qui savait manier les appareils, fut en mesure de mettre le DVD et de le faire marcher.

- J’ai décidé de continuer mes études de Médecine, dit Terry.

- Ah oui? Dit Candy.

- Oui… nous pourrions aller à Chicago pour que je puisse aller à l’université, ensuite nous reviendrons ici, quand j’aurai fini…

- Plus de voyages interminables?

- Plus de voyages interminables. J’aurais dû déménager lorsque nous nous sommes mariés…

- Tu l’as fait après mon départ…

- Parce que je voulais être seul avec Esther. Je ne voulais pas rester dans ce manoir où tout le monde passait son temps à parler combien tu n’étais pas bonne pour moi, comme tu avais abandonné le toit familial et ton bébé… Et j’ai compris que j’aurais dû le faire beaucoup plus tôt… tout ceci ne serait pas arrivé…

- C’est du passé mon amour, dit Candy tendrement, merci pour le beau cadeau…

- Merci à toi pour ton beau cadeau, dit-il en touchant doucement son ventre.

- Et pour la faculté de médecine…

- Je retourne à mon premier amour…

- Et moi je vais m’occuper des enfants, dit Candy en souriant.

Sur le grand écran plat du téléviseur, Esther à un an. Son papa avait commencé à la filmer dès son réveil ce matin de son premier anniversaire. Elle était si mignonne…On entendait la voix de Terry en train de parler…

« Allô, ma petite princesse! On a un an aujourd’hui et nous allons avoir une grande fête et un gros gâteau pour toi et tout plein de cadeaux… Fais un beau sourire… Comme ça ta maman pourra voir combien tu es belle à son retour… »

Esther sur l’écran, sourit et éclata de rire, comme si elle avait compris.

Candy avait des larmes aux yeux…

- Tu pleures, maman? Demanda Esther.

- Je pleure de joie, ma chérie…

- On peut pleurer de joie?

- Oui, quand on est trop contente…

Esther monta sur le canapé pour serrer sa maman dans ses bras. Elle se mit au milieu pour avoir un parent de chaque côté.

Une nouvelle vie commençait pour cette petite famille, qui allait bientôt s’agrandir. Candy regrettait parfois ce qui s’était passé mais comme on dit « Avec des « si » on mettrait Rome en bouteille ». Il fallait aller de l’avant au lieu de ressasser un passé qu’ils ne pouvaient changer ni l’un ni l’autre. Le destin leur avait donné une nouvelle chance et ils l’avaient saisie ensemble. Ce n’est pas qu’ils n’auront plus jamais de problèmes, mais cette fois-ci ils allaient résoudre leurs problèmes ensemble et ne plus passer par des intermédiaires.

Terry retourna à la faculté de médecine et il devint généraliste et il retourna à Lakewood pour y travailler. Candy mit au monde Terrence Junior et elle attendait le bébé numéro trois. Candy s’occupait de sa famille et n’allait plus dans les réceptions mondaines à part celles qui se passaient pendant la journée et qui étaient pour des œuvres de charité.

Les sages disent que seuls les idiots se précipitent… Candy et Terry s’étaient précipités, ils étaient amoureux l’un de l’autre… Mais le monde extérieur les avait manipulés et ils ont été séparés pendant quatre longues années. Ils étaient à nouveau ensemble et le passé leur servit de leçon et désormais ils vécurent heureux et ils eurent beaucoup d’enfants.

« Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de la vaine existence que Dieu t’a donnés sous le soleil, pendant tous tes jours de vanité ; car c’est ta part dans la vie au milieu de la peine que tu te donnes sous le soleil. »

Ecclésiaste 9:9


FIN

view post Posted: 10/12/2021, 02:46     Les vents de l'hiver - Les fanfictions de Noël

Les vents de l’hiver





Chapitre 14
« Le moment de vérité »
Deuxième partie



Pendant son voyage, Terry eut l’occasion de faire le vide dans son esprit. Il ne comprenait pas trop comment il pouvait être jaloux et la désirer en même temps. Il n’avait pas pu lui résister et ça avait été fantastique de passer la nuit avec sa femme. Esther lui manquait, Candy lui manquait. L’Action de Grâce chez lui? Il se demandait si Eliza n’avait pas inventé toute cette histoire comme prétexte pour envahir son manoir et son intimité avec toute sa famille. Il participait aux réunions de famille avec sa petite Esther, qui était le portrait craché de sa cher Candy… Il ne voulait pas leur téléphoner, il allait les voir en personne et ils allaient parler de vive voix. Il se concentra sur ses affaires et il acheta des cadeaux pour sa fille… et sa femme. Sa femme… ils avaient beaucoup de choses à se dire. Elle avait accepté de lui parler. Elle allait se confesser sûrement… Il avait hâte d’être à ce moment-là. Il avait envie de sauter toute la fête d’Action de Grâce et se retrouver déjà au moment de vérité. Il regardait son courriel et il avait reçu une carte virtuelle de la part d’Esther. Candy devait l’avoir aidée pour le lui envoyer. Il sourit. Sa fille avait sa maman et il ne l’avait jamais vu aussi heureuse. Que s’était-il passé? Candy avait-elle eu peur de s’occuper de son bébé? Il aurait engagé une armée de nounous pour elle, pour lui permettre de se remettre et de s’habituer à la situation. Ne savait-elle pas qu’il aurait tout fait pour elle? Tout ce qu’elle aurait dû faire, c’était lui parler et lui expliquer son problème… Pourquoi avait-elle filé à l’anglaise? En temps normal il aurait ri sous le jeu de mot, étant donné que sa femme était vraiment une anglaise.

Jones le regardait en train de réfléchir, il avait l’air perdu.

- Ça va, mon vieux?

- Ma famille me manque…

- Tu vas la retrouver bientôt… Quand vas-tu lui dire que tu sais qui elle est?

- Après le repas d’Action de Grâce…

- Oui, il semblerait qu’Eliza ait insisté pour que ça se passe chez toi…

- Elle mijote quelque chose…

- Tu le sais…

- Elle est venue me sonder pour savoir si la rumeur qui dit que je dors avec la nounou de ma fille est vraie…

- Je l’ai aussi entendue cette rumeur, dit Jones ironiquement, mais je dois dire que c’est la première fois qu’on entend une chose pareille…

- Jones…

- Tu étais fidèle, Terry, tu attendais ta femme sagement…

- Tu sais combien de fois j’ai voulu aller la chercher?

- Pourquoi ne l’as-tu pas fait?

- Candy n’est pas du genre à se laisser manipuler. Elle a abandonné son bébé et son mariage de son plein gré, elle devait revenir de son plein gré, pas parce que je suis allé lui parler…

Il ne sait pas bien sûr que Candy pensait que son bébé était mort et que s’il était allé lui parler, il lui aurait fait le plus beau cadeau au monde.

- Et elle est revenue de son plein gré, comme tu le voulais.

- Tu sais ce qui est drôle?

- Quoi?

- C’est peu de temps après qu’Esther se soit mise à prier pour son retour.

- Dieu écoute les prières des petits enfants. Ils sont purs et innocents. Tu veux reprendre ta femme?

- Je dois lui parler…

- Si elle te dit qu’elle a couché avec ses princes de Dieu sait qui encore?

- Je… ça va faire mal… Mais Esther est tellement heureuse …

- Terry, tu dois penser aussi à toi. C’est peut être l’occasion pour toi de faire le point…

- Jones, j’ai couché avec elle… je la veux pour toujours… le physique n’a jamais été le problème entre nous.

- Tu n’as pas entendu ses explications…

- Je sais, j’ai mis la charrue avant les bœufs, j’aurais peut-être dû attendre. Mais c’est ma femme, la première fois je ne l’ai embrassé qu’une fois qu’elle avait rompu avec son prince…

- Tu t’es dit autant en profiter quand vous êtes encore insouciants… les explications risquent de tout gâcher…

- J’aime Candy…

- J’espère que cet amour sera assez fort pour surmonter ce qui vous a séparé…

Terry voulait croire que leur amour allait surmonter tous les obstacles, car elle lui avait montré son amour avec son corps. Elle l’aimait toujours, il en était sûr, sinon, elle ne l’aurait pas provoqué pour qu’il lui fasse l’amour… Mais pourquoi s’était-elle déguisée? Pourquoi tout ce cinéma? Pourquoi n’était-elle pas venue lui parler tout simplement? Eh bien ils allaient parler et il allait lui demander tout cela… après le diner d’Action de grâce.

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Terry était revenu très tard de son voyage. On dirait qu’il avait fait exprès de revenir tard pour ne pas affronter Candy. Elle était déjà endormie quand il entra dans le manoir. Il alla voir sa fille qui dormait paisiblement dans sa chambre. Il l’embrassa sur la joue doucement. Il sortit doucement de la chambre et passa devant la porte de Candy. Il fut tenté de frapper et d’entrer pour la voir… mais il se retint. S’il entrait dans sa chambre, il n’en sortirait que le matin…

Candy était dans sa chambre et elle l’entendit aller dans la chambre d’Esther. Ensuite elle entendit qu’il s’était arrêté devant sa porte et elle attendit le cœur battant… Mais il n’entra pas. Elle fut déçue… Elle allait le voir demain matin. Et ils parleront après et ils allaient se réconcilier, du moins elle l’espérait. Son père avait dit que Terry savait qui elle était, si c’était vrai, il n’était pas infidèle… Une partie d’elle était heureuse… d’après les ragots des domestiques, aucune femme ne passait la nuit avec lui. Terry aimait trop Esther pour l’exposer à ça… Pourtant avec elle… ou il savait qui elle était, ou il avait l’intention de demander à Blanche d'être plus présente dans sa vie… Elle espérait que sa deuxième hypothèse n’était pas la bonne. Car si Terry ne l’avait pas reconnue et qu’il voulait faire sa vie avec Blanche… alors il voudrait divorcer d’elle? Non, elle espérait que son père avait raison… Sur cette pensée elle finit par s’endormir avant qu’elle ne cède à l’envie d’aller dans la chambre du maître. Elle pria que tout se passe bien pendant le dîner d’Action de grâce quand elle va rencontrer le reste de la famille André…

Le lendemain matin, c’était l’Action de grâce, Mme Smith serait absente. Ainsi que tout le personnel. Ils allaient devoir se débrouiller tout seul. Terry voulait que tout le personnel passe son temps dans leur propre famille.

Terry se leva, s’arrangea et il alla voir Esther. Elle était réveillée et elle jouait par terre avec une de ses poupées.

- Papa! Tu es revenu! Dit-elle toute heureuse.

Elle se leva pour courir dans ses bras.

- Oh ma chérie, dit Terry, tu m’as manqué!

- Tu m’as manqué aussi…

- Tu viens? Je vais t’apprêter, ensuite on va aller faire notre petit-déjeuner, d’accord?

- D’accord…

Ils allèrent dans la salle de bain pour qu’elle se brosse les dents… Pendant que son père l’habillait, elle était en train de parler.

- Quand je dormais, j’ai rêvé...

- Tu as rêvé, ma chérie?

- J’ai rêvé, répéta-t-elle docilement.

- Ah oui? J’étais dedans?

- Oui et Blanche-Neige aussi…

- Qu’est-ce qu’on faisait?

- Tu te mariais avec elle et elle était ma maman…

Terry se raidit malgré lui. Il prit la brosse pour brosser les beaux cheveux blonds de sa fille tout doucement, il lui fit une demi-queue avec un élastique.

- Je suis déjà mariée avec ta maman, ma chérie… dit-il à contrecœur.

- Je sais, je prie tous les soirs pour qu’elle revienne… tu penses que Dieu a entendu ma prière?

- Dieu entend toujours les prières ma chérie, surtout celle des gentilles petites filles comme toi…

- Mais pourquoi j’ai vu que tu te mariais avec Blanche-Neige?

- Les voies de Dieu sont impénétrables…

- Ça veut dire quoi?

- Ça veut dire que nous devons aller faire notre petit-déjeuner, avant que la cuisine ne soit envahi par les traiteurs que ta tata Eliza va envoyer pour l’Action de grâce!

Sa fille était-elle extra-lucide sans le savoir? Il se mariait avec Blanche-Neige? Il était déjà marié à Blanche-Neige!

- D’accord, descendons, dit Esther en souriant, je veux une omelette au jambon!

- Une omelette au jambon? Tout de suite pour ma petite fille chérie!

Il lui prit la main et ils allèrent ensemble dans la cuisine en riant.

Candy se réveilla et elle alla s’apprêter. C’était le jour de l’Action de grâce. Le jour J. Elle alla dans la chambre d’Esther et elle ne fut pas surprise de la trouver vide. Elle était sûrement avec son papa qui était revenu pendant la nuit. Elle descendit dans la cuisine. Elle trouva Terry et Esther en train de préparer le petit-déjeuner.

- Bonjour Esther! Euh… bonjour Terrence.

- Bonjour Blanche-Neige! Dit Esther en souriant.

- Bonjour Blanche, dit Terry.

- Que mangeons-nous ce matin? Demanda-t-elle.

- Des œufs au jambon, intervint Esther.

- Tu ne m’as pas encore embrassée, dit Candy.

- Je vais y remédier tout de suite, proposa Terry, tiens la spatule, Esther.

- Je voulais dire…, commença Candy.

La fin de la phrase fut étouffée. Terry lui fit une bise sur la joue. Esther les regardait, très intéressée.

- J’ai rêvé que papa et toi vous vous mariiez, et que tu étais ma maman, dit Esther.

- Ah oui? Dit Candy en regardant Terry.

- Esther, fit son père avec un ton de reproche…

- Mais papa a dit qu’il était toujours marié avec ma maman…

- C’est seulement un rêve, dit Candy.

- Si maman ne revient pas, tu peux te marier avec papa comme ça tu deviens ma maman?

Candy eut des larmes aux yeux. Elle était revenue… mais elle ne pouvait rien dire à Esther. Elle devait parler avec Terry en premier…

- Esther, ça ce sont des choses de grandes personnes, dit son père sévèrement, arrête d’en parler.

- Mais papa…

Il lui lança un regard et elle se tut.

- Je pense que le jambon est prêt, dit Candy à Terry doucement.

Terry ne répondit pas, il fit les œufs et les donna à Esther qui partagea avec Candy. Il leur fit aussi des toasts. Esther ne resta pas fâchée longtemps. Elle se mit à parler de la famille qui allait venir.

- Tout le monde va venir chez nous aujourd’hui! Je vais te présenter à tout le monde. Tonton Daniel est venu nous voir papa, quand tu n’étais pas là…

- Ah oui? Il est resté longtemps?

- Il a dîné avec nous, dit Esther innocemment.

Terry n’aimait pas ça. Qu’était venu faire Daniel chez lui en son absence? Il était venu voir Candy? Candy avait senti que Terry n’avait pas aimé entendre que Daniel était passé au manoir. Il était toujours jaloux de lui, bien sûr. Mais Esther aimait bien Daniel, ça veut dire qu’il était gentil avec elle et les enfants avaient en général une bonne intuition quand il s’agissait des adultes. Elle n’avait pas trop aimé Eliza par contre… L’intuition d’Esther était la bonne, Daniel avait-il changé? C’était bien lui qui avait raconté qu’il était son amant, non? Au point où Terry avait commencé à le croire… Eh bien ce soir, elle allait s’expliquer avec Terry… et tout ira bien. Le rêve d’Esther allait se réaliser, elle sera sa maman officiellement.

- Tu as parlé avec Daniel? Demanda-t-il à Candy.

- Non. Je suis ici pour travailler, pas pour parler aux membres de votre famille.

Devant Esther, Terry ne voulait pas continuer cette conversation. Ils terminèrent leur petit-déjeuner. Et pendant qu’ils débarrassaient la table et mettaient la vaisselle dans la machine à laver, on sonna à la porte et Terry alla ouvrir, car le personnel n’était pas là. Il revint avec les traiteurs et tout le nécessaire pour préparer un dîner d’Action de grâce…

- Viens Esther, dit Candy allons-nous changer pour attendre les autres.

- D’accord. Tu viens papa? Dit Esther.

- Oui, dit-il, allons-y, dit Terry.

Ils quittèrent la cuisine ensemble et ils se rendirent à l’étage. Esther dans sa chambre alla colorier, pendant que Candy se rendit dans sa chambre pour appeler sa maman.

- Maman? Bonne fête d’Action de grâce!

- Bonne fête d’Action de grâce, ma chérie!

- Je suis très reconnaissante cette année maman, j’ai retrouvé ma petite fille que je croyais morte…

- …et ton mari…

- Maman…

- Qu’avez-vous fait?

- Que veux-tu dire?

- Tu sais ce que je veux dire. La maladie d’Esther… tu es sur la défensive…

- Maman… bon d’accord, on s’est rapproché!

- Superbe! Tu lui as dit qui tu étais?

- Non…

- Il ne t’a pas reconnue?

- Non, il aurait dû?

- C’est ton mari Candy…

- Ah, tu veux dire s’il m’a reconnu après avoir fait l’amour avec moi? Eh bien il n’a rien dit…

- Rien du tout?

- Il m’a dit le lendemain soir que nous devions parler par contre…

- Et vous avez parlé?

- Non…

- Et pourquoi?

- Parce qu’il est parti en voyage le matin.

- Et tu lui as souhaité un bon voyage la veille…

- Maman!

- Ça c’est un « oui »! Dit sa mère en riant. Candy tu as pris une décision?

- Je vais parler ce soir avec lui, maman…

- Et je suis sûre que tu vas faire ce qui est mieux pour ta fille… Mais c’est ta décision.

- Merci maman.

- Tu veux dire bonjour à ton père?

- Je vais l’appeler… Après toi…

- Inutile, il est ici à côté de moi…

- Il est là? Pourquoi donc?

- Tu peux lui demander toi-même, dit sa mère en passant le téléphone au duc.

- Ma chérie?

- Papa! Mais qu’est-ce que tu es venu faire à New York?

- Je suis venu voir ma petite-fille.

- Mais j’allais te l’amener…

- Hier n’aurait pas été assez tôt!

- Oh mon Dieu!

- Je passe l’Action de grâce avec ta maman et nous attendrons ton coup de fil. Bonne chance…

- Merci, j’en aurai besoin…

- Suis ton cœur, ma chérie, dit le duc, j’aurais dû suivre le mien il y a toutes ces années.

Elle sentit le regret du duc, qui n’avait pas choisi l’amour quand il aurait dû. Elle avait hâte de parler avec Terry et mettre les choses au point. Elle était prête à tout pour ne pas avoir des regrets plus tard comme son père.

- Je suis heureux que vous soyez ensemble, dit Candy, dis-moi papa, il ne se passe rien entre vous?

- Que vas-tu chercher là, ma fille?

- Je sais que c’est facile de succomber avec son ex…

- Candy, nous sommes tes parents. Ça c’est une conversation que nous n’aurons pas!

- Au revoir papa, au revoir maman! Dit-elle en souriant.

Elle sourit tout en se changeant. Qu’allait-elle mettre? Eliza avait remarqué qu’elle portait des vêtements de grands couturiers… Mais c'est sûr qu’elle l’avait remarqué! Il faut dire qu’au départ, elle devait s’assurer que c’était bien sa fille et repartir tout de suite. Mais elle n’avait pas compté sur les émotions qu’elle allait éprouver non seulement pour sa fille, mais aussi pour son mari… son projet initial avait changé. Elle devait trouver un moyen pour reconstituer sa famille.

Elle choisit une robe rouge foncé de grands couturiers, très élégante. Elle était somptueuse, avec des bretelles qui retombaient sur les bras, avec de la belle dentelle au motif fleuri complexe, avec la bordure festonnée. Le dos était décolleté. L’ensemble mince mettait en valeur ses formes voluptueuses jusqu’à l’ourlet au genou pour une éblouissante apparence festive.

Elle mit des chaussures et des bijoux assortis; des boucles d’oreilles en rubis serties de diamants d’Harry Winston, pas trop voyants.

Elle sortit les papiers de son étui de beauté et elle les mit sur sa coiffeuse. Elle viendrait les chercher lors des explications pour en parler. Elle laissa ses cheveux libres sur ses épaules après les avoir brossé vigoureusement. Elle se maquilla légèrement, cachant toujours ses taches de son. Après ce soir elle n’aurait plus besoin de tout ce déguisement, elle pourrait aussi reprendre la couleur de ses cheveux. Elle alla dans la chambre d’Esther pour l’habiller. Elle lui avait amené une petite robe de la même couleur que la sienne mais un modèle moins sexy pour petite fille.

- Comme tu es belle Blanche-Neige!

- Merci, dit Candy, je t’ai apporté une robe…

- Pour moi? Dit Esther les yeux brillants de plaisir.

- Oui, pour toi…, dit-elle en lui donnant le carton qui contenait la robe.

La petite fille prit ses petites mains pour ouvrit le carton en enlevant le dessus. Il y avait du papier de soie blanc qui recouvrait la robe. Elle sortit la jolie robe de sa boîte. Le buste avait de petites manches bouffantes, était de la même dentelle que celle de Candy. La jupe était un peu plus évasée pour permettre à la petite fille de mieux se mouvoir. Elle avait aussi des collants en dentelles et des petites chaussures de la même couleur que la robe à talons plats pour petite fille. Candy habilla sa fille et elle lui mit de petites boucles d’oreilles en rubis serties de petits diamants. Elle lui brossa les cheveux et lui mit un nœud pour attacher sa demi-queue.

- Voilà tu es aussi belle que moi! Dit Candy en souriant.

- Merci Blanche-Neige! Allons voir papa! Les autres vont bientôt arriver.

- Descendons, dit Candy en lui prenant la main.

Mère et fille descendirent ensemble le grand escalier pour se rendre au salon, où se trouvait déjà Jones et sa famille avec Terry.

Terry crut voir une apparition. Candy et sa fille, habillées presque de la même façon…Comme elles étaient belles.

- Ma parole, vous êtes un régal pour les yeux toutes les deux! Dit Jones.

- Bonjour Tonton Jones! Dit Esther, ça veut dire quoi?

- Ça veut dire que tu es très belle!

- C’est Blanche-Neige qui m’a acheté cette robe! Elle ressemble à la sienne!

- Je vois, dit Ashley la femme de Jones, vous avez très bon goût et dispendieux aussi…

- Tata Ashley, te je présente Blanche-Neige, Blanche-Neige, voici Tata Ashley, la femme de tonton Jones.

- Enchantée de faire votre connaissance, dit Candy.

- Eliza n’exagérait pas quand elle disait que pour une nounou, vous aviez des goûts très dispendieux…

- Comme je l’ai dit à Mlle Legrand, il n’y a pas de mal à aimer les choses de qualité…

- Comme des bijoux d’Harry Winston? Dit Ashley sèchement, combien est-ce que Terry vous paye pour que vous puissiez vous permettre ça?

- Ash, dit son mari, Blanche a travaillé pour des princes en Europe…

- Oh…, dit Ashley.

- Et tu sais qu’ils sont très généreux avec leur personnel pour la sécurité de leurs enfants.

- D’accord, dit Ashley pas très convaincue.

- Esther, les enfants sont dans le salon des enfants, dit Terry.

- Oui, dit Esther, je veux rester ici pour présenter Blanche-Neige aux membres de la famille. Tu as envoyé une dinde à la maison Pony, papa?

- Oui, ma chérie, ils vont se régaler.

Candy admira la générosité de sa petite fille et de son mari. On sonna à la porte et Esther alla ouvrir avec Candy sur les talons.

- Ah! Tonton Patrick! Tata Allyson!

- Esther! Dit Allyson en la prenant dans ses bras et en lui faisant un gros câlin.

Ensuite Patrick la prit dans ses bras et lui fit un gros bisou.

- Voilà notre petite princesse! Comme tu es belle!

- Merci! Dit Esther en riant, je vous présente Blanche-Neige, ma nounou…

- Bonjour, dit Allyson en souriant.

- Bonjour, dit Patrick en posant Esther par terre.

- Enchantée, dit Candy, en souriant.

C’était amusant de voir comment le monde se comportait autour d’elle. Ceux avec qui elle ne s’entendait pas trop bien, semblait un peu hostile à son égard, comme Eliza et Ashley. Allyson et Patrick, avec qui elle s’entendait bien, semblait plus à l’aise autour d’elle. Les enfants étaient là aussi, une fille et deux garçons.

- Blanche-Neige, voici les enfants de tonton Patrick et Tata Allyson; Amy, Marc, et Jason.

- Bonjour, dirent les enfants.

- Bonjour, dit Candy.

- Allez dans notre salon, dit Esther, je vais venir plus tard…

- D’accord…

Ensuite ce fut le tour de la famille Legrand d’arriver avec la grand-tante Elroy.

- Bonjour tout le monde! Dit Esther.

- Bonjour Esther, dit tout le monde.

- Blanche-Neige, tu connais tata Eliza et tonton Daniel, voici leur parents, tante Sarah et Oncle Todd, et la grand-tante Elroy! Oh, dit-elle en voyant une jeune dame blonde à côté de Daniel.

- C’est Kerry, dit Daniel en souriant.

Candy fut surprise de voir combien cette femme lui ressemblait! Décidément, ce Daniel était un vrai malade, obsédé par elle!

- Bonjour, dit Kerry en souriant.

- Bonjour, dit Esther.

- Bonjour, dit Candy à tout le monde.

Elle sentit l’hostilité chez Eliza, sa mère et la grand-tante Elroy. Monsieur Legrand lui, ne semblait pas partager l’hostilité des dames, Daniel et sa copine non plus.

- Décidément, dit Eliza avec dédain, vous vous prenez déjà pour la maîtresse de maison. Vous avez habillé Esther comme vous!

- Comment pouvez-vous vous permettre des vêtements aussi chers? Demanda Mme Legrand.

- Et des bijoux Harry Winston! Dit Eliza.

- Je pensais vous avoir répondu la dernière fois, Mlle Legrand, dit Candy calmement, vous avez ma réponse. Vous pouvez la partager avec votre mère.

- Non, mais quelle insolence! Dit Mme Legrand en boudant.

- Allons mesdames, allons-y, dit Daniel, vous êtes très belles toutes les deux, dit-il en passant devant Candy et Esther.

- Merci, dirent Candy et Esther.

- Pourquoi étaient-elles comme ça? Demanda Esther un peu surprise.

- Tu sais ma chérie, certaines personnes sont comme ça, elles étaient probablement de mauvaise humeur, c’est tout. Allons dans le salon, tu vas voir tes amis.

- D’accord.

Candy alla avec Esther au salon pour être avec les enfants. Lorsqu’elle vit que tout allait bien, elle alla au salon rejoindre les autres. Elle marcha vers Allyson qui était avec sa sœur et Patrick et ils se mirent à parler. De tout et de rien et puis Ashley ne put s’empêcher d’aborder le sujet qui la dérangeait.

- La rumeur dit que vous vous entendez très bien avec Terry…

- Je suis ici pour Esther, pas pour Terry, dit Candy.

- Mais il semble que vous êtes bien là pour Terry aussi, insista Ashley.

- Pourquoi est-ce que ça vous dérange? Vous en pincez pour Terry? Demanda Candy.

- Comment osez-vous? Fit Ashley irritée.

- Terry est un grand garçon, je pense qu’il sait ce qu’il fait.

- C’est un homme marié! Dit Ashley.

- Je suis sure que sa femme absente apprécierait de savoir que vous preniez sa défense…

Ashley ne répondit pas et elle rougit comme une pivoine. Elle n’avait jamais apprécié Candy…

- On peut tous passer à table, dit Terry à tout le monde.

- Je vais aller chercher les enfants, dit Candy

Tout le monde alla dans la salle à manger où le personnel traiteur avait mis la table avec la grosse dinde dorée, qui sentait très bon avec tous les plats qui accompagnaient le repas, la purée de pommes de terre, les patates douces, la sauce brune, la tarte, etc… Tout le monde était à table. Esther était assise à côté de Candy. Terry présidait…

- Je vous remercie tous d’être venus pour cette réunion annuelle familiale pour l’Action de grâce. Nous avons tous de bonnes raisons d’être reconnaissants cette année. Nous pouvons tous dire à tour de rôle ce pourquoi nous disons merci aujourd’hui…

Un par un, ils se mirent à dire ce dont ils étaient reconnaissants. Au tour de la petite Esther.

- Je suis reconnaissante, parce que papa a engagé Blanche-Neige pour jouer avec moi. Je l’aime beaucoup et je voudrais qu’elle reste avec nous pour toute la vie!

Candy souriait et elle regarda Terry, qui avait l’air indifférent, mais il eut un petit sourire. Tout le monde trouva Esther très mignonne. La ronde continua. Ensuite Terry coupa la dinde et il servit tout le monde. Tout le monde mangea dans la joie. Candy et Esther étaient en harmonie. Eliza et Ashley les regardaient froidement. Eliza, elle, voulait faire quelque chose.

Pendant que tout le monde allait prendre le thé dans le salon et que les hommes allaient regarder le match de football, Eliza se rendit dans la chambre de Candy pour fouiner à nouveau. Elle trouva les papiers qu’elle avait laissés sur sa coiffeuse et pour elle c’était le Jackpot! Elle était très surprise! Blanche et Candy étaient une seule et même personne? Mais bien sûr! Elle est venue séduire Terry pour le distraire pour demander le divorce et la garde exclusive d’Esther!!! C’est Terry qui va être surpris! Candy était revenue, la salope! Elle est revenue à l’insu de tout le monde pour voler Esther à Terry!!! Cette fois-ci Terry devra l’écouter… elle allait se débarrasser de Candy une fois pour toutes!! Elle sortit de la chambre et retourna dans le salon, elle rencontra son frère dans les escaliers.

- Daniel! Daniel!

- Quoi?

- Tu ne devineras jamais ce que je viens de trouver!

- Quoi?

- La nounou, c’est Candy!

- Comment tu le sais?

- Je viens de trouver des papiers dans la chambre de la nounou, ou devrais-je dire de Candy! La nounou c’est Candy! Elle est venue pour demander la divorce et la garde d’Esther!!!! Terry s’est laissé prendre au piège!

- Eliza…

- Pourquoi n’as-tu pas l’air plus surpris que ça? Oh mon Dieu! Tu le savais!!! Elle te l’a dit?

- Qu’est-ce que tu crois…, commença Daniel.

- Tu me déçois mon frère, comment as-tu pu choisir cette traînée au lieu de ta propre famille!

- Eliza, ce n’est pas ton problème…

- Je vois que tu n’as pas tardé à retomber dans ses filets… elle t’a ensorcelé encore une fois!

- Tu dis n’importe quoi, Eliza…

Eliza l’ignora et elle se dirigea vers le salon, où Terry regardait le football avec Jones, Monsieur Legrand et Patrick, la grand-tante Elroy, Ashley, Allyson et Kerry étaient en train de parler dans un autre coin du salon. Candy était avec Esther et les enfants dans un autre coin du salon. Eliza entra au salon pour déranger cette atmosphère harmonieuse avec les papiers en mains.

- Terry! Terry! Tu ne devineras jamais ce que je viens de découvrir!

- Qu’est-ce que tu veux, Eliza? Dit Terry, on regarde le match de football.

- Tu connaîtras le résultat à la fin, de toute façon.

- On aime regarder comment ils arrivent aux résultats, figure-toi, continua Terry.

- Mais Terry, tu vas vouloir savoir ce que j’ai découvert!

- Eliza…

- Terry, je te promets que ça en vaut la peine…

- Bon d’accord, dit finalement Terry, vas-y et fait vite, car je veux continuer mon match.

- Je trouvais que ta nounou était trop polie pour être honnête…

- Oh oh, qu’est-ce que tu as fait? Demanda Terry.

- J’ai fouillé dans son passé et je n’ai rien trouvé…

- Ça n’a rien d’anormal, elle a de très bonnes références…

Candy qui était avec les enfants, décida de s’approcher de l’endroit où se trouvait Eliza…Elle vit qu’elle avait les papiers qu’elle avait laissés sur sa coiffeuse.

Allyson vit que la conversation devenait sérieuse, décida d’amener les enfants dans un autre salon, pour qu’ils n’entendent pas ce qui était en train de se dire et elle ferma la porte. Elle s’assura que les enfants étaient occupés et elle retourna dans le salon pour écouter cette histoire rocambolesque.

- Moi, ça m’a mis la puce à l’oreille… une nounou qui s’habille avec des vêtements de grands couturiers, elle dit avoir travaillé avec les princes, mais elle s’envoyait des princes, plutôt!

- Que veux-tu dire? Demanda Terry.

- Je veux dire que ta nounou porte un déguisement! En fait c’est ton ex-femme!!!

Tout le monde poussa un cri dans le salon, sauf Terry.

- Tu fais erreur, dit Terry calmement.

- Non, je t’assure, j’ai des preuves!

- Ce n’est pas mon ex-femme, dit Terry.

Candy le regarda pour voir ce qu’il allait répondre.

- En fait, c’est ma femme, nous sommes toujours mariés!

- Tu le savais? Dit Eliza surprise, mais…

- Bien sûr que je le savais! Dit Terry.

- Depuis quand? Demanda Eliza surprise.

- Depuis le début en fait…

- Quoi? Dit Candy indignée avec son accent britannique cette fois-ci, tu savais que c’était moi?! Pourquoi n’as-tu rien dit?

- Non, mais tu peux parler toi! Dit Terry, pourquoi n’es-tu pas venue me parler tout simplement au lieu de faire tout ce cinéma?

Candy voulait répondre mais elle fut interrompue par Eliza;

- Parce qu’elle est venue pour demander le divorce et la garde d’Esther!

- Quoi?! Dit Terry surpris.

Eliza vit qu’elle avait surpris Terry et elle fut ravie par l’effet de la bombe qu’elle venait de lancer. Elle donna les papiers à Terry qui les lut, surpris.

- Où as-tu eu ces papiers? Demanda Candy en colère, tu es allée fouiller dans mes affaires?! De quel droit!?

- Tu veux divorcer et demander la garde exclusive d’Esther?! Demanda Terry, jamais, tu m’entends, jamais tu n’auras la garde de ma fille!

- Elle est aussi ma fille! Dit Candy en colère.

- Eh bien ton instinct maternel en a pris du temps pour se réveiller! Quatre longues années!

- Comment peux-tu me dire ça quand c’est toi qui m’as menti!!!

- Mais de quoi est-ce tu parles?! Je t’ai menti sur quoi?

- Sur ma fille! Tu m’as dit que mon bébé était mort!

- QUOI?! Dit Terry, je n’ai jamais fait une chose pareille! Je n’aurais jamais dit une chose aussi cruelle!!! Tu mens!

- Ne me traites pas de menteuse! Dit Candy, c’est toi le menteur!

- Je ne t’ai jamais dit que ton bébé était mort, Candy. Pourquoi aurais-je fais une chose pareille? Je t’aimais…

Candy le regarda. Il avait l’air tellement sincère.

- C’est toi qui as disparu après la naissance de notre fille, continua-t-il.

Candy se mit encore en colère.

- Si je suis partie, c’est parce que tu m’as dit que notre bébé était mort!

- Alors, tu viens déguisée, sans rien dire à personne, dans quel but? Tu es venue pour demander le divorce et la garde exclusive de notre fille?

- Oh mais elle l'a dit à quelqu’un, fit Eliza encore en les interrompant, elle l’a dit à son amant! Mon frère!

Terry lui vit rouge tout de suite.

- Tu l’as dit à Daniel avant de me dire à moi qui tu es?

- Non, dit Candy.

- Il était au courant, insista Eliza.

- Je n’ai rien dit à personne…

- Tu ne vas pas la croire? Dit Eliza.

Terry se tourna vers Daniel.

- Tu savais que c’était Candy?

- Oui, dit Daniel.

- Depuis quand?

- Depuis que je l’ai visitée l’autre jour…

- Elle te l’a dit?

Daniel regarda sa sœur, il regarda Candy et il regarda Terry.

- Non, dit-il enfin.

- Daniel! Tu m’as dit que tu savais! Fit Eliza indignée, comment as-tu pu le savoir?

- J’aimerais le savoir aussi, dit Terry.

- Eh bien, dit Daniel, Eliza m’avait envoyé pour voir si je pouvais trouver quelque chose à la nouvelle nounou d’Esther, parce que la rumeur disait que tu l’avais mise dans ton lit. Alors je suis venu, Esther était très heureuse de me voir et elle m’a présenté à sa nouvelle nounou. J’étais intrigué en la voyant… ensuite elles ont parlé de colorier une dinde et Esther a demandé si une dinde pouvait être une personne pas très gentille… et elle a éclaté de rire de bon cœur… avant de lui dire qu’elle ne devait pas dire ça des gens… mais son rire résonnait dans ma tête… je l’ai reconnue. Et pendant le dîner, je l’ai observée, j’ai vu qu’Esther et elles se ressemblaient… Je ne lui ai rien dit…

- Pourquoi? dit Terry.

- Esther était tellement heureuse… j’ai compris pourquoi cette fois-ci la rumeur disait vrai sur toi et elle, que toi aussi tu avais sûrement dû la reconnaitre aussi… comme moi.

- Et tu ne m’as rien dit? Fit Eliza. Elle t’a de nouveau ensorcelé? Traître! Tu es toujours amoureux d’elle!

- Elle était revenue pour sa fille, dit Daniel, je ne lui ai pas parlé, mais je me suis dit qu’elle ne s’était pas donné tout ce mal pour rien!

- Elle aurait pu enlever Esther! Dit Eliza.

- Elle est sa mère, dit Daniel doucement, elle n’allait faire aucun mal à Esther et si elle voulait l’enlever, elle avait l’occasion, Terry était en voyage, non?

Terry ne répondit pas. Daniel avait raison sur un point. Si Candy voulait enlever Esther elle aurait pu le faire pendant son absence…

- Elle avait les papiers pour la garde exclusive! Dit Eliza qui ne manquait pas une occasion pour ajouter de l’huile sur le feu. Terry, tu savais qui elle était, tu l’as reprise dans ton lit sans savoir qu’elle allait te trahir!

- Candy? dit Terry.

- On devait parler après le départ de tout le monde, répondit Candy.

- C’est ce que tu allais me servir? Des papiers de divorce et pour la garde exclusive d’Esther?! Puisque tu les avais dans tes affaires?

- Mais bien sûr! Dit Eliza.

- LA FERME, ELIZA!! Cria tout le monde en même temps.

La concernée fut surprise et ferma son clapet. Candy alla prendre place sur un fauteuil un peu à l’écart.

- J’aurais voulu avoir cette conversation en privé, dit Candy, mais bien sur notre méchante de service devait se venger encore une fois!

- Ce n’est pas moi qui ai amené des papiers de divorce…, commença Eliza.

- Tais-toi Eliza! Dit son frère.

- Pourquoi n’es-tu pas venue me parler tout simplement Candy?

- Tu m’as menti Terry…

- Nous y revoilà? Sur quoi encore? Ah oui! Je t’aurais fait dire que notre bébé était mort? Pourquoi aurais-je fait une chose pareille? Élever Esther seul, sans toi était un cauchemar, car elle te ressemblait tellement… J’aurais voulu que tu sois avec moi…

- Tu aurais pu venir me chercher…, dit Candy émue.

- Tu es une femme de forte tête, tu devais revenir toute seule…

- Mais si tu étais venu, j’aurais su que mon bébé n’était pas mort, dit Candy d’un ton las.

- Je ne t’ai jamais dis que notre bébé était mort!

- Arrête de mentir Terry! Je ne suis pas folle! Je n’aurais jamais abandonné mon bébé si tu ne m’avais pas fait dire qu’elle était morte et que tu ne voulais plus jamais me revoir!

- Quoi? Mais c’est complètement faux! Comment as-tu pu croire une histoire pareille?

Une voix se fit entendre dans le salon.

- J’ai quelque chose à vous dire, à tous les deux. Ça ne sera pas agréable à entendre, je vous préviens.

- Tante Elroy? Dit Terry surpris.

- Laisse-moi parler, Terry. Je suis obligée de remonter quelques années en arrière. Antonia était ma préférée et elle aimait Terry à la folie. J’ai tout fait pour lui donner ce qu’elle voulait, Terrence tu as été adopté et tu es tombé amoureux de mon Antonia. Elle était tellement heureuse, elle flottait sur l’air. Tout allait bien, jusqu’à ce qu’elle meure… J’étais dévastée, j’ai fait une crise cardiaque, vous vous en souvenez? Tu semblais aussi triste que moi, misérable. Eliza voulait remplacer Antonia, je lui ai dit que ça ne dépendait que de toi… Mais tu ne voulais rien savoir, tu partais en voyage avec Jones pendant des jours, jusqu’au jour tu nous as ramené cette femme mondaine, qui était fiancée à un prince! Elle n’avait rien de l’innocence ou de la douceur d’Antonia! C’était un ramassis de traînée européenne. Tu méritais mieux.

Candy ne put s’empêcher d’intervenir.

- Il méritait Eliza? La Reine des méchantes? D’après le portrait que vous venez de brosser, « Sainte Antonia » était l’opposée d’Eliza!

- Candy, commença Terry.

- C’est le « ramassis de traînée européenne » qui parle… Terry, tu vas confirmer?

Terry la regarda et secoua la tête.

- Candy était vierge, dit-il enfin, et elle ne m’a laissé l’embrasser qu’une fois qu’elle avait rompu avec son prince…

Il y eut un petit cri de surprise dans le salon.

- Merci Terrence, dit Candy.

La grand-tante pinça les lèvres et fronça les sourcils. Se pouvait-il qu’elle s’était trompée sur toute la ligne sur Candy?

- Personne ne valait mon Antonia, continua la grand-tante, je n’aimais pas ta femme.

- Ça je le savais, dit Candy, mais je rendais Terry heureux, non? J’ai pensé qu’avec le temps vous auriez changé d’avis, si vous vouliez qu’il soit heureux.

- Vous vous êtes trompée. J’étais obsédée par l’idée de me débarrasser de vous. J’était persuadée que tôt ou tard, Terry s’apercevrait de son erreur. Je me suis arrangé avec Eliza et Daniel pour semer la zizanie, Daniel devait vous accompagner dans les réceptions et vous faire la cour… la traînée que nous croyions que vous étiez ne devait pas résister longtemps… Et Daniel a commencé à raconter que vous étiez amants…

- Après que je l’ai repoussé, ajouta Candy.

- Nous avons semé le conflit dans votre couple, vous commenciez à vous disputer et chaque fois, on espérait que vous alliez retourner chez votre prince après un moment… Mais cependant, j’ai appris une nouvelle contre laquelle je ne pouvais rien. Vous étiez enceinte, Candice, et votre couple semblait se ressouder. J’étais hors de moi! C’est ma chère Antonia qui aurait dû avoir cet enfant! Et si vous aviez un enfant, jamais Terry n’allait vous répudier. Alors j’ai fait en sorte d’émettre des doutes sur la paternité de cet enfant. Les dates concordaient à peu près, Daniel aurait pu hypothétiquement être le père…

- Oh mon Dieu, vous haïssiez mon épouse à ce point-là? Demanda Terry incrédule.

La grand-tante avait les mains crispées sur ses genoux.

- Ce n’est pas tout. Tu es parti en voyage avant la naissance du bébé. Tu t’en souviens?

- Je ne suis pas prêt de l’oublier.

- Tu avais laissé des consignes très strictes, on devait te joindre des l’entrée de ta femme à la maternité. Tu prévoyais prendre le premier avion pour être là au moment de la naissance.

- C’est ce que tu avais prévu, Terry? Demanda Candy doucement.

- Bien sûr, je n’allais pas te laisser toute seule à ce moment-là.

La grand-tante continua, ignorant l’interruption :

- Je me suis assurée que les instructions n’étaient pas suivies. Candy était très malade, et elle est entrée en clinique quelques jours plus tôt que prévu. Le bébé est né cinq jours avant terme. J’ai fait venir l’enfant à la maison et embauché une infirmière pour s’en occuper. Enfin, quand Candy a été suffisamment remise pour comprendre, je lui ai annoncé que son bébé était mort-né.

- Oh mon Dieu! Dit Terry.

Les autres étaient stupéfaits d’entendre ça. Candy était repartie vers cet horrible jour-là.

Elle s’était réveillée et elle ne savait pas ce qui se passait. Elle toucha son ventre qui n’était plus proéminent et elle regarda autour d’elle pour voir s’il y avait un berceau de bébé. Mais sa chambre était vide. Quelque temps plus tard, la grand-tante était venue dans sa chambre d’hôpital.

- Tante Elroy? Où est mon bébé? On l’a gardé parce que j’étais trop malade? Vous pouvez appeler une infirmière pour qu’on me l’amène? Où est Terry? Il va bientôt venir?

- Candice, ce que je vais vous dire va vous choquer. Votre bébé est mort-né.

- NON!!!!!!!!!!!! C’est impossible, il bougeait tout le temps… non, vous faites erreur! Je veux mon bébé! Je veux voir mon bébé!!!! Vous m’entendez!? Vous mentez! Amenez-moi mon bébé!!!!

- Candice, vous devez être forte. Ce sont des choses qui arrivent malheureusement, c’est arrivé à vous et Terrence…

- NON!!!!!!!!! Je veux voir mon bébé! Qu’est-ce que j’ai eu? Un garçon? Une fille?

- Une petite fille, dit-elle froidement, qui aurait probablement été une traînée comme vous. Remerciez le ciel pour ce bienfait inattendu…

Candy la regarda surprise. Comment pouvait-elle être aussi cruelle?

- Sortez! Sortez de ma chambre si vous êtes incapable d’être compatissante a une mère qui a perdu son bébé! Dit Candy hystérique.

Des infirmières arrivèrent pour lui donner un calmant et elle s’endormit presque immédiatement. Elle se réveilla la tête lourde et la vieille bique était toujours là, en train de la regarder froidement. Elle se mit à pleurer.

- Mon bébé…, dit Candy.

On lui emmena un bébé dans un berceau. Il était froid et raide… Candy fut inconsolable avec le cadavre du bébé dans ses bras, elle ne voulait pas le lâcher. On dut lui donner un autre sédatif… Quand elle se réveilla la troisième fois, la vieille bique était toujours là…

- Où est Terry? Quand va-t-il venir me voir?

- Terry ne veut plus entendre parler de vous…

- Quoi? Mais pourquoi? Ce n’est pas de ma faute si le bébé est mort! J’ai besoin de lui! On a besoin de l’un et l’autre pour se consoler! Je dois le voir, je vous en prie.

- Je ne suis que la messagère, dit la grand-tante, il ne veut plus de vous, il ne veut plus vous voir. Disparaissez de sa vie. Si vous l’aimez, vous allez respecter sa volonté…

Candy avait le cœur brisé, en détresse émotionnelle à cause de la perte de son bébé et pour couronner le tout, son mari la répudiait! Elle était partie, sans un regard en arrière.


Elle revint à la réalité. La grand-tante continuait.

- Je t’ai appelé, Terry, et je t'ai dit que ta femme ne voulait plus entendre parler ni de toi, ni du bébé…

Oh mon Dieu. Tout devenait clair. Terry ne savait pas qu’on lui avait dit que son bébé était mort!

- J’avais réussi à vous faire partir. Terry avait Esther, mais seulement… elle vous ressemblait tellement, Candice… et cette ressemblance était pour moi un reproche constant. Au cours des mois, j’ai compris combien Terry adorait sa fille et combien il souffrait de votre absence. J’avais eu tort. Je vous avais traité en marionnettes, pas en êtres humains. Je ne savais plus comment réparer les dégâts, je n’osais pas venir vous chercher, Candy, j’avais trop honte de ce que j’avais fait. J’espérais qu’Eliza allait réussir à séduire Terry à travers Esther, mais Esther n’aimait pas trop Eliza… je priais tous les jours pour que la situation s’arrange, que vous reveniez de votre propre gré pour voir Terry si vous vouliez être libre et que vous découvriez le pot aux roses… Votre fille était vivante, et vous ne le saviez pas. Je ne pouvais pas partir comme ça. J’avais laissé des lettres pour vous et Terry au cas où je mourrais, pour vous raconter ce que j’ai fait…

- Tout ceci est difficile à croire, dit Terry, pendant quatre ans, Candy ne savait pas qu’elle avait une petite fille? Tante Elroy! Comment avez-vous pu être aussi cruelle…?! Candy, comment l’as-tu appris? Avec l’annonce? C’est comme ça que tu as tout compris?

- J’étais en visite chez ma mère. J’étais venue à New York avec des copines et j’ai voulu passer du temps avec ma mère. Elle est abonnée à plusieurs journaux, car elle aime savoir ce qu’on dit sur elle. J’ai pris le « Chicago Tribune » pour feuilleter et je ne sais comment je suis tombée sur les petites annonces… je n’en croyais pas mes yeux! Je me suis dit que peut-être tu t'étais remarié ou que tu avais adopté un bébé… L’assistante de ma mère a appelé pour se renseigner… quand j’ai su que la petite avait quatre ans, j’ai su que c’était ma fille instinctivement et je devais la voir pour en avoir la certitude… Mon père m’a aidé à avoir le poste.

- Bien sûr, d’où les références royales! Pourquoi ne pas m’avoir appelé?

- Je pensais que tu m’avais menti, Terry. Ma mère me l’a même suggéré, mais je ne voulais rien entendre. Je voulais venir m’assurer de l’identité de l’enfant sans me faire reconnaître…

- D’où le déguisement, dit Terry. Et les papiers?

- Eh bien j’étais très en colère d’apprendre que tu m’avais menti, comme je le croyais, et je voulais demander le divorce et la garde d’Esther… Ma mission était de venir, m’assurer de l’identité de ma fille, si elle ne me ressemblait pas, j’aurais fait faire un test ADN et j'aurais entrepris de commencer les procédures… Mais… quand je l’ai vue, elle était si belle, si merveilleuse et elle parlait de toi avec tant d’amour… Et puis je t’ai revu et tous les sentiments que j’éprouvais pour toi, sont revenus en courant… je luttais contre moi-même pour te résister avec tes petits flirts… Et quand nous nous sommes rapprochés à nouveau, j'ai compris que je ne pourrais plus jamais te quitter. J'étais prête à te pardonner pour reconstituer notre famille. Et toi, quand m’as-tu reconnue? Depuis le premier jour, vraiment?

- J’avais un drôle de pressentiment, mais c’est en fait quand tu as ri que j’ai tout compris et j’ai fait venir Jones pour confirmer.

- Tu le savais et tu ne m’as rien dit? Fit Ashley la femme de Jones.

- Terry m’avait demandé de ne rien dire, dit Jones.

- Bien sûr, fit Ashley en boudant.

- Mon rire? Toi aussi!? Comme Daniel! Dit Candy surprise.

C'est vrai qu'elle n'avait pas songé à changer son rire.Elle ne pensait pas rester aussi longtemps chez Terry.

- Ton rire cristallin est incomparable, dit Daniel en souriant.

- Merci de n’avoir rien dit à ta sœur pour moi, dit Candy doucement.

- De rien Candy, dit-il en souriant.

- Mais tu as bien joué la comédie, dit Terry, américaine?

- N’oublie pas que ma mère est américaine et que je vivais avec elle quand j’étais petite, avant d’aller vivre avec mon père à Londres…

- Et ta décision? Demanda Terry.

- Je veux rester Terry, si tu veux toujours de moi… pardonne-moi de ne pas avoir cherché à te parler pendant toutes ces années...

- Pardonne-moi aussi, j’aurais dû essayer de te convaincre. Je comprends mieux pourquoi ta mère n’avait même pas mentionné Esther quand je l’ai rencontrée à Chicago et pourquoi Tante Elroy ne voulait pas que je lui parle trop longtemps… Tante Elroy...

- Je vous demande pardon à tous les deux pour ce que j’ai fait. Je n’avais pas toute ma tête… Dit la grand-tante. Je suis heureuse d’avoir pu me confesser… Quand j’ai appris que tu étais avec la nounou d’Esther, je me disais que tu commençais finalement à aller de l’avant… seulement pour découvrir que c’était en fait ta femme qui était de retour…

- Terry, dit Eliza, tu ne vas pas la reprendre?

- Esther a besoin de sa maman…

- Elle n’est pas assez bien pour toi, tu as besoin de passion! C’est un ramassis de traînée européenne …

- Enfin, Eliza, il faut que tu te décides, dit Candy, ou je suis trop prude pour Terry ou je suis un ramassis de traînée européenne?

Elle se tourna vers Terry pour lui dire.

- Ne crois pas tout ce que les journaux racontaient, je ne t’ai jamais été infidèle.

- Merci de me le dire, répondit Terry soulagé.

Il se tourna vers la grand-tante. La vieille dame avait dû souffrir, ça ne servait à rien de lui en vouloir maintenant.

- Tante Elroy, dit Terry, je vous pardonne.

- Oui, dit Candy, être en colère contre vous ne changera rien à la situation. Allons de l’avant.

- Esther prie tous les soirs depuis quelque temps pour le retour de sa maman. Il est temps de lui dire que Dieu a écouté ses prières…

- Dieu a écouté mes prières? Demanda Esther qui venait d’arriver au salon, que veux-tu dire, papa?

Tout le monde se retourna pour la regarder. Elle s’approcha de Terry qui était toujours assis sur le divan.

- Oui ma chérie, tu te souviens? Tu priais pour que Dieu te rende ta maman?

- Oui…

- Et tu as fait un rêve dans lequel je me mariais avec Blanche…?

- Oui et qu’elle était ma maman…

- Eh bien Dieu était en train de te révéler la vérité à sa façon…

- Tu veux dire que Blanche va devenir ma maman?

- Oui…

- Mais tu as dit que tu étais déjà marié, non?

- Oui… voilà, je suis déjà marié avec Blanche…

- Hein? Je ne comprends pas…

- Blanche est ta maman, Esther…, dit Terry.

- Blanche-Neige ? Tu es ma maman?

- Oui…

Le pourquoi et le comment, notre petite Esther n’en avait pas besoin pour le moment. Elle courut dans les bras de sa mère, Candy la prit et la serra contre elle en se levant.

- Oh, maman! Maman! Tu es revenue! Tu es revenue! Je suis tellement heureuse! Je voulais que tu restes toute ma vie!!!

Tout le monde était ému et éclata de rire de bon cœur. Terry se leva pour se mêler au câlin de Candy et Esther.

- Je t'aime Candy bienvenue chez toi.

- Je t'aime Terry. Merci.

Et il embrassa sa femme sur la bouche. Esther applaudit en riant et en disant:

- Yay!

Tout le monde l'imita sauf Eliza...

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view post Posted: 10/12/2021, 02:43     Les vents de l'hiver - Les fanfictions de Noël

Les vents de l’hiver






Chapitre 13
«Le moment de vérité »
Première partie





Les jours pendant lesquels Terry n’était pas là, passèrent très doucement pour Candy. Il lui manquait, elle avait hâte de lui parler pour lui dire la vérité, pour qu’ils puissent aller de l’avant, être une famille avec leur petite fille et avoir aussi d’autres enfants… Tous ces papiers qu’elle avait préparés, elle ne voulait pas s’en servir. Elle va pouvoir convaincre Terry, elle en était sûre. Elle devait appeler son père. Elle l’avait suffisamment évité. Pendant qu’Esther faisait sa sieste, elle prit son téléphone pour appeler son père. Il répondit tout de suite.

- Tu attendais mon coup de fil, n’est-ce pas?

- Ça fait des jours que tu ne me donnes pas de nouvelles!

- Bonsoir papa…

- Bonjour ma chérie… tu m’évites. Tu as pris une décision n’est-ce pas?

- Ce n’est pas ce que tu espérais…

- Qu’est-ce que j’espérais?

- Que j’allais demander le divorce et la garde d’Esther…

- Ma chérie… dit le duc doucement, quand tu as pris la décision de renoncer à ton prince pour épouser un parfait inconnu, je me suis dit que tu devenais folle! Mais c’était ta vie et non la mienne, alors je t’ai laissé faire. Quand tu es revenue brisée par la mort de ton bébé, je ne pouvais que te consoler… tu as refusé de divorcer et d’aller de l’avant… On dirait qu’une partie de toi savait que ta vie avec ton mari n’était pas encore finie. Quand tu as découvert que ta fille était vivante, j’étais très heureux pour toi… Je me suis dit que peut-être tu étais prête à clore pour de bon ce chapitre de ta vie en réclamant la garde de ta fille… mais je savais qu’en revoyant ton mari, il y avait un risque pour que tu renoues avec lui…

- Ça ne te dérange pas?

- Je t’ai prise à ta maman et ma femme t’a maltraitée. Je ne veux pas que ta petite fille risque le même genre de vie que toi. Si tu peux être là pour elle et reprendre ton mari, fais-le… je ne veux pas que tu te sentes coupable comme ta mère de t’avoir laissée… Tu as déjà manqué les quatre premières années de sa vie…

- Oh papa…

- Bonne chance ma chérie. Sois heureuse et viens me montrer ma petite-fille… Dis-moi un peu, tu l’as séduit?

- Papa! Ça ne te regarde pas!

- Allons ma gentille petite fille, je sais que tu faisais semblant d’être une traînée…

- Comment tu le sais?

- Sinon, tu te serais envoyée en l’air quand tu es revenue. Tu es restée fidèle à ton cher mari…

- Oh mon Dieu, mais les journaux…

- Candy, tu me connais mieux que ça, non?

Candy eut un petit rire.

- C’est lui qui m’a séduite en fait papa…

- Avec ton déguisement?

- Oui…

- Et tu n’es pas en colère?

- Pourquoi?

- Parce que techniquement, tu es une autre femme…

- Oh ça… il dit que je lui rappelle quelqu’un…

- Il sait qui tu es…

- Mais non, il ne le sait pas. Je vais lui dire dès qu’il revient. Il est en voyage…

- Candy, vous avez fait l’amour… combien de fois?

- Je ne vois pas le rapport…

- Combien de fois?

- Deux nuits de suite…

- Il sait…

- Pourquoi n’a-t-il rien dit?

- Peut-être pour la même raison que tu n’as rien dit non plus…

- Tu crois? Enfin, je vais tout lui dire à son retour…

- Tu es beaucoup trop impliquée émotionnellement pour voir clair… Bonne chance…

- Merci papa. Je t’aime papa.

- Je t’aime aussi ma chérie.

Avoir la bénédiction de son père signifiait beaucoup pour elle. Elle était à présent prête à tout pour récupérer son mariage contre vents et marées. Son père avait-il raison? Terry savait-il qui elle était vraiment? Eh bien, elle le saura bien assez tôt.

*
* *



De son coté, Eliza continuait à fouiner dans le dossier de Blanche Graham. Elle en parlait avec son frère.

- Daniel, tu as rencontré la nouvelle nounou d’Esther?

- Celle que Terry saute?

- Les bonnes nouvelles vont vite.

- Je ne l’ai pas vue, pourquoi?

- Je l’ai vue… une rouquine assez quelconque…

- Une rouquine?

- Oui, ses goûts se sont améliorés, tu ne trouves pas?

- Attends un peu, dit son frère, tu penses qu’il est avec une rouquine à cause de toi?

- Et pourquoi d’autre?

- Si ce cornichon voulait de toi, il t’aurait eue! Dit Daniel en éclatant de rire.

- Tu as toujours été jaloux de Terry, il a eu Antonia, ensuite son ramassis de traînée européenne… Tu n’as pas réussi à les séparer, malgré tes affirmations que tu étais son amant…

- Il aimait sa femme…

- Tu te sens coupable qu’elle soit partie?

- Elle aurait pu revenir s’occuper de sa fille…

- C’était un bon débarras, oui!

- Ah oui? Mais tu n’as toujours pas réussi à le mettre dans ton lit! Et sa fille ne t’aime pas beaucoup.

- C’est une petite peste! Elle adore sa nounou…

- Cette conversation m’ennuie, dit Daniel, qu’est-ce que tu veux?

- Va voir la nounou…

- Pourquoi faire?

- Peut-être que tu pourras me dire ce que Terry lui trouve, comme vous semblez avoir les mêmes goûts en femmes.

- Nous allons chez lui pour l’Action de Grâce, je peux la voir à ce moment-là…

- Va la voir maintenant, Terry n’est pas là, il est en voyage…

- D’accord, tu m’en dois une… je vais aller faire un tour…

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Daniel Legrand se rendit donc chez Terry pour « inspecter » la nounou d’Esther. Il arriva devant la porte du grand manoir après avoir stationné sa voiture dans l’allée et il sonna. Il se passa quelques instants, avant que le majordome vienne enfin ouvrir la porte.

- Oui? Demanda le majordome.

- Je suis venu voir la petite Esther, j’ai appris qu’elle était malade…

- Mlle Esther est occupée…

- Elle aura bien une minute pour moi, non?

Le majordome le laissa entrer à contrecœur. Daniel Legrand était de la famille et ce n’était pas sa place de lui interdire l’accès au manoir. Il était dans le vestibule, quand il vit Candy et Esther en train de passer.

- Bonjour Esther, dit-il en souriant.

- Tonton Daniel! Dit Esther en souriant.

Elle s’approcha de lui et il la prit dans ses bras pour lui faire un gros câlin.

- Comment vas-tu? J’ai appris que tu étais malade?

- Je vais beaucoup mieux, merci.

Il regarda Candy qui le regardait froidement. Il avait raconté à Terry qu’il était son amant. Elle était toujours en colère contre lui pour ça.

- Tu ne me présentes pas ta nouvelle nounou?

- C’est Blanche-Neige…, Blanche-Neige, voici Tonton Daniel!

- Enchanté, dit Daniel en souriant.

Candy ne répondit pas. Mais elle se dit qu’elle ferait mieux d’arrêter de le foudroyer du regard.

Ses pensées allèrent très loin, dans le passé. Ils s’étaient rencontrés dans une réception où elle était seule sans Terry.

Beaucoup d’hommes lui faisaient des avances. Daniel prenait sa défense et éloignait les prétendants indésirables. Ils étaient ensemble sur la terrace à la réception en train de prendre l’air et Daniel avait essayé de l’embrasser. Elle l’avait giflé.

- Non, mais ça ne va pas, non? Tu es comme tous ces salauds qui me dérangent…

Daniel avait mis sa main sur sa joue pour dire.

- Tu sais que ton mari n’est qu’un chien errant? On ne connaît pas ses origines… Je fais partie d’une des familles les plus nobles de l’Amérique…Tu as trop de classe pour lui!

- Daniel, j’ai laissé un prince pour être avec Terry. Qu’est-ce qui te fait penser que ses origines ont de l’importance pour moi?

- Mais qu’est-ce que tu lui trouves à ce cornichon?

- Je ne sais pas, qu’est-ce que ta sœur lui trouve?

- Candy…

- Si tu penses que je vais avoir une aventure avec toi, tu te fous le doigt dans l’œil! Et n’essaye plus jamais de m’embrasser!

- Tu as laissé Terry t’embrasser quand tu étais avec ton prince, non? Quelle est la différence?

- La différence est que Terry est un gentleman qui a essayé de m’embrasser uniquement après ma rupture avec le prince!

- Mais bien sûr que le cornichon va se comporter comme un gentleman.

- Daniel, si c’est pour que tu insultes mon mari à tout bout de champ, ne m’adresse plus jamais la parole!

Et elle lui avait battu froid après cela. Daniel s’était vengé en racontant à Terry qu’il était son amant…

Candy revint à la réalité. Elle arrêta de le toiser et elle dit :

- Je suis ravie de faire votre connaissance, dit-elle enfin.

Elle jouait vraiment le plus grand rôle de sa vie.

Daniel la regarda curieusement. Ses yeux bleus derrière ses grosses lunettes. Sa chevelure auburn qui tombait en cascade sur ses épaules. Daniel posa Esther par terre pour serrer la main de Candy. Et il eut une drôle d’impression. C’était quoi ça?

- Tu viens Esther, on va aller colorier notre dinde? Dit Candy.

- C’est vrai qu’une dinde peut aussi être une personne pas très gentille?

Candy éclata de rire de bon cœur. Elle pensa à Eliza.

- Oui ma chérie. Mais tu ne devrais pas dire ça, ce n’est pas gentil. Même si la personne est méchante avec toi. On ne rend pas le mal pour le mal…

- Ça veut dire quoi?

- Ça veut dire que ce n’est pas parce qu’une personne t’a fait du mal, que tu dois aussi lui faire du mal.

- D’accord. Je voulais faire une carte pour papa…

- D’accord. Allons-y.

- Tu vas rester pour dîner, tonton Daniel?

- Tu veux que je reste?

- Oui! Dit Esther en souriant.

Daniel avait toujours été gentil avec Esther. Il se sentait peut être coupable, parce que sa mère était partie? Il aurait voulu qu’elle quitte Terry pour lui, pas qu’elle quitte Terry pour retourner à sa vie mondaine!

- D’accord, dit Daniel en regardant Candy. Nous pourrions ainsi faire plus ample connaissance, Blanche-Neige.

Candy ne répondit pas et s’éloigna avec la petite fille. Daniel se rendit au bureau de Terry pour aller sur l’ordinateur. Quelque chose le dérangeait. Il ferma les yeux et se mit à réfléchir.

Il était à une réception mondaine à Chicago où il y avait James MacGregor, petit-fils de la famille rivale des André. Ce dernier voulait amadouer Candy que la réputation avait précédée dans toutes les réceptions. Tout le monde voulait voir la nouvelle femme de Terrence André, celle qui avait abandonné un prince. Candy était en train de parler avec James MacGregor, Daniel tendait l’oreille pour l’écouter.

- Vous êtes absolument époustouflante. Vous ressemblez à une vraie princesse.

- Dire que je n’ai pas eu besoin d’épouser un vrai prince. Merci.

- Et votre accent britannique est absolument charmant. Puis-je me permettre de vous inviter à dîner?

- Je ne pense pas que mon mari apprécierait.

- Pourquoi, parce que nos familles sont rivales?

- Non, parce que vous êtes un homme.

- C’est bien votre genre, n’est-ce pas?

- Je suis une femme mariée, dit Candy en souriant.

James MacGregor était très séduisant. Mais Candy s’en fichait éperdument. Elle avait son Terry. James continua :

- Vous savez, pour cueillir un fruit sur un arbre, on lance une pierre au fruit qui est mûr.

Candy ne put s’empêcher de laisser échapper son beau rire cristallin.

- L’espoir fait vivre Monsieur MacGregor, répliqua-t-elle en s’éloignant.


Daniel revint à la réalité! Le même rire que Blanche… Non, ce n’était pas possible. Il allait profiter du dîner pour voir si elle allait encore rire… L’impression qu’il avait en sa présence. Et il avait aussi senti son antipathie pour lui. Non, il devait être en train de rêver. Il était tellement obsédé par Candy, qu’il avait l’impression de la voir partout. Il sortait même avec des femmes qui ressemblaient à Candy…

Pendant le dîner, il fut convaincu que c’était bien Candy, rien que par son rire, car ses taches de son avait disparu, sa chevelure blonde et ses yeux émeraudes aussi… Mais elle était froide avec lui évidemment. Mais comme Esther était là, elle faisait un ultime effort pour être correcte avec lui.

Daniel, lui, avait gagné le jackpot! Qu’allait-il faire avec cette information? Le dire à sa sœur? Elle risquait de tout gâcher pour Candy. Il ne sait pas quel était son plan, mais il voyait combien elle était heureuse avec sa petite fille. Elle était revenue après quatre ans… son instinct maternel avait pris tant de temps pour apparaître? Il aimait Candy et il voulait qu’elle soit heureuse. Alors, il n’allait rien dire à sa sœur. Il allait laisser Candy tranquille. Et il n’allait rien dire à Candy non plus. Dieu seul sait ce qu’elle ferait si elle était découverte. Il avait tout gâché entre eux… il aurait dû être son ami, au lieu d’insulter Terry chez elle à tout bout de champ.

Le dîner était fini et Daniel se leva en même temps qu’Esther et Candy.

- Je vais m’en aller, dit Daniel, merci beaucoup pour ton invitation ma belle.

Il se pencha pour l’embrasser sur la joue et la petite lui fit un gros câlin.

- Au revoir Tonton Daniel, dit Esther en souriant.

- Blanche-Neige, j’ai été heureux de faire votre connaissance.

- Bonsoir Monsieur Daniel, dit Candy.

- Vous pouvez m’appelez Daniel, dit-il en souriant.

Candy prit la petite Esther et elle monta avec elle à l’étage.
Daniel les regarda, mère et fille, partir. Elles étaient en harmonie et tellement heureuses. Il pensa à Terry et il se dit que comme il aimait Candy, il devait aussi l’avoir reconnue et c’était pour ça qu’il couchait avec elle. Il n’était pas infidèle, il faisait son devoir conjugal! En fait c’était la première fois qu’il y avait une rumeur sur ce cornichon… Après le départ de Candy, il s’occupait exclusivement d’Esther, ensuite il était pris par ses voyages d’affaires, il n’avait jamais le temps pour les femmes, jusqu’à ce que sa femme revienne incognito… Rien ne lui ferait plus plaisir que de faire mal à Terry, mais il aimait Candy et il aimait Esther. Il n’allait rien dire à sa sœur.

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view post Posted: 10/12/2021, 02:40     Les vents de l'hiver - Les fanfictions de Noël

Les vents de l’hiver






Chapitre 12
« La fouineuse »




Eliza Legrand était au manoir où résidait la grand-tante Elroy quand elle surprit une conversation entre deux bonnes.

- Tu connais la dernière?

- Non, c’est quoi?

- Il paraît que la nouvelle nounou d’Esther s’est tapé son père!

- Non! Il a succombé? Finalement? Il a été infidèle à sa princesse?

- Elle est partie depuis quatre ans! Moi je dis qu’il était plus que temps!

- Et la petite?

- Elle était malade hier soir et elle a réclamé la nounou qui n’était pas là. Il lui a envoyé l’avion privé pour aller la chercher à New York! Tu te rends compte?

- Alors elle a accouru pour la petite et elle en a profité pour séduire son père quand il était vulnérable… Elle a bien joué ses cartes!

- Tu es sûre de ça?

- Elle a passé la nuit dans sa chambre!

- La veinarde! Moi aussi je veux être une nounou et me taper un patron comme Monsieur Terrence… il est tellement beau!

- En plus ça faisait depuis que sa femme a fui, qu’il n’a pas été avec une femme, du moins chez lui…

- Il paraît que la reine des méchantes a tout fait pour le séduire, en vain. En plus la petite Esther ne l’aime pas!

- Le petit ange a probablement senti que c’était une démone qui voulait remplacer sa mère…

Elles éclatèrent de rire de bon cœur. Les deux bonnes se turent en voyant Eliza qui écoutait. Elles s’éloignèrent précipitamment.

Mais Eliza en avait assez entendu. Elle devait aller voir cette nounou et s’en débarrasser! Il était hors de question qu’on lui vole son Terrence encore une fois! Elle se rendit donc chez Terry et le majordome lui dit que Monsieur et sa fille étaient sortis.

- Ils sont sortis avec la nouvelle nounou?

- Non, Mlle Graham est sortie toute seule de son côté.

Elle entra et enleva son manteau pour le mettre dans la penderie du vestibule. Elle vit le beau manteau de luxe de Candy qu’elle trouva superbe et qu’elle aurait voulu avoir, mais elle n’avait pas pu en trouver à Lakewood! C’est la nounou qui avait un si beau manteau? Elle entra et elle alla dans le salon pour se servir et mettre de la musique. Ensuite elle décida d’aller fouiner dans les affaires de cette nouvelle nounou qui avait passé la nuit avec Terry. Le personnel la laissait faire ce qu’elle voulait, elle était la cousine de Monsieur et ils s’entendaient plutôt bien. Elle se rendit donc à l’étage dans la chambre de Candy et elle se mit à fouiner et fouiller un peu. Elle fouilla dans la garde-robe et elle ne vit que des vêtements de qualité de grands couturiers. Cette nounou semblait bien riche pour se permettre ce genre de vêtements. Elle ne semblait pas être une personne qui avait besoin de travailler. Elle vit aussi plusieurs paquets venant des boutiques de luxe de New York. Elle prit son cellulaire et composa un numéro.

- Mme Harriet? Eliza Legrand à l’appareil. Je voudrais avoir plus de renseignements sur la nouvelle nounou d’Esther… C’est vous qui l’avez engagée, n’est-ce pas?

- Oui. Est-ce que tout va bien? Toutes les autres postulantes avaient refusé d’aller à Lakewood, disant que c’était un trou perdu! Mlle Graham était une envoyée du Seigneur!

« Pourquoi une personne avec une garde-robe de grand couturier, a-t-elle accepté un poste de nounou dans ce trou perdu? » Se demanda Eliza.

- Pouvez-vous m’envoyer son dossier s’il vous plaît? Je veux m’assurer que tout est en règle…

- Est-ce qu’il y a un problème?

- Ne vous en faites pas pour cela, Mme Harriet, vous n’aurez pas d’ennuis.

- Mais Monsieur Grandchester…

- Je me charge de Monsieur Grandchester… Avez-vous bien vérifié ses références?

- Elles étaient excellentes… Elle a gardé des princes en Europe!

- Voyez-vous ça, dit Eliza ironiquement.

Elle pensa à cette Candy qui était avec un prince avant de séduire Terry.

- Je vous envoie son dossier tout de suite sur votre courriel.

- Merci. Je vous rappelle si j’ai encore besoin de vous… Au revoir.

- Au revoir, Mlle Legrand.

Eliza sortit de la chambre et elle se rendit dans le bureau de Terry pour utiliser l’ordinateur qui s’y trouvait. Elle alla sur son courriel et elle ouvrit le dossier sur la nounou Blanche Graham… Elle regarda sa photo. Elle vit une jeune femme aux cheveux auburn avec des grosses lunettes… assez quelconque…

« Une rouquine, comme moi?! Il pensait sûrement à moi! Elle est assez quelconque cette nounou! Et ses grosses lunettes! Qu’est-ce que Terry a bien pu voir en elle!? » Se dit Eliza.

Elle regarda les références, elles étaient en effet excellentes. Mais elle était parfaite cette nounou, trop parfaite pour être honnête! Elle devait avoir un squelette dans son placard et elle allait le découvrir. Elle entendit du bruit et des voix. Terry et Esther étaient de retour. Elle sortit du bureau. Et se dirigea vers le vestibule.

- Qui voilà? Dit-elle en souriant, vous êtes enfin là!

Terry leva la tête pour la regarder.

- Bonjour Eliza, dit-il.

- Bonjour tata Eliza, dit Esther.

- Bonjour Terrence. Bonjour Esther. On m’a appris que tu étais malade? Tu vas mieux?

- Oui, dit Esther, je vais mieux, on a fait du ski de con…

- Du ski de fond, corrigea Terry en souriant.

- Du ski de fond, répéta Esther en souriant, je vais voir si Blanche-Neige est dans la cuisine!

- Blanche-Neige? Dit Eliza.

- Ma nounou, dit Esther.

Son père était en train de lui enlever ses petites bottines de skis. Une voix se fit entendre…

- Vous voilà finalement de retour! Dit Candy, je commençais à m’ennuyer!

- Blanche-Neige! Dit Esther en courant vers elle, moi aussi je m’ennuyais de toi!

Candy s’accroupit pour serrer la petite dans ses bras tendrement.

- Tu t’es bien amusée avec ton papa? Demanda-t-elle.

- Oui. Mais la prochaine fois tu viens avec nous. Papa va te montrer comment skier…

- Ah oui? J’aimerais beaucoup apprendre pour pouvoir vous accompagner…

- Blanche, dit Terry, je vous présente Eliza Legrand, ma cousine.

Candy regarda Eliza. Elle n’avait pas changé du tout. Toujours l’air aussi fausse et méchante.

- Enchantée, dit Candy froidement.

- Bonjour, dit Eliza froidement, vous êtes la nouvelle nounou dont j’ai tant entendu parler!

- Je ne savais pas que j’étais aussi populaire, dit Candy un peu sèchement.

- Vous venez avec des recommandations très impressionnantes et une garde-robe de luxe. Un cadeau de vos précédents employeurs?

- Pardon ? dit Candy en la regardant.

- Le jeans que vous portez coûte au moins 500$ et ce chemisier en soie …

- J’aime les choses de qualité, il n’y a aucun mal à cela, dit Candy.

- Vous êtes habituée au luxe, on dirait… continua Eliza.

- Blanche-Neige? Dit Esther impatiemment, on y va?

- Vos princes ont été généreux avec vous, on dirait.

- Une minute ma chérie, dit Candy à Esther.

Ensuite elle se tourna vers Eliza et la regarda avec ses grands yeux bleus derrière ses lunettes. Elle avait laissé ses cheveux libres, comme Terry les aimait.

- Je travaillais chez mes princes, comme vous dites, je ne passais pas mon temps à me tourner les pouces et oui, je percevais un salaire me permettant de m’acheter de beaux habits.

- De luxe?

- A tout Seigneur, tout honneur, Mlle Legrand. Lorsqu’on travaille chez les princes, on magazine chez les princes… Excusez-moi, je dois m’occuper d’Esther. Allons-y, ma chérie.

Esther lui prit la main en souriant et elles s’en allèrent. Terry avait assisté à la scène sans rien dire. Toute cette conversation avec les princes ne lui disait rien qui vaille.

- Ça va, Terrence? Demanda Eliza doucement.

- Qu’es-tu venue faire ici Eliza, dit Terry irrité.

- Je suis venue voir Esther, j’ai appris qu’elle a été malade…

- Merci, tu aurais pu téléphoner, dit Terry.

- Mais je voulais vous voir en personne…

Ils marchèrent ensemble jusqu’à un des salons ou une bonne apporta un plateau avec du thé chaud et des sandwiches qu’elle mit sur la petite table. Elle les servit et sortit du salon.

Terry prit un des sandwiches au jambon et en mangea. Il but du thé. Eliza prit la tasse de thé qu’on lui avait servi pour la boire.

- Ta nouvelle nounou, tu as fait une enquête sur elle? Demanda Eliza.

- Non, pas besoin. Elle est compétente et Esther l’adore…

- Apparemment, il n’y a pas qu’Esther qui l’aime bien…, dit Eliza ironiquement.

- Que veux-tu insinuer?

- Rien… elle a des vêtements de grands couturiers…

- Elle aime les choses de qualité…

- Ce qu’elle porte coûte plus cher qu’un salaire de nounou…

- Eliza, pourquoi tu cherches la petite bête?

- Parce qu’elle ne m’inspire pas confiance. Elle est trop polie pour être honnête… Avec sa garde-robe, elle n’a pas besoin d’être une nounou.

- Peut-être qu’elle aime les enfants tout simplement, dit Terry.

- Elle est habituée au luxe et tu as vu ses mains?

- Ses mains?

- Oui, elles sont parfaitement manucurées.

- Tu aurais voulu qu’elle ait les mains sales?

- Tu es en train de prendre sa défense…

- Je ne sais pas ce que tu cherches, Eliza.

- En fait, je suis venue, parce que la grand-tante m’envoie.

- Ah oui?

- Oui. Elle voudrait avoir le repas d’Action de Grâce ici, comme Esther a été malade, toute la famille voudrait venir la voir…

- L’action de Grâce? Dit Terry.

- Oui…on peut se charger de tout…

- Je pensais inviter seulement Jones et Ashley…

- Eh bien maintenant, tu auras tout le monde…

- Bon d’accord, dit Terry d’un ton las. Dis à la grand-tante que j’accepte.

- C’est parfait. Alors on va se voir le jeudi?

- D’accord.

- Je peux venir jouer les maîtresses de maison si tu veux…

- Ça ne sera pas nécessaire…

- Ta nounou t’a ensorcelé?

- Pardon?

- La rumeur dit qu’elle passe la nuit dans ta chambre.

- Je ne savais pas qu’une lady de ton rang écoutait les rumeurs sans fondement.

- Terrence, je n’ai jamais entendu des rumeurs sur toi, tu le sais.

- Parce qu’il n’y a rien à raconter.

- Mais cette fois-ci, il y a eu un ragot… il n’y a pas de fumée sans feu. Et je ne t’entends pas nier.

- Ma vie privée ne regarde que moi, Eliza…

- Je suis ravie de voir que tu n’es plus fidèle à ta charmante épouse, mais j’aurais voulu que ça soit moi…

Terry s’était levé et Eliza se leva aussi.

- Eliza, tu sais que je suis fidèle à ma femme. Ce qui devrait te dire que la rumeur sur moi et la nounou est complètement fausse…

Eliza le regarda. Disait-il la vérité? Avait-il oui ou non couché avec la nounou? Il avait commencé par ne pas nier… ensuite…

Terry prit sa tasse et quelques sandwiches.

- Je vais dans mon bureau, j’ai du travail.

- Terrence, tu devrais contacter ta femme et demander le divorce. Tu ne peux pas vivre dans l’incertitude comme ça pour de bon… La grand-tante est pour un mariage entre nous deux, comme ça la fortune reste dans la famille…

Terry n’avait pas envie d’entendre encore ce vieux disque rayé.

- Tu restes pour le dîner?

- Oui…

- A tout à l’heure Eliza… Dit Terry en quittant le salon.

Eliza resta seule. Depuis le début boîteux avec Terry, elle l’avait vu tomber amoureux de sa cousine Antonia et lorsqu’Antonia était morte, avant son mariage avec Candy, elle était triste bien sûr, mais aussi heureuse intérieurement. L’homme qu’elle aimait était libre!! Seulement, il ne la regardait même pas amoureusement. Ensuite il était revenu avec son ramassis de traînée européenne. Elle avait tout fait avec son frère pour créer des problèmes entre eux, mais l’idiote était tombée enceinte… Mais il s’est avéré que la grossesse était un bienfait inattendu… puisqu’à la fin, la traînée était partie… Mais malheureusement, Terry était fidèle à sa femme…

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Terry était dans son bureau. Il avait défendu Candy à Eliza. Quel que soit l’état dans lequel elle l’avait mis la veille, il ne voulait pas qu’elle s’en aille.

Il prit son téléphone pour appeler Jones.

- Ça va, Terry?

- Oui, ce voyage d’affaires…

- Tu veux qu’on y aille?

- J’ai besoin de quelques jours pour souffler…

- Loin de ta femme?

- Je n’ai pas envie de la quitter, mais je dois m’éloigner un peu. Elle me rend fou…

- Pour ne rien changer de l’ordinaire…

- Jones! Le voyage…

- Je l’organise. Nous partirons demain matin. Il paraît que l’Action de Grâce, c’est chez toi cette année?

- Je viens de l’apprendre, Eliza est ici.

- Qu’est-ce qu’elle veut, la reine des méchantes?

- Elle a entendu une rumeur qui dit que j’ai couché avec la nounou d’Esther…

- Je me demande bien où elle a entendu ça… tu as nié?

- Elle a dit qu’il n’y avait pas de fumée sans feu…

- Eh bien, ce n’est pas comme si tu dois te justifier auprès d’elle. Tu ne lui dois absolument rien! Surtout que tu as fait ton devoir conjugal…

- Enfin… organise le voyage d’accord?

- D’accord.

Terry raccrocha et il se demanda s’il allait coucher avec sa femme ou pas.

« Mais regardez à quoi je suis réduit? C’est ma femme, pour l’amour du ciel!!!! » Se dit-il.


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Pendant le dîner dans la salle à manger, Candy était assise à côté d’Esther. Elles étaient en train de manger et en les observant, Eliza eut l’impression bizarre qu’elles se ressemblaient… Mais elle se dit qu’elle était en train d’imaginer des choses. C’était absolument grotesque comme idée.

Pendant le dîner, Terry semblait si heureux et à l’aise avec sa fille et sa nounou. Eliza était jalouse. Elle devait trouver quelque chose sur cette nounou à la noix et rapidement.

- J’ai une mauvaise nouvelle, dit Terry tout à coup.

- Quoi? Demanda Esther.

- Je pars en voyage demain matin…

- Oh papa! Dit Esther tristement.

- Je ne vais pas durer ma chérie je vais revenir juste avant l’Action de Grâce.

- D’accord, dit Esther, j’ai Blanche-Neige avec moi, ça va aller.

- Alors c’est moi qui vais te faire prendre ton bain ce soir…

- Yay! Dit Esther en souriant.

Candy sourit aussi. Terry partait? Elle devait absolument lui parler.

- Je vais revenir à temps pour l’Action de Grâce, dit Terry, et tu sais quoi, tout le monde va venir ici pour célébrer.

- C’est super! On va avoir la dinde et tout ça?

- Oui, la dinde et tout ça, dit Terry.

- L’Action de Grâce, c’est pour dire merci au bon Dieu, continua Esther.

- Je vais te raconter l’histoire de l’Action de Grâce, dit Candy, on fera des activités et du coloriage pendant que papa sera parti.

- Super! Dit Esther en souriant.

Eliza était écœurée par toute cette conversation. Elle n’arrivait jamais à avoir une conversation normale avec Esther. Et cette nounou parfaite, parvenait à la faire sourire à tout bout de champ et Terry lui mangeait dans la main!!!
Après le dessert …

- Allons te laver, dit Terry à Esther, au revoir Eliza.

- Au revoir tata Eliza, dit Esther en se levant, Blanche-Neige, je t’attends…

- J’arrive, dit Candy en souriant.

Son papa la prit dans ses bras et ils quittèrent la salle à manger. Terry monta avec Esther pour lui faire pendre son bain.
Candy resta à table avec Eliza. Elle terminait son dessert pour aller rejoindre Terry et Esther en haut.

- Vous êtes contente de vous, n’est-ce pas?

- Je ne sais pas de quoi vous parlez, dit Candy.

- Vous ne me trompez pas une seconde! Vous êtes trop riche pour ce boulot, c’est un mari riche que vous cherchez. Eh bien vous avez frappé à la mauvaise porte… car Terrence est à moi!

Candy la regarda d’un air moqueur.

- Navrée. On m’avait laissé entendre que Monsieur Grandchester n’appartenait à personne. Que c’était pour Esther qu’on m’engageait…

- Oui, limitez-vous à Esther. Laissez son père tranquille! C’est un homme marié…

- Ah… je pensais qu’il vous appartenait?

- Sa traînée de femme est partie, mais il semble l’attendre… vous perdez votre temps!

- Ce n’est pas l’impression que j’ai eue hier soir, dit Candy en se levant pour partir.

Eliza venait d’avoir la confirmation de l’intéressée elle-même. Elle était en train de fulminer. Elle se leva de la table en jurant qu’elle allait trouver un moyen pour se débarrasser de la nounou… de gré ou de force. Et elle quitta le manoir sur cette charmante pensée.

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Après avoir mis la petite Esther au lit avec son père, la petite s’était endormie pendant la lecture de son histoire. Ils sortirent tous les deux de la chambre. Ils s’arrêtèrent devant la porte de la chambre de Candy.

- Je pars en voyage demain…, dit-il.

- J’avais compris, répliqua-t-elle.

- C’est une affaire très importante…

- Je n’en doute pas, dit-elle sèchement.

Il la regarda. Pourquoi avait-il cette envie de se justifier auprès d’elle? Parce qu’elle était sa femme. Mais il devait jouer le jeu. Il avait fait l’amour avec elle la veille.

- Nous devons parler, dit-il.

- D’accord.

- Pas maintenant. Quand je vais revenir de mon voyage.

- Ça sera l’Action de Grâce… et toute ta famille va venir.

- Nous parlerons après…

- Nous aurions pu parler aujourd’hui si tu n’étais pas parti toute la journée avec Esther…

- Tu insinues que je t’ai évitée?

- C’est toi qui le dis.

Il la prit par la main et l’amena dans sa chambre. Il était dans une situation impossible, terriblement attiré par sa femme… et jaloux en même temps…Mais c’était Candy, sa Candy…

- Tu as laissé tes cheveux défaits…

Il mit ses mains dans ses beaux cheveux auburn.

- Tu les préfères ainsi non? Dit-elle avec une petite voix sensuelle.

Il se pencha pour prendre ses lèvres et elle l’attendait. Elle mit ses bras autour de son cou... Pendant toute la journée, elle avait attendu ce moment merveilleux. Ils parleront à son retour, pour le moment ils oublièrent tout et ils montèrent au septième ciel ensemble.

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view post Posted: 10/12/2021, 02:37     Les vents de l'hiver - Les fanfictions de Noël

Les vents de l’hiver






Chapitre 11
« A la maison »




Pendant tout le trajet, Candy était en train de penser à ce que sa mère lui avait dit. Ça serait sûrement plus simple de parler à Terry et de reformer une famille. Comment réagira-t-il quand il découvrira son jeu de déguisement? Elle était en train de retourner « à la maison ». Lorsqu’elle arriva à l’aéroport de Lakewood et qu’elle sortit, la première chose qu’elle demanda au chauffeur c’est :

- Comment va Esther?

Il répondit en rangeant ses bagages dans le coffre :

- Quand son père lui a annoncé votre arrivée, il y a eu un léger mieux. Mais juste avant que je vienne vous chercher, elle a eu encore un accès de fièvre. Je suis heureux de vous voir de retour, Mlle Graham. Monsieur n’a pas fermé l’œil, tellement il était inquiet. Ma parole, on dirait que vous avez deux fois plus de bagages qu’à votre départ.

Candy sourit. Elle avait amené plus de vêtements… au cas où. Au cas où quoi? Au cas où elle se réconcilierait avec son mari et ferait une famille avec lui et Esther…?

Le temps était clair, la route excellente, et Candy éprouva un vif soulagement. Ils arrivèrent au manoir, elle laissa le chauffeur s’occuper de ses bagages et elle se précipita à l’intérieur, enleva ses bottes et son manteau et elle se précipita en courant au premier étage, mais dans sa précipitation, elle trébucha et plongea en avant. Elle fut recueillie par une paire de bras musclés… Terry… Elle leva la tête, ses yeux exprimant une question silencieuse.

- Elle dort. Le médecin est repassé tout à l’heure. Si son état s’aggrave, nous le rappellerons… Je… Je suis heureux de vous voir. Merci d’être rentrée si vite.

- Je ne pouvais rien faire d’autre.

Terry lui prit la main.

- Venez…

Ils entrèrent dans la chambre à pas feutrés. Esther dormait d’un sommeil agité. Elle était si belle. Le cœur de Candy se gonfla d’amour. Ensemble, ils la contemplèrent quelques instants puis sortirent dans le couloir.

- Vous devriez aller vous allonger un peu, proposa Candy, vous paraissez épuisé. Je vais me changer et je reviendrai veiller sur elle.

- Vous m’appellerez s’il y a un problème?

- Évidemment.

Terry étouffa un bâillement.

- Vous avez raison, je suis fatigué…

Les heures passaient lentement. Esther se réveilla une fois et malgré sa joie de voir Candy auprès d’elle, sombra rapidement dans un délire fiévreux.

- Maman? Dit-elle dans son délire, maman?

Le cœur de Candy se brisa en mille morceaux… Elle n’en pouvait plus.

- Je suis là, ma chérie, dit-elle avec son accent britannique, maman est là…

Ces paroles rassurantes calmèrent la petite et Candy lui donna les médicaments prescrits. La fillette se rendormit enfin.

- Je t’aime tellement, ma chérie. Je ne vais plus jamais t’abandonner.

Candy regagna sa chambre pour y chercher un chandail. Sa décision était prise. Elle ne pouvait pas partir, elle devait rester pour s’occuper de sa petite fille, pour être là si elle est encore malade et la réclame… Mais le duc son père… Elle devait lui parler et ensuite, elle devait aussi parler à Terry bien sûr.

Pendant plus d’une heure encore, elle demeura auprès de l’enfant lui parlant et la rassurant avec son accent britannique. La fièvre semblait avoir enfin baissé. La crise était passée.

Un bruit à la porte la fit tressaillir. Terry entra à pas silencieux et se posta au bout du lit pour contempler sa fille. Les traits de son visage s’étaient enfin détendus. Il fit signe à la jeune femme de le suivre dans le couloir.

- Elle semble aller mieux…

- La fièvre est tombée.

- Dieu merci. Quelle heure est-il?

- 1h30.

Terry s’étira longuement en bâillant.

- Je meurs de faim, déclara-t-il.

- Vous n’avez pas diné?

- Ma fille était malade, je n’avais pas d’appétit…

- Je comprends…

- Et si on allait dévaliser le réfrigérateur?

- A cette heure-ci?

- Bien sûr, pourquoi pas? Mme Smith sera sûrement furieuse demain, mais tant pis!

Candy le regarda tendrement. Elle reconnaissait son Terry!

- D’accord, fit-elle en riant.

Il la saisit par la main et l’entraîna vers la cuisine. Il lâcha sa main et se dirigea vers le réfrigérateur et l’ouvrit.

- A propos, vous préférez un sandwich, ou une part de tarte aux pommes? Pouvez-vous mettre de l’eau à chauffer dans la bouilloire électrique?

Candy obéit, puis elle alluma le four pour réchauffer la tarte. Elle se tourna vers Terry.

- Nous pourrions y ajouter de la glace à la vanille?

- Excellente idée! Nous ferions mieux de monter un plateau au cas où Esther se réveillerait.

- D’accord.

Candy sourit. Terry avait retrouvé sa bonne humeur et son exubérance d’autrefois.

- Et si on s’installait dans ma chambre? Proposa-t-elle en arrivant sur le palier… Nous entendrons Esther si elle se manifeste.

Terry hocha la tête. Pendant qu’il posait le plateau chargé de victuailles sur le lit, Candy tira les rideaux et alluma sa lampe de chevet. Ils mangèrent en silence.

- Je n’en peux plus, déclara la jeune femme au bout d’un certain temps, les tartes de Mme Smith sont un véritable délice.

- Oui, l’ennui c’est qu’elle avait prévu celle-ci pour le déjeuner de demain je crois.

- Je suis sûre qu’elle trouvera autre chose à préparer, dit Candy en souriant.

Terry se dirigea vers la coiffeuse pour y prendre une serviette en papier, au moment où Candy se levait pour se verser du café. Ils faillirent se heurter, il se contenta de sourire.

- Je suis heureux que vous soyez là.

- Moi aussi.

Il l’embrassa, ses lèvres tendres et douces sur celles de la jeune femme. Tous ses sens en éveil, elle répondit ardemment à son baiser. Il la serra très fort dans ses bras. Puis d’un mouvement brusque, il la souleva de terre et la porta sur son lit. Il éteignit la lumière…

- Tu es si belle…

Il l’avait tutoyée… Mais une petite voix leur parvint de la chambre voisine.

- Maman! … Papa!

Candy se figea, attentive. Terry se leva immédiatement.

- Tu ferais mieux de venir avec moi, lui dit-il à voix basse.

Esther avait appelé sa maman… il avait envie de l’appeler « maman » pour lui montrer qu’il savait tout, mais il voulait toujours voir jusqu’où elle allait aller… est-ce qu’elle l’aurait laissé lui faire l’amour?

Candy le suivit dans le couloir en démêlant du bout des doigts ses cheveux ébouriffés. Esther dormait : elle avait dû crier dans son sommeil. Elle l’avait appelée « maman », se souvenait-elle de quelque chose? Candy remonta ses couvertures, puis posa une main sur le front de la fillette.

- Il faudra lui donner son médicament.

A eux deux, ils réussirent à la réveiller suffisamment pour lui faire avaler le médicament. Terry suivit Candy hors de la chambre.

- Nous ferions mieux de nous dire bonsoir ici, murmura-t-il, les yeux rieurs… je ne vous embrasse pas. Je ne réponds plus des conséquences d’un tel acte.

- Lâche!

Terry n’était pas un homme à ignorer les défis et Candy le savait, elle le provoquait. Il déposa sur ses lèvres un tendre baiser. Il était tellement tenté de lui céder et elle lui faisait comprendre qu’il pouvait aller jusqu’au bout. Ça faisait quatre ans que sa femme lui manquait. Il l’avait dans ses bras, prête à se donner à lui…

Candy était à la fois heureuse et en colère, car Terry désirait une autre femme. Mais la consolation que cette autre femme c’était elle… sa femme! Devait-elle l’encourager à continuer? Ça serait sûrement un plus dans sa quête pour la garde, non? Peut-être, mais elle avait décidé de rester avec Terry… et elle mourrait d’envie de faire l’amour avec lui…

Sans arrêter de l’embrasser, Terry la porta et la ramena dans sa chambre à lui et il la posa sur les draps déjà défaits… ils se déshabillèrent mutuellement et ils firent l’amour comme s’il n’y avait pas de lendemain… Ils avaient retrouvé leur harmonie d’antan, ils étaient au septième ciel, pendant toute la nuit.

Terry s’était endormi et Candy retourna dans sa chambre, elle voulait trouver une façon pour se dévoiler et s’expliquer avec Terry. Elle se lava et s’apprêta. Toujours sous son déguisement. Elle descendit dans la cuisine pour chercher le petit-déjeuner d’Esther.

- Bonjour Mme Smith, dit-elle.

- Bonjour Mlle Graham, c’est vous qui avez dévalisé mon réfrigérateur?

- Avec Monsieur, dit Candy en souriant, quand la fièvre d’Esther est finalement tombée, il était tellement soulagé qu’il s’est souvenu qu’il n’avait pas mangé…

- Comme vous le savez, pour séduire le cœur d'un homme il faut satisfaire son estomac. De plus, pourquoi ne pas « s'acheter un peu de plaisir » !

Candy devint rouge comme une pivoine. Quelqu’un l’avait-il vue sortir de la chambre du maître? Eh bien, elle est la maitresse de maison, ça se saura bientôt alors…

- Le plateau d’Esther est prêt? Je vais le lui porter…

- J’ai aussi mis votre petit-déjeuner, je pensais que vous aimeriez manger avec la petite. Elle vous aime vraiment beaucoup, vous savez… La cousine de son père, la rouquine, essaye de devenir son amie, mais ça ne marche jamais. On dit que les enfants ont du flair…

« Rouquine? Eliza? Bien sûr qu’elle a essayé de me remplacer! Mais ma petite Esther ne l’aime pas on dirait! » Se dit Candy.

- Je vais porter le plateau. Merci, Mme Smith.

Candy prit le plateau et monta jusque dans la chambre d’Esther.

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Terry s’était réveillé seul dans son lit. Avait-il rêvé? Avait-il vraiment fait l’amour à sa femme sous son déguisement? Ça avait été merveilleux, comme dans un rêve. Il se leva pour s’arranger et il se demanda aussi ce que Candy allait faire à présent. Il se rendit dans la chambre de sa fille qui était réveillée et qui avait déjà brossé ses dents toute seule, comme une grande. Lorsqu’elle se retourna, elle vit son papa qui la regardait en souriant.

- Papa! Dit-elle en courant vers lui.

Il s’accroupit pour la serrer contre lui tendrement.

- Comment va ma petite malade…

- Je vais bien… j’ai fait un rêve…

- Quel rêve?

- J’ai rêvé que maman était ici… elle me chuchotait que tout irait bien et qu’elle était là…

- Et comment tu sais que c’était ta maman?

- Elle parlait avec un accent et elle était très douce et très gentille… comme Blanche-Neige.

- Tu sais Blanche est revenue hier soir pour s’occuper de toi…

- Ah oui? Je n’ai pas rêvé? C’était bien elle?

- Oui, c’était bien moi, ma chérie! Dit Candy en entrant avec son plateau. Notre petite malade va bien manger ce matin!

- Yay! Bonjour Blanche-Neige! Dit Esther en souriant, tu es revenue!

- Oui! Je t’avais dit que j’allais revenir…, dit Candy en déposant le plateau sur la table.

Esther lui fit un gros câlin.

- Alors tu vas rester avec nous pour toute la vie?

Candy regarda Terry.

- Terry…

- Blanche…

- Alors? S’impatienta Esther.

- Et si tu mangeais ma chérie, dit Terry, tu dois reprendre tes forces si tu veux que nous allions faire du ski…

- On va aller faire du ski? Dit Esther heureuse.

- Si tu es assez forte, dit Terry, maintenant mange. Je te vois tout à l’heure.

Il avait à peine fait attention à Candy, qui était blessée. Comment pouvait-il la traiter de la sorte après leur nuit d’hier? Quelle froideur!

Terry ne comprenait pas ce qui se passait. Voir Candy l’avait mis en colère. Combien de fois s’était-elle réveillée dans les bras d’autres hommes depuis leur séparation? Elle était toujours sa femme, que diantre!

Il se rendit dans son bureau pour appeler son fidèle Jones.

- Terry? Comment va Esther?

- Elle va beaucoup mieux. Candy est revenue hier soir…

- Alors Esther était ravie…

- Dans son délire, elle a imaginé sa maman en train de la rassurer…

- Elle délirait?

- Non, Candy lui a dit qu’elle était sa maman!

- Ah… qu’as-tu fait?

- Rien… la fièvre est tombée, ma fille allait bien… nous sommes allés chercher de quoi manger.

- Et…

- Et nous avons fait l’amour…

- Quoi? Incroyable! C’était comment?

- Merveilleux, dit-il froidement.

- Terry? Qu’est-ce qui ne va pas? Tout va bien, non? La femme que tu aimes a passé la nuit avec toi, tu devrais tout simplement lui dévoiler que le pot aux roses est découvert.

- Non!

- Non? Pourquoi donc?

- Je veux voir ce qu’elle va faire à présent…

- Terry…

- Quoi…

- Je te connais, crache le morceau…!

- Je ne peux vraiment rien te cacher, Jones…

- C’est pour ça que tu devrais arrêter d’essayer…

- Je me demande dans combien de lits elle s’est ainsi réveillée depuis notre séparation!

- Tu es jaloux!

- Oui, je suis jaloux! Je n’y peux rien!

- Eh bien faire l’amour implique tout plein de sentiments auxquels tu dois faire face…

- J’aurais dû la repousser quand elle m’a provoqué hier soir…

- En plus elle t’a provoqué? Elle sait comment t’avoir mon cher, c‘est ta femme!

- La joie de voir qu’Esther allait mieux, nous avons mangé et…

- Le Terry repu en voulait plus…

- J’allais m’arrêter quand elle m’a traité de lâche.

- Et tout le monde sais que tu adores les défis… Oh Terry et maintenant tu te sens coupable et tu es jaloux… Tu cherches un prétexte pour la repousser… vous devez vous parler…

- Pour le moment, je vais aller faire du ski de fond avec ma fille…

- Tu vas amener Candy? N’est-ce pas ainsi que vous êtes tombés amoureux l’un de l’autre?

- Nous sommes tombés amoureux au premier regard en fait. Bye Jones.

- Bye Terry.

Il n’avait pas répondu à la question de Jones. Il voulait passer du temps seul avec sa fille. Il alla la chercher et Candy apprêta la petite…

- Blanche-Neige ne vient pas avec nous?

- Non, Blanche-Neige ne sait pas skier, tu vois…, dit Terry.

- Mais tu pourras lui apprendre, dit Esther.

- Oui, une autre fois peut-être… Tu sais que c’est comme ça que j’ai fait connaissance avec ta maman?

- Ah oui?

- Oui, elle faisait semblant de ne pas savoir skier... en tombant.

- Pourquoi?

- Pour que je lui apprenne…

- Oh…

Candy avait fini de l’apprêter.

- A tout à l’heure Blanche-Neige, dit Esther.

- Au revoir ma chérie, fais attention à toi…, dit Candy.

- Je suis avec papa, tout ira bien…

Terry l’ignora et s’en alla avec sa fille dans le garage pour prendre les skis… Candy les regarda partir tristement. Que se passait-il? Pourquoi Terry lui battait froid? Elle devait néanmoins s’expliquer avec lui tôt ou tard…


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