Mon rêve est le tien
Chapitre 1
« Des flammes sous la pluie »
Cette histoire commence à partir de l’épisode 45 avec quelques changements. Bonne lecture !
Candy venait de tomber d’un arbre. Elle fut surprise lorsqu’elle se rendit compte qu’elle était tombée devant un cheval blanc. Sheila, la jument de Terry avec Terry dessus.
- Candy, c’est toi ? Tu viens de tomber d’un arbre ?
- Terry…
- Je pensais avoir vu un singe en train de se balancer d’arbre en arbre…
« Oh mon Dieu, il m'a prise pour un singe ! » Se dit Candy.
- Je m’amusais, dit Candy.
- Tu ne vas pas à la fête blanche d’Eliza ? Demanda Terry.
- Non, je n’ai pas envie d’y aller.
- Pourquoi ?
- Eh bien je ne sais pas si tu l’as remarqué, mais elle n’est pas très gentille avec moi…
- D’accord. Alors, je n’y vais pas non plus…
- Tu n’as pas besoin de faire ça…
- J’y allais parce que je pensais que tu y serais…
- Oh…
- Tu veux monter avec moi ? Il va bientôt pleuvoir.
- D’accord.
- Je t’invite à prendre le thé chez moi.
Candy sourit. Terry avait choisi de rester avec elle au lieu d’aller à la fête d’Eliza. Elle était la fille la plus heureuse de la planète. Terry l’aida à monter sur son cheval. Elle s’assit devant lui. Elle était si heureuse de monter avec lui. Ils avaient déjà monté ensemble, pour la guérir de sa peur des chevaux et de la mort d’Anthony. Avoir son corps contre celui de Terry, lui semblait juste.
Terry était heureux d’avoir sa Taches de son dans ses bras. Il pouvait sentir l’odeur de ses cheveux, ses beaux cheveux blonds et ondulés. Il avait hâte de passer du temps avec elle au château de son père.
Candy pensait à ses sentiments pour Terry, pendant qu’il avait ses bras autour de sa taille. Cette fois-ci, elle chevauchait le cheval, la jupe de sa robe était assez large. L’odeur du cheval, l’odeur du parfum de Terry lui faisait tourner la tête… Elle aurait voulu avoir le courage de dire à Terry ce qu’elle pensait...
Peux-tu lire dans mon cœur ?
Tu sais ce que tu provoques en moi ?
Je sais que tu n’es qu’un ami
Rien qu’un ami, un très bon ami
Me voici, une petite écolière
Tu me tiens par la taille
Je suis folle
Regarde-moi
Je tremble comme une petite fille
Tu peux lire en moi comme un livre
Peux-tu lire dans mon cœur ?
Peux-tu voir ce que je pense ?
Je me demande ce que tu es
J’aimerais découvrir combien tu es merveilleux
Tu me donnes envie de voler
Nous pouvons voler, toi et moi
Nous sommes faits l’un pour l’autre
Si tu as besoin d’une amie
Tu peux venir me voir
Si tu veux être aimé
Me voici…
Mon cœur est en train de battre fort
J’ai peur que tu entendes ça…
Lis dans mon cœur, Terry
Le cœur de Candy battait si fort que Candy pensait que Terry pouvait l’entendre. Ils arrivèrent au château. Ils descendirent du cheval. Un contremaître vint chercher Sheila. Terry prit la main de Candy et ils marchèrent ensemble vers la porte du château.
- Tu veux que je te fasse faire le tour du propriétaire ?
- Oui, dit-elle en souriant.
- D’accord…
Il lui tenait toujours la main. Il lui montra le château et ils arrivèrent dans un grand débarras.
- Regarde toutes ces vieilles choses… regarde cette armure, dit Candy.
- Eh bien on raconte que les fantômes de leurs prédécesseurs reviennent pour les faire bouger…
En disant cela, l’armure en question bougea comme par hasard. Candy eut peur.
- AAHHHHHHHHH ! Cria-t-elle.
Et elle courut dans les bras de Terry qui bien sûr n’était que trop content d’avoir Candy dans ses bras.
- Je plaisantais ! Calme-toi, dit Terry.
- Quoi ? Dit-elle en le repoussant, comment peux-tu me faire peur comme ça ?
- J’avais besoin de t’avoir dans mes bras…
- Oh toi ! Dit-elle en le frappant avec ses bras.
Terry éclata de rire et Candy sortit du débarras. Il faisait un peu froid.
- J’ai froid, dit Candy lorsqu’ils arrivèrent dans le salon.
Terry lui donna un peignoir rose.
- Tu peux porter ça… ma mère a laissé ça pour toi.
- Oh, dit Candy, en mettant le peignoir, merci.
En portant le peignoir en soie, elle n’avait plus froid et le feu de la cheminée réchauffait aussi l’atmosphère.
- Tu as parlé à ta mère ?
- Oui, mais nous étions silencieux la plupart du temps, profitant de notre présence mutuelle.
- Oh…
Le feu de la cheminée était chaud. Candy et Terry étaient assis sur le canapé devant la cheminée. Candy se leva, parce qu’elle était triste. Terry parlait de sa mère et elle aurait voulu avoir une mère à elle. Terry se leva. Il n’aimait pas être triste.
- Candy, dit-il en mettant ses mains sur ses épaules.
Ils se regardèrent. Elle avait l’air si triste et vulnérable. Terry voulait l’embrasser, il se pencha vers ses lèvres lorsqu’ils furent interrompus par la reine des méchantes qui avait un bouquet de fleurs à la main.
- Je le savais ! Dit-elle en hurlant.
Candy et Terry sursautèrent. Terry lâcha les épaules de Candy et ils se retournèrent pour regarder Eliza.
- Eliza, dit Candy.
- C’est toi ! C’est toi qui as fait ça !!! Cria-t-elle à Candy en ignorant la présence de Terry, c’est toi qui l’a empêché de venir à ma fête !!!
- Non, ce n’est pas vrai ! Dit Candy.
- Salope ! Dit Eliza en frappant Candy fort avec ses fleurs.
Elle la frappa une fois, deux fois, la troisième fois, Terry arrêta son bras.
- Eliza ! Ça suffit ! Dit Terry.
- Non ! Je veux qu’elle paye pour t’avoir arrêté de venir à ma fête ! Je t’attendais…
- Et ça te donnes le droit de venir ici et frapper mon invitée ?
- La fête était en ton honneur, parce que tu m’as sauvé la vie !
- Tu sais nager Eliza, tu n’étais pas en danger, alors je ne t’ai pas sauvé la vie… tu voulais tout simplement être dans mes bras…
Eliza rougit de colère.
- Tout ça est de ta faute, fille d’écurie ! Tu vas me le payer !
- Eliza, je suis chez moi ici et tu n’es pas la bienvenue … Tu peux partir s’il te plaît ?! Va-t’en ! Sors de chez moi !
Eliza humiliée, n’eut pas le choix que de partir, furieuse.
- Je t’aurai pour ça Candy ! Cria Eliza en sortant…
Candy et Terry étaient seuls. Terry regarda Candy. Elle saignait à l’endroit où Eliza l’a frappé avec les fleurs.
- Eh bien, ça c’était bien amusant… dit Candy.
- Cette fille est un danger public ! Dit Terry, Candy, tu saignes !
- Oh…où ça ?
- Sur ta joue gauche…
Candy mit sa main sur la joue en question, elle sentit le sang et elle regarda ses doigts.
- C’est rien, je dois y aller. Eliza va s’en prendre à Annie et Patty pour se venger.
- Et après ? Dit Terry, tu n’es pas leur gardienne, elles sont assez grandes pour se débrouiller toutes seules!
- Mais…
- Candy, tu es blessée…
- C’est rien, mes amies ont besoin de moi…
- Candy ! Tu as besoin d’aide ! Tu es blessée…ta plaie peut s’infecter…
- Mais…
- Tes amies doivent apprendre à se défendre toutes seules. Tu ne seras pas toujours là pour les aider…
Candy regarda Terry. Il était seul, elle voulait rester avec lui. Il lui avait manqué la veille après qu’il ait « sauvé » Eliza de la noyade… Annie et Patty peuvent se défendre toutes seules, Alistair et Archibald étaient là… Elle allait rester avec Terry et se faire dorloter… Terry ne voulait pas qu’elle parte, il avait besoin d’elle, il voulait être près d’elle.
- D’accord, dit-elle, je vais rester.
Terry eut un soupir de soulagement.
- Je vais aller chercher quelque chose pour nettoyer ta plaie… attends-moi ici, dit Terry.
- D’accord Terry, dit Candy en s’asseyant sur le canapé.
Elle regardait les flammes dans la cheminée. Elle aurait voulu avoir une mère. Elle aurait voulu faire partie d’une vraie famille avec une maman et un papa chez qui elle aurait couru pour se faire réconforter. Mais elle avait Terry. Ça faisait du bien de la voir la défendre contre Eliza comme ça. Elle se sentait bien et en sécurité comme elle aurait dû se sentir si elle avait une famille. Terry était comme sa famille.
« Oh mon Dieu ! Je l’aime tellement… je me sens si bien avec lui… je veux être avec lui pour le reste de ma vie… mais ce n’est qu’un rêve… je ne dois être qu’une amourette pour lui. Toutes les filles sont folles de lui… Eliza va se venger d’une façon ou d’une autre, parce qu’elle a trouvé Terry et moi si proches et sur le point de nous embrasser… embrasser !!! Il était sur le point de m’embrasser, lorsqu’Eliza… oh mon Dieu !!!! »Le cœur de Candy se mit à battre la chamade… Terry voulait l’embrasser… mais… qu’allait-elle faire s’il veut recommencer ? Peut être qu’elle devrait partir… Mais elle ne voulait pas partir. Elle voulait être avec Terry. Elle était si heureuse lorsqu’il l’avait invitée pour prendre le thé. La veille avec Eliza et ses comédies, il était parti sans même dire aurevoir et elle était venue faire un tour devant le château en espérant le voir par la fenêtre pour lui demander pourquoi il est parti sans lui dire aurevoir. Elle n’arrivait pas à rester loin de Terry, même si elle le voulait, elle était attirée par lui, elle voulait être avec lui et … elle l’aimait ! Elle eut une bouffée de chaleur, son cœur monta à sa gorge, elle eut l’impression d’avoir un nœud. Elle avait peur de toutes ces sensations, et en même temps elle aimait chaque seconde…
Terry revint avec un bol d’eau chaude et des gants de toilette. Il mit le bol sur ses genoux. Il prit un gant de toilette, le trempa dans l’eau chaude, essora, et il se mit à nettoyer la plaie sur la joue de Candy. Elle avait quelques ecchymoses, des égratignures, des coupures qui saignaient.
Candy ne bougeait pas. Elle tremblait à l’intérieur. Elle venait de se rendre compte qu’elle l’aimait. Chaque fois qu’il la touchait, elle eut l’impression que le feu la touchait. Elle ferma les yeux.
Terry la regarda avec ses yeux fermés. Il nettoyait son visage doucement et il adorait chaque seconde. Il avait la fille à qui il n’arrêtait pas de penser, sur le canapé de son salon et il s’occupait d’elle et de ses coupures, comme il s’était occupé de la coupure à son bras après la chevauchée forcée. Il lui avait dit qu’elle devait oublier le passé et regarder vers le futur. Un futur avec lui…
- Aïe! Dit Candy lorsqu’il toucha la plaie avec le gant de toilette.
- Excuse-moi Taches de son ; j’essaye de ne pas te faire mal…
- Je sais… ce n’est pas de ta faute.
- Toi, par contre tu m’as fait mal expressément, lorsque je suis venu dans ta chambre par erreur…
- J’étais tellement en colère contre toi ! Comment peux-tu mettre ta vie en danger de la sorte !? Tu aurais pu être tué !
- Je ne savais pas que c’était important pour toi que je vive ou pas…
- Je me soucie de tout le monde, dit Candy en rougissant et en baissant la tête.
- Mais tu as une place spéciale pour moi dans ton cœur… admets-le…
Ils se regardèrent. Ils avaient une connexion spéciale, un lien invisible qui ne faisait que se resserrer…
- Pourquoi dis-tu ça ? Dit Candy en rougissant de plus belle.
- Parce que tu rougis comme une mariée…
- Oh, dit Candy embarrassée.
- C’est bon de te voir rougir ainsi… ça change, car je te vois toujours en colère.
- C’est parce que tu me provoques…
- Je te provoque parce que je t’aime bien Candy.
- Vraiment ? Dit-elle doucement, tu es parti hier sans même me dire aurevoir…
- J’étais mouillé, je voulais revenir ici pour me changer et surtout pour m’éloigner de cette tarentule menteuse ! Je m’excuse, je voulais t’amener avec moi, mais…
- Mais quoi ?
- J’avais peur de ce que tu aurais fait si tu connaissais mes véritables intentions…
- Et quelles sont tes véritables intentions, Terry ? De m’amener dans une salle obscure pour me faire peur pour que je coure dans tes bras ?
- Ça a marché, non ?
- Je ne vous comprends pas vous les mecs : vous voulez quelque chose, pourquoi ne pas le demander, tout simplement ?
- Parce que tu m’aurais repoussé si je te l’avais demandé!
- Tu voulais que je sois dans tes bras, dit-elle le cœur battant la chamade.
- Oui, Candy, je veux être avec toi…
- Je suis avec toi maintenant… tu veux être avec moi comment ?
- Je pensais que tu avais un petit ami en Amérique.
- Nous étions très jeunes…
- En d’autres termes, il ne s’est rien passé…
- Il ne s’est rien passé avec nous non plus…
Il la regarda. Il avait fini de nettoyer sa plaie. Il mettait une crème médicamentée sur ses coupures. Il mit tout ce qu’il avait sur la petite table du salon et il se remit sur le canapé à côté d’elle devant la cheminée.
- Merci Terry, dit-elle en souriant.
- De rien.
- On dirait que ça devient une habitude pour toi de t’occuper de moi.
- Tu t’es occupé de moi lorsque je suis venu dans ta chambre par erreur.
- Tu es parti avant que je ne revienne avec le médicament… je t’ai demandé de m’attendre…
- Je ne voulais pas que tu y ailles, je ne voulais pas que tu aies des problèmes…
- C’était ma décision ! Tu ne semblais même pas être reconnaissant ; tu ne voulais même pas me remercier… j’étais inquiète à ton sujet !
- Je m’excuse pour ça… j’étais un vrai goujat !
- Ça tu peux le dire !
- J’étais un vrai goujat !
Ils éclatèrent de rire. Mais Candy toucha sa joue douloureuse.
- Aïe ! Dit-elle.
- Oh… ça fait toujours mal… je suis désolé…
- Ce n’est pas de ta faute.
- En quelque sorte, c’est de ma faute… si elle n’était pas attirée par moi…
- Oh Eliza n’a pas besoin de raison pour m’attaquer, crois-moi. Elle me déteste tout simplement.
- C’est parce que tu es tout ce qu’elle n’est pas…
- Elle est belle et riche…
- Elle est très laide pour moi, dit Terry, elle est si méchante qu’on ne voit pas sa supposée beauté physique…
- « Supposée ».
- Je ne veux pas parler de cette tarentule menteuse.
- Tarentule menteuse ? Dit Candy en souriant, tu as un surnom pour tout le monde, n’est-ce pas ?
Terry sourit.
- Je ne veux pas parler de cette méchante fille, dit Terry, je veux parler de toi… de nous…
- Il y a un « nous » ? Demanda-t-elle.
- Oui, j’aime quand tu es là, j’aime te taquiner… je t’aime …bien.
- Tu m’aimes bien ? Comme une bonne amie ?
- Une bonne amie ? Comme un homme aime une femme…
- Oh… fit Candy en rougissant, depuis quand ?
- Depuis la première fois que je t’ai vu…
- Vraiment ? Tu as une façon très bizarre de le montrer !
- Mais toi tu pensais à ton ancien petit ami…
- Eh bien, au moins j’étais honnête…
- Tu es si innocente, tu sais ça ? Tu parles d’Anthony comme si de rien n’était, comme si c’était naturel… pendant que nous dansions…
- Eh bien c’était la même musique !
- Ne m’en parle pas !
- Tu voulais que je te mente ?
- Tu n’as pas besoin d’être aussi honnête… tu m’as blessé.
- Excuse-moi, Terry. Ça n’était pas mon intention, j’ai tout simplement répondu à ta question honnêtement, je pensais à Anthony, à combien j’étais heureuse avec lui…
- Candy, dit Terry en tournant la tête.
- Mais, tu ne m’as pas laissé finir. Si tu ne m’avais pas jeté par terre, je t’aurais dit que je pensais aussi à combien j’étais heureuse de danser avec toi… Je commençais à me rendre compte que la vie continuait… avec toi… tu m’avais rendue heureuse Terry pendant que nous dansions…
- J’étais heureux de danser avec toi aussi… il fallait que tu gâches tout…
- Mais tu es venu me sauver d’Eliza, c’était très gentil de ta part…
- Je ne voulais pas que tu aies des ennuis.
- Ton premier instinct est de me protéger… C’est pour ça que tu as quitté ma chambre ce soir là… Mais j’étais tellement en colère que tu ne m’aies pas attendue. Mais j’ai rencontré Albert ce soir-là, alors c’était une bonne chose…
- Ouais Albert… tu l’aimes beaucoup…
- Il m’a sauvé la vie, sans Albert, je serais morte. Je lui dois ma vie… je le vois comme un grand frère…
- Et comment tu me vois, moi ?
- Tu veux que je sois honnête, ou que je te mente ?
- J’aime ton honnêteté même si ça fait mal parfois…
- D’accord, c’est toi qui as demandé…
- Je ne vais pas me mettre en colère…
- Je pense que tu es un garçon très sensible et très solitaire, qui se comporte mal pour attirer l’attention et pour cacher ce qu’il éprouve vraiment. Tu te sens blessé, abandonné… et te réconcilier avec ta mère a raccommodé une partie de ton cœur…l’autre partie doit être raccommodée par ton père… je te considère comme un très bon ami même si parfois tu me fais hurler… et… je n’arrête pas de penser à toi…
Les yeux de Terry s’illuminèrent tout à coup. Elle pensait à lui, il savait qu’elle pensait à lui, mais l’entendre de sa bouche très innocente, ça faisait du bien. Il sourit.
- J’aime ton honnêteté dans ce cas-ci, dit-il.
- A ton tour…
- A mon tour de quoi ?
- D’être honnête avec moi…
- Je n’ai jamais dit que je serais honnête avec toi, dit-il d’un ton moqueur.
- Terry ! Arrête de me taquiner ! Tu ne peux pas être sérieux pour un moment ? Ça n’a pas été facile pour moi de dire ce que j’ai dit.
- Taches de son.
Il la regardait avec tant d’amour. Il ferait mieux de lui dire.
- Je n’arrête pas de penser à toi depuis le Mauritania, dit-il finalement.
- Depuis notre première rencontre ? Oh mon Dieu !
- Je sais que tu pensais à ton… à ton pauvre petit ami.
Ça lui prit du temps et un petit effort pour ne pas être méchant avec le nom d’Anthony. Candy s’en rendit compte et elle était heureuse dans son cœur.
- Mais je sais une chose, je voulais être avec toi…, dit Terry.
- On ne dirait pas que tu voulais de moi.
- Tu es la seule fille avec qui je parle…
- Vraiment ?
- Eh bien, j’ai sorti Eliza d’un trou que son frère et ses amis avaient fait pour toi…
- Quoi ?
- Je l’ai sortie et …
- Et qu’as-tu fait ?
- Je lui ai baisé la main…
- Oh, alors Eliza ne se fait pas d’illusions… tu étais gentil avec elle…
Candy était un peu jalouse. Terry était heureux de la voir jalouse.
- J’étais poli… un gentleman…
- Maintenant Eliza pense que tu lui appartiens ! Je me demande bien ce qui a bien pu lui donner cette idée !
- Tu es jalouse…
- Tu étais poli avec elle, alors que tu es toujours en train de me provoquer…
- Je te provoque parce que je t’aime bien, Taches de son… parce que je veux être près de toi…
- En me repoussant avec tes provocations ?
- Tu revenais toujours…
- Je… n’arrivais pas à rester loin de toi… Je n’arrive pas à te sortir de ma tête…
- Je pensais que tes pensées étaient avec quelqu’un d’autre…
- Eh bien tu avais tort ! Elles étaient avec toi, dit-elle d’une voix douce.
- Oh Candy…
- Alors où en sommes-nous ?
- Je n’arrête pas de penser à toi, et tu n’arrêtes pas de penser à moi… nous aimons être ensemble… alors je dis que nous sommes officiellement un couple.
- Un couple ?
- Officiel.
- Ce qui veut dire ?
- Oh mon Dieu ! Tu veux me le faire dire n’est-ce pas ?
- Je ne veux pas de malentendu… Je veux être avec toi Terry…
- Et je veux être avec toi… je veux te voir tous les jours, je veux t’embrasser…
- Je n’ai jamais été embrassée, dit-elle avec une voix douce.
Terry pensait qu’elle était mignonne ; il sourit. Il se sentait bien, son cœur battait la chamade.
Candy regardait Terry dans les yeux et elle pouvait sentir l’amour qu’il avait pour elle et son cœur l’aimait encore plus. Son cœur battait la chamade.
- Tu veux essayer ? Demanda-t-il.
- C’est très bizarre, dit-elle, je n’ai jamais embrassé un garcon, mais je meurs d’envie de le faire… avec toi…oui, je veux essayer…
Terry se pencha et il mit ses lèvres sur les siennes. Les yeux de Candy étaient ouverts lorsque les lèvres de Terry touchèrent les siennes. Elle sentit sa langue dans sa bouche. La sensation était bizarre. La langue n’avait pas de goût et elle caressait la sienne. Elle ferma les yeux instinctivement et elle se mit à caresser sa langue avec la sienne. Elle eut l’impression d’être transportée dans un monde parallèle d’extase. Tous ses sens furent multipliés par dix. Elle mit ses bras autour de son cou et elle caressait ses longs cheveux. L’odeur de son eau de toilette ne faisait qu’arranger les choses et les compléter. Elle le serra plus près d’elle ; elle ne voulait pas que le baiser s’arrête. Terry faisait ce dont il rêvait depuis la première fois qu’il l’avait vue sur le bateau. Elle répondait au baiser et elle savait ce qu’elle faisait. Il était doux au début, comme c’était leur première fois, mais la passion devenait de plus en plus intense et il la serra plus fort contre lui. Elle lui caressait les cheveux et ça lui donnait encore plus envie de l’embrasser. La tension sexuelle était là depuis leur première rencontre, mais ça avait augmenté avec le temps, et maintenant qu’ils avaient fini par explorer leurs sentiments, les tourtereaux flottaient sur un nuage… Ils avaient oublié le monde extérieur. Lorsqu’ils s’arrêtèrent finalement, ils étaient à bout de souffle…
- C’était merveilleux, dit Candy.
- Mieux que dans mes rêves, dit Terry.
- Tu m’embrassais dans tes rêves ?
- Tu ne rêves pas de moi ?
- Je rêve même éveillé de toi, je te voyais dans mon bol de soupe…
- Vraiment ? Dit-il en souriant, et tu as mangé toute ta soupe ?
- Non, je regardais le bol et j’oubliais de manger.
- Me regarder dans le bol remplissait ton estomac ?
- Non, j’avais faim après et je me maudissais d’avoir perdu mon temps à te regarder…
Ils éclatèrent de rire. Ils se serraient dans les bras.
- Comment vont tes coupures ? Demanda Terry.
- Quelles coupures ? Oh… je ne sais pas, je n’y pense pas, je suis distraite par le baiser de mon infirmier…
- Comme tu es ma patiente, je devais m’assurer que tu allais bien.
- Ton baiser était un bon remède, j’ai oublié la douleur, mais elle est revenue.
- Alors il te faut plus de baisers ?
- Aussi longtemps que j’en ai, je me sentirai bien… qu’est-ce que tu en penses ?
- Je pense qu’il y a beaucoup de baisers à ta disposition…
Leurs lèvres se soudèrent à nouveau en un baiser passionnant. Ils étaient devant la cheminée parce qu’il faisait frais… mais ils n’avaient pas du tout besoin du feu, le feu qu’ils avaient en eux les gardait plus chauds que n’importe quel feu au monde.
Dehors, il pleuvait encore très fort, avec du tonnerre et des éclairs. Un orage.
Edited by sunnyrainbow - 18/11/2014, 21:46